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Critiques de Coline Pierré (503)
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Romy et Julius

On pourrait croire que ce roman est simplement Roméo et Juliette

modernisé mais non. Marine Carteron inverse les personnalités ! Par exemple, Romy a un sacré caractère contrairement à Juliette qui est plutôt douce, gentille, aimable et Julius est plutôt timide alors que Roméo c'est le contraire, il est courageux.

Et puis, ce roman nous transmet beaucoup d'émotions ! On peut être triste et, au chapitre suivant heureux, on peut rire puis ressentir de la colère...

Je conseille vraiment ce roman !

Anaïs



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Pourquoi pas la vie

Et si Sylvia Plath, la poétesse, ne s était pas suicidée ? Si son suicide avait raté et qu elle avait décidé dès lors de s en sortir, de vivre ?



C est sur cette réécriture de l histoire que l autrice, Coline Pierré signe un premier roman réussi.

Le titre l'annonçait, cet ouvrage est plein d'optimisme. Il nous plonge dans les sixties au cœur de Londres.



Sylvia est un personnage tourmenté, perdue quant à sa place dans la société. Être une femme et être artiste, cela n a rien de facile. Ajoutez à cela, être mère et c est toute une organisation à avoir pour parvenir à s'épanouir.



J'ai passé un très bon moment à la lecture de cet ouvrage. Je guetterai le prochain livre de l autrice et j'ai très envie maintenant de découvrir l œuvre de Sylvia Plath.

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Pourquoi pas la vie

Et si Sylvia Plath ne s’était pas donnée la mort ce 11 février 1963 ? Si quelque chose avait empêché la poétesse de mettre un terme à sa vie, a à peine trente ans ? C’est ce postulat que Coline Pierré développe ici, dans ce roman qui met en scène une Sylvia Plath bien vivante et qui, si elle est sujette aux épisodes dépressifs, trouvera la force de poursuivre son œuvre, tout en élevant ses enfants.



Ce roman est très intéressant, surtout dans ce qu’il raconte du féminisme dans les années 60, du combat des femmes pour trouver leur place au sein de la société et ne pas être définies uniquement par leur statut marital, de cette volonté de devenir une artiste reconnue et dont l’œuvre compte au même titre que celle d’un homme. Plus largement, il raconte toutes les luttes de ceux qui appartiennent à ce qu’on a encore tendance à appeler les « minorités » et dont les années 60 ont été le théâtre.



C’est une radioscopie précise de la société britannique des ‘60’s, et à travers le personnage de Sylvia Plath, on appréhende totalement ce que peut être cette société inégalitaire où seuls les hommes blancs détiennent le pouvoir et l’imposent à tous.



Ce destin totalement réinventé, donne une place de choix à Sylvia Plath et lui octroie le succès qu’elle méritait de connaître de son vivant. Dans ce Londres que les Beatles font chanter et alors qu’une véritable culture pop s’installe, la Sylvia Plath de Coline Pierré incarne cette soif de liberté, cette volonté d’émancipation, ce besoin de tout réussir : vie amoureuse, vie familiale, carrière… Une personnalité éminemment moderne à qui l’auteure autorise toutes les libertés. Coline Pierré réussit son pari de donner totalement corps à cette Sylvia Plath imaginaire.



On pourra peut-être reprocher à ce roman un trop grand optimisme. En effet, si Sylvia Plath s’est suicidée c’est parce qu’elle était habitée par un mal de vivre incurable. Mais Coline Pierré ne lui donne, dans ce roman, que des raisons de ne pas récidiver : des femmes bienveillantes qui l’entourent, un ami précieux, un éditeur à l’écoute et un ex-mari avec qui elle finirait par devenir amie malgré le lourd passif qu’il y a entre eux.



Mais l’ensemble donne indéniablement envie de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre de Sylvia Plath.
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Romy et Julius

Ce livre est un roman réaliste.

C’est l’histoire d’une fille qui s’appelle Romy et qui vit avec son frère et son père car sa mère est morte et un jour elle se réveille en sursaut à cause de klaxon et de gens qui crient. Elle apprend que son frère s’est battu devant l’abattoir et elle essayé de le soigner comme elle l’a pu.



