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Critiques de Colombe Boncenne (60)
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Comme neige

Dans ce premier roman, Colombe Boncenne aime mener le lecteur en bateau. Car qui n’a jamais rêvé de détenir une œuvre unique de son auteur fétiche ? Une œuvre de fiction qui, de manière troublante, parle un peu de vous, un peu de lui, comme un double fictif …avant qu’elle ne vous échappe. Disparue, volatilisée voire inexistante selon le monde littéraire !

Rien de plus déstabilisant notamment pour quelqu’un comme Constantin Caillaud qui a eu entre les mains le seul exemplaire de Neige noire d’Emilien Petit. L’auteur ayant fui la scène médiatique depuis qu’il s’est installé en Normandie, il appartient à Constantin paisible comptable-lecteur de mener une enquête littéraire pour retrouver l’œuvre mystérieuse sans se douter que cette enquête l’amènera à approcher le milieu littéraire bien plus près qu’il ne l’avait imaginé…





Fiction dans la fiction, jeu de piste, effets miroir, la difficulté avec ce genre de roman qui joue avec la frontière entre le réel et l’imaginaire est de tenir la ligne de flottaison. Un coup trop brutal à bâbord, ça vire au grotesque, à l’improbable, un coup trop appuyé à tribord et l’énigme devient un parcours labyrinthique dans lequel le lecteur peut se perdre. Colombe Boncenne a su délester son histoire de tout ce qui aurait pu la rendre bancale. Jeu de dupe, manipulation, instabilité mentale…jusqu’au bout on doute de la paternité ou de l’existence de l’œuvre, l’auteure a su construire une intrigue solide qui nous tient en haleine. Elle superpose plusieurs dimensions de la réalité au point d’avoir cru à mon tour déceler des clins d’œil, des correspondances entre l’auteure et le bouquin tenu entre mes mains.

J’ai aimé ce court roman parfaitement structuré qui une fois refermé laisse encore des questions sans réponses. C’est farfelu, ludique et malheureusement trop court.

Jolie découverte.

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Comme neige

Ce premier roman est une jolie réussite. Tout y est, l'originalité du sujet servie par une écriture, tour à tour drôle, incisive et toujours élégante.

Je viens de rencontrer l'auteure Colombe Boncenne au salon du livre de Vannes, ce fut un plaisir d'échanger quelques mots avec elle.

Son sourire et son charme, sa timidité, ajoutés à la qualité de sa plume font que je serai très attentive à son prochain roman.

Voilà pour l'auteur, je vais maintenant vous proposer quelques lignes sur l'intrigue.

Constantin, passionné de littérature, comme nous tous sur ce site, a un auteur fétiche, un chouchou, un incontournable dont il se targue d'avoir lu la moindre ligne. Aussi n'est-ce pas sans surprise qu'il découvre au fond d'une caisse d'ouvrages bradés de la maison de la presse de Crux-la-Ville, « Neige noire » signé Emilien Petit.

Bien évidemment Constantin en fait l'acquisition, incrédule face à son incroyable découverte. Comment ce roman a-t-il pu échapper à son intérêt pour l'auteur ?

Bien des questions vont hanter notre lecteur, lorsqu'il s'apercevra que ce livre ne figure sur aucun site littéraire, ne figure pas sur la bibliographie d'Emilien Petit, est inconnu de son éditeur et de plus n'est pas référencé à la BNF.

Colombe Boncenne nous entraîne à la suite de son héros dans une enquête qui se transforme en promenade littéraire ou l'on rencontre Jean Philippe Toussaint, Olivier Rolin et Antoine Volodine.



Je me répète, mais « Comme neige » est un très bon roman, original et bien écrit. A découvrir !



