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Critiques de Coline Pierré (503)
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Romy et Julius

[L'avis d'Anaïs, 15 ans]

L'histoire est bien sûr une référence à Roméo et Juliette (sauf que Romy est la fille et Julius le garçon) et il y a des parallèles entre les histoires. D'ailleurs les héros se rencontrent au cours de théâtre où ils préparent la pièce de Shakespeare. Les chapitres alternent entre leurs deux points de vue, et j'ai apprécié que quelques-uns donnent la parole à d'autres personnages comme la petite sœur de Julius, son meilleur ami Ayden ou encore le père de Romy, cela enrichit l'intrigue.



Celle-ci ne focalise pas sur le théâtre, il y a également l'opposition qui divise les familles: les anciens du village, qui sont bouchers de génération en génération, se trouvent confrontés aux nouveaux habitants, plutôt végétariens voire végans, qui manifestent pour les droits des animaux. C'est LE conflit du livre, que l'on suit à travers les personnages principaux, et ce qui est bien c'est que l'on a les avis des deux parties, avec chacune ses bonnes raisons, ce qui donne un discours nuancé, loin des clichés.



On sait d'emblée que Romy et Julius vont tomber amoureux, cela arrive tôt dans le roman. C'est un vrai défi, vu le contexte! Leur relation représente le seul petit trait d'union, fragile, entre les deux mondes, le seul espoir. La fin, qui correspond à la représentation de la pièce, est très drôle. J'ai vraiment bien aimé ce livre!
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Elle est le vent furieux

Pour commencer je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre et surtout pour m'avoir permis de participer à une rencontre zoom avec les autrices. Ce moment passé fut un vrai régal :)

Ce livre est particulier car il s'agit d'un recueil de nouvelles toutes écrites par des autrices différentes mais toutes liées par une même problématique. Marie Pavlenko est à l'origine de ce projet, elle avait écrit, il y a quelque temps, une nouvelle qu'elle considérait comme pouvant être le début de quelque chose de plus grand, puis lui est venue l'idée de crée un collectif autour de Dame Nature. Elle a donc choisi les autrices et leur a présenté sa nouvelle comme base de travail. Cette nouvelle est d'ailleurs celle que l'on retrouve au tout début.



Mais de quoi parlons-nous ? Et bien, imaginez, que dame Nature se fâche après nous car elle trouve que nous ne méritons pas tout ce qu'elle nous offre (à juste titre!) et qu'elle décide de nous donner une bonne leçon… Et c'est très intéressant car chaque autrice apporte vraiment sa propre identité, aussi, par la force des choses, certaines nouvelles m'ont plus parlé que d'autres. J'ai ainsi adoré « Nos corps Végétaux » de Coline Pierré, j'aime beaucoup sa vision des choses dans laquelle j'ai trouvé une certaine poésie. J'ai aussi beaucoup aimé « Monkey Palace »de Sophie Adriansen, avec ces singes qui récupèrent leur territoire… et je salue la prouesse de Flore Vesco avec son « Récit recyclé » écrit complètement en réutilisant des phrases de livres existants et des phrases des autres nouvelles de ce collectif !

J'ai passé un bon moment, j'ai vraiment beaucoup apprécié cette approche pour nous parler des problèmes environnementaux causés par l'Homme. Il est temps de comprendre que tout ce que notre planète nous offre n'est pas acquis et qu'il est nécessaire de prendre soin d'elle.

Si à la fin de cette lecture vous n'avez pas compris qu'il est temps d'agir alors c'est qu'il n'y a plus rien à faire...
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Elle est le vent furieux

6 autrices, 7 nouvelles sur une même thématique : la fureur de la Nature face à l'inconséquence et l'égocentrisme des hommes.

Tout commence par Marie Pavlenko qui lance le projet et envoie sur terre une vieille - alias Dame Nature- constater les dégâts. Et les autres renchérissent .

Pour Sophie Adriansen, ce sont les singes qui dévastent le paradis touristique de l'île de Bornéo et le transforment en enfer en prenant la place des hommes.

