Citations de Christian Godin (82)
Il n'y a pas d'action inexplicable, il n'y a que des actions inexpliquées, il n'y a pas de mystères, mais seulement, si l'on peut dire, des problèmes et des énigmes.
La philosophie peut être démocratisée. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire d'opposer la popularisation, qui élève, à la vulgarisation, qui abaisse.
Une pensée libérée de l'affectif est censée être une pensée véritable. Tant que les objets et les êtres du monde sont qualifiés de bons ou de mauvais pour soi, aucun regard objectif ne peut se poser sur eux.
"Encyclopédie conceptuelle et thématique de la philosophie"
Lorsque, par exemple, les circonstances conduisent un individu à agir en désaccord avec ses propres croyances, comme lorsqu’une direction d’entreprise oblige un employé à prendre des décisions cyniques contraires à ses valeurs morales, celui-ci éprouvera un état de dissonance cognitive.
La vie moderne offre à l'individu, même à celui qui ne dispose ni d'un grand pouvoir ni de grandes richesses, une capacité de nuisance inconnue dans le passé.
Rien n'est aussi vaste que les choses vides.
Francis Bacon.
L'idée qui a présidé aura été de prendre la philosophie par les poils, les plumes, les écailles, de partir de figures animales pour exposer, à la faveur des extraits de textes qui les mettent en scène, quelques-uns des plus grands et profonds problèmes de la pensée philosophique. Ainsi le bœuf de Xénophon nous apprend-il à nous méfier de notre façon trop humaine d’imaginer les dieux, la colombe d' Emmanuel Kant nous met en garde contre une conception par trop naïve de la liberté, le poulet de Bertrand Russell nous avertit contre les dangers des généralisations hâtives.
Il existe une banalité quotidienne du mal que les journaux et la télévision, toujours portés à ce qu'il y a de plus spectaculaire, nous font oublier ou ignorer. Le cas, exceptionnel à tous égards, de l'assassin, ne doit nous cacher le fait que l'outil principal du mal n'est pas le couteau mais la parole.
Consentir est-il le dernier mot de tout ?
... Le consentement, avons-nous dit, est le degré le plus faible de la volonté, puisqu'il suffit de "ne pas vouloir que ne pas" pour consentir. Le consentement est, en effet, l'expression d'une double négation. La négation simple est "ne pas vouloir" ou encore "vouloir que ne pas" : "je ne veux pas être mangé", "j'entends ne pas être mangé". Consentir, c'est ici, ne pas refuser d'être mangé.
(p.82)
a vie moderne offre à l'individu, même à celui qui ne dispose ni d'un grand pouvoir ni de grandes richesses, une capacité de nuisance inconnue dans le passé.
Il n'y a pas d'action inexplicable, il n'y a que des actions inexpliquées, il n'y a pas de mystères, mais seulement, si l'on peut dire, des problèmes et des énigmes.
Le bon sens est la chose la mieux partagée car chacun pense être si bien pourvu que ceux mêmes qui sont le plus difficiles à contenter en tout autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils n'en ont.
René Descartes.
Il existe une banalité quotidienne du mal que les journaux et la télévision, toujours portés à ce qu'il y a de plus spectaculaire, nous font oublier ou ignorer. Le cas, exceptionnel à tous égards, de l'assassin, ne doit nous cacher le fait que l'outil principal du mal n'est pas le couteau mais la parole.
[Platon comparait l'âme] à un attelage, avec un cocher (la raison), un cheval blanc, bon et docile (la force) et un cheval noir, rétif et mauvais (les désirs). La sagesse tient à la bonne conduite, donc à la maîtrise de l'attelage ; mais il arrive que le cheval noir tire de son côté.
[...] l'homme ne croit plus aux enfers depuis qu'il est capable d'en construire lui-même [...]
Un système est un ensemble d'idées ou de faits qui sont entre eux en relations d'interdépendance. Le système philosophique obéit à trois exigences fondamentales: la non-contradiction des idées, l'unité de la pensée et le désir d'embrasser par l'intelligence la totalité du réel.
La pire façon de définir la liberté est de dire qu'elle consiste à faire ce qu'il nous plaît.Platon remarque que le tyran n'est pas libre lorsqu'il exile,emprisonne et tue,car alors il est l'esclave de ses passions.(p31)
La religion apparaît comme un ensemble de pensées (de croyances, dont les plus fondamentales sont transformées en dogmes lorsque la religion est instituée en Église et en clergé) et un ensemble de gestes et de comportement rituels. Elle possède donc un versant théorique et un versant pratique inséparables l’un de l’autre. Souvent, le geste symbolise la croyance : ainsi, le signe de croix chez les chrétiens, le fait de toucher la terre du front pendant la prière musulmane sont de nature symbolique.
Certes, il n’y a pas que la science. Mais la philosophie ne peut même pas, comme la religion, se prévaloir du sens qu’elle donne aux choses et à l’existence,
puisque, au lieu d’apporter des réponses définitives aux questions que les hommes se posent, les réponses qu’elle donne – lorsqu’elle en donne – sont contestées et de fait contestables.
La culture est à la fois création, destruction et transformation. De la nudité aux vêtements, du cru
au cuit, du cri à la parole, de la trace au dessin, du bruit à la musique, de la grotte à la maison, il y a le même passage de la nature à la culture, la même
négation de celle-là par celle-ci. Avant de nous enrichir, la culture enrichit le monde.