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Comme neige

Qu’ai-je fait après avoir refermé le livre de Colombe Boncenne Comme neige ? Je me suis levée (je lis au lit), ai dévalé l’escalier, suis entrée précipitamment dans mon bureau, ai ouvert le tiroir qui contenait le film plastique transparent, ai recouvert méticuleusement le petit livre à la couverture blanche. Une habitude, me direz-vous ? Non, non, pas du tout ou très rarement, début septembre... comme tout le monde. Alors pourquoi ? Un nouveau toc ? Non, non, vous n’y êtes pas ! Allez, je vous aide : j’ai tellement aimé ce petit livre que je vais fondre sur tout être vivant se trouvant sur mon chemin- famille, ami, collègue- les pauvres! - que je vais obligatoirement devoir le prêter un nombre de fois incalculable (pour me faire pardonner) et la couverture claire papier buvard ne va pas tenir le choc !

Eh, oui, c’est un vrai petit bijou que ce livre. Le sujet ? Le voici :

Constantin Caillaud part en week-end à Clamecy (sortie 34) département de la Nièvre avec sa femme Suzanne. Ils quittent Paris pour tenter de vivre un petit quelque chose de nouveau dans leur couple qui va cahin-caha. Bon, ils n’attendent rien de folichon de tout cela, mais ce petit plus sera toujours bon à prendre. Or, le GPS qui fonctionne comme un GPS indique la sortie … après la sortie. Ils finissent donc, contraints et forcés,-quelle aventure !- par quitter l’autoroute pour se rendre à Crux-la-Ville-, le téléphone portable ayant pris le relais du GPS et s’étant trompé lui aussi! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Pause croque-monsieur pas terrible servi par un bonhomme pas aimable. Jusque là, rien que de banal, me direz-vous. Certes, mais, soudain, notre Constantin a l’idée de se rendre dans la maison de la presse de la rue principale, histoire d’acheter une carte de la région et de se repérer un peu sans la technologie moderne. Et là, il découvre un carton rempli de livres soldés. Il y jette un coup d’oeil rapide et tombe sur un livre d’Emilien Petit intitulé Neige noire. Or, notre héros - j’ai hésité, le mot est un peu fort tout de même- apprécie beaucoup cet auteur notamment depuis qu’Hélène, jeune attachée de presse ravissante lui en a expliqué tous les charmes. Lui qui pensait avoir lu tout l’œuvre de cet auteur est ravi et il profite de la nuit auprès de Suzanne, qui respire fortement- pas très glamour tout ça, vous l’aurez compris- pour se plonger dans le roman, comme cela, il pourra très vite appeler sa belle attachée de presse parisienne pour lui annoncer sa fabuleuse découverte. Prétexte idéal pour la recontacter. Ce qu’il fait. Mais, la jeune femme lui annonce qu’Emilien Petit n’a jamais écrit de livre intitulé Neige noire, elle en est certaine. Le soufflé retombe. Qu’à cela ne tienne, Constantin va le lui montrer, ce livre. Bon sang, où l’a-t-il mis ? Impossible de remettre la main dessus. Il reste donc à vérifier sur le sacro-saint Internet, il n’est quand même pas fou ! Mais rien, rien du tout. Pas de Neige noire…



Promis, vous ne poserez pas ce petit-chef d’œuvre plein d’humour, de suspense et si bien écrit avant de l’avoir terminé ! C’est drôle, bourré de références et de rencontres littéraires inattendues, de mises en abyme qui nous font presque vaciller dans de nouveaux romans.

Franchement, bravo à Colombe Boncenne ! J’attends avec impatience une autre publication et lui prédis un avenir certainement très prometteur !


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Vue mer

Bon, alors là, je suis très embêtée… Et, pour une fois, je vais faire très très court.