J’ai bien aimé ce livre car j’ai été plongé dedans du début jusqu’à la fin.



JM Des pêcheurs de livres

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Elle est le vent furieux

Je ne suis pas fan de nouvelles, vraiment pas, mais ici j'ai aimé qu'elles s'enchainent. C'est à dire que si on les lit dans le désordre, c'est raté. Il faut bien s'appliquer à lire le livre comme un roman. J'ai aimé l'histoire avec les singes, celle avec les végétaux qui poussent sur les humains, et celle avec le printemps qui n'arrive pas. Je n'ai pas du tout accroché avec les autres, j'en suis désolée, j'aurais aimé toutes les lire avec enthousiasme et que les étoiles notées ici reflètent ce que je pensais de chacune, au lieu d'être une moyenne entre des 1 et des 5 !
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Elle est le vent furieux

Qu'est-ce que ça fait quand Dame Nature se met en colère ? Et bien cela peut faire très peur..... c'est ce que ces 6 autrices démontrent au travers de ces nouvelles. Heureusement, il y a aussi de l'espoir. Parce que ce que veut Dame Nature, c'est qu'on comprenne !! Et il y a bien un moment où on va comprendre..... non ?? Alors il y a aussi beaucoup de tendresse pour cet être humain faible que nous sommes et avec qui il faut parfois taper très fort du poing sur la table. Et quand on lit ce recueil avec le mois de mai actuel.... et bien ça fait vraiment réfléchir ! On se croirait presque dans une des nouvelles.

Toutes différentes, à l'image de leurs autrices, ce sera un plaisir de les confier aux élèves ; heureusement leur génération est plus sensée et regarde plus loin que son petit confort......
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Elle est le vent furieux

Quand la nature est personnifiée et se rebelle, les humains n’ont qu’à bien se tenir et surtout, apprendre de leurs erreurs. C’est ce que tentent de nous raconter les 6 autrices de ce recueil de nouvelles baptisé Elle est le vent furieux.

Je ne vais pas jouer le suspense… je suis sortie de cette lecture mitigée. J’ai trouvé les textes assez inégaux. Globalement, j’en ai aimé 3 – sans être subjuguée – et les 3 autres m’ont laissée un peu plus indifférente.



Je retiens donc principalement les histoires de :

- Marie Pavlenko (Naître avec le printemps, mourir avec les roses) : le printemps n’arrive pas cette année, la terre est morte et ne se réveille pas. Plus rien ne pousse, plus d’insectes, plus de fleurs… plus de nourriture ! C’est la panique pour les humains, et l’on découvre des scènes d’apocalypse dans les villes ; le tout à travers les yeux d’une adolescente qui ouvre les yeux et prend conscience de l’impact des Hommes.

- Sophie Adriansen (Monkey Palace, la revanche des singes) : on suit une famille dans une chaîne de vacances de luxe, tout est fait pour faire briller les yeux des riches touristes, peu importe les conséquences sur les locaux mais surtout sur les paysages et les animaux (un discours amené avec subtilité) ! Un beau jour, les singes se révoltent. La tension monte, certains passages sont très efficaces, jusqu’à la chute, très satisfaisante même si je m’y attendais, évidemment.

- Marie Alhinho (Sauvée des eaux) : il y a eu une montée des eaux mondiale et donc une très importante migration humaine qui révèle le pire de l’être humain. Les (jeunes) femmes sont les premières à payer les pots cassés, victimes des puissants dans les pays “d’accueil” et, impuissantes, deviennent des objets d’échange et de revente. Ajoutez à cela la découverte de spécificités étranges chez les nouveaux-nés… C’est une thématique forte – et terriblement actuelle – traitée dans une forme atypique car à travers des vers libres.



Les autres textes m’ont plus ou moins laissée sur le bas-côté. Soit par manque d’originalité, de subtilités soit carrément par “complexité” :

- Coline Pierré (Nos corps végétaux) : des excroissances commencent à pousser sur les corps humains et des “racines” semblent effleurer sous leur peau. On suit principalement deux jeunes femmes, deux amies, qui ne vivent pas du tout cette bizarrerie nouvelle de la même façon. J’ai aimé l’idée de replacer l’être humain dans un tout, faisant lui aussi partie de la nature et plus proche de la flore qu’on pourrait le croire… mais ce n’était pas forcément le texte le plus original, à mon goût.

