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Critiques de Damien Snyers (84)
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La Stratégie des As

Si je devrais comparer ce roman à un plat, j’aurais dit que c’était une entrée entre deux livres. Après avoir lu quelques critiques élogieuses (ce que je ne fais jamais en général), je me suis décidé à acheter ce roman malgré la couverture très moyenne. Après tout ce n’est pas la couverture qui définit un livre. Après la lecture d’un grandiose space opera signé Peter F.Hamilton. Je me suis décidé pour ce livre que j’avais repéré sur la Fnac. La description par l’éditeur m’a rendu nostalgique et j’ai décidé de me laisser tenter.



Ce livre est bien une entrée je peux vous l’assurer, mais une entrée sans grande saveur. Pour être juste c’est un roman qui reste râpeux sur la langue. Le roman raconte l’histoire d’une bande de voleurs d’un un univers fantasy-steampunk. Mais dés les premières pages on comprend qu’on va être floué du début à la fin. Peut-être était-ce le but recherché par l’auteur. Autrement dit un roman médiocre sans grand intérêt.



Les personnages ne sont en faite fait que de mots et on s’en rend compte rapidement. Le style quant à lui est brouillon. J’ai ressenti ces personnages comme un Nicolas Cage forcé de jouer dans des navets. On dirait que ces pauvres personnages sont pris en otage par un auteur qui ignore comment raconter une histoire. L’auteur essaye même de nous faire rire, et je dois dire que cet humour est déplorable voir navrant. Vu les critiques je m’attendais à rire aux éclats comme un bon vieux Terry Pratchett, au lieu de ça j’ai eu droit à des blagues de piliers de comptoir qui ne font rire qu’eux. Une fois de plus on se rend vite compte qu’il y a deux galaxies de différence. Certes, c’est un premier roman, donc soyons indulgents. Ben justement non, un premier roman définit le style et l’avenir de l’auteur pour le reste de son existence.



Comme je l’ai déjà dit, les personnages sont plats, mais cela va au-delà de cela. Il introduit des elfes des Trolls dans l'histoire sans utiliser les capacités liées à ces races. Exemple l’acuité visuelle des elfes, leurs pressentiments à sentir les dangers. On a presque l’impression que cette histoire a été écrite pour des personnages à 100% humains et qu’au dernier moment l’auteur s’est dit qu’il allait changer de cap pour trouver un éditeur.



Le monde est aussi terne que ces personnages, l’auteur se dit fan de Tolkien dans ce as il aurait du en prendre de la graine pour le côté descriptif en moins lourd. Mais de description il n’y en a pas des masses. Les scènes décrites sont lamentables. C’est vide et terne du début à la fin…



Je vous ai dit que je n’avais pas ri, en faite c’est faux excusez-moi. Au final je me suis beaucoup amusé à lire ce livre. Il y a un passage ou l’auteur (son perso principale plutôt, mais c'est pareil) pense comment il va subtiliser la fameuse pierre ? Il a comme idée de l’attacher avec sa langue avec un fil et de l’avaler. Idée des plus stupides sauf si on veut se sectionné la langue, cela aurait été plus plausible et l’attachant à une dent. Il faut un peu étudier la question avant de pondre des âneries. Fantasy ne veut pas forcément dire que l’on peut tout se permettre.



Le narrateur est le plus grand défaut de ce livre, car l’auteur essaye de justifier les choix de son personnage principal comme un élève qui a peur de mal faire. Que le personnage soit imbu de sa personne pas de soucis, mais il a un niveau mental d’un enfant de douze ans d’ailleurs tous les personnages sont fondés sur ce même principe. L’auteur à peut-être abusé de la fumette en écrivant ce livre, cela expliquerait pas mal de choses il est vrai.



Comme je l’ai dit, j’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur qui est parfois plus que brouillon. J’en ai lu des livres dans ma vie, mais là c’était le fond du fond. Ce livre donne une nouvelle signification au mot mauvais. Ajouté à ce mauvais style la syntaxe des personnages est de plus agaçante, saupoudrée de belgicisme. Bon d’accord l’auteur est belge. Tout comme moi et s’était pour me montrer solidaire que j’avais décidé d’acquérir son roman une fois de plus toujours se fié à son premier jugement.



C’est à se demander comment une maison d’édition fait son choix pour éditer un tel livre. Quand on se renseigne sur ladite maison et qu’on compare son chiffre d’affaire, des réponses nous apparaissent. Et là on se dit bon l’auteur ne semble pas à être incriminé, c’est sans doute une maison qui édite le livre sans trop regarder le compte tenu si ce n’est de trouver un peu de fantasy. De plus en plus de maisons qui demandent une participation à l’auteur voient le jour depuis quelques années. Ici tout indique que c’est le cas, à savoir la campagne pub et le fait de recruter de jeunes auteurs fort naïf. Si ce n’est pas le cas ce mauvais roman de l’entière responsabilité de l’auteur alors autant pour moi.



Et moi qui m’attendais à lire un roman digne d’un Shadowrun avec un style à la Dumas, je peux vous dire qu’on ne m’y reprendra plus jamais...

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La Stratégie des As

En attaquant cette chronique, j’ai eu dans l’idée de singer "La Stratégie des As", le premier roman de Damien Snyers, jeune auteur Belge, qui, avouons-le, commence sa carrière très fort.

Le problème c’est que si j’avais suivi son exemple, ma chronique serait limite déjà terminée. Pourquoi ? Et bien parce qu’en 250 pages, "La Stratégie des As", dit ce qu’il a à dire, propre et net. Pas de chichi ni de superflu, l’auteur va droit au but et ne s’encombre pas avec des détours inutiles, ce qui ne doit pas être mentionné ne l’est pas, idem pour ce qui est dit.

Pourtant, arriver à développer une histoire de ce genre sans s’étendre pendant des pages et des pages n’était pas un pari facile.



