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Critiques de Claire North (513)
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Sweet Harmony

Après trois remarquables romans publiés aux défuntes éditions Delpierre : Les quinze premières vies d'Harry August, Touch et La soudaine apparition de Hope Arden au milieu des années 2010, Claire North est revenue, en 2022, sur le devant de la scène, au Bélial, dans la collection Une-Heure-Lumière avec l'exceptionnelle trilogie de La Maison des Jeux. C'est dans cette même collection que nous la retrouvons aujourd'hui avec Sweet Harmony, une novella biopunk.



Dans un avenir proche, l'essor des nanotechnologies a permis de révolutionner le monde de la santé. En injectant dans l'organisme des nanomachines, les problèmes de santé bénins disparaissent tout comme les plus graves qui sont au pire traités très rapidement et ne laissent que de rares séquelles. Encore faut-il avoir le package complet pour être protégé efficacement, mais celui-ci à un coût. Et pour ceux qui le veulent, de nombreuses extensions existent pour réguler son poids, pour s'adonner aux drogues et alcools sans effets néfastes, pour augmenter sa libido ou pour avoir des dents saines et blanches sans avoir besoin de les brosser. Encore faut-il avoir les moyens de se payer ces abonnements mensuels. Quand le patient, pardon le client, n'a plus les moyens de se les payer, les nanos sont désactivées et le corps reprend sa vie nominale avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Finis la peau éclatante, les fesses fermes et autres "bienfaits". Depuis son adolescence Harmony Meads a recours à cette nanotechnologie de base à laquelle elle a ajouté de nombreuses extensions. A l'aube de ses trente ans, l'abonnement mensuel de celles-ci dépassant ses capacités de remboursement, sa vie bascule...



Claire North nous narre la vie d'une utilisatrice lambda qui se laisse entrainer tout doucement dans la surconsommation des nanotechnologies, disséquant les mécanismes qui entrainent cette dépendance. Sweet Harmony est une critique acerbe de notre société matérialiste et superficielle mais c'est aussi une attaque virulente contre une politique de santé où seuls les profits comptent, dénonçant ainsi un système à deux vitesses selon que l'on puisse se payer ou pas une vie saine. C'est également un cri d'alarme sur notre dépendance aux nouvelles technologies et à notre assujettissement aux entreprises privées qui les gèrent, faisant de nous des pantins sans libre arbitre.



Dans la lignée des écrits de Nancy Kress, Claire North avec Sweet Harmony nous propose un récit biopunk de qualité, intelligent et cruel qui reflète parfaitement la société consumériste qui nous entoure. Une novella coup de poing au final aussi désespérant que réaliste.




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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

Voir les mythes grecs du point de vue d'un personnage féminin était une perspective alléchante. Ayant beaucoup aimé le récit sur Circé d'une autre Autriche, je me suis dis que le point de vue de Pénélope reine d'Ithaque serait tout aussi intéressant. Mais.... Il y a un souci, ce n'est pas son point de vue que l'on a mais celui d'Héra, reine des dieux, déesse des reines et épouses entre autres choses . Et on peut dire que cette déesse a un sacré caractère et un parti pris dans l'affaire ! Alors au revoir objectivité, on suit le regard froid et cru de la déesse. Ici pas de poésie n'est retrouvé dans les mots.

La plupart des personnages féminins sont attachants et bien rusées pour survivre dans ce monde d'homme qui ont besoin de prouver ô combien leur virilité est toujours intacte. Télémaque en fait partie, il mérite une paire de claques lui et son égo de fils de héros surdimensionné !
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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

C’est un abandon pour moi après une vraie bataille intérieure pour essayer de le finir.

J’ai trouvé que ce livre était extrêmement mauvais. De ma petite expérience de lectrice, c’est sans doute l’ouvrage le plus médiocre que j’ai eu l’occasion de lire. Je ne l’ai tellement pas aimé que je ne sais même pas par où commencer.

Il y a bien des livres que je n’ai pas finis car je n’aimais pas l’écriture, ou l’histoire, mais où je pouvais quand même reconnaître un certain talent de l’auteur. Seulement je n’y étais pas sensible.



Ici, j’ai l’impression que n’importe qui aurait pu faire mieux, ou pareil sans même être écrivain. Je me demande même si des personnes ont apprécié cet ouvrage.



Le fond d’abord. Il n’y a pas vraiment d’histoire, ou d’événement qui fait avancer le récit. J’ai lu près de 200 pages et il ne se passe rien. On est complètement noyé dans la masse de personnages qui ne sont tellement pas développés qu’on ne les distingue pas les uns des autres. On ne sait pas vraiment où l’auteur veut nous amener. On n’est pas tenu en haleine, on ne développe aucune sympathie pour aucun des personnages tellement ils sont vides et inintéressants.



La forme reste encore le pire défaut du livre. La lecture a été une réelle épreuve. Je ne sais pas si cela tient à l’écriture de base, ou à la traduction, mais rien n’allait. Des tournures de phrase improbables qui rendent le récit tout sauf réaliste. Nous sommes dans un univers mythologique, dans un royaume, cela devrait être bien écrit, poétique. Au lieu de cela, les dialogues sont vulgaires, les phrases mal construites, les réflexions de la déesse Hera (narratrice) nous empêchent d’avoir un récit neutre. Au lieu de cela nous sommes parasités par des commentaires dignes de la cour de récréation.



