AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Christopher Marlowe (56)


Il ne dépend de nous d'aimer ou de haïr
Car le désir en nous est soumis au destin.
Quand deux coureurs sont prêts, longtemps avant l'épreuve,
Nous faisons vœu qu'un d'eux l'emporte et l'autre perde ;
De même nous portons notre choix sur un seul
De deux lingots en or, semblables en tous points.
Nous ignorons pourquoi : il suffit de savoir
Que ce que nous voyons est jugé par nos yeux.
Commenter  J’apprécie          100
NAVARRE : Je voudrais que Guise puisse venir à sa place,
mais il se tapit dans son lit douillet
et la sécurité est son repose-pied.
Du moment qu'il ne risque rien, il se fout de l'avenir
du roi ou du pays, ah ça oui, de l'un comme de l'autre.
Mais venez messeigneurs, partons sans attendre,
allons nous préparer pour le combat.

Acte IV.
Commenter  J’apprécie          100
LE MESSAGER (au Sultan d’Égypte):
Qu'il plaise à votre majesté de le comprendre,
sa résolution est plus forte que tout.
Le premier jour qu'il plante ses tentes,
leur teinte est blanche, et au cimier d'argent,
il porte une plume neigeuse pailletée de blanc
pour signifier que la douceur de son esprit,
saturée de butin, refuse le sang.
Mais quand monte l'Aurore pour la seconde fois,
rouge écarlate est son équipement ; alors,
sa rage embrasée exige d'être abreuvée de sang
sans épargner personne qui puisse porter les armes.
Et si ces menaces n'incitent pas à la soumission,
noires deviennent ses couleurs, noirs ses pavillons,
lance, cuirasse, cheval, armure, plumes
au cimier, menacent mort et enfer ;
sns respect pour le sexe, le rang ou l'âge,
il rase tous ses ennemis par le feu et le glaive.
(1ere partie, acte IV, scène 1)
Commenter  J’apprécie          90
WARWICK.
C'est vrai, l'évêque est à la Tour,
Abandonné corps et biens à Gaveston.
LANCASTER.
Quoi ! Ainsi ils tyrannisent l'Église ?
Ah ! roi dégénéré, maudit Gaveston !
Ce sol souillé de leurs pas
Sera leur sépulcre éternel ou le mien.

Acte I, scène II
Commenter  J’apprécie          90
Ah ! Faust !
Tu n’as plus maintenant qu’une dernière heure à vivre,
Et tu devras alors être à tout jamais damné.
Vous, planètes du ciel, suspendez votre course,
Que s’arrête le temps et que jamais minuit ne sonne !
Œil du monde, beau soleil, lève-toi et engendre
Un jour sans fin, ou que cette heure soit
Un an, un mois, une semaine, une journée,
Pour que Faust se repente et qu’il sauve son âme !
Commenter  J’apprécie          90
ITHAMORE : Allez-vous devenir chrétien quand ces saints frères se changent en diables et s'entre-tuent ?
BARABBAS : Non, cet exemple m'incite à rester juif ;
Que le Ciel me bénisse : un moine commettre un meurtre ?
Quand verrez-vous un juif se comporter ainsi ?
ITHAMORE : Je crois que même un Turc n'aurait pas fait pire.

Acte IV, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          91
FAUST : Leurs conseils m'aideront plus que tous mes travaux, même si je travaille vite.
LE BON ANGE : Ô Faust, rejette ce livre maudit ; ne le regarde pas, de crainte qu'il ne tente ton âme et n'attire sur ta tête la lourde colère de Dieu ! Lis, lis les Écritures : — ceci n'est que blasphème.
LE MAUVAIS ANGE : Progresse, Faust, dans cet art fameux, qui contient tout le trésor de la Nature : sois sur terre comme Jupiter au ciel, seigneur des éléments.

Acte I, Scène 2.
Commenter  J’apprécie          90
EDOUARD. Je vois que tous conspirent à me contrarier,
Mais si je vis, je piétinerai leurs têtes
Qui aspirent à me piétiner de leurs regards hautains.
Viens, Edmond, partons et levons une armée,
Seule la guerre rabaissera l'orgueil de ces barons.