Avec "La Stratégie des As", Damien Snyers nous transporte dans un univers annoncé comme steampunk/fantasy où le lecteur suit une bande de quatre complices qui mettent sur pied un casse pour récupérer un objet rare sur ordre d’un commanditaire plutôt étrange.

Honnêtement, je ne pense pas qu’il faille plus de détails pour le synopsis, bien que le roman en lui-même soit bien plus riche que ces vulgaires trois lignes qui décrivent l’histoire.



"La Stratégie des As", c’est avant tout une équipe, ou plutôt une bande… d’arnaqueurs, qui regroupe différentes races et qui donne la dimension "fantasy" du roman puisqu’un elfe côtoie une demi-elfe, qui côtoie un troll, qui côtoie une humaine. C’est d’ailleurs cette diversité qui servira de postulat de base au roman puisque l’auteur met en avant la différence et les difficultés que cela implique dans la vie. Très intelligemment, sans juger, Damien Snyers fait passer le message et en profite pour apporter une réflexion qui s’applique évidement à notre société (je dirais même que nous sommes en plein dedans).

Puis il y a l’élément steampunk, qui lui, reste très effacé par rapport au reste. Hormis quelques références, l’auteur n’insiste pas plus que ça et le lecteur se retrouve du coup propulsé dans une ville typée belles bâtisses et rues pavées plutôt que dans un univers à haut-de-forme et à machines à vapeur à proprement parlé. En refermant le livre, le constat est clair : le monde de "La Stratégie des As" est éclipsé par son sens du récit et ses personnages qui en sont les ingrédients magiques en quelques sortes.

En parlant du récit (ou de l’histoire plutôt) voilà encore un point qui mérite d’être appuyé. Pourtant très simple sur le papier, Damien Snyers arrive à nous immerger dans un piège scénaristique sinueux typique des plus grands films de casse. Toute la mise en place du plan, le repérage, la stratégie à adopter, sont autant d’éléments qui tournent et retournent l’esprit des protagonistes, le tout écrit à la première personne pour une immersion encore plus prenante. Si les influences sont nombreuses, le jeune auteur Belge a su trouver sa patte pour mixer tous les ingrédients (steampunk/fantasy/casse) pour un mélange homogène qui file à 300Km/h. C’est rapide, bien écrit, cohérent et surtout diablement prenant, le genre de livre one shot qu’on s’envoie pour se prendre une grosse dose bien nerveuse d’adrénaline. Les lignes défilent, les pages aussi, et avant d’avoir dit ouf la fin du livre nous guette.



Pour un premier roman, Damien Snyers signe une véritable petite bombe au style personnel et aux personnages édulcorés. Mais sous son apparence de simple roman de casse, se cache tout de même un travail réfléchi aux messages percutants. Ne jamais juger un livre sur son apparence dit le proverbe, et bien c’est le cas avec "La Stratégie des As". Ses personnages, attachants, qui vivent leurs vies dans le roman, font réfléchir à certaines questions importantes, comme la tolérance, la différence, la maladie ou encore le choix de vie.

Du coup, comment trouver des points négatifs sur ce genre de bouquin ? Je dirais simplement que de toute façon quand un auteur cite Agalloch et Samaël dans ses interviews, le résultat ne pouvait être autre que celui-ci (quoi ?).

Un livre qui s’adresse aux amateurs de roman à suspense comme aux fans de littérature de l’imaginaire. Dans le cas contraire, c’est que le suspense n’est pas fait pour vous et je ne peux que vous orienter vers la collection Harlequin qui fait de très bon roman… pour dormir.



Zoskia




Lien : http://www.acheron-webzine.c..
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La Stratégie des As

Alors que je n'ai pas osé faire dédicacer ce livre lors de la venue de l'auteur dans ma petite librairie, j'ai tout de même eu la curiosité de découvrir son livre. Premier fantasy, j'ai découvert le mot steampunk, uchronie et la littérature des jeunes de mon entourage ; je dois reconnaître que ça se lit aisément.
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La Stratégie des As

sympathique roman , le mélange fantasy est un peu bizarre , mais on s'en accommode .

un bon divertissement qui se lit tout seul .
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Ex Dei

Deux héros séparés et qui cherchent à se retrouver ! Voilà une des lignes d'intrigue de ce roman fantasy de Damien Snyers : Ex Dei.

Premier tome ?



A ce jour, et malgré des avis positifs, je n'ai pas été assez convaincue par ce roman pour lire le premier tome de cette série qui ne veut pas en être une.



Néanmoins, la plume de l'auteur m'a plu et je lirai donc une autre de ses créations.





Au final

Les mots pour : plume fluide, personnage de James, fin du roman.



Les mots contre : lenteur, manque de rappels des évènements du premier roman, manque d'informations sur les races.





En bref : un livre porté par une jolie plume, mais qui n'a pas su totalement m'envouter. Beaucoup d'éléments auraient mérité d'être approfondis ou rappelés.
Lien : https://www.lesmotsdenanet.c..
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Ex Dei

Ex Dei est la suite de La stratégie des as mais peut se lire indépendamment. Dans ce roman on suit deux arcs narratifs qui finiront par se rejoindre. Dans l’un c’est James, l’elfe cambrioleur, qui essaie d’échapper à ses poursuivants à la suite d’un casse raté. Dans le second c’est Marion, membre d’une société secrète possédant un mystérieux artefact, qui cherche à la fois à rester en vie et à protéger sa cabbale. Le tout dans un univers possédant des touches de fantasy et de steampunk, avec ses elfes et autres trolls et sa technologie mécanique.