Dans Nos corps végétaux, Coline Pierré imagine que des plantes s'enracinent dans le corps de jeunes gens. Obligés de passer outre ces contraintes , ils se découvrent eux-mêmes. De belles pages sur des enlacements hors normes !

Extinction games de Cindy Van Wilder montre Gaïa semer la panique sur terre malgré l'action de quelques jeunes militants écologiques.

Une autre nouvelle de Marie Pavlenko, plus réaliste, laisse planer le risque d'une famine généralisée, et, dans un texte poétique, Marie Alhinho montre 3 femmes, exilées à cause de grandes inondations, forcées à se soumettre à un pouvoir fasciste.

Quant à Flore Vesco, dans une boutade finale, elle recycle ces textes ( + quelques autres) pour recomposer un récit.

L'ensemble est particulièrement réussi. L'unité du thème et le texte final de MPavlenko assurent sa cohérence et chaque nouvelle est un petit chef-d'oeuvre. Les genres et les techniques narratives divergent, l'écriture et la force du style sont particulières à chacune.

Merci à Flammarion, Babelio et surtout aux autrices de m'avoir donné ce plaisir de lecture et d'échanges. Bravo.
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L'invention du dimanche

Ah, ce triste dimanche, alors qu'on a attaqué la fin de semaine si gai, et puis voilà, dimanche, ça sent déjà la fin du week-end, les devoirs à faire, tout devient plus gris.

Polly déteste le dimanche, Polly s'ennuie le dimanche, et ne parlons pas de la promenade quasi obligatoire.

Heureusement, son papa a une idée : elle n'a qu'à se plaindre à l'inventeur du dimanche.

La fillette part donc vers la rue de la semaine. Où l'on découvre que la maison de chaque jour est à l'image de ce jour.

C'est drôle, bien trouvé, poétique et plein de bonnes idées.

Car on va découvrir une bonne recette pour faire un dimanche agréable.

Et pourquoi pas l'adapter à ce qu'on aime.

Une petite lecture facile et amusante, mais qui fait aussi réfléchir : pourquoi être triste quand on peut être joyeux ?



J'ai souri à cette lecture aussi parce qu'à présent, comme on ne veut surtout pas être accusé de sexisme, il faut toujours que le papa cuisine et la maman bricole. Ici le papa tricote et la maman répare le piano.

C'est bien hein, mais ça devient tellement systématique et obligatoire que ça m'amuse.
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Ma fugue chez moi

Tout est dit ou presque dans le titre de ce roman ado "Ma fugue chez moi" où Anouk, 14 ans, décide de fuguer ce 14 décembre. Anouk se retrouve seule et isolée au collège. Sa meilleure amie préfère traîner avec les filles qui ont du "succes" et elle devient son souffre douleur. Sa mère scientique n'est jamais à la maison et préfère rester sur son île du Groenland pour son travail, et son père n'est pas vraiment doué pour être l'oreille attentive, protecteur et aimante pour une adolescente. Pour tout ça, Anouk décide de fuguer mais quand on habite en Alsace pendant les périodes des fêtes il n'y a plus de place de libre même dans les auberges de jeunesse. Elle retourne chez elle et décide de se cacher dans le grenier pour continuer sa fugue.



La première moitié du récit est intéressante car on suit Anouk dans la préparation de sa survie dans le grenier, comment elle va occuper ses journées et ses réflexions. Ensuite, dès que sa petite soeur découvre le poteau rose, cela fait trop cliché et beaucoup trop happy end, c'est vraiment dommage
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Ma fugue chez moi

C'est quelque peu déçue que je referme ce roman. Après "La folle rencontre de Flora et Max", bouleversant récit épistolaire écrit de concert avec Mélanie Page, j'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Coline Pierré. Hélas, il ne m'a pas enthousiasmée plus que cela.



J'ai trouvé le roman à la fois trop long et trop court. Un peu paradoxal, vous en conviendrez ! Trop long car je n'ai pas vraiment réussi à me plonger dans l'histoire. Je n'ai pas accroché au personnage d'Anouk. Un peu problématique vu qu'il s'agit du protagoniste principal... Qui plus est, j'ai trouvé que l'intrigue peinait à avancer. Le concept de départ (une ado qui fugue dans son grenier) était pourtant prometteur, mais rapidement, on finit par tourner en rond. L'auteure n'exploite pas assez le côté dramatique de cette situation, pas plus que son côté comique.



