Citations de Corine Pelluchon (55)
C'est cette présence de l'humanité en autrui qu'il importe de faire sentir, au lieu d'apprendre aux humains à respecter un rincipe abstrait, comme si la justice était un supplément d'âme introduit après-coup dans un monde où l'avidité et la cupidité règnent sans partage. (p. 160-161)
Car dans les périodes de confusion et de chaos, où ce qui appartient au monde bien assis , aux institutions, n'estr plus d'aucune aide, la conscience morale est le seul bastion permettant de résister à la folie qui s'empare du monde et d'espérer combattre les entreprises visant la destruction. (p.145)
Prétendre que les zoos ont une fonction éducative est un mensonge, car cela revient à affirmer qu’il est légitime de placer un animal en captivité pour satisfaire la curiosité de spectateurs.
Le besoin de dominer et la cupidité ont leur origine dans le vide intérieur d’êtres ayant perdu tout idéal et ne ressentant pas ce qui les relie aux autres, humains et non-humains.
La violence que nous leur infligeons témoigne du mépris que nous avons à l’égard des êtres que nous jugeons inférieurs à nous, ou qui sont simplement différents de nous.
Si l'espérance suppose de prendre la mesure des dangers actuels, elle enseigne aussi à habiter le présent et à croire en l'avenir, sans ressasser le passé et en abandonnant toute rancœur. Elle est, enfin, ce dont notre âme a faim et dont l'absence nous rend amers et violents.
Il (Ricoeur) montre ainsi que chacun est à la fois agissant et souffrant, doué d’initiative et soumis à la passivité du corps, au devenir ainsi qu’à l’histoire et au mal.
Si l’éthique comme visée de la vie bonne est un recours quand nous faisons face à des dilemmes moraux et qu’il n’est pas possible de trouver de réponse dans les normes, ces dernières sont néanmoins nécessaires pour empêcher ce qui ne doit pas être.
Car le souci de soi, dans la considération, est en même temps un souci des autres et du monde. Cela n’est possible que parce que l’humilité a permis à l’individu de se séparer d’avec lui-même et qu’elle l’a changé en profondeur, de s’être dépouillé de lui-même pour pouvoir se réformer.
Se soucier de soi, ce n’est pas prendre soin de son corps ni rechercher les honneurs et les richesses, mais se soucier de son âme, de la même façon qu’un œil ne peut se voir lui-même, sauf s’il regarde un autre œil et perçoit son reflet dans la pupille de l’autre. Ainsi, il faut observer cet endroit de l’âme où se trouve la vertu, c’est à dire prêter attention à la sagesse et à la justice qui sont les vrais biens. Se soucier de soi, c’est donc se connaître en sachant identifier les biens susceptibles de nourrir son âme.
L’espérance n’est pas l’optimisme, qui se nourrit d’illusions visant à nous rassurer à bon compte ; elle est « le désespoir surmonté », comme le dit Georges Bernanos.
Il écrit: "Poser la métaphysique comme Désir, c'est interpréter la production de l'être - désir enggendrant le Désir - comme bonté et comme au-delà du bonheur." (p.225)
La relation avec autrui remlet en question ma liberté (p.196)
La société "perd le contact vivant de son vrai idéal de liberté pour en accepter les formes dégénérées [...] ne voyant pas ce que cet idéal exige d'effort" (Quelques réflexions sur la philosophie de l'hithlérisme, 1934). (p. 160)
Ainsi, le nazisme contredit toutes les prémisses de la civilisation occidentale car celle-ci ... a toujours défendu un arrachement de l'humlain à la nature (p.158)