- Cindy Van Wilder (Extinction Games) : Gaïa (Mère Nature) passe à la vitesse supérieure aux quatre coins du monde et déclenchent des catastrophes naturelles dévastatrices pour mettre un coup de pied aux fesses des humains, pour qu’ils ouvrent ENFIN les yeux, pour qu’ils se bougent ! La thématique est évidemment bonne mais il y a à mon sens, un manque flagrant de subtilités, c’est beaucoup trop pré-mâché et là aussi, malheureusement sans grande originalité.

- Flore Vesco (Le récit recyclé) : les arbres manquent, le papier avec eux alors la création littéraire est mise à mal. Mais est-ce que tous les écrits sont importants et méritent qu’on leur consacre du papier ? C’est le moment de réutiliser les textes déjà publiés et par un savant procédé de collage/couture et de recyclage, créer la nouveauté. C’est une mise en abyme intéressante puisque Flore Vesco elle-même, pour créer cette nouvelle, a utilisé des morceaux des autres textes du recueil ainsi que bien d’autres extraits plus ou moins littéraires (des classiques mais aussi des modes d’emploi lambdas). Alors là, je salue l’originalité de ce patchwork et de cette nouvelle étonnante sur bien des points, dont la démarche est plus que louable mais pour laquelle je suis restée complètement de marbre.



Comme vous pouvez le constater, les 6 nouvelles offrent des portes d’entrée différentes sur des thématiques brûlantes, chacune apportant le style et la sensibilité de son autrice. On y est plus ou moins réceptif selon son propre vécu.

De mon côté, disons que l’impact a été moyennement efficace. Finalement, sitôt lue et presque aussitôt oubliée alors que la thématique de cette anthologie avait tout pour me plaire. Dommage !
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Elle est le vent furieux

Ce qui est toujours chouette avec les collectifs d’auteurs offrant des recueils de nouvelles, en plus du fait que les fins sont travaillées et surprenantes (ce qui est, dans ce cas-ci pour la plupart des textes vraiment réussi), c’est qu’on découvre le style de plusieurs écrivain.es et que cela peut nous donner envie de les découvrir davantage.
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Elle est le vent furieux

Comme je m’y attendais, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil de nouvelles qui offre des exercices de styles et de genres très différents sur un thème commun : la nature ( et comment l’humanité s’acharne à la détruire).

Marie Pavlenko introduit et termine le livre avec une Dame Nature en colère. Elle signe aussi une nouvelle réaliste et saisissante autour du retard inquiétant du printemps avec tout ce que cela implique. Marie Pavlenko nous met face à nous-mêmes et nous fait réfléchir à nos comportements complètement fous quand la situation nous échappe…

Sophie Adriansen, dans le prolongement d’un de ses titres L’été du changement (Glénat, 2020), nous sensibilise à la déforestation liée à la culture des palmiers à huile (en Indonésie). Un récit apparemment léger qui finit de façon très inquiétante.

Marie Alhinho, en vers libres, nous entraîne dans un monde submergé par les eaux où les humains vont devoir s’adapter, de quelque façon que ce soit… C’est très beau.

Cindy Van Wilder, quant à elle, nous invite à de grands jeux mondiaux où la Nature reprend ses droits avec violence, pour nous faire prendre conscience que nous ne sommes pas, nous humains, autorisés à jouer avec elle.

Flore Vesco nous sert un récit recyclé, inspiré de romans classiques et notamment celui-ci même, Elle est le vent furieux. Exercice étonnant et déstabilisant que j’ai lu à deux reprises pour en saisir les subtilités. Flore Vesco est décidément quelqu’un de surprenant!

