AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Coline Pierré (503)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le jour où les ogres ont cessé de manger des ..

Un conte moderne qui revisite avec humour l'image des méchants ogres, dévoreurs d'enfants. Les illustrations de Loic Froissart, entre finesse et humour, invitent le lecteur dans un univers bd qui donne la note de légèreté et de modernité à l'histoire. Car il est question ici de ressource alimentaire, d'habitudes à modifier et cette question de société très contemporaine est traitée de manière très subtile en accompagnant ces ogres malades d'enfants.
Commenter  J’apprécie          100
La folle rencontre de Flora et Max

Ce roman raconte la relation étonnante entre Flora, une jeune fille incarcérée et Max, cloîtré chez lui par crainte du dehors. Deux êtres opposés finalement : l'une ne souhaite que retrouver sa liberté, tandis que l'autre ne veut que rester enfermé. Une relation va se nouer à travers les lettres qu'ils échangent et qui forment la trame du livre. Au fil des échanges, nous en apprenons plus sur ces personnages, sur ce qui a amené Flora en prison et sur la phobie de Max. Une belle amitié va naître entre ces deux êtres, enfermés mais pas pour les mêmes raisons. En se découvrant des points communs, ils vont se soutenir mutuellement dans leurs épreuves.



Un joli texte écrit à quatre mains, Martin Page et Coline Pierré, autour de deux adolescents plutôt originaux. Apparemment, les auteurs ont échangé des lettres pendant quatre mois. J'ai apprécié de suivre ce dialogue, qui rebondit sans cesse, en notant quand même des dissonances, par exemple le fait que Flora lise Sylvia Plath, Fernando Pesso­a. Pour moi, ces deux ados sont un peu trop cultivés... Ils parviennent sans difficultés à mettre des mots sur leurs peines et trouvent souvent solution à leurs problèmes. Flora décrit sa vie de recluse en prison sans en masquer les difficultés, mais on a souvent l'impression qu'elle parvient à prendre du recul par rapport à sa situation. Je doute qu'elle représente vraiment les adolescents délinquants, par manque de repères. D'ailleurs sa famille l'aide dans son épreuve. Quant à Max, emmuré chez lui, il me semble aussi très ouvert d'esprit, même s'il ne peut sortir de sa maison. Malgré ces quelques dissonances, j'ai apprécié la lecture de ce livre, optimiste, tendre et plein de lumières. Une belle relation se noue entre deux êtres attachants qui évoluent... A découvrir !



Je remercie les éditions l'école des loisirs et Babelio pour m'avoir envoyé le livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          100
Romy et Julius

Résumé : Romy est la fille du boucher, a du caractère et veut jouer le rôle de Roméo dans la pièce de théâtre du spectacle de fin d’année de la MJC. Julius est végétarien, amateur de claquettes, timide, et souhaite jouer un petit rôle discret dans la pièce. Leur rencontre va faire naître des étincelles !



Mon avis : J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman écrit à quatre mains, aussi l’ai-je emprunté sans hésiter quand je l’ai vu en rayon à la médiathèque.



Il se présente comme une sorte de remake en 5 actes de « Roméo et Juliette », avec des personnages décalés par rapport à la pièce de Shakespeare, mais en même temps, dans un contexte qui ressemble beaucoup à celui de la pièce.



Quand Romy et Julius se rencontrent, c’est le coup de foudre entre eux ! Ils s’aiment passionnément et malgré leurs différences.



Romy est une fonceuse qui sait ce qu’elle veut, et veut jouer le rôle de Roméo dans la pièce, même si ce sera celui de Juliette qui lui sera attribué. Elle est la fille du boucher et fait partie des « anciens » du village, qui ont toujours vécu là selon les traditions.



Julius vient de la ville, est végétarien, très discret, et fait partie des « nouveaux » qui apportent de nouvelles idées.



Leur amour est idyllique, jusqu’au jour où tout va basculer, car ils font partie de clans différents, prêts à tout pour en découdre, et la violence va les séparer. Leur amour résistera-t-il et serat-il plus fort ?



J’ai bien aimé ce roman d’amour tout sauf niais, qui met en avant la force des sentiments, mais dans un contexte de tension où vivre leur amour est compliqué. Romy va se retrouver harcelée au collège, car elle aime quelqu’un de l’autre camp, et elle va vivre un déchirement profond quand le pire va arriver, car elle va devoir choisir entre sa famille et son amour. Julius, qui tente de se faire tout petit, va se retrouver happé par un engrenage qui le dépasse, en participant à des manifestations anti-spécistes qui vont déraper. A partir de là, rien ne sera plus comme avant et la tension va être à son comble.