Exemple de la vulgarité de l’ouvrage : « - Peut-être parce que cette main, elle l'avait si profond dans le cul d'un poète que c'est un miracle qu'il ait pu parler sans que ses doigts lui sortent par la bouche. » Sans compter les « ma chérie » d’Hera pour parler des protagonistes, comme si elles étaient copines et qu’on était au 21eme siècle dans une mauvaise série pour ado…



Je suis extrêmement déçue, moi qui adore les récits mythologiques je m’attendais à être plongée dans un univers fantastique, avec de la hauteur, mature. Au lieu de cela, on a un livre qui coûte cher, mal écrit, et on a l’impression d’être dans le PMU du coin…



Gardez votre argent, et épargnez-vous le supplice de cette lecture.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

La collection UHL au Bélial s'enrichit encore une fois d'un texte relativement court, riche, et inclassable. Ce premier tome de la série consacrée à La Maison des Jeux aurait tout à fait sa place en "littérature blanche". Il y a certes un petit côté fantastique, essentiellement lié au pouvoir sans limite dont semblent dotés les maîtres de la Maison, mais il n'est pas utilisé comme une rustine maladroite qui tomberait du ciel pour sauver les insuffisances d'un auteur en mal d'inspiration, bien au contraire. Le Serpent est une aventure passionnante doublée d'une réflexion complexe et bien amenée sur les jeux de pouvoir, les hommes et femmes de l'ombre et bien plus encore. Le livre ouvre de plus des perspectives bien plus larges, ce jeu fondé sur le pouvoir n'étant qu'une des innombrables possibilités offertes aux joueurs de la Haute Loge. Au moment où j'ecris ces lignes j'ai déjà quitté la Venise du XVIIe siècle pour Bangkok et la Thaïlande (ou plutôt le royaume du Siam) de 1938, cadre du deuxième tome. Les chapitres sont courts et bien écrits, et comme l'indiquait NicolaK dans sa belle critique (que je vous invite à lire dans la foulée), on ne se perd ni dans les méandres de Venise, ni dans la galerie de personnages. Il ne me reste qu'à m'agiter un peu les neurones qui me restent pour comprendre à qui ou quoi le titre fait référence... peut-être la lecture des deux tomes suivants m'éclairera-t-elle.
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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

Depuis ma découverte et mon coup de cœur pour l’œuvre de Madeline Miller, Le Chant d’Achille, j’adore me plonger dans de passionnants romans antiques tels que Nous, Filles de Sparte de Claire Heywood, ou bien encore Les Femmes de Troie de Pat Barker. C’est pourquoi et dès son annonce, j’ai craqué pour cette nouvelle série de Claire North que nous avons décidé, Alexandra, Audrey, Océane et moi-même de découvrir ensemble et dont les avis seront bientôt dévoilés. Malheureusement et bien que riche d’un point de vue historique, je regrette être passé à côté de cette lecture. La faute à une plume que nous avons, nous quatre, jugée bien trop distante et parfois grossière pour parvenir à m’immerger ne serait-ce qu’un minimum.



Ce décalage entre la période couverte et sa tonalité m’a fortement handicapé et je n’ai guerre réussi à faire abstraction de ce sentiment de distance et de maladresse si ce n’est durant les quelques derniers surprenants chapitres. Je regrette amèrement ce constat tant la richesse du travail de recherche réalisé par Claire North est parfaitement démontrée tout le long de ce premier volet aux accents forts introductifs. Pénélope, Reine d’Ithaque pose aux premiers abords le socle d’un univers solide et fouillé mais dont la sauce ne prendra nullement de mon côté. Sur le fond, je suis conquis mais sur la forme je reste simplement dubitatif et frustré. Il en est de même quant à la construction narrative de l’œuvre de l’auteure qui prend le parti de dévoiler le règne de Pénélope à travers les yeux et la voix de la déesse Héra. Si ce choix se voulait prometteur, nous sommes bien loin des tonalités oratrices spécifiques aux épopées mythologiques et antiques que j’affectionne tant. Le ton est fragile et manque clairement d’envergure et d’ambition. D’autant plus que même les incursion de notre narratrice ne sont parvenues à sauver la donne et sonnent parfois assez hasardeuses et bancales. Ainsi et malgré une plume des plus aisées et fluide à parcourir, celle dernière m’a semblé bien trop froide et familière pour parvenir à me faire ressentir une once d’émotion.



Ainsi et à cause de ce manque d’investissement, j’ai tout juste apprécié découvrir le destin fatidique de Pénélope ainsi que la peinture esquissée par Claire North d’une variété de personnages aux classes sociales aussi et toutes différentes les unes des autres. Cette variété de portraits permet une importante mise en lumière des us et coutumes et autres mœurs de l’époque et c’est ce que j’ai le plus apprécié au cours de ma lecture. Cette plongé dans les coulisses d’un conflit menaçant le règne de notre Reine m’a davantage saisi que le reste dévoilé. Fortement stratégique, l’action se fait alors aux bas mots mais n’en demeure pas moins pertinente et captivante à parcourir. Accompagnée de fidèles alliés et d’autres comparses, Pénélope devra déplacer ses pions et jouer ses coups avec habilité et subtilité et j’ai été sensible au développement profond réalisé par l’auteure quant à ce personnage. Cette construction se répercute sur l’ensemble des grandes figures, plus ou moins connues, présentées et dont j’ai adoré faire la rencontre pour certains et retrouver pour d’autres. Tout comme j’ai été sensible aux nombreuses relations et autres liens dessinés tout au long de l’intrigue et en particulier ceux de Pénélope et son fils. Sans être parvenu à m’attacher à cette dernière, je lui reconnais un tempérament fort respectable et j’aurais voulu ressentir davantage d’empathies envers cette fine stratège. Ainsi, Claire North s’inspire de ce que l’on connaît de cette période pour donner vie et voix aux héroïnes de l’ombre même si, pour autant, je ne suis pas certain de continuer l’aventure et ce, malgré une finalité à la hauteur de mes espérances.