Et enfin, mon chouchou - sans que cela n’enlève rien aux autres ! - pour ne rien vous cacher : Nos corps végétaux de Coline Pierré. Dans cette nouvelle, les humains se trouvent affectés d’une drôle de pathologie : des fleurs, des plantes poussent sur les corps des uns et des autres. Ce syndrome inexplicable ne semble pas pouvoir se traiter. Il va falloir vivre avec ces nouveaux corps. Alors qu’Assia s’épanouit dans cet état, Solveig souffre et cherche à détruire ces excroissances végétales qui l’angoissent et l’empêchent de vivre. Original, ce très beau texte plein de poésie et de sensibilité m’a beaucoup touchée.

Au final, ce recueil, dans sa pluralité, compose un tout passionnant qui ouvre le débat et la réflexion sur un sujet préoccupant qui devrait tous et toutes nous mobiliser quotidiennement.

A lire, à faire lire à tout le monde.
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Elle est le vent furieux

Six autrices prennent la plume et parlent pour Mère Nature.

Six nouvelles coup de poings qui m'ont laissé plutôt sans voix. Ca fait peur mais c'est tellement juste. Elles ont chacune les mots pour nous effrayer, nous faire prendre conscience, mais surtout nous éclairer et nous donner l'envie de réfléchir sur le sujet.

Ce livre très engagé est intéressant et se lit tout seul. Je recommande !
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Elle est le vent furieux

Un texte écrit à 6 voix, incisives et engagées, associées dans un jeu littéraire autour du format court de la nouvelle. Une vieille femme arpente les rues d’une mégapole où les hommes se goinfrent sans vergogne et maltraitent le vivant. Elle constate, s’alarme, et se fâche. Sa vengeance sera terrible…




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Romy et Julius

Romy, fille du boucher, rencontre au cours de théâtre Julius. C'est l'amour fou. Oui mais lui et sa famille sont végétariens. Comment vivre leur passion et concilier deux modes de vie ?



Avec humour mais sérieux, les deux autrices nous offrent une version de Romeo et Juliette très tendance avec les querelles opposants amateurs de viande et leurs opposants ; bagarres, manifestations, le ton monte,... deux jeunes croqués avec modernité et talent, on accroche vite, on chemine avec les pensées et arguments des uns et des autres. Une revisite pétillante et tonitruante.
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Romy et Julius

Une collègue et amie m'a conseillé ce livre avec tellement d'étincelles dans les yeux que ni une ni deux, je me lance dans la danse. En trois jours, il est lu et c'est à mon tour d'être enthousiaste avec ce roman.



Nous nous retrouvons propulsés dans un village comme il en existe tant en France à ceci près, que tout, mais absolument tout est en double. Un côté plus traditionnel avec les natifs et de l'autre côté les nouveaux arrivants bobos. Ils n'ont pas les mêmes occupations, n'ont pas les mêmes magasins (boucherie, boulangerie etc.) ni le même collège. Un petit village, mais qui ne se mélange pas !

Et puis, nous avons Romy, fille du boucher qui rêve d'aller au lycée pour faire l'option théâtre. Et nous avons Julius, éternel timide, fan de Gene Kelly et végétarien par conviction. Il n'aurait pas dû se rencontrer, car ils vivent dans des facettes différentes du village. Il suffit d'un cours de théâtre à la MJC pour que l’histoire démarre. La pièce de fin d'année n'est autre que Roméo et Juliette. Pas facile de concilier leur histoire quand le village se scinde en deux suite à un incident.



Ce roman prône le partage et le dialogue comme mode de fonctionnement plutôt que les actes de violences guidés par la haine de la différence. Je trouve que ce sujet est très bien abordé : ils sont finalement d'accord pour ne pas être d'accord. Et en fait, c'est très bien comme ça ! Cela n’enlève en rien les qualités de chacun. La nécessité de dialoguer au sein d'une famille est aussi dépeinte de manière naturelle même s'il n'est pas toujours évident d'exprimer ce que l'on ressent.



Je vous le conseille vivement. Ce livre se lit très simplement et c'est un véritable régal.



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Romy et Julius

L'histoire de Roméo et Juliette a souvent été source d'inspiration dans l'art. Cette transposition est une réussite : Romy est en 3e, et elle est la fille du boucher, elle fait partie des habitants "originels" du village. Julius quant à lui est végétarien, et appartient au clan des bobos venus de la ville. Tout les sépare, et pourtant, ils sont irrémédiablement attirés l'un par l'autre.