Autant j'avais adoré le premier roman de Colombe Boncenne : « Comme neige » (chroniqué sur mon blog LIRE AU LIT en février 2016), autant j'ai trouvé « Vue mer » assez ennuyeux... Je m'explique : si le projet n'est pas inintéressant, à savoir mettre en scène une satire sociale de la vie de bureau à travers une poignée de personnages, le dispositif narratif me semble poser problème. En effet, comme ces personnages nous sont présentés assez brièvement à la page 19 (nom + fonction dans l'entreprise), j'avoue que j'ai fini par tous plus ou moins les confondre... Il est vrai que dans une parodie, les personnages, tous caricaturaux, fonctionnent mécaniquement et n'ont aucune épaisseur psychologique. C'est le cas ici : on ne sait rien d'eux (ou pas grand-chose) et on les voit s'agiter frénétiquement dans l'entreprise, courant d'un bureau à l'autre, d'un couloir à l'ascenseur, d'une salle de réunion au coin photocop' ou à la cantine. Or, un roman (même court), c'est long, et comme on connaît mal les personnages qui se ressemblent tous plus ou moins et que leur travail de bureau est par définition assez répétitif, on s'embrouille et on se lasse très vite. Très vite, on pige le projet de l'autrice et du coup, la démonstration paraît un peu longue. Franchement, il me semble que le format de la nouvelle aurait nettement mieux convenu à ce récit.

Dommage car l'effet de surprise final est vraiment excellent…(magnifique chute pour une nouvelle!)

Par ailleurs, il faut tout de même reconnaître que le rythme soutenu du récit, les descriptions très visuelles, les jeux sur les sonorités et la parfaite maîtrise du jargon bourré d'anglicismes (ah les « team », « brief », « process » etc.) et des codes de l'entreprise traduisent parfaitement bien cet univers déshumanisé, standardisé et froid où chacun se tire dans les pattes et rêve d'écraser l'autre.

Bon, vous n'aurez peut-être pas le même ressenti que moi…

Faites-vous votre avis et discutons-en !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Comme neige

Une passionnée de littérature. Voilà comment on envisage Colombe Boncenne après la lecture de Comme neige, un premier roman qui n'a rien à envier aux productions d'écrivains confirmés. Intelligente, joueuse, avide de transmettre sa passion. Et ce qu'elle transmet au fil des pages, c'est bien du plaisir. Le sien, malicieux, à brouiller les pistes rencontre celui du lecteur, enchanté que l'on sollicite son intelligence autant que son esprit ludique.



L'auteure mène sa barque avec beaucoup d'autorité à partir d'une énigme qui donne lieu à un jeu de piste littéraire réjouissant. Tout commence lorsque Constantin Caillaud, comptable dans une imprimerie et amateur de littérature découvre dans une maison de la presse d'une petite bourgade du Morvan un roman de son écrivain favori Emilien Petit intitulé Neige noire. Bizarrement, ce livre n'apparaît dans aucune bibliographie de l'auteur, son éditeur n'en a pas connaissance et le mystère qui règne autour de l'écrivain lui-même, retiré dans un village de Normandie ne contribue pas à éclairer la lanterne de Constantin. D'autant qu'après l'avoir lu, il a égaré ce qui semble être le seul exemplaire connu... Alors, rêve ou réalité ? Hasard ou machination ? Ne comptez pas sur l'auteure pour vous aider à y voir clair, chacun devra se débrouiller...



Cette énigme n'est qu'un prétexte pour explorer les méandres de la littérature et du milieu littéraire, se poser la question de la part du réel et de la fiction avec quelques incursions du côté des mécanismes de création et du poids de l'imaginaire dans la façon dont le lecteur reçoit un texte. Pour asseoir sa démonstration, l'auteure n'hésite pas à convoquer des écrivains (Jean-Philippe Toussaint ou Antoine Volodine) et des critiques littéraires qui ont accepté de rentrer dans le jeu. Au final, ce qu'elle nous donne à voir ce sont bien les liaisons dangereuses entre écrivains et lecteurs, pimentées par le petit monde qui gravite autour. C'est ludique et brillant.



Les amoureux des lettres apprécieront, les amateurs d'énigmes se frotteront les mains et les simples lecteurs se régaleront. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître qui mérite d'être découvert par le plus grand nombre.
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Comme neige

Un kaléidoscope de personnages qui se côtoient, s’aiment, se retrouvent, disparaissent, mais lesquels ont effectivement existé ?

Des écrivains bien réels, mais après tout, on peut en douter !

Un titre « Comme neige » qui joue, léger, avec cette substance glacée et qui provoque des mirages, des illusions, des chimères, des songes fécondés par une imagination trop fertile ou quelque peu perturbée ?