Finalement et bien que convaincant et éloquent dans son fond, la forme de ce premier volet n’est guerre parvenu à me convaincre. La faute à une narration bien trop familière et froide qui ne m’a apporté que distance et effacement. Cela me frustre davantage tant la période revisitée par l’auteure se veut fouillée et riche. Tout comme les portraits esquissés avec réussite par cette dernière qui ne sont parvenus à sauver la donne.
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

J'ai donc lu la trilogie de La maison des jeux de Claire North dont j'avais apprécié d'autres livres avant ceux là.

La qualité de son écriture et l'originalité du sujet, ou plutôt son traitement, sont indéniables.

L'aspect trés "guerre totale" du troisième tome était parfois dérangeant dans le contexte actuel.

Pour quelques dirigeants ce n'est qu'une variable parmi d'autres, on se rapproche dans le 3 eme tome de l'idée de Clausewitz selon laquelle la guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens. Donc ici du jeux avec des moyens guerriers quasi illimités.

Mais Claire North nous ramène à l'amour pour lequel Argent est prêt à tous les sacrifices, je n'en dirais pas plus pour ceux qui vont lire le livre.

Son dernier livre non encore traduit s'intitule Ithaca et relate l'histoire romancée de Pénélope épouse d'Ulysse. Là aussi un contexte de guerre lié à l'amour (enlèvement par amour qui déclenche la guerre, amour aussi inconditionnel d'Ulysse pour Pénélope). Une reine qui a conscience de n'être qu'une des figurines au sein d'un plateau où aucune pitié n'existe et qui va se battre pour garder son indépendance par amour. Une héroïne féminine à l'égal de son époux. C'est ainsi que je vois le livre, reste à le lire.



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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Claire North nous offre un final époustouflant pour sa série de la Maison des jeux avec ce troisième volet intitulé « Le Maître ».



Le narrateur change pour ce dernier opus : c’est écrit à la première personne du singulier, et ce « je » n’est autre qu’un joueur qu’on connaît bien : Argent.



Argent, joueur emblématique de la Haute loge, sûrement un des plus anciens et des plus brillants, va défier pour le Grand Jeu la Maîtresse des jeux.



Le plateau de jeu n’est ni plus ni moins que le monde entier et le jeu choisi est une partie d’échecs grandeur nature. A chacun d’utiliser ses cartes et ses ressources pour mettre échec et mat le roi de l’adversaire.



La maison des jeux ferme ses portes pour un temps indéterminé. Le Jeu peut commencer.



C’est une grande chasse à l’homme au niveau planétaire qui s’engage. Le lecteur suit Argent dans tous ses déplacements des États-Unis à la Chine, en passant par l’Europe : France, Espagne, Russie…



Le monde s’embrase sous les coups des deux adversaires.



C’est un combat grandiose, pleins de rebondissements et de révélations multiples, où tous les coups sont permis. Nous retrouvons d’anciens joueurs que nous avons suivis dans les deux premiers volets de la série et nous découvrons un personnage très important, extrêmement terrifiant : Oiseau.



Je n’ai rien à reprocher à cette série qui m’a captivée : merci à Claire North de m’avoir fait vivre ce moment de lecture intense.



Je finirai par évoquer les magnifiques couvertures des trois ouvrages où la ville s’étend et se reflète sur un grand échiquier : très réussi.



Je vous recommande sincèrement cette série.

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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Peut-être m'a-t-on trop survendu le premier tome de cette trilogie de novellas, car n'eurent-été les 20 dernières pages cela aurait été un flop pour moi.



Entre sa narration à la troisième personne qui m'a empêchée de me sentir vraiment impliquée par ce qu'il se passait.



Son choix d'intrigue qui était plus dans le discursif que dans l'action, me faisant douter de l'intérêt de ce qui se jouait derrière ses nombreuses palabres obscures qui se veulent poétiques et mystérieuses mais tombaient à plat.



Cela faisait beaucoup de freins...



Heureusement il y avait aussi le portrait d'une héroïne, une femme cherchant à acquérir par elle-même, à la force de son poignet et son intellect, cette liberté que le mariage lui niait. Superbe !



Heureusement, il y a eu ce dénouement digne des meilleurs tragédies théâtrales, avec complots et trahisons enfin percés à jour, donnant l'ampleur de ce qui se jouait en coulisses et qui ne se limitait pas à ces jeux obscurs.



Heureusement, il y a eu cette petite phrase de Thene expliquant ce qu'elle avait retenu de ce premier jeu, qui m'a donné envie de tout relire sous ce prisme pour mieux m'en saisir.