C’est un roman que j’ai trouvé divertissant. Même s’il y a quelques longueurs dues à des « routes secondaires », j’ai bien aimé la partie narrative entourant Marion. L’univers n’est pas très consistant mais cela laisse de la place pour l’avancée du scénario. Damien Snyers à une écriture très fluide et n’hésite pas à parsemer son texte de notes d’humour. Après l’énorme coup de cœur que j’avais eu pour La stratégie des as, j’ai été content de retrouver cet auteur. Même si Ex Dei ne restera pas dans les annales, il m’aura fait passer un très bon moment de lecture.


Lien : https://librairiealacroiseed..
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Ex Dei

Le commentaire de Cathy :



Damien Snyers est un auteur que j'ai découvert lors de la lecture de son roman " la stratégie des as ", j'avais beaucoup aimé l'univers qu'il nous avait proposé, un mélange entre la fantasy et le steampunk.

Cette nouvelle histoire est dans la même veine, c'est avec un énorme plaisir que j'ai retrouvé des personnages déjà rencontré précédemment.

Marion, membre d'une organisation secrète, est en possession d'un artefact qui attise les convoitises.

James est un elfe expert en cambriolage, pour se prouver qu'il a toujours le coup de main, il décide de dévaliser un homme riche, accompagné de son associée Mila.

Ils étaient loin de se douter qu'ils allaient être pris en chasse par des assassins, qui leur en veut à ce point ?

L'auteur nous fait suivre son histoire en alternant les points de vue, suivant les chapitres, nous suivons James ou Marion, j'aime beaucoup cette façon de faire, je trouve que cela donne beaucoup de rythme à un récit.

J'ai apprécié cet univers steampunk où les elfes, les demi-elfes, les trolls et les humains cohabitent.

Le personnage de Marion reste un mystère pour moi, la jeune femme est immortelle, j'aurais aimé avoir un peu plus de renseignements concernant cette particularité.

Une intrigue se met très vite en place, j'ai été embarquée par ce récit, je me posais énormément de question sur ce personnage qui a infiltré la société secrète.

L'auteur m'a permis de passer un très bon moment de lecture, j'ai été surprise par la fin qu'il nous propose, j'ai ressenti une grande frustration.

Ce roman mêle action, suspense et une bonne dose d'humour, je serai ravie de me replonger dans cet univers lors d'une prochaine lecture.
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Ex Dei

Un grand merci aux éditions Actusf grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman.



Ce qui m'a attiré en premier, c'est la couverture, je trouve les illustrations vraiment jolies. Les deux personnages principaux sont bien représentés, même si je m'imagine plus James avec une peau blanche presque translucide plutôt que dans les tons violets.

Le résumé m'a également bien accroché, ce monde steampunk empli de magie et peuplé d'elfes et de trolls m'a tout de suite paru très attrayant. C'est un univers que je côtoie peu mais qui m'intéresse beaucoup.



Passons à la lecture :

Tout d'abord, je ne savais pas que c'était une suite. Et cela m'aurait peut-être été plus facile de comprendre certains souvenirs si je l'avais su avant. Mis à part le fait que certains non-développements sur les événements du premier tome m'ont laissé sur ma fin, ça n'a pas gâché ma lecture.



Je m'attendais à ce que Marion et James se retrouvent plus tôt dans l'histoire. J'ai cependant bien apprécié leurs aventures respectives.

Les descriptions sont claires, je n'ai eu aucun mal à visualiser ce monde où se côtoient la technologie et la magie.

Rien à redire sur les personnages, je les ai tous apprécié, James peut-être un peu plus que les autres. Je pense que c'est dû à son côté chevaleresque non assumé.



La seule grosse déception, c'est la fin. Pas mal de petites choses restent sans réponses. Quant au dernier chapitre, il m'a laissé un goût amer lorsque j'ai refermé le roman.

Avec un peu de chance il y aura une suite qui permettra de faire la lumière sur mes interrogations.



Au final : une lecture plaisante tout du long mais avec une fin qui ne me plaît pas du tout. J'espère que vous n'aurez pas le même ressenti que moi en terminant cette lecture.
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Ex Dei

Après la Stratégie des As, j'ai retrouvé avec plaisir James, l'elfe voleur et Marion, l'Historienne immortelle. Loin d'une nouvelle histoire de braquage, l'auteur nous embarque pour une autre aventure où le danger sera omniprésent et où les personnages renoueront avec leur passé. Un service presse que j'ai beaucoup apprécié et pour lequel je remercie les éditions ActuSF.



Il n'est pas nécessaire d'avoir lu La Stratégie des As ou la nouvelle gratuite Les Cambrioleurs rêvent-ils de dinosaures mécaniques pour apprécier cette nouvelle aventure. de nombreux rappels sont réalisés par l'auteur tout au long du récit qui vous permettent de ne pas être perdus.



Néanmoins, je vous préconise de lire La Stratégie des As avant Ex Dei, car Ex Dei est une suite directe (même si ce n'est pas présenté comme tel) et vous risquez de vous spoiler une bonne partie de la première aventure. 😉



Vous pouvez retrouver mon avis sur le premier opus et la nouvelle en cliquant sur les liens des titres ci-dessus.



Une double intrigue à deux voix



Damien Snyers nous propose un roman basé sur deux personnages qui vivent deux aventures séparées pour mieux se retrouver.



Après La Stratégie des As, où James avait réalisé un braquage audacieux qui l'avait rendu riche à millions, le voleur a décidé de se ranger en Afrique avec Mila, un membre de sa bande afin de profiter du bon temps. Mais les vieilles habitudes ayant la vie dure, il va tenter un casse pour le plaisir… qui va très mal se terminer et l'obliger à fuir. Car James est recherché, mais il ne sait pas par qui, et c'est ce qui va nous tenir en haleine pendant la première moitié du récit.