Au final, une neige qui fond au fil des pages et qui, en se désagrégeant, laisse un roman à reconstruire avec notre propre substance chimérique, notre illusoire inventivité, notre originalité exacerbée, notre degré de facétie incontrôlée. Tout recréer, tout affabuler, tout recomposer, parce qu’avec la matière (neigeuse !) que nous confie Colombe Boncenne, tout est permis avec délectation !



Ne pas en dire plus pour laisser le plaisir de la découverte et de l’appropriation de ce court roman , une centaine de pages, mais prometteur d’une oeuvre fertile et originale.



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Comme neige

Bizarre! A la fin, j'ai dû relire le début pour voir si je n'étais pas passée à côté d'un détail...On reste un peu sur sa faim/fin!
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Comme neige

C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert ce roman, en écoutant l’émission «La grande table», sur France Culture, dont Olivier Rolin était l’invité. Ce n’est en revanche pas par hasard que Colombe Boncenne partageait l’affiche de cette édition avec Olivier Rolin, puisque celui-ci est l’un des personnages de son roman. Il n’en fallait évidemment pas davantage pour piquer ma curiosité...



Constantin Caillaud, «curieux par nature, comptable de profession, et passionné de littérature» tombe un jour en province sur un exemplaire de Neige noire, un roman totalement inconnu d’Emilien Petit, son écrivain préféré qui vit désormais en retrait du monde, dans un petit coin de Normandie. Souhaitant partager cette exaltante découverte avec sa maîtresse, qui lui avait fait découvrir cet auteur, il s’aperçoit rapidement que son exemplaire a disparu de sa bibliothèque, et que nulle bibliographie ne mentionne l’existence de ce roman...



Constantin entame alors une véritable enquête pour retrouver la trace de cette œuvre et en prouver l’existence. Tandis qu’il relit inlassablement les autres romans de Petit pour essayer d’y trouver des signes pouvant être interprétés comme renvoyant à Neige noire ou l’annonçant, il sollicite également par voie de courrier l’auteur lui-même, l’attachée de presse de la maison d’édition qui le publie et, au cours de ses recherches, découvre les liens d’amitié qui unissent l’écrivain à certains de ses confrères, j’ai nommé Olivier Rolin, Antoine Volodine et Jean-Philippe Toussaint. Il s’adresse alors également à eux pour essayer d’obtenir de précieux renseignements. Leurs réponses, espère-t-il, lui permettront d’éclaircir ce mystère, dont la résolution devient peu à peu la préoccupation majeure de son existence.



Or, en écoutant l’émission de France Culture, j’ai pu apprendre que Colombe Boncenne avait réellement contacté les trois écrivains précités et que les réponses que l’on peut lire dans le roman sont vraiment de leur main - du moins est-le cas en ce qui concerne Rolin, ce qui m’amène à penser qu’il en est de même pour Toussaint et Volodine.

Les mots qu’ils lui ont réellement adressés ont donc dû infléchir l’écriture de son propre texte, brouillant ainsi les frontières entre fiction et réalité, auteur et lecteur - un auteur étant généralement le lecteur de ceux qui l’ont précédé.



Ce court roman à l’écriture impeccable constitue jeu un fort réjouissant autour de l’écriture et du rapport que le lecteur entretient avec la littérature. Et c’est ce qui fait tout le sel de ce texte : si de nombreux romans interrogent la place de l’écrivain au sein de son œuvre et les rapports qu’entretiennent fiction et réalité, la réflexion portant sur le lecteur sont quant à elles beaucoup moins fréquentes. Ce n’est guère surprenant de la part de Colombe Boncenne, quand on sait qu’elle a fait des études de lettres et qu’elle travaille dans l’édition; voilà donc une bien malicieuse manière de passer de l’autre côté du miroir!


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Comme neige

Un premier roman très réussi, écrit dans une langue malicieuse, inventive et truffée de références espiègles et pleines d'humour.. Constantin Caillaud, "curieux par nature, comptable de profession et passionné de littérature" part en quête d'un roman disparu "Neige noire", soi-disant écrit par un énigmatique Emilien Petit.