Alors oui, je suis en partie passée à côté de cette aventure trop perchée pour moi, trop alambiquée, trop pleine de palabres et de mystères et pas assez de concret. Mais, les derniers instants, eux, m'ont fait percevoir ce que j'avais peut-être manqué et m'ont convaincu de lui redonner sa chance avec son deuxième volet hors Venise. Affaire à suivre !
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La soudaine apparition de Hope Arden

Si j’ai apprécié les sujets abordés, j’ai regretté de nombreuses longueurs qui ont fini par rendre l’écoute du livre audio fastidieuse. J’ai d’ailleurs failli l’abandonner à plusieurs reprises avant de prendre mon courage à deux mains et de la terminer afin de pouvoir passer à autre chose.



Il est possible que je sois passée à côté de ce titre car mes attentes étaient bien différentes de ce que nous propose l’auteure. Je ne dirais pas qu’il ne se passe rien, mais nous sommes plutôt dans un roman qui fait passer la réflexion avant l’action.



Hope Arden est unique. Hope Arden n’existe pas ou, du moins, pas vraiment dans le regard des autres. Bénédiction ou malédiction selon les points de vue, son existence s’efface de la mémoire des gens dès qu’elle n’est plus sous leurs yeux. Il existe bien quelques exceptions à cette règle, mais elles sont bien trop rares pour que cette femme puisse mener une vie normale. Difficile dans ces conditions de garder des amis, un compagnon ou une compagne, un travail ou d’avoir une famille… En revanche, c’est parfait pour embrasser une carrière de voleuse professionnelle et internationale de haut vol.



La situation de Hope aurait pu forcer l’empathie, mais j’ai eu un mal fou à m’attacher à elle et donc à m’intéresser à sa vie qui, par la force des choses, se caractérise par sa vacuité. Voler, tromper sa solitude dans les bras d’un homme qui vous oubliera dès les yeux fermés, trouver des contrats, voler… C’est peut-être la raison pour laquelle Hope met autant de passion à mener une vendetta personnelle contre Perfection, une application qui ambitionne, ni plus ni moins, que de rendre ses utilisateurs parfaits.



Être parfait, un rêve que beaucoup vont poursuivre quitte à vendre leur âme au diable, la personne derrière l’application ayant des objectifs bien moins louables que ceux affichés. C’est que la perfection a un prix ! L’idée de cette application et de ses nombreuses dérives est certainement le point le plus intéressant du roman puisqu’à travers cette idée glaçante de perfection à portée de smartphone, l’autrice aborde de nombreux et très actuels sujets : la solitude, l’illusion de la perfection, le culte de l’apparence, l’obsession de l’argent et du statut social et des sacrifices que l’on est prêt à consentir pour cette vaine quête, la technologie et les réseaux sociaux, leur omniprésence dans nos vies, leurs dérives et leurs dangers…



Tout autant de thèmes qui forment une trame de fond intéressante, mais qui ne compensent pas un rythme trop lent et finalement assez répétitif. Il y a heureusement d’autres personnages qui viennent pimenter l’intrigue et la vie de Hope : une femme aussi responsable que victime de Perfection, une cyberconnaissance aux objectifs nébuleux, un homme qui la traque tout en nouant, à son insu, une relation assez particulière avec celle-ci… Et puis un événement vient bouleverser l’équilibre et apporte ce coup d’éclat tant attendu ! Trop tard pour me laisser une bonne impression de lecture, mais assez majestueux pour que je sois contente d’avoir persisté dans mon écoute.



Une écoute qui s’est d’ailleurs révélée agréable d’un point de vue technique, la voix de l’héroïne correspondant assez bien à l’image que l’on pourrait s’en faire. Seul petit bémol qui découle de la construction de l’intrigue autour de chapitres très courts : la musique qui accompagne le début de chaque chapitre. En plus de lasser par sa répétitivité, elle allonge inutilement un temps d’écoute qui nous apparaît déjà bien long.



En bref, La soudaine apparition de Hope Arden est un roman que je vous conseille si les thématiques de la perfection et des dangers de l’omniprésence de la technologie dans nos vies vous intéressent. Si vous êtes, en revanche, à la recherche d’un livre mené tambour battant, je ne suis pas certaine que vous trouverez votre bonheur avec ce titre.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Emballée par la couverture du livre de l'éditeur le Belial', je l'ai été encore plus par son contenu !



Venise. XVIIe siècle. Thène, une femme discrète, est mariée avec un homme grossier et libertin, qui boit, joue et s'endette sans fin. Le jour où elle découvre la Maison des jeux, sa vie se transforme. Grâce à son talent, elle accède au niveau suprême du jeu, la Haute Loge. Ici, il ne s'agit plus de jouer avec des cartes ou de simples dés.



Et c'est toute l'originalité de ce livre : les parties sont celles du pouvoir et de la politique, les pions et les cartes sont des êtres humains, les gains sont bien plus importants que l'argent. Et Thène accepte une partie où l'enjeu n'est autre que la nomination d'un homme à un poste clé.



J'ai aimé cette narration si particulière où le narrateur, en utilisant le "nous", s'adresse au lecteur et l'inclut à ses côtés en tant qu'observateur de la partie qui se déroule. Non seulement on se sent partie prenante du jeu, mais cela renforce l'atmosphère mystérieuse de ce Venise étrange et si bien rendu, avec ses gondoles qui se déplacent sans bruit, ses personnages masqués, ses armes qui surgissent, ses trahisons qui se devinent, où la Maison des Jeux semble mener les destinées.