Pendant ce temps, Marion, immortelle, télépathe et appartenant au Cercle des Historiens (organisation secrète oeuvrant pour la collecte de l'Histoire du monde de façon objective), a décidé de divorcer de son mari après 10 ans de mariage. Retrouvant son indépendance, elle est victime d'une tentative de vol sur l'artefact qui permet au Cercle de rester immortel, puis constate que quelqu'un cherche à les infiltrer et à les détruire. Elle va alors demander l'aide de James, sans se douter que de son côté, il est aussi en danger.



L'intrigue, pleine de suspense, est proposée du point de vue de chacun des deux personnages principaux. Cela apporte du dynamisme au récit, nous faisant naviguer d'une histoire à une autre.



On découvre le fonctionnement de la société des Historiens, ce que sont devenus les membres de la bande de James (occasionnant des sous-intrigues), et une partie de l'univers jusque là inconnu : une version revisitée de l'Afrique à la sauce magico-steampunk, qui change de l'atmosphère glauque de Nowy Krakow d'où viennent la plupart des personnages.



L'auteur nous plonge dans un univers magique avec des mages qui apportent la technologie au peuple et régulent la météo. Il y ajoute quelques éléments steampunk comme des moyens de transports incongrus : Calèches automatisées à vapeur, Araignées géante de course… Ici la magie est l'énergie qui permet aussi à certaines inventions de fonctionner comme la machine à glaçons ou le coffre-fort avec dimension temporelle.



Cependant, malgré un récit riche et dynamique, j'ai trouvé trois bémols à cette intrigue :



Tout d'abord, le commanditaire qui cherche à tuer James est vite trouvé et son histoire réglée en milieu de roman. J'aurais aimé plus de développement ou de rebondissements, et cela m'a laissé sur ma faim, même si je comprend la logique de l'auteur : c'est en fait un retour de bâton que subit James pour ses actions passées.



Ensuite, en deuxième partie de roman, quand les deux personnages se retrouvent, j'ai trouvé ennuyeux le fait de relire la même scène du point de vue de chacun. Cela apportait parfois des éléments supplémentaires, mais rallongeait considérablement la durée de l'histoire. de plus, parfois il m'a fallu un petit temps d'adaptation selon les paragraphes pour comprendre quel point de vue était abordé.



Enfin, la résolution finale très abrupte m'a laissée pantoise. L'auteur utilise le procédé du Deus Ex Machina (au sens propre) que j'ai trouvé maladroit. J'ose espérer un troisième volume afin de laisser les nombreuses questions en suspens car c'est impossible de laisser cette histoire se terminer ainsi.



L'approfondissement de deux personnages



Dans ce deuxième opus, on sent une volonté de l'auteur de développer davantage ses deux principaux protagonistes, contrairement au premier où il était question d'une esquisse pour mieux se concentrer sur l'action.



Ici, Damien Snyers nous propose le portrait d'un elfe voleur qui est devenu plus mature, plus soucieux des autres, depuis qu'il est devenu riche. de crève-la-faim, il est devenu Robin des Bois mais le manque d'activité physique l'a rendu moins alerte, malgré la subsistance de ses principes de voleurs.



Avec l'opulence, James prend le temps de l'introspection et cela se ressent dans le récit : il repassera au village de son enfance se renseigner sur ses parents, réalisera un pèlerinage sur la tombe de son ancien mentor, retrouvera ses anciens amis, ne s'engagera plus dans une vie de débauche…



Le fait d'être recherché va le faire sortir d'une zone de confort qu'il avait du mal à assumer, et il sera presque content de fuir, même si le besoin de souffler se fait ressentir par moments, preuve que finalement, il s'était peut-être habitué à la vie de riche.



Ses actions seront plus réfléchies à cause de son âge et il se rendra compte que l'argent peut aider à se sortir de situations compliquées avec moins d'efforts.



A côté de James, Marion réalise également une introspection, mais sur sa vie d'immortelle. En se séparant de son mari, elle se rend compte qu'elle ne peut rester avec le même homme plus de 10 ans et espère trouver un compagnon qui renversera cette tendance. Avec son exemple, l'auteur interroge aussi la manière de vivre quand on a plusieurs siècles, et de pouvoir encore évoluer malgré tout, pour soi, et au contact de l'autre.



Par ailleurs, le don de télépathie de Marion sera abondamment abordé pendant le récit et de façon très intéressante : les cerveaux des gens sont comparés à des maisons mentales avec des pièces à souvenirs, des salles de commandes, des éléments effrayants. Et en fonction de la personnalité de chacun, la maison sera différente : délabrée, luxuriante, labyrinthique… ce qui donnera un aperçu de personnages avant même qu'ils n'agissent dans l'histoire.



Mais ce don ne va pas sans heurts : migraines, fatigue sont les maux qui accompagnent l'utilisation de son pouvoir par Marion. On questionnera aussi son don à des fins lucratives en lui demandant de devenir un outil pour connaître les secrets des autres Historiens afin de se prémunir de toute menace (ce qui va à l'encontre de son éthique, de la vie privée des autres et de ses relations avec eux).



Un univers magique qui interroge notre réalité



Avec Ex Dei, et sous couvert d'un univers magico-steampunk, l'auteur distille quelques éléments de réflexion à l'intention du lecteur, qui interroge sa réalité.



La question du racisme envers les êtres magiques et les métisses déjà présente dans La stratégie des As, est à nouveau rappelée à travers le personnage de James, mais aussi de Jorg, le troll, et Elise, une demi-elfe qui a ouvert un club réservé aux métisses. Dans cet univers, à moins d'être riche, les elfes sont méprisés et invisibles aux yeux des humains, les trolls ont le statut de meubles et peuvent être exécutés ou rien, et les métisses, êtres stériles sont à peine tolérés. L'existence du Club d'Elise reste fragile, et une demi-elfe enceinte peut se voir privée de ses droits si les mages estiment qu'elle peut être un bon sujet d'expérience.