Et voilà le lecteur embarqué dans cette enquête loufoque et drôlatique. L'auteur manie l'ironie avec talent et prend un plaisir communicatif à se jouer de son lecteur en multipliant les pistes imaginables... Ce roman est aussi au fil du récit une réflexion autour de la création littéraire et de la construction d'un roman.

J'ai littéralement adoré et dévoré ce petit roman génial et pétillant.
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Comme neige

A la recherche du livre fantôme



Ce petit livre de seulement 115 pages est un pur délice.



Constantin, comptable dans une imprimerie, est un amoureux de la littérature, il est marié depuis 20 ans avec Suzanne, documentaliste. Sa maîtresse, Hélène, attachée de presse partage son amour de la littérature et sa passion pour l'écrivain Émilien Petit qui depuis quelque temps a choisi l'anonymat médiatique.



Constantin découvre un jour, par hasard, "Neige noire", un roman inédit de cet auteur, dont il pensait tout connaître, il le dévore puis l'égare. Lorsqu'il en parle ensuite à Hélène il découvre que ce roman ne figure pas dans la bibliographie de l'auteur. Il n'en trouve aucune trace même sur internet.



Constantin va alors mener une enquête chez les éditeurs et les écrivains pour retrouver la trace de ce livre.

On va croiser successivement Jean Philippe Toussaint, Antoine Volodine et Olivier Rolin.

A noter que ces auteurs, sollicités par Clémence Boncenne, qui connaît bien le monde de l'édition, dans lequel elle travaille depuis de nombreuses années, ont joué le jeu : leurs interventions dans son roman sont authentiques.



Constantin va aussi relire toute l’œuvre d'Emilien Petit à la recherche d'indices car les livres de cet auteur semblent se répondre les uns aux autres, un livre en annonçant un autre.



Le mystère reste entier. Est-ce un exemplaire unique? Un livre rescapé d'un tirage détruit? Un hapax? (on découvre des mots étranges dans ce livre...).



Ce livre, situé dans les coulisses de l'édition et de la création littéraire, est une belle réflexion sur les rapports entre fiction et réalité, sur l'écriture et surtout sur le lecteur.



"Comme neige", bourré de références littéraires, est original et plein de malice. L'auteur, dont c'est le premier roman, fait preuve de beaucoup de talent, d'une belle imagination et a construit un récit riche en suspense et très joliment écrit
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Comme neige

D’entrée de jeu, nous savons que la réalité va flirter avec la fiction…



« Je ne me souviens pas du tout de ce que j’ai fait hier au soir »



Le lecteur va ainsi être baladé tout au long du livre dans une histoire aux contours volontairement flous et somme toute originale !



Et cette phrase de Stendhal que l’on retrouve dans le livre est citée fort à propos :



« Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route »



Au-delà des faux semblants, sont abordées non seulement la question des livres, de leurs auteurs, des lecteurs et de l’édition mais également celle du couple.



Comment démêler le vrai du faux ?

Ne pas répondre à la question nous permet de nous laisser porter avec un certain amusement…


Lien : http://www.arthemiss.com/com..
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Comme neige

Constantin Caillaud et son épouse Suzanne partent pour le week-end. Au cours de leur séjour, Constantin découvre un ouvrage d’Emilien Petit, son auteur favori. Le livre porte le titre « Neige noire ». C’est son gout pour l’auteur qui lui fit rencontrer Hélène, sa maîtresse passagère…

A son retour il entame des recherches au sujet de ce livre et reprend contact avec Hélène. Cependant, il n’arrive plus à retrouver ce livre. Aurait-il rêvé ? C’est ce que tout le monde s’accorde à dire. Le livre n’existe pas ou c’est lui-même qui l’a écrit...

Une histoire rocambolesque où la réalité et l’imaginaire se confondent.

Belle écriture de Colombe Boncenne. Le roman se lit avec facilité et avidité puisque l’on voudrait connaître la « vérité ». Parfois un peu complexe du fait de ce mystère. Mais, une bonne lecture malgré tout.