Le suspens est présent, la tension digne d'une grande partie où tous les coups sont permis, et l'écriture, quelle merveille, quelle ambiance, et quel personnage que Thène.



Je suis tombée sous le charme du récit, de la plume, et je vais bien évidemment terminer cette trilogie sans attendre.















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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

Une réécriture de l'Odyssée ou presque, vue du côté des femmes (très à la mode) et racontée par Héra.

Pénélope, la reine connue pour sa patience, sa ruse pour tenir les prétendants à l'écart et sa tapisserie est en fait plus stratège que l'on croit. Très clairvoyante politiquement, elle tient ce rôle pour maintenir le statu quo, préserver son peuple et garder son fils en vie.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, c'est assez lent, le style hésite entre le moderne, parfois familier, et l'envie d'imiter les chants antiques. Il y a de nombreuses répétitions, certainement voulues pour ancrer les idees: la suprématie masculine, l'idée qu'ils se font de la domination, les poètes qui sont payés pour chanter l'histoire selon le goût du commanditaire...

Par contre, j'ai beaucoup aimé que ce soit la voix d'Héra qui serve la narration. Rencontrer différentes femmes d'Ithaque a également été très intéressant : de l'esclave troyenne à la reine en passant par ses servantes et les prêtresses, toutes les strates de la société sont représentées. L'idée que malgré les hommes sûrs de leur pouvoir et de l'incapacité de la gente féminine, la reine arrive par ruse et stratégie à gouverner, asservir les prétendants, armer en secret les femmes est très attrayante. Il manque pour moi une étincelle de passion mais j'ai trouvé les personnages extrêmement attachants. Revoir le mythe, l'assassinat d'Agamenon, la recherche de Clytemnestre par ses enfants Electre et Oreste, Télémaque et sa relation à la mère, Laërte... que de grands noms, que de grandes épopées. Et les déesses ont la part belle dans cet épisode: Héra et ses reines, Athéna et ses héros, Artémis et les femmes qui veulent s'émanciper des hommes. Je pense que je continuerai cette histoire...
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

« Le jeu […] est celui des Rois. A l’intérieur de ces coffrets, vous trouverez des pièces qu’il vous sera loisible de déployer. Chaque pièce représente une personne, quelque part dans la ville, que ses actes inconsidérés, des paris, des dettes ou une ambition mal placée, ont rendu redevable envers cette maison. »



Cela vous donne un petit peu l’ambiance de ce premier tome (et probablement de cette trilogie) dont j’ai beaucoup entendu parler et qui me tentait énormément. Je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai passé un très bon moment aux côtés de Thene, cette femme au grand potentiel, brimée par son mari.



Je dois avouer que cela me change de mes lectures habituelles. Ici, peu voire pas de combats physiques je dirai mais plutôt des joutes intellectuelles dans un jeu à taille réelle mêlant échecs et tarot. Les pièces et les atouts, vous l’aurez compris, sont des personnages qui sont redevables à la Maîtresse des Jeux et qui seront mis à disposition des quatre joueurs qui s’affronteront (et dont Thene fait partie). La narration à la troisième personne (comme si nous étions dans la peau des observateurs) est très originale et renforce ce sentiment d’être spectateur du jeu. Le suspense est à son comble du début à la fin et l’autrice remporte haut la main ce challenge. La seule petite difficulté résidait parfois dans l’introduction de multiples personnages en un temps très court. Tout était vite rattrapé grâce à des scènes dédiées à Thene et à « ses pions ».



Thene est vraiment la figure centrale de cette novella et c’est tant mieux. Elle fait preuve d’un grand courage durant les premières pages pour se révéler être pleine de potentiel. Tout en gardant la tête sur les épaules, elle parvient à jouer des coudes dans la court des grands, celle où l’on met en jeu une partie de soi-même: son talent, sa vue et même des années de vie. C’est d’ailleurs sur une très belle fin ouverte que se conclut ce premier tome et donne l’ampleur de ce jeu qui ne se limite probablement pas à la ville de Venise au 17ème siècle.



Je n’hésiterai donc pas très longtemps avant de me lancer sur la suite. Une lecture qui se boit comme du petit lait.
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Le Maître, conclusion de la trilogie, La Maison des Jeux, porte magistralement son titre. Ces trois romans nous transportent dans un monde parallèle, où le temps s’écoule au rythme d’un sablier dont chaque graine résonne de manière unique, sensation d’un battement de ceour pris dans les vertiges du jeu. Un jeu dont les dés sont pipés, l’échiquier notre monde, les pions – à l’image de la vie – nous tous dans une vaste comédie aux enjeux au-delà de toute attente, car c’est le concept primordial qui s’y joue, l’ humanité. Prenant, saisissant, ce dernier volet nous transporte avec une fièvre certaine, pour nous jeter lors de la chute sur une rive inattendue, les yeux brillants, le souffle retenu depuis bien trop longtemps, le palpitant en émoi,…



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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Marc Alyn dans son livre sobrement intitulé "Venise, démons et merveilles" écrit :

Peu à peu, le puzzle se complète et nous voyons apparaître ce qui était dissimulé ou que notre regard se refusait à percevoir. À quoi rêvaient les constructeurs cachés en élaborant ces liturgies d’ombre, à la fois cosmologie ésotérique et numérologie du demi-sommeil ? Avec ses obélisque dressés jusqu’aux faîtes et ses trompe-l’œil si spacieux qu’un ange s’y perdrait, Venise tient du labyrinthe et de l’échiquier. Seuls les revenants endurcis se déplacent à l’aise sur ces cases de mandala communiquant avec des univers virtuels accessibles uniquement par le pouvoir de l’imaginaire.



