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Citations de Cyrille Javary (114)


La chauve-souris est un petit animal très mal considéré en Occident où il a plutôt une représentation proche de celle des vampires et autres fantômes nocturnes buveurs du sang des vivants. En Chine, son image est complètement différente. Non seulement il est fort apprécié mais on voit son image représentée partout, très souvent de manière stylisée, comme motif décoratif, notamment sur les ustensiles de table, bol, tasses, etc., mais aussi de façon tout à fait réaliste sur les cartes de vœux ou les images de bon augure dont on décore volontiers les maisons.
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Figuration abstraite d'un dispositif énergétique, les trigrammes du Yi Jing sont chacun associés à une image naturelle qui aide à mieux se figurer ce qu'ils emblématisent.
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kilomètre 里 Dans cet idéogramme, le signe des champs (田 tian) est disposé au dessus de celui de la terre ( 土 tu)
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Le ciel symbolise la puissance de l'Elan créatif, le dragon, seule imagine utilisée dans le texte, en montre le déploiement.
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On ne "lit" pas un idéogramme, on le reconnaît.
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Les civilisations de l'Antiquité se sont données des Dieux et des Codes, les Civilisations modernes de lois et des méthodes, les Chinois, eux, ont traqué l'éternel dans sa forme la plus quotidienne : le changement incessant, le roulement saisonnier.
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Dans peng [traduction suggérée en chinois pour le mot hasard], la mise en relation se passe entre le visible d’une situation et l’invisible d’une vibration, entre la succession d’un souverain et la nouvelle gamme sonore qui en résulte et en témoigne. Dans ou [autre traduction suggérée en chinois pour le mot hasard], le couplage a lieu entre le monde des humains et celui des défunts, la trace du pied étant le signe matériel de son adéquation. Dans les deux cas, il s’agit d’un contact entre le ciel et la terre, entre les ancêtres et leurs descendants, entre le souverain et son peuple, entre le haut et le bas, entre le yin et le yang.
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A la différence de la Chine qui apprivoisera le hasard pour en faire le pivot de sa rationalité, la raison cartésienne va se poser en s’y opposant. « S’articulant autour de l’idée de déterminisme, elle va substituer l’idée de nature à celle de Dieu », comme l’explique Karl Popper. La nature détermine tout par avance : elle est toute-puissante autant qu’omnisciente, pensait-on. Mais à l’inverse de Dieu, la nature n’est pas insondable. Dès lors que ses lois seront connues, le futur pourra être prédit et le hasard vaincu. Le rationalisme s’est fondé en créant une catégorie artificielle : l’irrationnel, vaste fourre-tout dans lequel sera rangé tout ce que ses axiomes sont impuissants à concevoir : la foi, la magie, l’aléatoire.
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A l’inverse de toute voyance, prophétie ou magie, le Yi Jing ne prédit pas le futur, il sait seulement analyser le présent. Son usage ne permet pas de faire des pronostics, mais des diagnostics.
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L’expression Tai Ji est difficile à rendre en français. Tai contient l’idée de grand à son extrême, et Ji, celle de culmination. A l’intérieur d’une pensée dialectique, toute culmination opère un renversement et se transforme en son contraire ; on devrait donc s’approcher un peu du sens de cette expression en la rendant par « Grand Retournement » […].
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Ranger, classer, organiser : l’éternelle obsession des Chinois. Qu’il s’agisse de plantes, de points d’acupuncture ou bien d’idéogrammes, leur problème est toujours le même : comment disposer les données du réel d’une manière à la fois rationnelle et efficace ? Songez un instant aux difficultés que pose, en l’absence de tout alphabet, donc de tout ordre alphabétique, l’organisation d’un simple dictionnaire ?
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Quasiment sans s’en apercevoir, les devins Shang ont inventé l’écriture chinoise. Après avoir été brûlées, les pièces divinatoires étaient soigneusement conservées pour permettre une comparaison ultérieure entre ce qui avait été pronostiqué et ce qui était arrivé. Mais cette sage habitude a fini par poser de graves problèmes d’archivage et de mémorisation. Les devins ont donc pris l’habitude de graver sur les pièces mêmes des signes mnémotechniques résumant leurs commentaires divinatoires.
Ces signes sont des idéogrammes, les premiers idéogrammes chinois, les ancêtres directs des caractères actuels dont ils ont déjà toutes les caractéristiques.
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La différence entre les religions occidentales et ce que nous prenons comme telles en Chine se lit aussi dans les édifices qui y sont associés et la manière dont ils sont fréquentés. En Occident, églises, synagogues, mosquées sont des endroits par nature séparés du monde profane et où l’on doit se rendre à des moments spécifiques de la journée ou de la semaine. Les temples chinois, Henri Michaux l’a bien remarqué, ne sont pas des endroits sacrés, mais des lieux spécifiques. À l’exception des grandes fêtes annuelles, plus particulièrement bouddhistes, les Chinois ne s’y rendent pas à une date précise ; ils n’y vont pas pour honorer collectivement une déité, ils y viennent occasionnellement pour y négocier une affaire personnelle, une demande précise déposée auprès d’entités spécialisées dans la résolution de telle ou telle difficulté.
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Dans le fonctionnement naturel, le Yin/Yang tourne continuellement "sans début connaissable et sans fin prévisible". Yin, c'est ce qui va devenir Yang ; Yang, c'est ce qui va devenir Yin. (définition de Wang Bi 226-249)