Le découpage en 5 actes fait monter la tension mais le tout est entrecoupé de scènes d’humour, avec des personnages hauts en couleurs, notamment les animaux, comme la poule de Julius, Quinoa, qui se prend pour un chien.



Un bel hommage à la pièce de Shakespeare qui est revisitée à notre époque.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          92
En couple

Bahia a une bande d'amis au lycée, appelé la Mafia composé d'un groupe de rock The Flying Fleas avec Yann, Sekou, Evie et Milosh, du groupe des filles BFF Constance, Ayana et Evie et enfin de Pawel. Bahia est passionnée par le 7ème art et elle va tous les vendredis au cinéma ; un jour, elle y rencontre Milosh et c'est le début d'une histoire d'amour.





Coline Pierré est née le 8 mai 1987, elle a passé son enfance en Alsace et elle y a commencé à écrire des histoires et des chansons à l'adolescence. Elle a ensuite obtenu une licence en information et communication à Paris VII.



Elle publie ses premiers romans à l’Ecole des loisirs, Apprendre à ronronner en 2013, La folle rencontre de Flora et Max en 2015, puis elle publie aussi au Rouergue, L'immeuble qui avait le vertige en 2015, Ma fugue chez moi en 2016, Les nouvelles vies de Flora et Max en 2018, Le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants en 2018, La révolte des animaux moches en 2018, Nos mains en l'air en 2019, Romy et Julius en 2020. Elle anime également des ateliers d'écriture et de mise en voix et en musique.



En 2015, elle fonde avec son compagnon Martin Page, la maison de micro-édition Monstrograph pour y publier « des livres bizarres, impubliables ailleurs ou refusés partout. ».





Il s’agit d’un roman prescriptif sur de nombreux thèmes liés au féminisme, principalement sur les normes sociales et les stéréotypes de genre avec les injonctions normatives sur le rôle des femmes. L’héroïne déconstruit ces injonctions pour affirmer son identité et sa liberté.



Le récit est celui de l’héroïne qui, après sa rupture avec son amoureux décrite au début du roman, nous raconte les raisons de son choix. Elle insiste notamment sur la pression normative du groupe adolescent au lycée qui véhicule de manière obsédante une injonction à être en couple et à vivre sa sexualité. De ce fait, le monologue est centrée sur les considérations de l’héroïne au regard de sa condition de femme.



Nous perdons en récit romanesque et en dehors de l’héroïne, les portraits des autres personnages sont lacunaires et même l’amoureux de l’héroïne apparaît comme une figure ectoplasmique. Enfin, la couverture de l’objet semble adresser ce roman à de jeunes adolescents alors qu’il est destiné de fait à de grands adolescents à partir de quatorze ans.

Commenter  J’apprécie          90
La révolte des animaux moches

C'est le titre de "La révolte des animaux moches" plus que la couverture un peu criarde qui m'a attirée. Il sonnait comme quelque chose de drôle, et peut-être l'occasion de distiller quelques messages sur le poids de l'apparence, etc.

Et des messages, il y en a. Trop.

Plutôt que de mener une intrigue forte permettant de développer un propos (comme le fait Jean-Claude Mourlevat dans "Jefferson" par exemple), Coline Pierre assène des vérités de manière très appuyée. Ainsi, il est répété à plusieurs reprises qu'"avant la Révolution de 2018, le monde était un peu barbare. Les hommes pensaient que les animaux n'avaient pas vraiment de conscience ni de sentiments, alors ils s'autorisaient à les tuer pour les manger." mais aussi que "Ils ont beau ne plus nous manger, les humains ne nous aiment toujours pas beaucoup. On est devenus sans intérêt puisqu'on n'est plus comestibles."

Mais ce n'est pas tout. Pèle mêle sont abordés : le droit des animaux (donc), les discriminations, les contrats précaires, les médias racoleurs, la capacité des femmes à obtenir des postes à responsabilités tout en menant de front carrière et vie de famille, les réseaux d'influence...

Alors oui, je suis pour que l'on prenne les enfants pour des lecteurs intelligents. Mais cela fait un peu beaucoup. Alfred le dit lui même : "un combat à la fois."

J'ai ici parfois eu plus l'impression de lire des extraits d'un document de L214 ou un programme électoral qu'un roman jeunesse.



C'est d'autant plus dommage que le propos est assez juste et donne aussi l'occasion de faire un parallèle avec la situation des personnes d'origine étrangère, puisque les animaux moches sont relégués aux tâches subalternes et victimes d'un délit de faciès. J'ai aussi bien aimé la partie "machination" des chevaux pour garder leurs privilèges qui m'a évoqué la "Résidence Beau Séjour" de Gilles Bachelet.