Lecture entamée de concert avec ce tome 1 de la trilogie "La Maison des jeux" , qui a été mis sur mon chemin littéraire par une somptueuse critique.

Cette critique mettait en exergue 3 mots beau, réjouissant et brillant. J'ajouterai intriguant et envoûtant.



Quand on y pense c'est fou le nombre d'expressions qui font référence au jeu sans forcément que l'on s'en rende compte :

L'échiquier politique ;

Jouer sa vie sur un coup de dés ;

Faire le jeu d'untel, entrer dans le jeu d'untel,

Être sous la coupe de quelqu'un ;

Damer le pion et j'en passe.



Le choix de Venise est propice à ce premier titre, cité des mystères, aux personnages qui se dissimulent derrière un masque est-ce pour mieux cacher son jeu ?

Dans quelle autre ville placer une telle intrigue. Tant elle paraît simple et abordable comme l'est cette ville. Mais tant elle est multiple, complexe et insaisissable.



Multiple car de prime abord car

"Il a toujours existé des maisons où se pratiquent des jeux, mais ceci n’est pas un vulgaire tripot, pas un établissement où l’on jette des dés ou abat des cartes sur une table. Oh, certes, si tel est le dérivatif que vous cherchez, vous pouvez jouer dans le cadre de la Basse Loge avec les hommes de peu, ceux qui ne misent qu’argent et fierté. Mais si vous êtes assez doué — si vous avez la volonté de gagner —, franchissez donc les portes d’argent qui mènent au lieu élevé où nous autres, âmes antiques et joueurs madrés, déposons nos enjeux de vie et de sang, de vue et d’âme. Je pourrais vous parler des parties que j’ai jouées — des châteaux que j’ai pris et tenus, sept mille hommes sous mes ordres pour protéger de mon adversaire un drapeau ! Des rois que j’ai hissés sur le trône ou renversés, des monuments  que j’ai érigés, des risques que j’ai courus sur les marchés financiers, propulsant le joueur que j’étais vers un monopole du pétrole, du bois, du fer, des hommes. Des meurtriers que j’ai poursuivis et des occasions où j’ai été traqué ; des courses que j’ai entreprises à travers le monde, vingt hommes d’équipage et une unique caravelle sous mon commandement, des pièces ou des hommes étranges que j’ai joués pour obtenir la victoire." (citation extraite du tome 2).



Complexe car on est libre d'y voir un simple jeu de pouvoir, imbriqué dans d'autres jeux échecs ou tarots où selon le moment auquel le coup sera joué, l'issue ne sera pas la même. Les mises ne sont pas les mêmes, les capacités requises ne sont pas le mêmes.

Il semble exister plusieurs tiroirs, plusieurs compartiments un peu comme la vie elle-même. Doit-on voir dans ce jeu une dimension plus philosophique qu'il n'y paraît ?



Certains passages sont juste magnifiques et intriguant s à souhait :

" Pourtant, retournons-nous. Qu’y a-t-il à présent là qui ne représente un menace ? Les ruelles trop sombres, les murs trop rapprochés, l’eau qui vous èche les pieds, affamée, assoiffée de sang. Combien d’os ont-ils été dépouillés de toute chair par les poissons aux larges yeux qui échappent aux asticots et à la canne à pêche pour se gorger en de plus verts pâturages ? Combien des corbeaux nichant dans les plus hautes tours ont-ils, lors d’une nuit d’hiver gelée, fondu du ciel pour arracher un œil fixe à un cadavre qui, le lendemain, n’aura pas de nom à inscrire sur sa pierre tombale ? Beauté et sang : le sang sublime-t-il la beauté ? La peau est-elle plus pâle lorsqu’elle est inondée de rouge ? Ou est-ce le sang lui-même qui est beau : les hommes flamboient sans aucun doute d’autant plus fort lorsqu’ils savent risquer d’être noyés le lendemain.





Insaisissable comme l'est Venise

Venise est un joyau de contradictions. Installés au bord de la lagune, vous  et moi, nous observons le clair de lune plissé sur les eaux, sous un ciel piqueté d’étoiles. Comme les craquements des bateaux parviennent à nos oreilles, le parfum des poissons qui rissolent dans la poêle à nos narines, comme nous entendons les rires lointains et sentons la chaleur qui s’échappe d’une porte ouverte, nous comprenons que cette belle cité est sans conteste le paradis, et nous nous émerveillons de la grandeur des œuvres humaines."

Une véritable ode aux sens, ne serait-ce pas un clé de lecture également les sens aux aguets pour donner un sens à ce jeu ?

Et puis il y cette combinaison échecs/tarot.

Les échecs synonyme de stratégie, de réflexion, d'anticipation. Ce rois de Jeux et jeux de Rois...