Anouk est dans son grenier, se cache, mange, point barre. J'exagère en disant cela, mais disons que je m'attendais à ce qu'il se passe un peu plus de choses. Pas forcément en terme d'action mais en terme de réflexion. Anouk ne semble pas réfléchir plus que ça aux conséquences de sa fugue, ni évoluer psychologiquement. J'ai trouvé son personnage un peu puéril. Je n'ai pas ressenti de compassion pour elle malgré ce qu'elle a traversé au collège.



Si je l'ai trouvé trop long, j'ai aussi trouvé ce roman trop court. Le dénouement (un peu trop prévisible à mon goût) arrive trop rapidement. A mon sens, il aurait été intéressant que l'auteure poursuive son histoire bien après qu'Anouk "descende" rejoindre sa famille. J'aurais aimé voir la jeune fille intégrer un nouveau collège, nouer de nouvelles relations etc. Si l'auteure avait poursuivit son intrigue, nous aurions pu voir également comment la famille d'Anouk se reformait peu à peu. Cela aurait apporté un peu de consistance et de densité émotionnelle à l'ensemble.



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La folle rencontre de Flora et Max



Flora est détenue dans un centre pénitentiaire pour mineurs après avoir frappé jusqu'au coma une camarade de classe. Max souffre de violentes crises d'angoisse qui le condamne à rester confiné dans sa chambre et a quitté le lycée. Sous forme de roman épistolaire, on plonge avec eux dans leur quotidien, leurs interrogations sur la vie, l'avenir, la société, la place qu'ils ont et qu'ils cherchent encore dans un monde qu'ils ne comprennent pas toujours. L'enfermement dans lequel ils vivent n'est pas voulu et leur correspondance apporte ainsi un brin d'espoir, une étincelle de fantaisie dans leur vie troublée. Malgré les thèmes difficiles qu'il aborde (l'agoraphobie, les crises d'angoisse, la prison, le harcèlement scolaire, la violence, la solitude et la dépression), La folle rencontre de Flora et Max est un livre qui a su garder une tonalité drôle, légère et lumineuse. Flora et Max sont attachants et j'ai adoré suivre leurs échanges. Mutuellement ils s'apportent du réconfort, de la solidarité et évoquent avec humour, avec fraîcheur et innocence la famille, les "amis", les autres, l'injustice de leurs situations. Ils se lancent alors dans un projet qui pourrait les sortir de leur enfermement et leur permettre de retrouver leur place dans ce monde. Malgré la dureté de leurs situations réciproques, de ce qu'ils vivent, il en ressort un livre assez pétillant, chaleureux, plein d'optimisme. Sacrément touchant et incroyablement juste dont l'ensemble reflète l'harmonie et la complicité de deux auteurs et de deux personnages !



en un mot MAGNIFIQUE
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Romy et Julius

Romy et Julius est une magnifique histoire d'amour pleine d'émotions.



C'est l'histoire de Romy, fille du boucher et de Julius végétarien militant. Tout semble les séparer mais ils ont bien un point commun : le théâtre.



Nous nous identifions à ces attachants personnages. La tempêtueuse Romy et le très calme Julius mais aussi Allie, la petite sœur si joyeuse.

Il y a quelques clins d'œil à Romeo et Juliette du grand Shakespeare avec notamment de magnifiques citations et le nom du professeur de théâtre.

Je tiens aussi à saluer le travail fait sur la couverture qui est vraiment magnifique.

C'est un roman très touchant qui vous fera pleurer et rire.



Ce livre fait vraiment parti de mes préférés ! Je suis très contente que Marine Carteron et Coline Pierré se soient rencontrées car sans ça, ce magnifique roman ne serai pas né.
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Nos mains en l'air

Ce livre restera à tout jamais un gros coup de coeur pour moi. Je l'ai lu en très peu de temps parce que j'étais vraiment dans le livre, les personnages principaux sont attachants et j'ai passé un très bon moment à lire ce livre.