Bref, une idée de départ intéressante mais dont le développement ne m'a pas convaincue.
Commenter  J’apprécie          90
L'invention du dimanche

Polly n'aime pas le dimanche. C'est un jour un peu triste, monotone, l'antichambre du lundi. Papa tricote, maman s'occupe du piano et Polly décide d'aller trouver l'inventeur du dimanche pour qu'il révise un peu sa copie.

J'ai trouvé ça mimi et loufoque cette petite histoire. Personnellement je n'ai pas de problème avec le dimanche, mais gamine j'avoue que ce n'était pas mon jour préféré.

Chacun peut créer sa petite recette du dimanche pour en faire un jour sympathique.
Commenter  J’apprécie          90
Le jour où les ogres ont cessé de manger des ..

Les ogres adorent manger les enfants. C'est tendre les enfants, c'est juteux. Mais un jour, une épidémie met un terme à ce carnage.



Si je n'adhère pas trop aux graphismes, l'histoire en elle-même est plutôt intéressante. C'est un petit clin d'oeil à l'alimentation végétarienne. Pour autant, même si ça passe bien, ce n'est pas mémorable.
Commenter  J’apprécie          90
La folle rencontre de Flora et Max

Roman épistolaire qui propose les échanges de lettres entre deux adolescents en prison. L’une est enfermée suite à une agression, l’autre est devenu incapable de quitter sa chambre.



Max écrit à Flora afin de briser son propre isolement. Loin de chercher vraiment les raisons de son inculpation, qui resteront à la marge du récit, le jeune homme s’intéresse plus aux conditions de la vie carcérale et donc à lui-même.



Si Flora lui répond, c’est aussi parce qu’elle est complètement isolée dans sa cellule mais aussi dans sa vie. Sa famille est là aussi à peine évoquée !



Ce face à face par lettres interposées propose donc principalement une réflexion sur notre capacité à nous regarder, à évoluer, voire à rebondir.



Il est aussi beaucoup question de la manière d’organiser le temps et l’espace dans cet ailleurs où l’on se retrouve seul et donc devant soi-même.



Le récit se révèle plutôt optimiste et gai avec, par exemple, la description de Max obligé de s’encorder ou de prendre une bouteille à oxygène pour sortir de chez lui. Pourtant les failles sont aussi très présentes chez ces jeunes en construction.



L’auteur choisit des textes courts et faciles à lire qui montrent en parallèle leur difficulté à communiquer et à se lier.



Un roman qui enfin évoque les reconstructions et rencontres impossibles avec foi. Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          90
Le Voyage du petit nuage

Une excellente idée de prendre le point de vue d'un nuage qui cherche sa place dans le monde. On retiendra la créativité de l'autrice, alors que le nuage traverse des forêts, des villes, des maisons, des usines. Il servira tour à tour de chevelure, de coussin, de mousse, etc. Le tout baignant dans une douce drôlerie, pour évidemment terminer sous la fureur et les grondements d'un orage. Les dessins évocateurs et la poésie ambiante ont convaincu Alexander (2 ans et demi). Un livre sur la difficile quête d'une place dans un monde complexe et parfois effrayant.
Commenter  J’apprécie          80
Pourquoi pas la vie

N°1701 – Décembre 2022



Pourquoi pas la vie – Coline Pierré - L’iconoclaste.



Sylvia Plath(1932-1963), poétesse et romancière américaine dépressive et mère de deux enfants se suicide en cet hiver anglais de 1963. Jusque là sa vie, une sorte de château de cartes dans un courant d’air, s’est déroulée dans le chaos et la dépression puis, après son mariage, dans l’ombre d’un mari célèbre, volage et également poète, Ted Hughes, qui lui a toujours volé la vedette et qui a fait prévaloir sa carrière littéraire sur celle de son épouse. Il y a des précédents célèbres où la vie commune et fusionnelle de deux artistes a conduit à des échecs retentissants et, se sentant trahie par l’adultère de son mari, elle choisit la mort par suicide.

A partir de ce fait Coline Pierré choisit de s’approprier cette histoire, de donner à cette femme un destin différent en interrompant sa marche vers la mort grâce à la fiction du roman et de lui donner l’occasion d’une revanche. Après tout et nonobstant l’aphorisme de Bossuet sur cette démarche où il voit un dérèglement de l’esprit, la littérature permet ce parcours dans l’irréel et on peut aisément être tenté de refaire le monde tant celui-ci est déprimant, absurde, injuste... Après la courte de vie de Sylvia (31 ans), évoquée dans un de ses romans a été torturée par la dépression et les soins qu’à l’époque on y réservait.