Le tarot et ses cartes aux figures symboliques, qui en fonction de leur tirage n'ont pas la même interprétation, le même signification. Ces cartes tirées au hasard qui s'expriment par des allégories qu'il faut ou connaître ou déchiffrer...



Et puis enfin ces narrateurs invisibles ne s'agit-il pas, d'anges comme y fait référence Marc Alyn :

"Le premier miracle de Venise, c’est la multiplication des anges. Ils vous attendent dans la pénombre des chapelles ou vous épient depuis les corniches des palais, acrobates au sourire de chat soupesant un oiseau. L’œil en voit de toutes les couleurs, l’oreille capte à foison vocalises et roulades modulées par le chœur innombrable des anges musiciens qui vont et viennent à leur guise dans l’air de la plus mélodieuse des cités."



En tout cas ce livre fut une très belle découverte, qui s'est enchaînée par la lecture su second tome, et une attente du troisième afin d'y trouver les clefs. Certainement par une relecture globale.

" Mais la vérité la plus terrible est peut-être la suivante : dans une cité aussi soumise aux marées que Venise, il est simplement trop difficile de trouver amour, loyauté et vérité ; on investit donc son cœur en d’autres vertus — passion, beauté, poésie et chanson —, en s’imaginant les ombres de la première aussi grandioses que l’amour lui-même."



Pour y trouver peut-être des réponses, à moins que le pion soit le lecteur... Et que le lecteur ne soit le pion sur l'échiquier de la vie...

Une chose est sûre dans ce premier volume on y trouve passion, poésie et beauté

Et ce livre fut le fruit d'une triple résonance : une critique, un livre sur Venise en cours, deux perles qui ne font qu'une sur un collier littéraire qui s'étoffe au fil du temps...
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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Retour à La Maison des Jeux avec le deuxième volume de la trilogie : Le Voleur. Claire North délaisse le XVIIème siècle, Venise, et Thene son héroïne peu ordinaire pour nous emmener à Bangkok en 1930 où Remy Burke se retrouve embarqué dans une immense partie de cache-cache dont le territoire de jeu n'est rien d'autre que la Thaïlande.



Autre époque, autre ambiance mais toujours autant de plaisir (si ce n'est plus !) de retrouver la Maison des Jeux et ses parties extraordinaires. La construction du Voleur est identique à celle du Serpent : des chapitres courts et rythmés, des personnages truculents, un récit immersif très visuel et ce narrateur inconnu qui semble dominer le jeu, le comprendre mieux que quiconque et qui n'hésite pas à interpeller le lecteur ou à commenter les faits et gestes des différents protagonistes.



Tout commence par une soirée arrosée et un défi lancé au coeur de la Haute Loge de la Maison des Jeux. Le lendemain matin, Remy Burke, avec une gueule de bois carabinée, découvre qu'il a accepté de participer à une partie de cache-cache contre Abhik Lee. Lui, l'Européen de près de deux mètres doit se cacher au coeur d'un pays qu'il connait mal, sans avoir beaucoup de ressources, alors que son adversaire, un natif possède une solide connaissance des lieux et de nombreux contacts au sein des sphères d'influences. La partie semble déséquilibrée voire faussée, mais le jeu et les enjeux vont bien au-delà de nos deux protagonistes. Une atmosphère mystérieuse plane sur cet immense jeu de pouvoirs, le flou persiste sur les intentions des uns et des autres. D'autres parties se jouent en amont et il est difficile de savoir qui sont les joueurs, qui sont les pièces, qui se joue de qui, chacun croyant être maitre de son destin sans se rendre compte qu'il n'est peut-être que le pion d'une autre partie.



Claire North mène avec maestria son récit. Ce deuxième volet à l'instar du premier opus est une réussite totale. Ne nous reste plus qu'à attendre le début d'année prochaine pour découvrir Le Maitre, troisième et dernière novella de cette exceptionnelle trilogie.




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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Extrait de ma chronique :



"C'est en effet un style de bonimenteur, dont le sérieux peut parfois interroger ; mais quoi de plus approprié pour un ouvrage qui parle avant tout de jeux, et de leur impact secret sur nos vies ? quoi de plus approprié aussi, comme le fait remarquer Stéphanie Chaptal, pour une histoire qui recourt aux "intrigues vénitiennes camouflées derrière des masques, comme des pièces de théâtre" ?





Ceci dit, tout comme le style filmique en apparence froid de Kiyoshi Kurosawa n'empêche pas l'émotion de survenir, en dépit ou peut-être à cause de cette froideur même (voir Real), la narration distanciée de Claire North, écho de la façon dont l'héroïne essaye de tenir ses émotions à distance, parvient souvent à nous toucher, pour peu que nous soyons capables de lire sous la surface des choses.





Plus précisément, l'émotion naît des rapprochements que nous sommes capables d'effectuer entre deux passages, en apparence bénins mais en fait cruciaux pour l'évolution de l'héroïne, par exemple page 12 ("elle ne chanta plus jamais") et page 63 ("en attendant, Thene fredonne à voix basse la berceuse de sa mère – presque sans le remarquer")."
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Touch

Touch est dans la lignée des 15 premières vies d'Harry August. Construction du livre comprise. Comme si l'autrice avait voulu explorer l'immortalité de ses personnages de différentes manières.

J'ai beaucoup aimé le concept, celui de naviguer fe corps en corps pour qui n'en possède plus.