Les déceptions, les trahisons, les confrontations, mais aussi les déclarations d'amour, tout rappelle Roméo et Juliette, et tout est terriblement actuel.

Les codes sont mélangés également, Romy possède un côté masculin qui exacerbe sa beauté, tandis que Julius témoigne d'une fragilité qui ne le rend que plus aimable.

Reste à savoir si comme dans la tragédie de Shakespeare, cette histoire d'amour finira mal...
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Nos mains en l'air

Road movie très léger pour soirée sans prise de tête.

Victor, un braqueur au grand cœur, rencontre Yazel, une petite fille de 12 ans, orpheline, qui vit chez sa marâtre de tante. Pour fuir leur vie monotone, ils fuguent ensemble. Durant leur périple qui les mènera à Venise et mêmes aux confins de l'Europe, leur amitié voire amour filial grandit et il vont devenir inséparables.

Les situations caricaturales et invraisemblables ne m'ont pas permis d'entrer réellement dans l'histoire, ni de m'attacher aux personnages.

Beaucoup de longueurs et de passages inutiles voire pédagogiques, une fin peu crédible et un peu rapide, bref, je ne suis malheureusement pas convaincue.
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Les nouvelles vies de Flora et Max

C'est un plaisir de retrouver Max et Flora, aussi touchants dans leur résolution à prendre un nouveau départ que lorsqu'ils se battaient contre leurs démons. Si l'on sent que le plus dur est fait, rien n'est simple pour ces deux "handicapés sociaux". Désormais, "nous sommes libres", et cela peut faire peur. Surtout lorsque les adultes autour de soi ne parlent que de précarité et de chômage ("Le futur, ça me fait flipper"). Si Flora veut "un travail qui me passionne, qui m'enthousiasme", Max insiste sur la nécessité de "trouver un boulot avec des gens chouettes".



Contre toute attente, c'est à la maison de retraite qu'ils se sentent le plus à l'aise. Même si leur projet de scolarité en autonomie est tombé à l'eau, ils ont gardé l'habitude de rendre visite à "la bande composite, plurielle et baroque" de personnes âgées qui ne manque ni d'énergie ni de bons conseils. Et il en faut quand on apprend que ce refuge est menacé par un projet immobilier... Aux côtés de madame Breintenfeld, de M. Frémoux et des autres, Flora et Max découvrent les bienfaits de l'entraide et de la solidarité à travers diverses actions de protestation. Parfois l'un ou l'autre est victime d'une crise passagère ("Je me sens nulle part à ma place", "Le monde extérieur ne me fait pas envie") mais chacun l'affronte avec courage ("C'est une tristesse armée et combative"). J'ai même trouvé l'ensemble plutôt léger et drôle (voire un brin farfelu avec les séances de roller-derby!): malgré les difficultés rencontrées, les deux adolescents font preuve de beaucoup d'auto-dérision.



Surtout, ils savent que quoi qu'il arrive, ils peuvent compter sur le soutien de l'autre: "Nous partageons ce même sentiment d'inadéquation" et cela les rend à la fois complices et indulgents ("Avec Flora, je me sens à ma place"). Peu à peu Max et Flora vont se libérer de la peur de se montrer tel que l'on est, ils vont apprendre à se battre pour la vie qu'ils ont choisie ("Je me bats pour changer et pour arriver à vivre normalement"). Jour après jour, ils apprennent à évoluer dans "la vraie vie", même s'ils gardent l'habitude d'échanger aussi par écrit (par SMS ou par mail). Pas à pas, ils "tissent l'adulte que je suis en train de devenir"... ainsi qu'une relation qui bascule tout naturellement de l'amitié à l'amour. On les quitte sereins, à l'aube d'une nouvelle étape encore, convaincus qu'au bout du compte, "il ne faut pas chercher où se trouve notre place dans le monde, il faut modeler, sculpter le monde pour le tailler à notre mesure".
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Ma fugue chez moi

J’ai aimé ce livre ! Au départ, ce livre m’a attirée grâce à son titre. D’habitude, une fugue veut dire que l’on part de chez soi, alors que là, l’héroïne reste cachée chez elle.