Nous ne sommes donc pas dans une biographie mais dans une authentique uchronie. Sylvia est donc sauvée in extremis et , grâce à ses amis (ies) différents d’elles, à ses jeunes enfants, elle divorce, reprend goût à la vie, à l’écriture, à l’indépendance face aux hommes dans une sorte de renaissance où elle abandonne le rôle traditionnel dévolu aux femmes à cette époque, bref, fait prévaloir la vie sur la mort. C’est elle qui décide d’aller mieux dans le tourbillon des Sixties, les débuts des Beatles et la culture Pop, de se détacher complètement de sa vie d’avant, de devenir écrivain(e) malgré toute les contingences et les doutes personnels que cela implique. Elle a été certes une poétesse précoce, son talent est reconnu, son suicide manqué lui a conféré une sorte d’aura, elle devient l’archétype du génie féminin engagé mais tout cela n’est pas suffisant pour lui faire oublier sa vie d’avant et les souvenirs l’assaillent.



La démarche de Coline Pierré se déroule à l’envers du traditionnel roman qui raconte au passé une histoire qui a déjà eu lieu. Elle est en cela originale et le style agréable de l’auteure réussit à nous faire oublier ce qui s’est vraiment passé pour Sylvia et on en vient à imaginer qu’elle aurait pu avoir la vie qu’elle lui prête avec ses évolutions et ses sentiments. Pourquoi pas après tout ! Eh bien moi, n’en déplaise à Bossuet, j’ai choisi de l’accompagner dans cette nouvelle vie, de l’imaginer publiant avec succès ses œuvres inédites, avec une vie créatrice trépidante, des amis, des amants, en cheminant doucement vers la mort, entourée des siens. Je l’imagine surtout vivant et affirmant son engagement féministe et créatif face aux hommes.

Je remarque que, sans connaître le milieu littéraire anglo-américain de l’époque, la poésie semble y avoir eu plus de crédit qu’en France où elle n’est acceptée (parfois) que dans la chanson. La véritable Sylvia Path a connu une certaine notoriété littéraire mais a surtout obtenu le prestigieux prix Pulitzer dans la catégorie poésie, en 1982, soit 19 ans après sa mort et ce grâce en partie à son ex-mari qui, sans doute culpabilisé par le suicide de son ex-épouse, favorisa l’édition partielle de ses œuvres.



J’ai lu ce roman dans le cadre de ma participation à un jury. Je ne connaissais pas l’œuvre de Sylvia Plath mais, après avoir refermé ce livre j’ai eu envie d’en savoir davantage sur cette auteure dont je reparlerai sans doute dans cette chronique.
Commenter  J’apprécie          80
Pourquoi pas la vie

Et si Sylvia Plath, héroïne tragique des luttes féministes, avait échoué à se donner la mort en mettant la tête dans son four ? Et si elle s’était relevée de cet épisode dépressif, si elle avait donné corps à son envie d’écrire une comédie musicale, si elle avait reconstruit sa vie ? C’est ce que nous propose d’imaginer Coline Pierré avec ce livre résolument optimiste, libérateur et positif, bien qu’il commence sur une tentative de suicide. Entourée de femmes aux idées bien arrêtées, portée par l’amour de ses enfants et son élan artistique, soutenue par l’amitié d’Al, Sylvia Plath se relève, avance, détruit un à un les obstacles qui l’empêchaient de s’épanouir en tant que femme, poétesse et mère – et nous offre au passage une saré leçon de vie.



Sylvia Plath, c’est l’illustration même des carcans qui ont pesé, et pèsent parfois encore, sur les femmes en quête d’indépendance, de liberté et d’affirmation de soi. Mariée à un homme omniprésent, mère de famille par convention, Sylvia vit dans l’ombre de ceux auxquels elle a sacrifié sa vie – et sa fin tragique n’est que la suite logique de cette existence empêchée, contrainte, réduite à l’insuffisance de soi. Quelle bouffée d’air alors quand un autre dénouement nous est proposé ! Coline Pierré ne cherche pas à minimiser l’état dépressif de Sylvia, ni à le sublimer en lui attribuant les miracles de la création artistiques. Elle est juste, honnête et transparente, tout en nous montrant que la dépression de son personnage n’est pas une fatalité, et que Sylvia peut, en se donnant du temps, remonter la pente.



C’est finalement un formidable roman de résilience, que nous offre ici Coline Pierré. Elle nous montre la puissance des femmes, leur capacité à se réparer elles-mêmes et les autres, à rebondir même après sept ans de mariage et deux enfants, à créer dans une grande diversité de genres, à être pleinement elles-mêmes, avec toute la complexité qu’elles portent en elles. C’est un livre qui fait aimer la vie, qui donne envie d’avancer, de se battre pour ce qu’on est et ce qu’on aime – le genre de lecture qu’il faut toujours garder près de soi. Merci Coline Pierré pour ce texte qui, moi aussi, m’a aidée à envisager un autre avenir.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          80
Pourquoi pas la vie

UN RÉCIT SI VIVANT ! 🥳



1963, dans un quartier résidentiel de Londres. Une jeune femme de trente ans, rongée par la solitude et le désespoir se suicide, intoxiquée au gaz, en mettant sa tête dans le four. À l'étage, ses enfants âgés de un et trois ans dorment. Ils seront sauvés par une infirmière dont le passage avait été planifié.