Les mages sont présentés d’ailleurs comme des scientifiques dangereux, imbus de leur personne, obsédés par les plaisirs, et au-dessus des lois car ils apportent la technologie à l’univers. On sent une critique universelle des puissants intouchables derrière leur exemple et la visite que leur rendra James sera assez éclairante à ce sujet.



Si l’action se déroule en majorité à Nowy Krakow, sorte de Cracovie imaginaire et dangereuse, l’auteur nous emmènera au début du récit dans une Afrique utopique où les ressources sont exploitées par les habitants, avec un fonctionnement plus développé et efficace qu’en Europe. Les cantines collectives, les immeubles de diamant et la météo non capricieuse en sont de bons exemples et nous interrogent sur notre Afrique contemporaine.



L’homosexualité et la transidentité seront aussi abordés mais avec toujours des histoires douloureuses : Mila est lesbienne mais s’est fait chasser de chez elle par ses parents à cause de ses penchants, tandis que le Lord Commandeur Obel n’a jamais pu afficher son homosexualité au grand jour à cause de son métier, forçant son compagnon Neige à se transformer en femme pour rester « conforme » à la notion de couple en vigueur à Nowy Krakow.



Enfin, le Cercle des Historiens interroge plusieurs sujets dans cette aventure. Déjà évoqué avec Marion concernant les partenaires amoureux, l’auteur parle de la solitude de ces immortels qui ne peuvent finalement vivre qu’entre eux, en groupe. L’amitié est rare et précieuse pour Marion, tout comme le fait de faire part de ses découvertes aux autres. Et le fait de rajeunir ou non peut s’avérer un choix assumé vis à vis de son identité.



Par ailleurs, Marion se pose des questions sur la manière dont son Cercle fonctionne : Est-ce que l’objectivité est réellement présente pour relater l’Histoire ou passe-t-elle par le vécu de chacun ? Est-ce le manque d’inclusion d’êtres magiques parmi les membres du Cercle leur permet d’englober l’Histoire dans sa totalité? Ce sont des questionnements que l’on retrouve concernant l’élaboration des manuels d’Histoire dans notre réalité.



En conclusion : Damien Snyers signe ici une suite réussie de son roman de braquage en mettant l’accent sur la maturité des personnages, la manière dont ils tirent des leçons de leur passé et comment ils se projettent dans l’avenir. Une intrigue où le danger est présent à tout instant, qui interroge de nombreux sujet actuels contemporains, avec une ouverture vers un troisième opus, qui je l’espère, permettra de résoudre de nombreuses questions laissées en suspens.
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La Stratégie des As

Livre acheté en 2016 au Toulouse Game Show, suite à une rencontre avec l'auteur sur le salon. Je l'avais un peu oublié mais en relisant le résumé il y a pas longtemps, j'ai été prise d'une folle envie de le lire et je n'ai pas été déçue !



Un style peu être un peu lourd par moment mais un univers vraiment très intéressant, manquant peu être du steampunk annoncé dans le résumé, mais le tout restant vraiment agréable, l'histoire captivante, et la fin vraiment surprenante !



Ce qui m'a plus c'est le côté antihéros des personnages, je dois dire que James m'a bien fait rire à certains moments, et que ses discours m'ont fait réfléchir. Tous les thèmes abordés sont intéressante, la richesse, le racisme, la pauvreté... mais c'est surtout le fait que cela en soit parlé sous les traits d'elfes, de trolls, de mages... le tout dans un monde différent et à la fois très proche du notre.



Ce fut un vrai régale de lire ce roman. Certains personnages manquent un peu de profondeur, surtout que le héros, lui, est plutôt bien présenté, et d'ailleurs plutôt atypique !

A lire !
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La Stratégie des As

C’est l’histoire d’un casse. Mené par un elfe, un troll et une demi-elfe. Une affaire louche mais du genre à rapporter gros. Du genre qui vous assure une place au soleil jusqu’à la fin de vos jours… En espérant que ceux-ci ne soient pas trop rétrécis, bien sûr.



Premier roman d’un jeune auteur belge, Damien Snyers, La Stratégie des as est brillant dans le genre. L’auteur transpose ici tous les bons ingrédients d’un film de casse dans un monde de fantasy/steampunk/uchronie. Il se joue avec brio des codes des différents genres, les utilisant ou les transgressant à bon escient, et jouant avec le lecteur par la même occasion.
Lien : https://lesnotesdanouchka.co..
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La Stratégie des As

Amateur de film de casse et de fantasy, si vous avez un jour rêvé d’un remake de Ocean’s Eleven où un elfe aurait volé la vedette à Brad Pitt et un troll à Georges Clooney, La stratégie des as, premier roman du jeune Damien Snyers, semble avoir été écrit pour vous.



James, elfe charismatique au verbe facile et au passé tortueux, Elise, mi-elfe mi-humaine et Jorg, Troll plutôt loquace à la force incommensurable forment depuis leur rencontre en prison un trio inséparable. Ayant fraîchement recouvré la liberté mais refusant pour autant une vie rangée, ils vivotent tant bien que mal de petites escroqueries jusqu’au jour où, ayant été repérés par un étrange mais richissime aristocrate de la ville, ils se voient proposer une mission qui pourrait bien être leur dernière. S’ils réussissent en effet à dérober le Rein d’Isis, légendaire pierre précieuse, la récompense promise les mettrait définitivement à l’abris du besoin. En cas d’échec, par contre, l’explosion du bracelet que James a été contraint de porter le réduirait immédiatement en charpie.



Outre la curiosité de me plonger pour la première fois dans de la fantasy belge 🇧🇪 (et la couverture très réussie), ce livre m’a surtout attiré par la promesse d’un moment de détente rythmé et sans prise de tête. A ce niveau, le contrat est totalement rempli. Ca déménage, les scènes d’action s’enchaînent, on ne s’ennuie pas une seconde et c’est en outre truffé d’humour, notamment au travers de dialogues truculents.