En commençant le livre, le sujet m’a plu car on parle de harcèlement scolaire par sa meilleure amie, de gros problèmes familiaux, d’un entourage hostile, ne pas pouvoir parler de ses problèmes à qui que ce soit.

Ce livre se présente sous forme de journal intime écrit par une adolescente. Ses mots sont faciles à comprendre. Le livre se lit facilement.

Le passage qui m’a plu :

« Bena est forte, elle m’impressionne souvent. Je suis l’ainée et pourtant je me sens comme une enfant. Aujourd’hui, tout est si embrouillé que je ne sais même plus pourquoi j’ai fugué. Est-ce que je n’ai pas un peu surréagi ? Est-ce que c’était un caprice ? Avais-je vraiment de bonnes raisons de partir ? Je veux dire : à en juger les livres que je lis et les films que je vois, je suis dans la moyenne du mal- être d’une adolescente. Je ne suis pas battue, pas pauvre, pas en échec scolaire, pas gravement malade, pas contrainte par mes parents à quoi que ce soit. Alors pourquoi moi ? Pourquoi j’ai fugué et pas les autres ? J’ai parfois le sentiment d’être une imposture. Je ne suis pas capable d’affronter mes petits drames alors que d’autres, qui vivent des situations bien plus terribles, s’accrochent malgré tout. »

Ce passage m’a plu car elle ne sait plus pourquoi elle a fugué et elle se dit que pleins d’autres personnes subissent des choses bien plus grave qu’elle. Elle habite dans une famille qui n’a pas de problèmes d’argent, elle n’est pas malade … En apparence, elle n’a pas de choses graves dans sa vie. Mais en fait, qui peut juger de ce qui est grave ou pas, de ce qui est important ou pas ?

C’est un passage qui fait réfléchir. On n’est pas une autre personne, on est nous et on pense avec notre cerveau à nous, avec nos sentiments à nous.

Les autres lui font du mal. Elle a besoin de l’amour des autres, pas comme sa sœur qui se sent bien dans sa vie.

Finalement, est ce bien d’avoir besoin des autres ? D’un côté, je ne dirai pas toujours car ceux qu’on aime peuvent nous faire du mal et d’un autre côté, les autres nous font du bien par l’amour qu’ils nous donnent.

A la fin l’amour est dans la maison d’Anouk et elle trouve des solutions à ses problèmes.

Je recommande ce livre à ceux qui se posent des questions sur leur vie et sur leurs parents.



Tess G
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Nos mains en l'air

Sur la couverture du livre, une voiture s’envole tirée vers le ciel par des ballons multicolores. Et c’est bien l’histoire d’une évasion surréaliste que Coline Pierré nous raconte dans son dernier livre Nos mains en l’air.



Victor, 21 ans, vit avec ses deux frères sous la coupe d'un père malfrat qui a fait de ses fils les auxiliaires dociles de ses méfaits, cambriolages et braquages en tous genres. La mère de Victor a disparu sans laisser d'adresse. Victor plutôt habile dans son « métier » - j'ai mis des guillemets - ne s'y plaît pas. Il aspire à vivre honnêtement, désir évidemment extravagant aux yeux de son père. Yazel, 12 ans, quant à elle, est complètement orpheline et a été confiée à une tante riche qui ne l’aime pas, et c'est réciproque.



Victor et Yazel n’auraient jamais dû se croiser. Coline Pierrė en a décidé autrement, heureusement pour eux et pour nous, confirmant au passage que les orphelins ont le meilleur potentiel romanesque qui soit. Chacun s'appuyant sur l'autre va trouver le courage, à l'issue d'une rencontre pour le moins rocambolesque, de s'arracher à ses chaînes familiales, courage qu’aucun n'aurait eu tout seul. S'ensuit une longue fugue aux multiples péripéties à travers la France, l’Italie, dont un long passage à Venise, puis la Slovénie, la Hongrie… Bien que tout les sépare, Karl, le père de Vic, et Odile, la tante bourgeoise et cupide de Yaz, nouent une alliance de circonstance et se lancent à la poursuite des deux fugitifs, tombés de surcroît sous le coup d'une alerte enlèvement internationale lancée par Odile.