C'est ainsi qu'à eu lieu la fin tragique de Sylvia Plath, une poétesse vibrante de sensibilité.



Dans ce roman lumineux, Coline Pierré décide de rejouer le réel, de donner une seconde chance à celle qui n'en a pas eu, de rhabiller les fantômes et réparer les injustices.

Et si les pleurs de sa fille avaient sauvé Sylvia? L'avaient empêchée de commettre l'irréparable?

Et si la vie avait gagné la bataille?



"Ce qui a changé sans doute, cet infime basculement, c'est que le vide de la mort ne semble plus davantage séduisant que celui de la vie."



Quelle originale façon de raconter Sylvia ! J'ai très vite été embarquée par la plume de l'autrice. Avec sensibilité et profondeur, elle retranscrit à merveille les états d'âme de l'héroïne, sa fragilité et sa progressive reconstruction.



Oublier les petites voix, pétries de doute, qui paralysent. S'entourer de mille et une vies pour ne pas craindre le noir. Fuir le silence qui rime bien trop souvent avec solitude... Réapprendre la joie. Savourer le goût du bonheur.



Un roman qui fait du bien, une vraie bouffée d'optimisme qui m'a réchauffé le cœur.

"Vas-y confiante, aie l'air sûre de toi. Si tu doutes, imagine-toi en homme et demande-toi quels choix il ferait."



Bref, j'ai passé un excellent moment et je recommande vivement ! 🥰



Vous connaissiez Sylvia Plath? (Moi non et ça ne m'a pas empêchée de savourer ce roman ! 😇)

Alors tenté.e.s?
Commenter  J’apprécie          80
Pourquoi pas la vie



Là où d'aucuns jouent avec la réalité historique à des fins souvent pessimistes (que ce serait-il passé si l'Allemagne nazie avait gagné la guerre, par exemple) , Coline Pierré prend l'exact contrepoint et imagine que la poétesse américaine Sylvia Plath (qui s'est suicidée au gaz) a échappé à la mort.

La jeune femme va donc devoir composer avec un mari , Ted Hughes poète reconnu, mais père et mari plus que défaillant, son rôle de mère et sa volonté de création. Le tout dans le swinging London, où les Beatles colonisent les ondes.

Avec beaucoup de nuances, sans jamais stigmatiser ni idéaliser, l'autrice évoque les problématiques qui restent contemporaines pour les femmes créatrices et propose ici le récit d'une émancipation progressive par le biais de  femmes atypiques qui aideront Sylvia à se dégager de ses conditionnements et de sa dépression. Un roman qui réchauffe le cœur et aiguise la réflexion.



Commenter  J’apprécie          80
Elle est le vent furieux

Ce recueil de nouvelles jeunesse est arrivé un beau jour dans ma boîte aux lettres accompagné de son puzzle, une belle idée qui a occupé toute la famille les jours suivants. Bien entendu, sa couverture a alors entretenu nos conversations… nous laissant dans le doute sur ce que le ELLE signifiait. Marie Pavlenko est à l'origine de ce projet… Et « si le vivant s'incarnait, si Dame Nature était une vraie personne, que ferait-elle en voyant les hommes maltraiter la Terre, faire fi des créatures qui partagent cette planète avec nous ? Elle serait tellement furieuse. » ELLE représente donc La Nature, incarnée dans la première nouvelle par une vieille dame qui arpente les rues de la capitale, sidérée par le comportement des humains autour d'elle. Elle décide alors de se venger. Les nouvelles suivantes donneront à chacune des autrices invitées l'occasion d'imaginer leur version du pire, entre cette destination de vacances envahie par des singes, ces corps soudain prisonniers de plantes, ce printemps qui n'arrive plus, ces enfants qui présentent des caractéristiques étranges proche des poissons et jusqu'à l'écriture qui est menacée de disparaître. A quoi joue-t-ELLE donc ? Aux Hunger Games version Dame Nature ? le lecteur ne peut que faire un rapprochement évident avec les événements récents, cette pandémie qui peut laisser à penser qu'elle se venge de nous, en effet. Aurait-ELLE tort ? le recueil donne sa version, se plaçant du côté de Gaïa, puis regardant les pauvres humains se démener dans l'enfer qu'ils ont eux-mêmes créé. J'ai été absolument prise à la gorge par chacune des nouvelles de ce livre, qui peut être mis dans toutes les mains, des plus jeunes aux plus âgés. L'écriture est fluide, comme il convient aux livres jeunesse, mais le propos est fin, la plume acérée et le constat troublant. Un recueil qui ne mâche pas ses mots, et qui va trouver une place de choix dans ma bibliothèque. Je recommande chaudement.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          80
Elle est le vent furieux

Huit nouvelles qui nous alertent sur l'état de notre Terre par six autrices renommées de la littérature jeunesse : Sophie Andriansen, Marie Alhinho, Marie Pavlenko, Coline Pierré, Cindy Van Wilder et Flore Vesco.



