Citations de Christophe André (3862)
Le grand blasphème aujourd'hui, c'est de remettre en question la croissance invoquée comme la solution alors qu'elle est le vrai problème.
Bien sûr, la technologie a apporté un certain nombre de progrès importants mais, au lieur d'assagir l'homme, elle l'a installé dans une posture démiurgique.
Vous connaissez tous l'expression : " L'homme est un loup pour l'homme." Eh bien moi, si j'étais loup, je n'aimerais pas être comparé à un homme ! Jamais aucune espèce n'a organisé le vivre ensemble sue la destruction comme nous l'avons fait. Et pourtant, un autre mode de fonctionnement est possible.
Gandhi affirmait que l'on pouvait juger du degré de civilisation d'une nation à la manière dont elle traitait ses animaux. Il me paraît évident que si l'on n'a pas de considération pour la souffrance des animaux, il y a toutes les chances pour qu'on finisse par ne plus en avoir pour personne. Cela veut dire que l'on tue en nous une partie de notre empathie, cette capacité à nous mettre à la place de l'autre.
L'amour ne dure pas. Il est plus éphémère que la plupart d'entre nous veulent le reconnaître. En revanche, il est indéfiniment renouvelable.
Gandhi a dit : "soyez le changement que vous voulez voir en ce monde. " Si nous n'habitons pas notre vie et n'incarnons pas ce changement au quotidien, c'est le monde qui nous changera et non nous qui changeons le monde.
De manière extrêmement pragmatique, le premier argument repose sur l'idée que nous sommes le monde. Nous changer revient donc déjà à changer une partie du monde, certes infime mais existant et importante. De plus, nous sommes le partie du monde sue laquelle nous avons l'influence le plus directe. L'astrophysicien Hubert Reeves dit que la pollution n'est pas un gros problème ..., mais six milliards de petits problèmes. En le suivant, nous pensons qu'il est possible de mettre en oeuvre au moins six milliards de petites solutions pour rendre ce monde plus juste : le changement est à notre portée.
Malgré les apparences, le "rien que" est difficile.
Si je peux transmettre une certitude à ceux qui vont mener la lutte pour mettre plus d'humanité en tout, c'est :
"la vie, c'est apprendre à aimer"
Abbé Pierre
Transmettre la mémoire de l'Histoire, c'est apprendre à se forger un esprit critique et une conscience.
Simone Veil
L'éducation compétitive, par exemple, est un véritable désastre. Au lieu de préparer l'enfant à la solidarité, à la compassion, à l'entraide, à la coopération, elle le conditionne à la compétition, à la rivalité.L'idéologie dominante a créé ses préceptes, dogmes et credo à l'instar d'un système intangible. L'éducation confine à un endoctrinement pour "produire" un adulte adapté à cette idéologie dominante.
C'est seulement en restant en contact avec la nature que l'humain touche à sa plénitude, protège sa santé et stimule son intelligence.S'il s'en éloigne, il est en danger.
Le sens de la vie, c’est construire une architecture dans l’âme.
Nourrir l'espoir et s'intéresser au positif ne signifie pas avoir une vision idéalisée du monde ou ignorer les souffrances et les difficultés
La méditation Bouddhiste évoquait déjà ces deux voies : celle de l'apaisement, appelée shamatha et celle de la "vision pénétrante", vipassana. La première voie est nécessaire pour que la seconde s'exerce pleinement. L'esprit agité et dispersé ne peut poser sur le monde un regard lucide. Il reste dans une représentation du monde, mais il n'est pas dans le monde.
" Ne pas avoir d’états d’âme revient ainsi à mettre son humanité entre parenthèses. "
Naître, vivre, mourir : c'est simple, finalement, notre programme. Nous n'avons qu'à nous rendre d'une étape à l'autre. Nous n'aurons rien d'autre de fondamental à faire de notre existence.
Mais sans attendre l'adversité, qui viendra, quoi que l'on fasse, nous pouvons aussi ouvrir les yeux par nous-mêmes, nous pouvons ouvrir plus largement notre conscience pour comprendre notre condition : nous sommes venus au monde, nous quitterons le monde. Savoir que l'adversité existe devrait nous suffire à devenir sages, avant qu'elle ne déferle dans notre vie.
Par cette prise de conscience, par cette sagesse, nous serons alors bouleversés par tous les instants, toutes les poussières, toutes les miettes de ce qui fait une vie humaine. Bouleversés par toutes ces facettes de la vie, leur simplicité, leur vérité, leur mystère.
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes,
Arbres, roseaux, rochers, tout vit !
Notre problème à tous, disait le maître bouddhiste Shantideva, c'est que nous aspirons au bonheur tout en lui tournant le dos, nous redoutons la souffrance tout en nous précipitant vers elle. C'est ainsi que le bouddhisme définit l'ignorance, la source même de la souffrance.
[Matthieu]