Il n’échappera à personne que, vue de l'extérieur, la situation est plutôt scabreuse. En clair, un jeune cambrioleur s'est enfui en voiture avec une fillette à peine pubère, quoique pleine d'aplomb. Heureusement, c'est vue de l’intérieur que l'histoire nous est contée. La relation qui se noue entre Victor et Yazel pendant cette cavale échappe à tous les stéréotypes connus, mélange subtil de tendres sentiments tantôt fraternels tantôt filiaux, d'ébauches amoureuses platoniques qui conduisent les deux jeunes à découvrir ce qu'ils sont chacun sous un regard enfin empathique. Cet apprentissage mutuel est nourri par une circonstance particulière : Yazel est malentendante – « sourde » préfère-t-elle dire elle-même pour ne pas s’encombrer de précautions oratoires. À son contact, direct et parfois rugueux, Vic va cesser d'être perpétuellement « désolé » et se familiariser avec la langue des signes. Il va même faire un pas essentiel vers Yazel en faisant l'effort de l'apprendre.



Avec Nos mains en l'air, Coline Pierré a écrit un roman d'émancipation en forme d' « éloge de la fuite ». C’est sous ce titre qu’Henri Laborit avait proposé en 1976 une typologie des comportements humains devant un conflit, typologie qui avait servi de trame, vous vous en souvenez peut-être, au film d’Alain Resnais, Mon oncle d'Amérique. Laborit distinguait trois réactions de base possibles : inhibition, fuite ou lutte.



Le roman de Coline Pierré fait justement passer Victor et Yazel par ces trois phases. L'un et l'autre sont au départ bloqués dans des situations familiales sans issue. Inhibés, ils trouvent une forme de salut provisoire dans une fuite totalement improvisée à laquelle Yazel a su donner un but. La fin du roman, c'est aussi la fin de cette fuite aux airs de fugue, au cours de laquelle nos deux héros se sont trouvés et construits mutuellement, ce qui va leur permettre d'affronter ensemble et le père et la tante. De lutter et, dans cette lutte, de se reconnaître, d’être reconnus et d'entrevoir un avenir.





Je suis sorti de cette lecture délicatement désorienté et le sourire aux lèvres, comme au retour d'un voyage aussi plaisant que mouvementé dans ma jeunesse envolée.
Lien : https://littejeune.blogspot...
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Nos mains en l'air

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Rouergue pour cette belle découverte.

Plus l'histoire de Victor, fils de cambrioleur, c'est celle de Yazel, sourde. On apprend à connaitre le quotidien des sourds, leurs difficultés, leurs intégrations, le regard des autres, leurs visions des choses... Mais aussi ce qu'ils apportent aux autres et ce qu'on voit bien dans la relation entre Victor et Yazel, qui est loin d'être une histoire d'amour rassurez-vous. C'est un livre qui nous apprend la tolérance. Un très beau message qui est efficace. Car on voit que l'auteur s'est documentée et qu'elle ne raconte pas n'importe quoi.

C'est un livre qui se lit très facilement et rapidement. On est plongé immédiatement dans le récit des deux vies avec toute la dureté qu'elles contiennent. Bon après on voit que c'est de la jeunesse. Ca reste un peu trop fleur bleue par moment, avec quelques facilités. Comme le mystère des bottes à Venise, ou le chat abandonné pour ne citer que ça et pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture aux autres.

La fin aussi est un peu facile et un peu trop bisounours mais elle conclut avec logique ce petit plaisir.
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Nos mains en l'air

Même si le road trip a bien évidemment sa place je dirais que c’est davantage la relation qui unit (ou désunit) Yazel et Victor qui m’a véritablement touchée. Yazel est une jeune adolescente atteinte de surdité mais qui ne l’empêche en aucun cas d’afficher un sourire espiègle et des yeux pétillants de malice. Exit les clichés de la fille handicapée mal dans sa peau. Exit les clichés de la pré-adolescente. Bienvenue dans le monde de Yazel : lumineux, rempli de mots et d’images percutantes de réalisme. Pourtant Yazel n’a pas été épargnée par la vie. Orpheline, ses parents sont morts dans un accident de la route alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Séparée de ses grands parents maternels qui la traitaient d’égale à égale, recueillie par une tante richissime autant d’argent que de bêtises, elle n’a qu’un seul réconfort : un journal à l’odeur de vanille, rose bonbon, qui lui permet d’écrire chaque soir à ses parents-poussières.