Des contes le plus souvent noirs et alarmistes qui nous poussent à reconsidérer notre relation à la nature.



Les récits tout comme les écritures sont variés. Dans le premier, c'est Dame Nature elle-même qui vient sur Terre voir ce qu'en on fait les hommes. Dans le second, les singes reprennent leurs droits dans les palaces indonésiens pour les touristes.



Ensuite, c'est le corps même des hommes qui est envahi par la nature de manière étrangement concrète. Avant qu'une nature vengeresse mette en action son projet de punir les hommes dans un "Extinction Game".



Ou encore que l'action des hommes fasse disparaître tout insecte semant ainsi le chaos et la lutte pour s'approprier les dernières ressources. Ou bien qu'il entraîne une mutation des hommes sommés de s'intégrer et de se fondre au sein des autres espèces.



Mon histoire préférée retrace la fin du papier et ses conséquences sur notre civilisation. Il remet ainsi en premier plan l'importance du langage et de la transmission. C'est aussi un hommage aux grands écrivains et aux traces laissées.



Ainsi nous allons de récits philosophiques à des thrillers, des contes fantastiques et poétiques à des contes réalistes prophétiques, d'une litanie en forme de prière où les mots sur la page se réduisent comme l'humanité sur Terre.



Les thèmes abordés en filigrane sont nombreux comme notre rapport aux animaux, les relations entre les générations, la solidarité mais aussi la place des femmes dans ce monde.

Une très jolie biographie collective termine l'ouvrage et rappel les luttes actuelles.



S'il reste un espoir, c'est bien à nous de le construire et de le dessiner.



À lire !
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
Commenter  J’apprécie          80
Elle est le vent furieux

🍁 « On ne réalise pas, quand tout va bien, la rapidité avec laquelle ce qu’on croit immuable peut s’écrouler ». (P. 84)



🍁Dame Nature, sous les traits d’une vieille femme débraillée et peu soignée, s’immerge dans le quotidien des hommes, métro, gare, ruelles, afin de mesurer l’étendue des dégâts qu’ils ont causé. Irrespectueux, vulgaires, égoïstes et méchants, le constat est sans appel, aucun d’eux ne mérite la Beauté qu’elle leur offre. Le gris du béton a enseveli le vert des arbres, les machines tonitruantes ont noyé le chant des oiseaux, les gratte-ciel ont coupé leur envol. La vengeance de Dame Nature ne se fait pas attendre...



🍁 A travers six nouvelles aux styles bien différents, les autrices font se déchaîner la Nature, qui reprend ses droits. Des singes qui prennent le contrôle d’un hôtel, puis d’une ville et d’un pays, des êtres humains qui se « végétalisent » ou encore une ville contrôlée par une seule et même personne, sont autant de facettes d’un monde chamboulé, bousculé, en proie à la déchéance la plus totale et qui tente le tout pour le tout afin de ne pas disparaître...



🍁 Si le thème (brûlant d’actualité) et le format de ce recueil (pour ados) m’ont séduite, je dois dire que j’ai été plutôt déstabilisée par deux choses : la première est le fait que chaque nouvelle soit plus ou moins fantastique là où j’aurais aimé peut-être plus de probabilité dans les événements (nous savons désormais qu’une pandémie est possible, et il n’est pas nécessaire de faire se déchaîner les déchèteries à ciel ouvert du Bangladesh). La deuxième est le côté obscur et très noir qui va crescendo ; je pense notamment à la nouvelle intitulée « sauvée des eaux », dont j’ai adoré la forme mais beaucoup moins le fond, qui est tout de même très morbide.
Commenter  J’apprécie          81
Romy et Julius

Romy est la fille du patron de la boucherie Vialeton. Bien que son père aimerait qu'elle travaille plus tard dans ce commerce familial, comme son grand frère Greg, la jeune fille n'a qu'une envie, devenir comédienne et quitter son village, au moins le temps de voir ce qu'il y a ailleurs.

Julius est végétarien, avec deux parents végans. Sa petite sœur, Allie, est elle aussi abonnée au menu anti-viande. Ça ne fait pas si longtemps que la famille a quitté la ville pour venir s'installer dans ce petit village, comme tant d'autres. Le jeune garçon est du genre assez timide et s'entraîne seul aux claquettes dans sa chambre (vive Youtube !).