Acte II, scène II
Commenter  J’apprécie          80
BARABBAS
[...] Nuages de ténèbres, enveloppez ma chair,
Dérobez à mes yeux tous ces chagrins extrêmes ;
Car mon labeur aura eu pour tout héritage
Des mois passés en vain et tout ce temps perdu,
Ainsi que les nuits blanches qu'ils m'auront valu.

LE DEUXIÈME JUIF
Bon Barabbas, sois patient !

BARABBAS
Ah ! fichez-moi la paix avec votre patience !
Vous qui n'étiez pas riches pouvez souffrir le manque,
Mais laissez-le libre de pleurer celui qui,
Au milieu d'ennemis sur le champ de bataille,
Voit ses soldats tués et qui, lui-même désarmé,
N'a plus aucun moyen d'assurer sa survie.
Oui, laissez-moi pleurer ce revers de fortune ;
C'est l'esprit perturbé que je m'adresse à vous ;
Les grandes blessures ne s'oublient pas si vite.

LE PREMIER JUIF
Venez, laissons-le à son humeur chagrine :
Nos paroles ne font qu'accroître sa douleur.

LE DEUXIÈME JUIF
Oui, partons, mais, croyez-moi, c'est lamentable
De voir un homme en proie à pareille affliction :
Adieu, Barabbas.
[Ils sortent.]

BARABBAS
Oui, adieu, vous tous.
Voyez la bêtise de ces esprits serviles
Qui sont sans ressource face à la méchanceté,
Qui ne voient en moi qu'un peu d'argile insensible
Qu'un petit filet d'eau va transformer en boue :
Le moule dont il est fait est plus dur que les autres,
Qui n'imaginent rien au-delà du présent.
Une pensée énergique va puiser tout au fond
Et habilement anticiper l'avenir :
Car des malheurs arrivent tous les jours.

Acte I, scène II
Commenter  J’apprécie          80
BARABBAS
Eh bien, mon seigneur, vous êtes satisfait ?
Vous avez mes biens, mon argent, ma fortune,
Mes bateaux, mes réserves, tout ce qui était à moi.
Ayant tout pris, vous ne pouvez rien demander d'autre.
Sauf si votre cœur dur et insensible
Étouffe toute pitié dans votre poitrine de pierre,
Avant de vous en prendre à ma vie.

FERNÈZE
Non, Barabbas, souiller nos mains avec du sang
N'est ni dans nos intentions ni dans notre foi.

BARABBAS
Ah bon ! À mon avis, il est beaucoup moins grave
De ravir la vie à des misérables
Que d'être à l’origine de leur misère.
Vous avez mes biens, le travail de toute ma vie,
Soutien de mes vieux jours, espoir de mes enfants,
Alors faite-moi la grâce de votre casuistique.

Acte I, scène II
Commenter  J’apprécie          80
BARABBAS
[...] Pourquoi me hait-on si ce n'est pour ma chance ?
Qui, de nos jours, est respecté hormis pour sa richesse ?
Je préfère être juif et haï de la sorte
Qu'un pauvre chrétien inspirant la pitié :
Car toute sa foi ne produit d'autres fruits
Que la méchanceté, l'hypocrisie et l'orgueil
Qui vont à rebours de l'éthique qu'ils professent.

Acte I, scène I
Commenter  J’apprécie          80
FAUST : Tant que je suis sur terre, je veux être rassasié
De tout ce qui ravit le coeur d'un être humain.
Commenter  J’apprécie          70
Christopher Marlowe
ITHAMORE

O bon maître, devant de telles paroles je salue votre nez.

BARABAS

Quant à moi, je sors la nuit et j’assomme les pauvres gens qui se lamentent au pied des murs ; quelquefois j'erre aux environs et j’empoisonne les puits ; de temps en temps, pour favoriser les voleurs chrétiens, je me contente de laisser tomber quelques couronnes, afin de me donner la satisfaction, quand je parcours ma galerie, de les voir passer garrottés devant ma porte. Dans ma jeunesse, j’ai étudie la médecine et commencé à la pratiquer suivant la méthode italienne, enrichissant les prêtres en leur fournissant des enterrements, tandis que j’entretenais des sacristains à creuser des fosses et à sonner le glas de mort. Après cela je me suis fait soldat durant la guerre entre la France et l’Allemagne. Sous prétexte de prêter secours à Charles V, je tuais amis et ennemis. Puis j’ai entrepris l’usure, et grâce à mes concussions, mes duperies, mes vols, mes tripotages, rempli en un an les prisons de banqueroutiers, les hôpitaux d’orphelins, multiplié à chaque changement de lune, les cas de folie ; sans compter ceux que je réduisais à se pendre avec un parchemin épingle sur la poitrine ! Le mal par moi causé m’a porté bonheur. Je possède assez d’argent pour acheter la ville. Et toi, comment passais-tu ton temps ?