Malheureusement, le roman souffre à mon sens de ses qualités et aurait mérité d’être épaissi d’au moins une centaine de pages, tant beaucoup d’idées, excellentes au demeurant, ne sont qu’effleurées. Nous ne saurons par exemple pas grand-chose sur un monde steampunk que l’on devine pourtant très complexe, ni sur l’usage de la magie, réservé sans que l'on sache pourquoi à quelques initiés. On devine également en filigrane des thématiques plus profondes, telles que l’acceptation de la différence, qui ne sont elles aussi que survolées.



Un roman à lire donc pour ce qu’il est, un divertissement efficace dont on ne peut qu’espérer voir l’univers approfondi dans un prochain volume.
Lien : https://www.over-booke.com/a..
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La Stratégie des As

La Stratégie des As est le premier roman de Damien Snyers, publié en 2016. Il vient tout juste de sortir au format poche, un format que j'aime beaucoup.



C'est une lecture très dynamique qui se distingue par une plume pleine de mordant, surtout quand elle s'exprime à travers James, le personnage principal. L'intrigue est originale car même si nous savons de quoi il est question, ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Cette sombre affaire va embarquer nos personnages dans une course contre la montre, mais surtout contre la mort. Ce qui ne devait être qu'un simple casse dérive du côté fantasy, et ce n'est pas pour me déplaire. L'auteur nous tient ainsi en haleine jusqu'au bout.



Damien Snyers ne s'attarde pas sur le décor dans lequel évoluent les personnages. À part quelques détails dont il est fait mention très succinctement, je n'ai pas vraiment aperçu le côté steampunk annoncé. Je m'attendais à ce que ce soit plus marqué au vu de la quatrième de couverture. J'aurais aimé trouver plus de descriptions pour étoffer l'univers. Certains aspects sont juste énoncés, il n'y a pas véritablement de consistance tout autour. Le décor est resté plutôt flou pour moi. J’avoue me sentir plus à l'aise dans un cadre plus complet mais ce n'est pas spécialement gênant pour apprécier l'histoire, c'est une question de goût.



Le récit est centré sur James, il s'agit d'ailleurs d’une narration à la première personne. Le lecteur va donc pouvoir s'immiscer dans les pensées du personnage principal et découvrir le moindre de ses questionnements, et profiter de son franc parler. C’est une personnalité haute en couleurs, avec un cynisme à toute épreuve. Les dialogues sont du plus bel effet, l'auteur excelle dans ce domaine.



Il y a quelques digressions au cours du récit, mais je ne les ai pas toujours trouvées faciles à repérer, elles ne sont pas clairement énoncées. Toutefois elles permettent au lecteur de mieux comprendre les liens qui unissent notre trio.



Malgré ces éléments, j’aurais voulu en apprendre davantage sur les autres personnages, on connaît l'histoire de James, mais on survole celle de ses acolytes Jorg et Élise. Je me suis trouvée un peu en retrait par rapport à eux alors qu'ils avaient toutes les caractéristiques pour les rendre intéressants.



Au final, La stratégie des As est un roman qui se lit facilement, même si j'aurais aimé que Damien Snyers développe un peu plus certains aspects comme la psychologie des autres personnages et le côté steampunk.

Je vous invite vivement à découvrir ce livre surtout si vous appréciez les histoires originales, l'humour noir et le style décalé. Et pour les plus curieux vous pourrez trouver une interview de l'auteur à la fin du livre.

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La Stratégie des As

Damien Snyers est un jeune auteur belge, qui publié, avec La Stratégie des as, son premier roman chez ActuSF, chouette maison d'édition que je remercie de nouveau pour l'envoi de ce SP. Ce petit roman, mêlant steampunck, fantasy et uchronie, a reçu le Prix Pierrotin en 2017.



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Dans un XIXe fantasmé, à Nowy-Kraków, un trio d’arnaqueurs formé d'un elfe, d'un troll et d'une demi-humaine se voient engagés par un étrange vieil homme pour une mission de haute voltige : voler le Rein d'Isis, une fameuse pierre aux propriétés magiques, détenue par un couple de bourgeois. Pour James, Jorg et Elise, il semble que cela soit la proposition du siècle, celle qui leur permettra enfin de quitter leurs habits de hors-la-loi et de vivre doucement. Lors de cette mission, ils croiseront la route de Mila, une voleuse hors pair, et ne parviendront pas indemnes à sa réalisation.



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Ce petit roman est une très agréable surprise ! Rédigé à la première personne, on suit les aventures de la troupe à travers les yeux de James, un elfe qui n'a pas la langue dans sa poche. Les personnages sont bien plantés, et chacun à leur manière reflète un problème sociétal : James, dont la gouaille lui permet de survivre, qui a longtemps été sous l'emprise d'un maître abuseur ; Jorg, le troll victime de racisme et de préjugés l'empêchant de vivre sereinement ; Élise, moitié humaine, moitié elfe, qui subit également des brimades de la part de la société de par son sang mêlé ; et Mila, la petite voleuse humaine qui se grime pour ne pas se faire agresser par les hommes. L'attachement que les personnages se portent rend le trio très enthousiasmant à suivre. Mention spéciale à Jorg, troll adorable qu'on aimerait connaître davantage. À la fin, James et Mila quittent tous les deux Nowy-Kraków, qui sont incontestablement les deux stars de ce roman. Y'aura-t-il une suite ? Je l'espère !



Tous ces personnages évoluent dans un univers fantasy et d'uchronie : ainsi Nowy-Kraków est une ville évoluée qui propose des calèche à vapeur pour se déplacer (une belle touche steampunck), on apprend que l'Afrique est le continent le plus avancé en matière de technologie, mais le décor est tout de même très suggéré, on en apprend peu sur la géographie de l'univers.