Je vous le recommande fortement !!! :)
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Elle est le vent furieux

Ne dit-on pas "Dame nature" ? A partir de ce postulat, six autrices explorent les ressentiments qui pourrait connaître Gaïa, la déesse de la Terre. Si elle était douée de sentiments humains, quelle serait sa réaction face à l'immense gâchis qu'en ont fait les hommes ?

L'ordre des nouvelles est judicieux : il va crescendo de la personnification plutôt humaine de Marie Pavlenko aux foudres chaotiques de la vengeance de la Terre de Marie Alhinho, où l'Homme mute pour survivre.

J'ai particulièrement aimé la nouvelle de Flore Vesco, création littéraire réalisée à partir du recyclage des nouvelles du recueil et de textes appartenant aux répertoire du Classique.

Je reste toujours autant séduite par la plume de Marie Pavlenko, fluide et d'aspect si simple, subtile et pourtant amenant à une réflexion profonde !

Un grand merci à l'équipe de Balelio de m'avoir permis de découvrir ces textes !
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Les nouvelles vies de Flora et Max

Le titre n’est pas anodin. Il dit bien l’évolution de Flora et Max, deux ados dont j’avais fait la connaissance dans un roman précédent qui avait pour titre La folle histoire de Flora et Max. Un roman qui racontait les échanges épistolaires de Flora, en prison après avoir agressé une camarade de classe et de Max, incapable de sortir de sa chambre pour aller affronter le monde extérieur.



On les retrouve ici alors que tous deux sont sortis de leur enfermement. Flora suit des cours d’anthropologie à la fac et travaille à temps partiel dans une maison de retraite tandis que Max commence un CAP de cuisinier. Depuis qu’ils se sont rencontrés « en vrai » leur amitié, née de leur correspondance, n’a fait que se renforcer. Ensemble ils font leurs premiers pas dans un monde qui, pour ces ex-reclus, a tout d’une jungle. Et c’est ensemble qu’ils vont devoir unir leurs forces pour lutter contre un projet immobilier et commercial menaçant l’équilibre de leurs nouvelles vies.



Un vrai bonheur de retrouver dans ce texte à quatre mains des personnages aussi attachants que ces deux ados. Avec toute leur singularité, leur fragilité et leur regard décalé sur la vie en société. Martin Page et Coline Pierré se complètent une fois de plus à merveille et l’alternance des prises de parole de Flora et de Max fonctionne toujours aussi bien. L’évolution de leurs situations respectives est prétexte à développer une histoire qui gagne en épaisseur et offre à chacun un cheminement intérieur qui les pousse à s’ouvrir aux autres.



Un excellent roman, qui se dévore d’une traite le sourire aux lèvres. C’est drôle, tendre, plein d’altruisme, d'empathie et d’ondes positives.
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Le jour où les ogres ont cessé de manger des ..

Il faut avoir au moins 6 ans pour aborder cet album un peu dingo; pas tellement pour comprendre l’histoire, aux gros airs des contes d’autrefois – ( il était une fois un pays où vivaient des ogres, qui mangeaient les enfants. Ils en faisaient l’élevage, et on pouvait les acheter tranquillement dans les magasins. Mais soudain, patatras, une ogresse tombe malade. Sa peau se couvre de pustules et l’idée de manger un enfant la dégoûte, elle perd dix-huit kilos en une semaine ! Bien vite, ça se propage et plus personne n’arrive à manger. Que faire ? Se mettre aux légumes, la mort dans l’âme… ) – mais surtout pour être en mesure de se perdre de longues minutes dans les illustrations plutôt géniales de Loïc Froissart, chaque double page fourmille de détails délectables ! Une manière décalée d’aborder quelques thèmes « à la mode ».
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La folle rencontre de Flora et Max

La Folle rencontre de Max et Flora, c'est l'histoire de deux adolescents enfermés en eux-mêmes ou à cause d'eux-mêmes et qui s'ouvrent l'un à l'autre la porte de leur intimité. A travers un échange de lettres sur plusieurs mois, ces deux êtres fragiles qui ne se seraient peut-être jamais parlé autrement, se livre au fil des jours. Leur histoire, leurs espoirs, leurs peurs, leurs envies, ils se les livrent et le lecteur se laisse bercer par cette correspondance pleine d'humour, de fantaisie et de tendresse, où l'amitié naît d'une bien belle manière.

