AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Clara Arnaud (263)


Il a quitté un pays d'herbe pour un univers de béton, un monde sauvage pour un espace dont chaque recoin est occupé, régenté, organisé par l'homme.
Commenter  J’apprécie          80
A force d'être plongé dans la montagne, il semble à Gaspard la voir changer de visage, ou peut-être est-ce son regard qui s'aiguise, saisissant peu à peu la complexité de ce monde mouvant, prenant la mesure des forces qui l'agitent.
Commenter  J’apprécie          80
Gaspard aimait cette vie accordée à l'état du ciel et de la terre.
Commenter  J’apprécie          80
Les bêtes vous enchaînaient à leur manière.
Commenter  J’apprécie          80
Et ce vieux chêne noueux, omnipotent, captant soudain tout l'espace et marquant la moitié de l'ascension.
Commenter  J’apprécie          80
Indira lui avait expliqué que les animaux devinaient les intentions des hommes, qu'ils effarouchaient moins quand on les regardait avec bienveillance. Le tatou ne la prenait visiblement pas pour une menace.
Commenter  J’apprécie          80
Et au fil des ans, des mondes qui se superposaient dans ses souvenirs, des gens aimés, perdus de vue, il lui semblait que sa colonne vertébrale, son ancrage, reposait ailleurs qu'en un lieu, dans une manière de se mouvoir dans le monde, l'observer, s'y fondre.
Commenter  J’apprécie          70
Jean savait tout des baies, fleurs, oiseaux, il pouvait disserter sur les propriétés d’un champignon, connaissait chaque arbre, chaque source, chaque roche de sa montagne. Et tout le monde s’accordait à le dire : il ne gardait pas les brebis, il était brebis.
Commenter  J’apprécie          70
Les montagnes luisaient des pluies d'avril, nues, noires, embrumées encore.
Commenter  J’apprécie          70
La tradition voulait qu’on laisse toujours les arrivants faire leur expérience. La montagne faisait le tri, elle choisissait ceux qui méritaient de l’habiter.
Commenter  J’apprécie          70
Monter, c’était s’adonner à une vie de solitude et de frugalité. […]
On y était vite ramené à sa place, un corps parmi la roche, les bêtes, les cieux, les champignons et les bactéries. La vie de cabane relevait presque d’un manifeste politique. La communauté des pâtres comptait d’ailleurs nombre de marginaux, d’anarchistes, de rêveurs que le refus de la sédentarité, une réticence à la dictature de la consommation avaient poussés à prendre la montagne comme on prend la route.
Commenter  J’apprécie          70
Il regardait le paysage défiler par la fenêtre, comme si le crépuscule se donnait en spectacle, dans un déferlement de couleurs. Le soleil rougeoya, s’enlisa lentement, baignant de feu l’océan que formaient les toits de tôle des bicoques,
puis il disparut en quelques minutes, comme chaque jour de l’année. La nuit fut bientôt là, engloutissant les piétons, qui déambulaient par milliers, faute de moyens de transport suffisants. Ils semblaient abattus par la chaleur humide, chargés de sacs, d’enfants en bas âge, traînant des remorques, suant au coude à coude pour remonter le long du large boulevard, comme à contre-courant. Depuis la fenêtre de la jeep, il les observait avec lassitude, fatigué rien qu’à scruter cette agitation. La journée avait été pénible, et il fallait encore traverser ce monstre de foule, affronter les regards scrutateurs, cherchant à distinguer le passager qui se cachait derrière les vitres teintées. Il lui sembla qu’il avait déjà vu mille fois ces visages fatigués ; les vendeurs de mouchoir dépenaillés se frayant chemin dans les vrombissements et les klaxons pour glaner quelques sous aux fenêtres des taxis, une femme ployant sous un chargement de régimes de bananes plus imposant qu’elle, des enfants improvisant une partie de football dans les rues assombries. La nuit les réduisait tous à de fragiles silhouettes, dont il aurait été impossible de distinguer l’âge ou la fonction.
Commenter  J’apprécie          70
Le vieux lui avait expliqué qu'il choisirait le jour de sa mort. Il avait déjà identifié le lieu et la manière, un grand saut dans le vide, un vol plané que rien ni personne ne l'empêcherai d'exécuter.
Commenter  J’apprécie          60
La forêt paraissait se déployer à l'infini, déjà chaude malgré l'heure matinale.
Commenter  J’apprécie          60
Le vivant ne se laissait pas circonscrire dans d'inamovibles agendas.
Commenter  J’apprécie          60
Bientôt, les bourgeons des hêtres jailliraient des tiges nues, d'un vert obsédant, ils annonceraient le temps de la transhumance.
Commenter  J’apprécie          60
La nuit était une pieuvre qui l'attirait dans ses tréfonds, des abysses sombres.
Commenter  J’apprécie          60
Elle ne s'était jamais sentie appartenir à un lieu, elle s'adaptait.
Commenter  J’apprécie          60
Fais attention à pas finir comme la folle de Vicdessos, lui avait un jour lancé un paysan au bar. On lui avait souvent parlé de cette femme, retrouvée nue dans la montagne au début du XIXe siècle. Elle y aurait vécu parmi les ours, fuyant le règne des hommes, alimentant les racontars. Son existence était avérée, elle était morte après avoir été internée en hôpital psychiatrique. Alma avait souvent songé que, loin d’être folle, elle avait dû être extraordinairement puissante. Et si cela ne valait plus l’internement, elle constatait que, deux siècles après sa mort, les choses n’avaient pas tout à fait changé. Les hommes du coin chassaient, s’adonnaient à la battue, plongeant dans la forêt des jours durant, se confrontant avec l’animal sans éveiller de méfiance, mais une femme seule, hors des sentiers de randonnée, une femme frayant avec le sauvage, dérangeait. 
Commenter  J’apprécie          60
Jules avait fini par négocier l’embarquement sur un bateau en direction de l’autre Amérique, celle du Sud, du soleil, des filles somptueuses, de la musique et la vie douce – on la lui avait vendue ainsi, y croire aveuglément lui convenait. Il n’avait rien à perdre, de toute façon, pas même un kilo : ses côtes à lui aussi se dessinaient sous la mince peau de son torse glabre. 
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Clara Arnaud (855)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
121 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}