Vous avez déjà lu "Astérix et le grand fossé" (une version gauloise de "Roméo et Juliette") ? Eh bien, c'est à peu près pareil ; le village est séparé entre "les natifs" (dixit Romy) et "ceux de la ville". Entre ceux de l'école privée et ceux de l'école publique. Entre les 'végés' et les 'bouffeurs de viande'.

Et, au milieu de tout ça, une histoire d'amour qui commence au cours de théâtre (où se retrouvent des ados venant des deux camps). Est-ce que l'histoire de Romy et Julius va tenir bon dans cette marée de manifestations contre les boucheries (et autres métiers ayant un rapport avec la nourriture qui nous vient des animaux), d'altercations entre 'natifs' et 'ceux de la ville', de multiples désaccords ?



Une merveilleuse histoire d'amour entre deux ados dont les origines s'opposent totalement, avec toutes les tempêtes qui les malmènent, elle et le projet de théâtre.

Le récit est raconté du point de vue de Romy et de Julius, essentiellement, même s'il arrive de tomber sur un passage raconté par un autre personnage (ce qui fait toujours du bien, surtout quand une petite fille de cinq ou six ans vient rendre le tableau plus joyeux). Ces changements de vision font que l'histoire reste assez neutre, afin de nous laisser réfléchir par nous-mêmes. Le livre, découpé en actes, comprend aussi des chœurs de villageois, nous résumant la situations en vers.



Un énorme coup de cœur, impossible à lâcher, même lorsqu'on veut faire durer le plaisir... Une magnifique histoire qui, en plus d'être romantique, nous fait réfléchir !
Commenter  J’apprécie          85
Les nouvelles vies de Flora et Max

Flora et Max se sont rencontrés à distance -La folle rencontre de Flora et Max -. Par correspondance. Leurs mots ont voyagé de l’un à l’autre. Des mots aimables et bienveillants, généreux et fraternels, humbles et respectueux. Ils avaient tant besoin de réconfort et d’encouragement ces deux-là. Flora avait été incarcérée suite à une violente agression, Max était emmuré aussi, phobique social, il était incapable de sortir de chez lui. Durant des mois, ils se sont envoyés des lettres. Sans barrière, ils se sont tout racontés de leur vie, de leur peine, de leurs envies. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, Flora sort de prison. Max l’attend dehors. Ils ont franchi les murs qui les retenaient. Se voient physiquement pour la première fois, pourtant c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Ces deux êtres, solaires mais maladroits, bons mais fragiles, tendres mais tourmentés vont avancer ensemble. Et tenter de donner du sens à leur vie respective, d’envisager un avenir. Flora s’inscrira à l’université pour étudier l’anthropologie, Max commencera un apprentissage pour devenir cuisinier. Le contact avec les autres sera difficile, mais il s’accrochera. Flora prendra un petit boulot dans une maison de retraite et entrera dans une équipe de roller derby. Max trouvera la quiétude en jouant du ukulélé, en voyant Flora régulièrement, en lui écrivant aussi, parfois. La fréquentation des pensionnaires et des filles du roller lui apportera à elle, beaucoup d’empathie. Mais leur équilibre, déjà instable, sera malmené lorsqu’ils apprendront qu’un projet de centre commercial détruirait la maison de retraite. Ensemble, ils décideront de se battre pour empêcher cela, ils feront bouger les choses avec leurs moyens, leur détermination, leur enthousiasme, dépassant leurs maladresses leurs hésitations leurs craintes. Des sentiments amoureux naîtront…



Ces personnages sont si touchants qu’on les suivrait au bout du monde. Les mots précieux et indispensables qu’ils s’envoient ou se disent tout bas nous transportent aussi. Il y a dans l’écriture de Martin et Coline, une telle délicatesse une telle clairvoyance une telle sincérité qu’on est très ému en tournant la dernière page.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          83
Le jour où les ogres ont cessé de manger des ..

Saviez-vous qu'il y a très longtemps, le monde était peuplé d'ogres qui occupaient le plus clair de leur temps à engloutir des enfants ? Oui, vous avez bien entendu, des ogres – énormes créatures bedonnantes, animées d'un appétit insatiable les poussant à se goinfrer du soir au matin de mouflets délicieux et de gosses glacés. Des mômes d'élevage, nourris avec tout ce qu'il faut pour une saveur optimale et apprêtés selon les recettes les plus raffinées. Mais à la réflexion : ces ogres abominables sont-ils si différents de nous – êtes-vous bien certains de ne pas en avoir dans votre entourage ? Qu'adviendrait-il si un jour, par un terrible concours de circonstances, ils devaient se résoudre à admettre que trop, c'est trop ?