Un roman épistolaire touchant avec deux personnages attachants qu'on a envie de découvrir chaque fois un peu plus.


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Romy et Julius

Après avoir réadapté le célèbre récit “ils étaient dix” d’Agatha Cristie, Marine Carteron revient avec “Romy et Julius” qui adapte la célèbre pièce de théâtre “Roméo et Juliette” de William Shakespeare, en coécriture avec Coline Pierré. Une adaptation modernisée en lien avec des enjeux de la société actuelle : les questions autour de la consommation de viande, les relations entre ruraux et néo-ruraux et le nouveau rapport homme/femme. Le tout dans une histoire bien rythmée et touchante.



Je suis une grande fane du travail et de l’écriture de Marine Carteron. J’avais adoré sa version de “ils étaient dix” avec “dix” et sa trilogie “les autodaffeurs”. Hâte de découvrir ses autres univers. Je l’ai retrouvée avec plaisir dans “Romy et Julius”, et découvrais la plume de Coline Pierré. Il aborde des thématiques assez clivantes qui ne conviendront peut-être pas à tous même si, pour moi, les deux autrices (car c’est un travail à quatre mains) en parlent comme il faut pour ne froisser personne.



Romy et Julius

Romy et Julius sont des représentations plus modernes de Roméo et Juliette. Il semblerait que Marine Carteron ait rédigé la partie de Romy et Colline Pierré celle de Julius. Le fait que les prénoms soient inversés ne semblent pas anodin. Romy est une Juliette plus représentative de la femme d’aujourd’hui, moins romantique et douce (les qualités qu’on attendait d’une femme), et surtout, moins passive.

Quant à Julius il se fait remarquer car il a de belles bouclettes, il est tendre et doux, et il aime le théâtre et les claquettes. Il n’est pas efféminé, il est juste une autre représentation de la masculinité, moins romantique et dépressif que Roméo (je n’aime pas trop le personnage de Roméo qui a tendance à m’agacer. Pas Julius.)

Aucun suspens, les deux tombent amoureux l’un de l’autre. Et cet amour n’est pas évident pour des raisons extérieures à leur couple. Le final de cette histoire, d’ailleurs, m’a énormément plu. Bien sûr, je ne vais rien vous révéler. Je ne dirai qu’une seule chose : c’est une histoire qui fait du bien.



Des thématiques plus modernes

L’histoire de “Romy et Julius” est adaptée à notre époque. Nous avons donc un village où vivaient des familles. Le premier employeur du coin est un abattoir. Ils ont pour la plupart toujours vécu autour de la filiale de la viande. Mais ils le précisent bien, beaucoup font les choses correctement avec un respect de l’animal. D’ailleurs, la famille de Romy est dans l’univers de la boucherie. Son père espère bien qu’elle fasse des études adaptée pour reprendre la boucherie. Son frère est en BEP boucherie de son côté. Mais la jeune fille aimerait autre chose et ce n’est pas évident d’en parler à son père.

Dans ce village nous avons aussi des néo-ruraux qui sont venus s’installer au vert et qui n’aiment pas trop les odeurs ou le bruit. Leur arrivée apporte du changement à ce village, parfois pour le meilleur avec des avancées qui profitent à tous, parfois pour le pire quand ce n’est pas compatible avec une manière de vivre locale.

Des tensions naissent entre ces deux clans avec les uns qui espèrent protéger leurs traditions et qui revendiquent manger de la viande (si les choses sont bien faites, pourquoi le leur reprocher ?), et les autres qui veulent apporter du changement et lutter contre le commerce de la viande. Même si, au final, la viande est un des nombreux sujets de dissonances entre eux.