(p122-126)
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Jean-François Billeter poursuit : [...]"Pour l'esprit chinois, le sacré ne naît pas de la fusion de deux réalités opposées, mais de l'harmonisation d'énergies complémentaires qui s'accomplit dans l'univers, dans le corps social et dans le corps individuel."
On aura reconnu dans cette dernière phrase la perception fractale de l'auto similarité de structure dans l'organisation de la nature, de la société et de l'individu. Comme le dit encore Simon Leys : "dans la conception chinoise, chaque individu contient simultanément des éléments Yin et Yang. Il peut dès lors accomplir sa propre plénitude dans l'isolement."
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L'étude, telle que l'entend Confucius est fondamentalement l'affinement par chacun de sa capacité à perfectionner son comportement en société. Et cela dans le projet final de parvenir, autant que faire se peut, à faire baisser le niveau d'agressivité dans les relations entre les humains.
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Par sa simple répétition rythmique, le rite produit un effet d'entraînement moral. Grâce à l'intériorisation du rituel, l'honnêteté peut devenir une seconde nature. Sans avoir besoin de lois et de châtiments, elle incitera à agir mieux.

"Sans la tempérance que procure le rituel, politesse et respect deviennent flatteries laborieuses, prudence réservée devient timidité peureuse, audace et bravoure deviennent rebellions séditieuses, droiture et franchise deviennent intolérances injurieuses."
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En effet, il suffit de regarder la graphie de ce chiffre 二 pour s'percevoir que le trait le plus grand du signe est équivalent en taille à celui qui écrit le un,, 一. Quand au petit trait en haut, il ne peut pas être vu comme "enfanté", par le un, parce que , si c'était le cas, il ne serait pas placé au-dessus de lui; mai en dessous.
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l'analogie exerce une véritable domination dans le monde chinois, parce qu'elle va bien au-delà de l'idée de simple comparaison. Ce qui est agaçant, avec les Chinois, c'est de ce sentiment diffus que, quel que soit le stade de connaissance auquel nous sommes parvenus, le Chinois que nous avons en face de nous, y était arrivé avant.
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L'idéogramme 木 écrit l'idée d'arbre. Dans sa forme ancienne [je n''ai pas trouver le symbole pour le mettre ici] , on distingue clairement en haut la ramure, au milieu le tronc, et en bas les racines. Mais conclure qu'il s'agit d'un pictogramme est aller un peu vite en besogne. Car les racines poussent sous terre, elles sont invisibles. Or représenter quelque chose d'invisible, ce n'est pas faire le dessin d'une chose, mais celui d'une idée. Dès son origine ce signe est déjà un idéogramme. Ce qu'il décrit n'est pas l'objet "arbre", mais la qualité qui distingue les arbres parmi l'ensemble des plantes.
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