À travers cette fable moderne aux illustrations presque caricaturales, voici la réflexion à laquelle cet album sarcastique, voire provocateur, conduit ses lecteurs. Quelques jours après Jefferson de Jean-Claude Mourlevat, voici donc un nouveau livre engagé en faveur du végétarisme, ou du moins d'une réflexivité sur le sens donné à l'alimentation, les excès de la surconsommation de viande et de la malbouffe.



Ce thème nous parle beaucoup puisque nous avons été végétariens pendant de très longues années, sans toute fois jamais avoir tenté de convaincre d'autres personnes de faire de même. Peut-être parce qu'il s'agit d'un sujet délicat et personnel, tant l'alimentation constitue non seulement une nécessité physique, mais aussi un acte social (il peut, par exemple, être socialement pénalisant de ne pas manger de viande dans mon Sud-Ouest natal !). Peut-être aussi parce qu'il est presque toujours contre-productif d'adopter une attitude moralisatrice sur des choix qui relèvent d'expériences personnelles, voire intimes – l'histoire et des goûts individuels, mais aussi des moyens dont chacun dispose pour se nourrir. En somme, si l'idée de stimuler une réflexion sur des questions qui restent trop souvent impensées est vraiment bienvenue, l'exercice est très délicat, a fortiori lorsque l'on s'adresse à de jeunes lectrices et lecteurs.



Et pourtant, les enfants adorent discuter de problèmes éthiques (il faudra d'ailleurs absolument que je parle sur le blog des Grandes questions philo des 7-11 ans publiées par Astrapi qu'Antoine et Hugo lisent et relisent sans se lasser en ce moment…). Et pourtant, on s'amuse de bon coeur de l'accablement et du désoeuvrement des ogres, et des légumes aux formes et aux noms invraisemblables qu'ils découvrent. Et pourtant, aussi bien Jefferson que le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants parviennent à aborder le sujet à hauteur d'enfant, avec humour, légèreté et optimisme…



Puisque les ogres, le jour où ils cessèrent de dévorer des gamins, prirent goût à des saveurs insoupçonnées et même à toutes sortes de choses qui n'avaient plus rien à avoir avec la nourriture. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler ce qu'ils sont devenus, mais le fait est que cette chute ne manque pas de piquant !



Merci aux éditions du Rouergue pour cette lecture aigre-douce. Elle nous a beaucoup intéressés, même si ce n'est pas un coup de coeur pour nous - dans la mesure où les illustrations ne nous ont pas vraiment parlé et où nous avons trouvé dommage que les parallèles qui auraient pu être tirés avec les humains vivant dans la société industrielle soient limités par le caractère un peu forcé de la "conversion" alimentaire des ogres.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          80
La folle rencontre de Flora et Max

D'ordinaire, je ne suis pas une grande fan de romans épistolaires. Mais je dois dire que je suis tombée littéralement sous le charme de celui-ci. À la lecture des toutes premières lignes, j'ai su que j'allais aimer, et même adorer ce roman.



"La folle rencontre de Flora et Max", c'est l'histoire de deux adolescents qui entretiennent une correspondance. Deux êtres en marge de la société, redoutant le monde extérieur et essayant, tant bien que mal, d'y trouver leur place. Tour à tour, ils prennent la parole. Leurs voix se répondent, se font écho et résonnent dans l'intimité des pages.



Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur l'intrigue car ce serait vous enlever un peu de la magie du texte. Qui plus est, on ne peut pas dire qu'il se passe vraiment quelque chose, en terme d'action. Quand je dis ça, ce n'est pas une critique, bien au contraire!



Je m'explique! Les auteures parviennent à donner une grande intensité à leur roman par la seule force des paroles de leurs personnages, bien plus que par leurs actions, mouvements etc. Par la forme même du récit, un roman épistolaire, la dimension "physique" des personnages s'efface pour laisser place à l'essentiel: leur voix, leurs émotions.



Bien que je ne partage aucun point commun avec ce que traverse chacun des deux personnages, je me suis sentie très proches d'eux. Arrivée à la fin du roman, j'ai ressenti un véritable pincement au coeur à l'idée de les quitter... Pour tout vous dire, je n'aurais pas boudé une centaine de pages en plus!



Un grand merci à Babelio et à L'école des loisirs pour m'avoir permis de faire une si belle découverte. Je vous invite vraiment à lire ce magnifique roman, d'une grande sensibilité.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Coline Pierré (1370)Voir plus

Quiz Voir plus

QUIZ MA FUGUE CHEZ MOI

Le personnage principale s'appelle...

Anoushka
Anouk
Amélie

9 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Ma fugue chez moi de Coline PierréCréer un quiz sur cet auteur

{* *}