Romy et Julius se trouvent au milieu de tout ça. Et vous allez me dire : juste pour ça ils n’ont pas le droit de s’aimer ? C’est là où je trouve les choses bien faites car tout ceci n’est que le début de l’incendie. Ce sont des actions de certains, des répercutions de décisions d’autres, des contextes qui évoluent etc. qui font que leur relation devient compliquée.

Bref, je me rends compte que j’ai du mal à bien vous rendre compte de ce qui se passe dans “Romy et Julius”. Lisez-le et dites-moi ce que vous, vous en avez pensé.



Le conseil de la bibliothécaire : “Romy et Julius” s’adresse aux adolescents à partir de 13 ans. Avis à ceux qui aiment la romance et ceux qui ne la recherchent pas forcément, à ceux qui aiment le théâtre et à ceux qui le découvre… A ceux qui aiment les histoires qui font du bien et passer un bon moment. Je ne le qualifierai pas forcément de feel good mais il en a un petit quelque chose.
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Nos mains en l'air

Gros coup de coeur pour ce roman pour ados !

Yazel est orpheline depuis que ses parents sont morts dans un accident. Recueillie - forcée de la recueillir - par sa riche tante qui ne s'intéresse pas aux enfants - d'autant plus s'ils sont handicapés ; sa nièce est sourde-muette - elle s'ennuie ferme dans sa chambre.

Victor est le plus jeune fils d'une famille de cambrioleurs mais se construit en opposition à son père qui s'acharne à vouloir en faire un vrai professionnel.

C'est lors du cambriolage du manoir de sa tante que le jeune homme fait la connaissance de Yazel qui lui demande de l'aider à fuguer pour aller répandre les cendres de ses parents sur le lieu de leur première rencontre.

J'ai adoré le binôme formé par ces deux personnes ainsi que toute la thématique liée au handicap et à la surdité, la réflexion sur la communication et le langage aussi. C'est drôle et tendre : à lire !!!
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Elle est le vent furieux

Six histoires, six autrices, six voix différentes s’unissant pour dire la folie du comportement humain vis-à-vis de la planète et l'urgence climatique qui en résulte. Le texte de Marie Pavlenko ouvrant le recueil sert de colonne vertébrale à l’ensemble. C’est à partir de cette introduction que se dessine la cohérence d’un ensemble de nouvelles pouvant sembler à première vue déconnectées les unes des autres.



Au final le jeu littéraire mis en place fonctionne à merveille, les pièces s’imbriquent et chaque autrice, à sa façon et selon son « angle d’attaque », exprime la force de son engagement. Récit réaliste, dystopique, poétique, les genres et les styles d’écriture choisis offrent richesse et variété.



Un cadavre exquis qui ne déborde pas d’optimisme mais qui a le mérite, sans donner de leçon ni sombrer dans le nihilisme le plus désespéré, d’affirmer avec force l’importance de mettre un terme aux excès qui nous condamnent à plus ou moins court terme. Une façon intelligente et efficace de pousser à la réflexion.


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Romy et Julius

J'ai beaucoup aimé ce livre ! L'histoire est une référence à Roméo et Juliette, d'ailleurs les héros se rencontrent au cours de théâtre où ils préparent la pièce de Shakespeare. La fin, qui correspond à la représentation de la pièce, est très drôle.

Romane



J'ai adoré ce livre. Adorant la pièce de théâtre Roméo et Juliette, c'était un vrai plaisir de lire ce livre qui est basé sur cette histoire. Je pense que ce qui m'a le plus plu dans ce livre est la fin. J'ai adoré qu'ils improvisent durant la pièce de théâtre, qu'ils changent la fin pour qu'elle leur corresponde. Je vous le recommande fortement.

Cassandra



J'ai adoré ce livre. La fin est malheureusement trop longue avec beaucoup de répétition. Mais cela reste un très bon roman.

Chiarla
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Pourquoi pas la vie

Londres, 1963, Sylvia Plath tente de se suicider. Elle échoue et son mari découvre ce qu’elle projetait de faire. Le roman raconte ainsi ce qu’il se serait passé si cette écrivaine et poète n’était pas morte. Après un début plutôt sombre, la vie du personnage principal reprend des couleurs progressivement. C’est original et plaisant à lire, comme toujours chez l’Iconoclaste.