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Des sirènes

N’attend-t-on pas trop souvent qu’il soit trop tard pour parler ? Mais alors, est-ce trop tard ?



La mère de la narratrice, co (est-ce une autobiographie ?) tombe malade, une leucémie. L’occasion de se rapprocher, de parler, de mettre à jour ce qui s’était passé. Le grand-père, les gestes… les secrets de famille



Un livre très touchant sur l’importance de dire avant de partir, avant qu’il ne soit trop tard. Les mots qui soulagent, réconfortent, soignent et relient
Lien : https://www.noid.ch/des-sire..
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Comme neige

Enfin je tombe dans ce petit livre et je remercie Marie Delphine ainsi que l'équipe du blog de babelio pour cette lecture reçue après le concours d'écriture de janvier. Je m'excuse pour le retard d'ailleurs. Mai 2016.



Je ne connaissais pas du tout Colombe Boncenne mais son écriture poétique et recherchée correspond tout à fait à l'atmosphère feutrée de petit policier littéraire. Assurément un bon moment presque trop vite écoulé.



Le personnage principal, Constantin Caillaud est comptable-lecteur-imprimeur, il n'a pas raté sa vie, mais n'en est pas loin. Il vit avec une amie épousée par hasard, Suzanne, qu'il aime par habitude et trompe sans passion avec une jeune femme libre et littéraire. On sent bien qu'au fond, il devrait être écrivain sans oser l'avouer ( ça me va bien de lire ça...), mais a choisi la tranquillité. Sa maîtresse et lui sont liés par un auteur et son œuvre, Emilien Petit, lequel s'est exilé en Normandie et a cessé d'écrire depuis plusieurs années. Un jour, Constantin tombe par hasard sur un livre inconnu de Petit, Rose Noire. Ce livre il l'avale en une nuit et l'égare. Hélas, personne ne semble reconnaître l'existence de ce roman, ni sa maîtresse, ni les éditeurs, ni les amis de l'écrivain exilé. Obsédé par Neige Noire, Constantin va partir au bout de lui même pour trouver ce livre ou se trouver lui.



Ce livre a bien fait écho en moi, je ne sais ce qu'il peut produire sur d'autres, mais en beaucoup de lecteurs doit sommeiller un auteur raté non ?



Merci encore pour ce beau moment et pour répondre à Marie Delphine : oui ce livre m'a fait voyager en moi et ailleurs.
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Comme neige

Allez, je viens vous parler brièvement de ce livre qui a tout pour plaire aux grands lecteurs, surtout à tendance monomaniaque, ceux qui ne peuvent s’empêcher de chercher toutes les éditions, pour lire, relire, tous les romans d’un même auteur…

C’est ce qui tombe sur Constantin Caillaud quand il découvre les romans d’Emilien Petit, en même temps que les amours adultères (avec une certaine Hélène, pas avec Emilien). Il devient son auteur fétiche, sa passion, il traque tout ce qui relie ses romans les uns aux autres, il se met à l’affût de ce qui le trouble intimement, profondément, dans ces livres. Jusqu’au jour où il tombe tout à fait par hasard sur un roman totalement inconnu de l’auteur…

Vous l’aurez compris, ce premier roman joue sur le thème des livres dans le livre, sur les liens entre l’écriture et la réalité, un peu à la manière d’Alessandro Baricco dans Mr Gwyn ou Trois fois dès l’aube. Et c’est tout à fait réjouissant, les 110 et quelques pages se lisent très facilement, et recèlent quelques chausse-trappes et de bonnes surprises, par exemple lorsqu’y apparaissent des auteurs contemporains bien réels. Je leur connais des fans aussi, d’ailleurs…

Ne passez pas à côté de cette sympathique lecture si vous en avez l’occasion !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Comme neige

boncenne-commeneige



Lors d’un week-end censé briser un peu la routine de leur couple, Constantin Caillaud et sa femme Suzanne s’égarent quelque peu et se retrouvent à Crux-la-Ville dans la Nièvre. Dans un carton de livres soldés à la Maison de la Presse du village, Constantin découvre avec un plaisir mêlé d’étonnement Neige noire, un roman d’Emilien Petit, auteur dont il connaît pourtant bien l’œuvre. Non seulement content de tomber sur un inédit de son auteur fétiche, Constantin voit là aussi l’occasion de reprendre contact avec Hélène, sa maîtresse mystérieuse qui lui a fait apprécier l’œuvre d’Emilien Petit.