Le récit s'enchaîne sans répit, et alors qu'il semble cousu de fil blanc, on est agréablement surpris par la fin. Personnellement, je n'avais pas vraiment deviné l'aspect magique de la pierre... Malgré quelques maladresses de style, j'ai trouvé que la lecture était très fluide, avec une dose d'humour - grâce à James le narrateur - qui la rend très vivante ! Les questions de société soulevées (le racisme, la pauvreté, l'oligarchie, la police répressive, etc.) rendent ce roman très actuel, et on ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec le monde réel. J'ai beaucoup apprécie l'ajout de l'interview de l'auteur, qui permet d'en apprendre plus sur ses influences et comment il a créé son univers, ainsi que la nouvelle sur Mila, le personnage le plus mystérieux du récit.



En fin de comptes, je n'ai pas vraiment de remarques négatives à faire, si ce n'est que j'aurais aimé que le background soit davantage développé, de même que l'intrigue. Mais pour un premier roman, c'est très honorable !
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La Stratégie des As

Ce roman est sorti en poche le 7 février 2019 chez Helios après avoir été publié en grand format chez Actu SF en février 2016. Si je l’avais déjà noté à l’époque, cette ré-édition poche a ravivé mon intérêt ! Je remercie donc Samantha et Actu Sf pour l’envoi de ce service presse qui m’a permis de satisfaire ma curiosité ! J’ai profité de la Foire du Livre de Bruxelles pour rencontrer l’auteur et faire dédicacer mon ouvrage (avant même de m’être lancée dans sa lecture). Auteur très sympathique d’ailleurs (et belge, au passage), je suis donc d’autant plus contente d’avoir apprécié son récit !

Celui-ci met en scène l’histoire d’un casse orchestré dans un monde qui oscille entre fantasy, steampunk et uchronie. James, le narrateur, sillonne depuis plusieurs années déjà les bars de la ville dans le but de récolter de l’argent facile. Il est accompagné dans cette entreprise par Elise, une jeune femme : mi-elfe, mi-humaine et Jorg, un troll aussi doux que bourru. Ensemble, ils exploitent allégrement la naïveté des clients, grâce à des tours de passe-passe et des petites mises en scène montées de toute pièce. Un soir, un étrange personnage va les aborder et leur proposer un tout aussi étrange contrat, monnayant une somme qui ne se refuse pas ! Somme grâce à laquelle ils pourront, ensuite, vivre tranquillement, comme d’honnêtes citoyens. Ils ne se doutent pas, cependant, de toutes les conséquences que va avoir une simple poignée de main ! Pour cette mission un peu spéciale, un quatrième larron va faire son apparition et se rajouter (ou pas) au groupe de base.

Ces quatre personnages m’ont énormément plu ! Une véritable amitié et une loyauté indéfectible les lient. J’ai apprécié leur diversité « culturelle » et la manière dont l’auteur exploite celle-ci. L’air de rien, il glisse par-ci, par-là des messages sur la tolérance et le respect des différences ! James est parfois un peu trop sûr de lui et un brin arrogant mais son humour rattrape largement ces petits défauts. Il se verrait bien en Robin-des-Bois des temps modernes, adulé et admiré par les foules. Ses pensées et le cheminement de celles-ci m’ont plus d’une fois fait sourire. Elise est très secrète et pétrie de grands idéaux. J’ai adoré son idée de créer un Club des Moitiés. Quant au silencieux Jorg, plus intelligent qu’il n’y parait et plein de ressources, il n’aspire qu’à une vie simple et sans artifice, loin des injustices dont il est victime quotidiennement. Trois voleurs que leurs rêveries (aussi disparates soient-elles) ont rapproché. Mila, notre quatrième comparse, est également un personnage à part aux réparties cinglantes. J’ai beaucoup apprécié la petite nouvelle, située en fin d’ouvrage, qui relate, dans les grandes lignes, les événements de son passé. J’ai regretté, d’ailleurs, que l’auteur n’en propose pas de similaires sur Jorg, Elise ou encore Astur, le commanditaire du fameux vol.

L’univers très particulier m’a séduite même si j’en aurais voulu plus ! Les côtés fantasy, steampunk et uchronique ne sont finalement qu’effleurés. L’ambiance générale (mélange de magie, détenue par les mages, et de mécanique, comme les autos-calèches, dans un monde qui rappelle le nôtre par certains aspects) et le cadre sont bien posés mais les détails restent flous ! Je comprends, toutefois, que pour narrer son casse, le héros n’avait pas spécialement besoin d’en dire davantage sur le monde extérieur à Nowy-Krakow. Cependant, je m’attendais, par exemple, à retrouver des descriptions des grandes arches illustrées sur la couverture et/ou à une explication quant à leur présence. Malheureusement, celles-ci ne sont pas évoquées dans le récit. Bref, une autre aventure (avec ces protagonistes ou d’autres) dans cet univers ne serait pas de refus !

L’intrigue est très agréable à suivre. Le casse nous est détaillé de l’engagement des voleurs jusqu’à son déroulement, en passant par les préparatifs et autres recherches nécessaires à la mise en œuvre de celui-ci. La fin est surprenante et si je m’attendais à l’un ou l’autre rebondissement, je n’avais pas pensé à ça ! Il est évident dès le départ que ça pue le coup fourré mais pourquoi ? Comment ? Autant de questions dont seul le dernier chapitre fournira des réponses. Toute la phase concernant les préparatifs est très intéressante, également. Le seul petit bémol, c’est que j’ai trouvé le moment du vol en lui-même trop rapide ! Bien sûr, ce découpage reflète la réalité : très souvent des mois de préparations sont nécessaires pour réaliser un vol qui ne durera pas plus de 30 secondes. Toutefois, j’aurais aimé que l’action se prolonge davantage et que l'auteur m'en mette encore plus plein les yeux! En d’autres termes, j’en redemande tout simplement !

