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Citations de Dag Solstad (19)


L'insupportable conception, la conviction d'avoir passé sa vie entière à être en quête de quelque chose qui se pulvérisait devant lui en raison du caractère décidément impitoyable de la nature.
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En réalité, il manifestait un intérêt marqué pour l'art et la littérature, la philosophie et le sens de la vie; néanmoins il choisit d'étudier l'économie... Pour lui, l'art et la littérature n'étaient pas des études mais des centres d'intérêt que l'on pouvaient cultiver pendant son temps libre, ce n'étaient pas des tremplins pour obtenir un emploi.
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Ils discutaient littérature car tous deux, en plus d’être de grands marcheurs, étaient de grands lecteurs.
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Le secret, ça s'appelle l'entreprise, pardi ! (...) Et quel en est le fil rouge ? Le profit ? Oui évidemment. Evidemment que c'est le profit. Mais pourquoi nous faut-il toujours plus de profit ? Est-ce que nous ne pourrions pas dire : allez, stop, on gagne suffisamment de fric, ça suffit pour l'instant, on se repose un peu (...) Pourquoi nous ne faisons pas ça ? Quelles lois régissent notre comportement ? J'estime savoir où chercher (...) chercher la loi de la pesanteur, celle qui nous rend pesants, qui nous accable et en même temps nous fait aller de l'avant. Il est question d'un simple mot, d'un mot maltraité, et ce mot est "abordable". Ce mot c'est "pas cher". La notion de "bon marché", de "bas prix", elle régit quant à elle la loi qui nous permet de mieux comprendre notre civilisation. Il s'agit là d'une des deux colonnes de la vérité.
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C'était un cogiteur dépourvu de caractère, un négateur de la vie dépourvu d'identité, un esprit exclusivement négatif qui observait tout d'une manière presque autosacrificielle. Il se laissait porter, il musardait avec une si grande indifférence qu'elle avait pu lui donner une sensation de liberté, d'indépendance. Il était sur le chemin de la vie un randonneur anonyme, un vagabond gauche, qui marchait le dos rond et les yeux rivés sur le sol, en plein mitan de sa jeunesse, année après année.
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En fait, c’était un professeur agrégé un soupçon soûlographe, dans la cinquantaine, pourvu d’une épouse à l’embonpoint un soupçon trop prononcé, et avec qui il prenait chaque matin son petit déjeuner. Cette matinée d’automne, un lundi, en octobre, ne faisait pas exception à la règle alors que, assis à la table du petit déjeuner, titillé par une légère céphalée, il ignorait encore qu’elle allait devenir la journée la plus décisive de sa vie.
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Les vérités éternelles n’existaient pas, il n’y avait qu’un rythme de vie chaotique, des situations dans lesquelles il est donné à l’être humain de scintiller, de sorte que telle situation est un firmament et les êtres humains accomplis sont ses étoiles […]
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« L’existence n’a jamais répondu à mes questions. Imaginer vivre une vie entière, une vie qui en plus est la mienne, sans avoir ne serait-ce qu’approché le sentier sur lequel mes besoins les plus profonds peuvent être vus et entendus. Je mourrai en silence, et ça m’effraie, sans un mot sur les lèvres, car il n’y a rien à dire. »
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Il pouvait bel et bien prononcer le mot libérateur, et dès lors la malédiction qui s’était interposée entre eux cesserait. Mais si tel était le cas, cela ne servirait malgré tout à rien. Il était tout à fait probable qu’il en fût tout autrement. Car il ne pouvait accorder cette reconnaissance à Peter. C’était aussi simple et effrayant que ça. Peter aurait beau parler et ne pas en finir de parler, continuer de lui faire la leçon, avec sa voix beaucoup trop forte et pontifiante, ça ne changerait strictement rien. Mon pauvre fils orphelin de père, pensa-t-il.
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Bjørn Hansen avait désormais un fils à demeure chez lui. Le fils s’était installé dans son appartement. Il y avait déballé et rangé ses effets personnels. Il était sorti voir cette École d’ingénieurs qui deviendrait son billet d’entrée pour les obligations nécessaires de la vie adulte, elle-même le socle autour duquel se construit ensuite ce que nous appelons tout simplement la vie.
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Voilà où il se trouvait. Ici, à Kongsberg. À côté de Turid Lammers. Il avait tout quitté parce qu’il redoutait de regretter pour le restant de ses jours s’il ne suivait pas la séduction qui ressortait du corps et du visage de Turid Lammers. Or ce corps et ce visage ne montraient dorénavant rien d’autre que les réminiscences de ce qui était perdu à jamais, et tout cela avait une part d’insupportable. Bjørn Hansen l’avait deviné depuis longtemps.
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Ils marchent bras dessus bras dessous, elle et lui, quand soudain elle aperçoit une peau de bannane, là, juste devant elle, sur un trottoir; elle se penche alors, sans lâcher son bras, la ramasse, puis la jette sur la chaussée en disant d'un ton jovial : " si seulement les voitures pouvaient glisser dessus. "
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Les opérettes constituaient le prétexte parfait pour réaliser ce qui était selon elle le théâtre par excellence : les costumes, les masques, les perruques, les changements rapides, le tempo, le tempo, le tempo.
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Le danger menace en permanence (...) ce qui signifie que l'on peut n'importe quand et n'importe où atteindre un point où le pas suivant sera lié à un très grand danger, au péril d'être démasqué, déshabillé. Chaque pas porte en lui le germe d'un instant gênant, d'une infestation de honte qui ne s'effacera jamais de la conscience.
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Se peut-il que la sensation de malaise, de gêne insupportable qu'il éprouve face à tout cela ait eu pour conséquence qu'il a employé une partie conséquente de son temps dans une espèce de paysage crépusculaire inconscient à se comporter de manière instinctive (...) pour éviter de s'illustrer dans de nouvelles situations gênantes (...) ?
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Bjørn Hansen fut frappé de constater que la plupart des voyageurs qui descendaient de Sørlandsekspressen étaient de jeunes gens, ou plutôt de jeunes hommes. Tous avec un bagage. […] Mais il s’agissait là d’un obstacle imprévu, car comment allait- il le reconnaître dans cette foule de gens qui n’étaient que de jeunes étudiants ? Au moment où ils traversèrent le quai […] il fut pris d’une peur panique à l’idée de s’adresser à l’un d’eux et de se tromper de personne. De repérer un faux fils.
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Je ne peux en aucun cas savoir si c’est de l’amour, puisque je connais à peine cette femme, puisque je ne la connais que dans des situations où elle est l’objet de ma fascination ; mais ces situations assouvissent tant et tant de mes désirs les plus profonds, tant et tant de mes attentes par rapport à la vie que, dès l’instant où elle trahit comme maintenant ces situations en s’en échappant, je dois partir pour la suivre et tenter de la retrouver.
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Percepteur le jour, enthousiaste le soir. Cela suffisait-il ? Ne pouvait-il y avoir autre chose ?
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Au moment où commence ce récit, Bjorn Hansen vient juste de franchir la barre des cinquante ans et se tient à la gare ferroviaire de Kongsberg où il attend quelqu'un.
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