Mais de retour à Paris, impossible de remettre la main sur le livre inédit – il a du l’oublier à l’hôtel. Mais plus incroyable encore, Neige noire ne figure dans aucune bibliographie d’Emilien Petit. Impossible d’en trouver la moindre trace non plus sur internet et la maison d’édition de l’auteur n’en a jamais entendu parler. Même Hélène ironise sur la soit-disant trouvaille de Constantin. Vexé, ce « curieux par nature, comptable de profession et passionné de littérature » se met en tête d’enquêter sur le mystérieux ouvrage. Il entreprend de relire tout Emilien Petit (peut-être quelques indices de cette disparition se nichent-ils dans les autres romans ?), de contacter d’autres écrivains qui furent un temps amis de Petit, avant que celui-ci ne se retire loin de l’agitation des éditions parisiennes (ils en auront peut-être entendu parler voire l’auront-ils peut-être lu), d’écrire à Emilien Petit lui-même via sa maison d’édition.

Dans ce premier roman en forme d’enquête, Colombe Boncenne livre son amour pour la littérature et interroge le rapport du lecteur à l’œuvre mais aussi la frontière parfois ténue entre la réalité et fiction. Travaillant elle-même dans l’édition, Colombe Boncenne en connaît les rouages et les codes et les utilise subtilement. Elle convoque même les écrivains Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin et Antoine Volodine ou encore le critique littéraire du Monde Patrick Kéchichian qui se sont prêtés au jeu.

Voilà bien là tout le génie de Comme neige : placer sans cesse le lecteur en équilibre entre fiction et réalité. On plonge avec Constantin dans l’oeuvre d’Emilien Petit car il y a des livres dans ce livre, on note forcément les similitudes entre un des personnages récurrents de Petit et Constantin, tous deux un peu perdus entre deux femmes et on s’interroge… Et ce n’est pas Colombe Boncenne qui dénouera le fil de nos interrogations car la fin très ouverte qu’elle propose est un dernier pied de nez aux certitudes que l’on pourrait pu se forger.

Une belle plume pour un premier roman fort réussi dont on ne se détache pas complètement une fois le livre refermé. Il y a comme un petit air de « Fight Club » (le film de David Fincher) là-dedans ! Moi, ça me donnerait presque envie de reprendre Comme neige au début et comme Constantin de tenter de relever les indices. Ça y est, elle m’a eue Colombe Boncenne !
Lien : https://31rstfloor.wordpress..
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Comme neige

De passage avec son épouse dans une petite ville de province, Constantin Caillaud découvre par hasard un livre d’Emilien Petit. Ce dernier est son auteur préféré mais le roman intitulé "Neige noire" lui est inconnu. Il le lit et et de retour à Paris, il s’aperçoit qu’il a oublié le livre à l’hôtel. Il contacte sa maîtresse Hélène pour lui faire part de sa trouvaille. Mais comme il ne peut lui montrer l’objet en question, Hélène croit à une plaisanterie.



« Curieux par nature, comptable de profession et passionné de littérature », Constantin ne veut pas lâcher le morceau et s‘active à des recherches. le roman n'est pas répertorié dans l'oeuvre d'Emilien Petit. En plus, ce dernier n'a plus écrit de plusieurs années et s'est retiré de scène littéraire. Constantin écrit aux amis de l'auteur dont Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin, Antoine Volodine. L'affaire prend une ampleur inattendue car chacun a son opinion et on crie à la supercherie, au scandale ou à un stratagème élaboré par Emilien Petit (afin de faire parler de lui).