Sylvia n’en peut plus de n’exister que comme la femme du grand poète Ted Hugues. Elle aussi écrit, enfin quand elle a le temps. Car elle se met beaucoup de pression pour tout faire, être une bonne maîtresse de maison, élever ses deux enfants en bas âge. Sauf que son mari l’a trompée et elle ne le supporte pas.

On la voit se démener avec sa maladie, la dépression. Avec l’aide de sa psy et d’Al, elle va reprendre goût à la vie, comprendre certaines choses et en faire le deuil. Elle se lance dans la création d’une comédie musicale avec Greta, pour laquelle elles doivent affronter un monde d’hommes. Les fins de mois sont parfois difficiles, alors elle fait des petits boulots et comprend qu’elle a toujours eu le choix contrairement à d’autres personnes. Au fond, elle est une bourgeoise.

Différents thèmes sont abordés : le féminisme, la maternité, la relation de couple, l’écriture.

Comme le dit très bien la quatrième de couverture, ce roman est optimiste et jubilatoire !

Il m’a surtout donné envie de lire les livres de Sylvia Plath. D’ailleurs Coline Pierré a mis à la fin toutes les références parsemés dans le roman. Merci !

Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Orange du Livre 2022 !
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Pourquoi pas la vie



Sylvia Plath, poétesse, s’est suicidée en mars 1963. Coline Pierré a fait le pari fou de lui dédier une fiction pour imaginer sa vie si elle ne s’était pas donné la mort.



Sylvia prépare son suicide, elle a pensé à tout, jusqu’à calfeutrer la chambre de ses enfants pour que le gaz ne les atteignent pas. Elle n’avait pas prévu un élément puissant qui corrompt tout, qui va réveiller son instinct maternel. Son plan échoue. Tout un groupuscule de proches vont s’affairer pour elle, en premier son ex mari Ted, LE grand poète du moment, celui à travers lequel elle a vécu pendant des années, ne trouvant pas sa légitimité de poétesse tant il est populaire. Elle l’a toujours perçu comme celui qui l’empêcherait de vaciller. Mais tout s’est pourtant effondré lorsqu’il l’a trompé.



Une rencontre va la réanimer, la faire sortir de son lit et de sa léthargie. Une rencontre qui la conduira sur un projet professionnel vivant ! Même si ses cauchemars sont plus faciles à vivre encore que sa propre existence, quelle oscille entre ses monstres intérieurs et l’appel de la vie à travers ses enfants, elle va se déployer. Elle va découvrir la difficulté et la jouissance d’être une femme, une mère, une poétesse.



Quand la vie se remet sur son chemin, elle est confrontée à sa profonde identité de poétesse : qui est-elle réellement ? Ses poèmes on toujours eu pour moteur la rage et la colère. Peut-elle écrire des poèmes en dehors de l’adversité et du désespoir ?

Elle va former un gynécée avec Greta et Simone, une bande d’amies que j’ai tant aimé ! Elles ont une capacité à se sentir libre à travers leurs actes et paroles, prêtes à se démarquer en tant que femme dans une société des années 1960 en pleine mouvance où la culture pop trouve son essor. Les paradigmes changent et les femmes s’affirment.



C’est une ôde à la vie, une fiction ancrée dans le réalisme, sur fond de Beatles. C’est la vie, les couleurs vives, l’espoir et l’envie d’être soi !

Une affirmation/question à émerger en moi tout au long de la lecture et je suis certaine que là réside une part de bonheur : l’Amour n’est-il pas accepter l’entièreté de la liberté de l’autre ?
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Romy et Julius

Dans ce récit, on découvre l'histoire de Roméo et Juliette revisitée sur fond actuel de réchauffement climatique, opposant le camp des carnivores et des végétariens.



Loin des stéréotypes dans lesquels on pourrait basculer, on est amené à lire une histoire très juste et très sensible, où les héros ne sont pas tant séparés par des situations peu crédibles, mais où le point de vue de chacun est exposé sans jugement et où le respect de l'autre scelle ce joli couple d'amoureux.



Coup de coeur pour ce roman très fluide et très bien écrit!
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