Si le style m’a un peu déstabilisée au début, je m’y suis rapidement habituée. Je pense que c’est la façon dont le héros passent parfois du coq à l’âne sans transition (ou presque) qui m’a donné un peu de fils à retordre dans les premières pages (bien que cela n’ait jamais été handicapant pour ma lecture).

En bref, un roman assez court, intriguant et captivant qui se lit très vite ! Je ne pense pas que j’en garderai un souvenir impérissable mais indéniablement il m’a fait passer un très bon moment ! Ces personnages simples et rêveurs m’ont beaucoup touchée, tout comme le ton plein d’humour utilisé par Damien Snyers ! Le récit, quant à lui, a répondu à toutes mes attentes : me divertir, me dépayser et me surprendre ! Et, cerise sur le gâteau, les petits messages subliminaux que l’auteur y glisse subrepticement sont loin d’être dénués d’intérêt !


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La Stratégie des As

Pour vivre, certains choisissent la facilité. Un boulot peinard, un quotidien pépère. Humains elfes,demis...tous les mêmes. Très peu pour moi. Alors quand on m'a proposé ce contrat juteux, je n'avais aucune raison de refuser, même si je me doutais que ce n'était pas qu'une simple pierre précieuse à dérober...



Une belle découverte originale avec cette pépite de l'imaginaire 2019 des éditions Actu SF, pleine de dynamisme et de rebondissements.

Un juste équilibre de surnaturel et de steampunk pour une histoire de cambriolage, avec un trio d'arnaqueurs improbable, embauché pour le casse du siècle.

Incroyablement efficace, l'auteur nous transporte dans un univers steampunk où les elfes et les Trolls côtoient les sang mêlés et les humains au milieu des machines à vapeur.

Ça m'a fait penser à un mélange de "Ocean's eleven" (pour le côté casse)et de "Insaisissable" (pour le côté Illusionnistes)...

Le petit plus : une nouvelle sur Mila à la fin.

J'ai été très agréablement surprise par ce premier roman, Damien Snyers est un auteur à suivre de près.

Et pour ne rien gâcher, la couverture est superbe !!
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La Stratégie des As

J’avoue avoir ouvert ce roman sans en savoir beaucoup, ni en avoir entendu parler sur les réseaux dont je suis pourtant une grande consommatrice et j’ai été agréablement surprise !



La stratégie des as est un mélange de steampunk, aventure et fantasy qu’il est assez compliqué de définir précisément. Pourtant l’histoire est plutôt simple : une bande de malfrats composée d’un elfe, un ogre et une demi-elfe (ou demi-humaine, ça dépend comment on voit les choses) se voit proposer le vol audacieux d’une pierre précieuse contre une somme faramineuse. S’ils échouent, ça sera la mort assurée. Mais s’ils réussissent, ils pourront enfin réaliser leurs rêves. Pourtant, au fur et à mesure de la préparation, la bande se rend compte que si la récompense est aussi grande, c’est peut-être parce que le casse est impossible…



Pour un premier roman, il faut saluer la plume, très agréable, et l’intrigue, bien maitrisée. L’univers est très original, on sent qu’il y a énormément à creuser et pourtant, il n’est ici qu’à peine effleuré tant le récit se concentre sur la mission des personnages. C’est vraiment dommage car ce mélange détonnant donne envie de s’y plonger à pleines mains et je n’aurais pas rechigné contre une cinquantaine de pages supplémentaires pour développer le contexte.



Outre la mission principale, qui a déjà été comparée à des références comme Ocean’s Eleven ou Arsène Lupin, et dont on suit la préparation et la réalisation, j’ai aimé la prise de position de l’auteur sur des sujets de société comme le racisme ou les discriminations, prouvant ainsi qu’on peut écrire de la fantasy et dénoncer en même temps les dérives de la société contemporaine.



Si je n’ai pas spécialement accroché avec les personnages, James en tête, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture et je ne serai pas contre une suite, voire d’autres histoires dans le même univers. En tout cas, je note bien précieusement le nom de Damien Snyers dans ma liste d’auteurs à suivre.
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La Stratégie des As

« La stratégie des as » de Damien Snyers fait parti des pépites de l’imaginaire des éditions ActuSF. Pour ma part, j’ai bien aimé ce roman sans qu’il soit très novateur. Le point fort de ce roman est le dynamisme de la narration. Les rebondissements sont nombreux et ce jusqu’au point final. L’univers est chouette mais ce qui m’a le plus dérangé est le fait qu’on n’en connaisse pas les limites. Des mages qui contrôlent la météo pourquoi pas mais ramener une momie à la vie, complétement absurde… Donc finalement j’étais un peu perdue sur ce qui peut se passer ou pas dans l’univers … Un débat intéressant autour du racisme qui est amené par la différence humain/elfe/troll, mais sans aller très loin finalement …

Globalement, en 220 pages c’est plutôt une péripétie de la vie des personnages qui nous est raconté. Le roman se présente à la manière des films de « casse » où l’objectif est de dérober un objet. L’écriture est somme toute peu poétique mais est accompagnée de beaucoup d’humour. Le récit est marqué de jeux d’illusions : petites arnaques et jeux de dupes entre les personnages dont on découvre les rouages au fil du texte.

Un roman avec une fin un peu convenue même si la chaleur de l’histoire et des personnages suffit à passer un bon moment !

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La Stratégie des As

Pour son 1er roman Damien Snyers a réussi son ?uvre. Très bonne histoire hâte de lire le prochain !
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Les cambrioleurs rêvent-ils de dinosaures mécan..

Un cambriolage rocambolesque dans un Paris du XIXe... mais on s'en lasse...
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