Dépassé, Constantin voit son nom écrit dans les journaux et on lui attribue la paternité de ce livre. Avec un sourire aux lèvres, on suit les (més)aventures de notre comptable plongé dans le milieu de l'édition où les pics et la jalousie ne sont jamais loin.



Malgré quelques toutes petites maladresses, voici un un premier roman original, malicieux, un brin décalé, pétillant et drôlement bien ficelé ! Ah oui, et si vous pensez trouver le fin mot de l'histoire et bien détrompez-vous car Colombe Boncenne s'amuse avec la réalité et la fiction !


Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Vue mer

Stefan , pour une fois, se tient en retrait et ne démarre ni sa voiture, ni sa journée. Mentalement, ce chef d’entreprise manipule comme des marionnettes ses collaborateurs, prévoyant leurs agissements, leurs réactions face la nouvelle qu'il laisse à son associée le soin de leur annoncer. Une nouvelle qui va bouleverser leur routine bien huilée.

En un peu plus de cent vingt pages, Colombe Boncenne bosse une satire sociale malicieuse, multiplie les références littéraires (Françoise Deprouste, Bart El' Bye) ou plus contemporaines (Maria Quaraie), entrecoupe son récit de poèmes d'ascenseur et observe avec acuité la vie de cette fourmilière d'entreprises modernes regroupées dans une tour.

Elle souligne le formatage des prétendues élites , la vacuité des comportements si prévisibles de chacun des rouages de cette entreprise. Une pirouette finale permettra de dégonfler les egos en beauté.







Zoé 2020.
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Comme neige

Ce premier roman de Colombe Boncenne se trouvait dans ma PAL parce que j'ai lu de bonnes critiques dans la presse. "Comme neige" s'est fait remarquer à la rentrée littéraire de janvier 2016 et je comprends pourquoi.

J'ai adoré cette histoire, mélange de réalité et de fiction…



Constantin Caillaud est comptable dans une imprimerie. Avec des enfants qui se prénomment Aurélien et Emma, on voit bien que c'est un grand lecteur. Il est aussi admirateur de l'oeuvre d'Émilien Petit, dont il a tout lu, sur le conseil notamment de sa maîtresse Hélène. Il est donc agréablement surpris lorsqu'il découvre en fouillant dans un bac de livres soldés à la librairie de Crux-la-Ville (ne me demandez pas où ça se trouve !), un roman inconnu de son écrivain fétiche « Neige noire ».

Après l'avoir lu, il veut en parler à Hélène, mais il est incapable de remettre la main sur le livre. Est-t-il perdu, oublié, volé ?

Personne ne va le croire et encore moins l'éditeur qui dit que ce livre n'a jamais existé.

Commence alors une enquête sur ce livre fantôme, au cours de laquelle Constantin tentera d'explorer toutes les pistes possibles. Il pense trouver la clé du mystère dans l'oeuvre même de Petit, et il n'hésitera pas à questionner des amis de l'auteur : Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin et Antoine Volodine, tous trois écrivains dans la vraie vie.



Je me suis délecté de ce jeu littéraire moi qui adore fouiller dans les bacs à livre, à la recherche d'une perle rare.

Un premier roman étonnant, qui rend un bel hommage à la littérature et qui se joue, en douceur, du milieu de l'édition.





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Comme neige



Il est des romans comme des gens : certains vous laissent indifférents. Cela a été le cas de Comme neige. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, je suis restée à côté.

A côté de l’intrigue.

A côté du narrateur.

A côté des personnages

A côté de la forme.

Pas de rejet. Juste une porte que je n’ai pas su ouvrir.

Comme neige a une intrigue qui est intéressante. Il est plutôt bien écrit. Il y a peu de personnages, donc on a le temps de les connaître. Bref, tout pour faire un bon roman. Qu’il est peut-être…

Je suis restée au bord. Pas le bon tempo de lecture ? Pas le bon moment ?

En tous cas, je ne vous le déconseille pas. Vous prendrez certainement beaucoup de plaisir à le lire. Et pour moi, une rencontre manquée. C’est la vie !

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