ITHAMORE

À mettre le feu aux villages chrétiens, à enchaîner des eunuques, à garrotter des galériens. Ou bien je servais comme garçon d’écurie dans une auberge, et la nuit je dévalisais les voyageurs, ou leur coupais la gorge. Une fois, à Jérusalem, où les pèlerins s’agenouillaient, j’ai répandu du sable sur les pierres de marbre et leurs genoux s’enflammèrent au point que je m’amusais à les regarder s’en aller en boitant avec le secours de béquilles.
Commenter  J’apprécie          51
Ai-je vieilli, ou ta lubricité a-t-elle rajeuni ?
Commenter  J’apprécie          50
Acte III, scène 3

Lancastre : Le pire, c'est la mort, et plutôt mourir pour la vie éternelle
Que de vivre dans l'infamie sous un tel roi
Commenter  J’apprécie          50
Odieuse et obscure est la philosophie;
Médecine et droit ne siéent qu’aux esprits médiocres ;
Plus méprisable encore est la théologie,
Déplaisante, vulgaire, sans noblesse et sans charme.
Seule la magie, oui, la magie, m’a ravi !
Commenter  J’apprécie          40
Christopher Marlowe
All live to die, and rise to fall ➝ Tous vivent et meurent, s'élèvent et tombent
Commenter  J’apprécie          30
Christopher Marlowe
BARABAS

De la façon le compte est fait ; le tiers du butin pris sur les vaisseaux persans, estimé et réglé. Comme avec les Samnites et les gens d’Uz, acheteurs de mes huiles d’Espagne et de mes vins de Grèce, j’ai encaissé leurs misérables pièces d’argent. Fi ! quel mal on éprouve à calculer tant de menues monnaies et quelle différence avec les Arabes qui paient en lingots d’or, si bien qu’un jour suffit à un homme pour calculer de quoi le faire vivre toute sa vie. Un pauvre besogneux n’ayant jamais effleuré un sou, crierait au miracle à la vue de tant d’argent ; un homme dont les coffres d’acier regorgent de pièces et qui, sa vie entière, s’est usé les doigts à les compter, possède le droit de répugner à un pareil travail et, pour une livre, de suer à en mourir. Parlez-moi des mineurs indiens trafiquant du métal dans la forme la plus pure ; du riche Maure extrayant des rochers de l’Est, et, sans contrôle, des richesses ; entassant des perles comme il entasserait des cailloux, sans payer de droits, pour les revendre au poids ; alignant des paniers d’opales enflammées, de saphirs, d’améthystes, d’hyacinthes, de topazes, d’émeraudes couleur de gazon, de beaux rubis, de diamants étincelants, de pierres rares et d’un si grand prix, que l’une d’elles prise au hasard, ne pesât-elle qu’un carat, pourrait, en temps de malheur, payer la rançon d’un roi captif. Voilà en quoi consiste ma richesse ! Un homme sensé doit différencier ses moyens de trafic du commerce vulgaire, et quand il détient une fortune, l’enclore dans une petite chambre.

Le juif de Malte, Acte 1, Scène 1
Commenter  J’apprécie          30
J'ai obtenu les largesses du Pape, subvention et privilèges.
Armée de ce droit d'agir pour le Bien contre le Mal, ma politique s'est maquillée en religion.
Religion ! O Diabole !
De la fiente. J'ai honte, quoi que je paraisse aux yeux du monde,
de donner le sens d'un mot à ce qui n'est qu'un son.
Commenter  J’apprécie          30
tout guerrier enflammé par l'amour de la gloire, de la valeur, de la victoire, croise nécessairement la beauté dans ses plans.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christopher Marlowe (231)Voir plus

Quiz Voir plus

Mon hit-parade théâtre.

Une pièce dont le personnage éponyme meurt dès le 3ème acte (sur 5).

« Phèdre » de Racine
« Dom Juan » de Molière
« Jules César » de Shakespeare
« Hernani » de Victor Hugo

9 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}