J'ai eu du mal à suivre parfois, quand on revenait vers certains êtres (mais c'était "elle"?) (retour rapide dans les chapitres:oui) (aaaaaaah) , peut-être parce que prenant moins de temps pour lire, il est resté en cours un bon moment et mon esprit a oublié.

J'ai beaucoup moins aimé la trame principale que j'ai trouvé faiblarde et peu intéressante (et surtout terminée trop abruptement). Dommage, les personnages, leur univers, méritaient mieux.

Néanmoins j'aime toujours autant découvrir les écrits de Claire Catherine North Webb et c'est avec plaisir que j'accueillerai le prochain volume qui tombera entre mes mains.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Un livre original dans son thème et dont j'ai apprécié la finesse d'écriture. L'auteure à la bonne idée de limiter le nombre de pages donnant ainsi plus de force à son récit. La sérénissime est le lieu idéal pour servir de plateau à ces intrigues aux enjeux majeurs. "Le jeux est tout". Frustration quand même car on aurait aimé plus d'explications sur La Maison des jeux. Impatient de lire les suites. Comme quoi on peut toujours être surpris dans ses lecture.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

La Maison des Jeux est une trilogie de novellas de Claire North (l’autrice entre autres des Quinze premières vies d’Harry August ou de Touch) publiée dans la collection Une-Heure-Lumière du Bélial. Le premier opus, Le Serpent, est sorti ce mois-ci, les deux autres arriveront prochainement.



La Maison des Jeux, comme son nom l’indique est un immense plateau de jeux où l’on découvre les règles et les limites au fur et à mesure de la lecture.



Le Serpent premier tome de La Maison des Jeux c’est avant tout une ambiance, celle de Venise au début du XVIIème siècle, emplie de secrets et de mystères.



Avec Le Serpent, La Maison des Jeux est un récit politique, un jeu d’influence et de pouvoir, une histoire simple et complexe à la fois.



La Maison des Jeux, c’est une narration originale où le lecteur est pris à parti, où il est un personnage à part entière à qui l’on s’adresse et à qui l’on explique les tenants et aboutissants tout en le laissant dans l’ombre.



La Maison des Jeux est un récit immersif, visuel, où les chapitres courts rythment l’histoire ou plutôt devrais-je dire le jeu.



La Maison des Jeux, c’est une galerie de personnages plus truculents les uns que les autres, où chacun joue sa partition, sa petite partie individuelle au sein d’un ensemble qui le dépasse.



La Maison des Jeux, c’est une héroïne principale, intelligente-ingénue, manipulatrice et manipulée, forte et faible à la fois. La pièce maitresse du jeu ou un simple pion ? Allez savoir.



La Maison des Jeux : 1. Le Serpent est un texte somptueux, magique, une des plus belles réussites de la collection.






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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Après la saga des Molly Southborne, la collection Une-Heure-Lumière s’essaie de nouveau à la publication d’une série. Ce coup-ci, l’affaire est clairement indiquée en couverture avec un tome publié par an jusqu’en 2024.

Rassurez-vous, si La Maison des Jeux de Claire North forme un ensemble cohérent, à chaque volume correspond une période particulière. Et le premier, Le Serpent, peut se lire comme une histoire indépendante.

Le récit se situe donc à Venise en 1610. Guidés par un narrateur similaire à la voix off des documentaires animaliers, nous y suivons le parcours de Thene. Mal mariée trop jeune à un homme plus vieux, violent et flambeur, elle le suit nuit après nuit dans la Maison des Jeux où il la force à le regarder dilapider sa dot. Thene se met alors à jouer à son tour, mais elle gagne plus souvent qu’elle ne perd. Elle est repérée par les dirigeants de la Maison, qui lui propose d’intégrer un cercle privé où les parties se jouent avec des pions humains et où les enjeux sont le pouvoir, la liberté et la vie elle-même.

Ce parti-pris de raconter à distance l’histoire peut soit rebuter soit séduire le lectorat. Personnellement, j’ai apprécié ce regard extérieur et ce recul qui correspondent à l’image que je me fais des intrigues vénitiennes camouflées derrière des masques, comme des pièces de théâtre.

Le jeu en lui-même est une sorte de partie de cartes géantes à quatre joueurs (avec des pions nommés comme le tarot de Marseille). Il a pour but de placer quelqu’un à l’une des plus hautes magistratures de la ville. Tous les coups sont permis sauf attenter directement à la vie des autres joueurs. Et il est fortement déconseillé de tricher. Pour nous, c’est surtout l’occasion de suivre l’évolution de Thene, femme meurtrie obligée de cacher ses sentiments, se battant pour obtenir une liberté où elle ne sera pas « fille de… » ou « femme de… » Mais sera-t-elle toujours elle-même ? Sera-t-elle prête à aller jusqu’au bout de la partie ? De manipulatrice, n’est-elle pas non plus manipulée ? Parce que la Maison des Jeux s’ouvre à différentes époques et différents lieux à la fois, les parties qu’elle réserve à l’élite de ses joueurs ont souvent des conséquences fantastiques sur eux qu’ils gagnent ou que, perdants, ils soient relégués à l’état de simples pions.

Et pour la lectrice ? J’ai particulièrement apprécié cette première manche, et je me suis laissée happer par la musicalité du texte et la mécanique de précision de sa narration. Je serai présente pour la partie suivante.
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