Victor, lui, est presque un adulte, dans cette période « entre deux » où on ne sent ni enfant ni responsable. Là aussi on oublie l’image du jeune adulte perdu dans des relations amoureuses toxiques et on s’élance dans la vie d’un jeune cambrioleur…qui n’a pas envie de cambrioler. Pas le choix, dans la famille Kouzo on est braqueur de père en fils. Et si on ne le veut pas la chevalière au doigt du père de famille n’est pas sans rappeler qu’on a pas le choix. Alors Victor s’évade en petites rébellion : faire échouer un braquage en faisant semblant de confondre ambulance et police, animer un club d’aide aux victimes de braquage, viol et autres agressions, passer son bac et lire Victor Hugo ou Boris Vian. Mais dans la famille Kouzo on doit aussi payer ses dettes. Le voilà pétrifié, prêt à cambrioler le manoir d’une fillette au nom d’ailleurs : Yazel.



Dès le départ, Yazel m’a fait penser à ces petites filles, encore très jeunes, capables de sortir des phrases étourdissantes de réalité, sans filtre. C’est vraiment un personnage unique, attendrissant et indéniablement attachant. Elle aurait pu être détruite par le mépris et l’ignorance mais au lieu de ça elle construit de son handicap une réelle force et je ne peux qu’être admirative. A travers ce roman Coline Pierré remet aussi en question notre propre vision de l’handicap malgré toutes les bonnes intentions que l’on peut avoir, notre jugement est toujours là et je me suis beaucoup retrouvée dans le personnage de Victor. Il hésite, s’excuse tout le temps, la prend avec des pincettes, ne sait pas quel terme utiliser. Est-ce que « handicapée » est dur à entendre ? Est-ce que oublier le handicap de la personne c’est ne pas la respecter ? Leur relation évolue en même temps que cette acceptation de l’autre dans son entièreté, pour ce qu’elle est et non pour ce qu’on s’imagine qu’elle est. C’est beau, puissant et j’ai adoré.



A travers ce road trip endiablé entre Angers et la Bulgarie, nos deux héros grandissent, s’apprivoisent, se travestissent et s’assument. C’est un récit initiatique vers l’acceptation de soi et de l’autre, un roman plein de bonnes valeurs qui m’a fait aussi prendre conscience de mon propre regard, sur moi ou sur les autres. Un roman qui nous parle aussi de famille. On a pas toujours la famille rêvée. On a pas toujours un grand frère super attachant, une tante gentille, ou un père tendre. Mais on a la famille qu’on a, et, tout au fond, chaque personne porte en elle son lot d’amertume, de douleurs ou de violence. Mais la famille s’agrandit aussi. D’amis. De grand frère, ou de petite sœur.



A cela (et c’était déjà beaucoup n’est-ce pas ?) vient se rajouter une écriture extrêmement juste. J’ai notamment beaucoup aimé les moments où Victor décrit les sons, je me suis posée de question après, comment décrire des sons…sans reproduire d’autres sons. Dire que le bruit du clavier fait « tek tek tek tek tek » n’a pas beaucoup de significations n’est ce pas ? J’ai aimé entendre les sons en les voyant, cela avait quelque chose de nouveau et de totalement inattendu, un peu magique quelque part. De temps en temps, quelques phrases m’ont fait ouvrir la bouche en « o » tellement je les trouvais belles, tendres ou violentes de vérité. Voilà. J’en ai dis beaucoup et en même temps si peu…



En résumé



Nos mains en l’air raconte une tranche de vie loufoque, souvent drôle, toujours touchante qui nous entraîne à la découverte des autres et de soi. Coline Pierré présente le handicap de la surdité de la meilleure des manières : sans faux semblant, sans méchanceté, juste tel que cela est, et ça fait du bien. Tout comme Victor on apprend à écouter les silences et les respirations. Une lecture tendre et vivifiante sur le pouvoir de l’amitié.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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