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Citations de Christine Arnothy (160)


L'arrivée de Pista, ce soir-là, nous apparut comme une délivrance. La nuit était presque tombée, mais nous ne savions pas ce qui était la nuit, ni ce qui était le jour, enterrés que nous étions dans cette cave moisie d'un immeuble en bordure du Danube.
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Je ne revins que bien plus tard à la réalité et vis qu'Eve et Gabriel se tenaient agenouillés devant l'autel. Le prêtre célébrait leur mariage. Scène inoubliable que ce voeu de fidélité jusqu'à la tombe, prononcé ici au seuil de l'éternité et à l'ombre permanente de la mort.
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Sauna ? Elle se voit rouge comme une crevette parmi d'autres écrevisses aussi rouges Elle sue et elle rigole Elle veut essayer ainsi tout ce que l'Argent peut donner Piscine C'est ça l'argent ? Massage Chaque orteil travaillé, individuellement. Et un peu trop d'insistance sur les cuisses D'un mouvement elle se dégage
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Le plaisir propre, vous voyez, et qu'on ose dire que Saigon est une ville sale. A genoux, devant moi elle avait lavé aussi mes pieds, en me massant longuement la plante et en tirant sur les orteils, juste un tout petit peu. Ah !, si vous saviez ce qu'était ce bain!...
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"Maman s'est assoupie. Elle est fatiguée. Qu'est ce qu'on lui a fait subir !
- La mienne arrive bientôt, dit Nadine. Ma mère, elle, rien ne l'affole. mais elle va venir. Peut-être juste par politesse.
- Mais non, ta mère ne peut que t'aimer."
Elle haussa les épaules. Je ne savais pas si nous n'évoquions pas nos mères pour nous rassurer, l'un par rapport à l'autre. Nous avions chacun une mère. Bonne, généreuse, envahissante, trop aride, mais : mère. Nous n'étions pas orphelins. Donc, nous n'avions pas un besoin impérieux l'un de l'autre. Ces mères, ces curieuses divinités, nous aidaient et nous subjuguaient.
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Dès le premier instant, nous comprîmes que ce qui arrivait était bien différent de ce que nous avions espéré. Tout, désormais, devait être un long cauchemar fait d'atrocités.
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Le quatrième jour, il avait interpellé Yolande sur la plage.
Elle se tut. Puis il se pencha vers elle. Yolande aperçut une médaille sur une chaine très fine qui entourait son cou. Il parcourait du regard ce long corps élégant, ces jambes élancées, ses pieds nus raffinés, aux ongles d'orteils couleur de rubis. Que de grâce acide. Puis sous l'effet de son regard intéressé, elle fit semblant de perdre une de ses sandales.
L'après-midi fut agréable.
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Elle avait levé le regard sur lui. Le monde lui semblait ne plus avoir son rythme, sa cadence préservée. Elle avait un peu froid. Juste les doigts de pieds. Ceux-ci semblaient vouloir devenir des glaçons dans les délicates pantoufles décorées de plumes roses...
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"Es-tu fatiguée chérie?". "Oui, je suis très fatiguée", avouai-je, faible, et je retirai mon pied droit de ma chaussure sans qu'il s'en aperçût. Je ne devais pas oublier que Georges était le compagnon de ma vie; mon âme lui appartenait. Je m'endormit , ce soir-là, les orteils brulants, le corps douloureux et l'âme tranquille.
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Et je pensais au cortège de ceux qui nous avaient précédés. Mon père naturel disparu, paniqué, dégouté pour toujours de la paternité, et de ce qu'on appelle une femme de tête. Mon grand père juif et ma grand-mère, petite alsacienne, qui ne s'était jamais habituée à tant de voluptueuse mélancolie et de gaieté baignée de larmes et de rires. Rire. Rire. Le rire de l'Europe centrale. La robuste Mme Dubois qui avait permis à ma femme d'être solide comme un roc et son père dont la tendresse fluide lui avait transmis une perpétuelle insatisfaction et un désir inassouvi de bonheur. Le tendre et la robuste avaient fabriqué une frustrée romantique. Une petite femme tenace à qui il fallait expliquer sans cesse pourquoi on l'aimait et comment.
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- La nuit qui précède l'an 2000 les emplit d'appréhension, d'où toutes ces fêtes qu'ils organisent. Ils se précipiteront d'un point du monde à l'autre pour fuir leurs angoisses. Ils confondent religions et superstitions. Fuites et distractions.
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Le général avait interdit aux Français de manger debout.
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L'adolescente s'était approchée, elle était pieds nus, et avait un peignoir de bain à peine resserré devant elle. Elle avait les cheveux mouillés, ramassés dans un chignon.
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" - Comme mademoiselle a grandi ! " m'avait-il dit.
Je m'étais alors étonnée d'apprendre que, dans notre cave, j'avais grandi au lieu de mourir.
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splendide livre
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Je ne veux pas mourir, mon père, lui dis-je presque en pleurant. Je n'ai que quinze ans et j'ai affreusement peur de la mort. Je veux vivre encore.
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J'entrai à peu près digne dans la carlingue. Grégory me présenta le copilote qui nous offrit à boire. Je regardai mes pieds, dont les ongles d'orteils enduits de carmin s'épanouissaient enfin, non écrasés, dans des sandales chères.
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Ils échangeaient les mots avec précaution, ils s'épargnaient. Ils savaient par expérience qu'il vaut mieux éviter les émotions qui usent.
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Il existait donc de par le monde des gens qui parlaient d’amour et qui se permettaient de dire des « choses tendres » ! Évidemment, c’étaient les Français. Il faudrait qu’un Français m’aime un jour et que je l’aime. Curieusement, pourtant, je cherchais mon idole loin de Julien Sorel ou de Fabrice, j’aspirais à un amour fou, mais avec quelqu’un de prévisible, de plutôt « raisonnable », de sûr. J’attendais que l’on me protégeât contre moi-même. Un amour-passion, assorti d’une assurance-fidélité.
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Ma mère s’acclimatait aux saisons avec souplesse. Elle avait le printemps impatient, l’été gai, l’automne optimiste, l’hiver résonnant de Chopin et autres musiques. C’est peut-être vers l’âge de sept ans que j’ai dû entendre chanter pour la première fois Parlez-moi d’amour. Maman était heureuse et belle au piano.
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