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Citations de Daniel Charneux (82)


C’est dans un cri que nous entrons au monde. C’est dans un cri, parfois, que nous en sortons. Entre les deux, cette souffrance que l’on appelle la vie.
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Daniel Charneux
Je me suis mis , de plus en plus souvent , à naviguer sur Internet . Assis en tailleur dans mon lit bateau , le portable sur les genoux , dans ma péniche amarrée en pleine ville , je sillonnais le monde .
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La pire des solitudes , c'est d'avoir conscience de sa solitude .
C'est la solitude qui s'abat sur vous sans que vous l'ayez désirée comme une échappatoire ou un refuge .La solitude dans un jardin de framboisiers , la solitude sous un Lilas en fleurs , est -ce encore la solitude ?
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Chacun se dessine un sommet à sa mesure , et l'importance de la joie ou de la déception n'est pas forcément proportionnelle à la taille de la montagne , mais au degré d'accomplissement de l'escalade . Avec mes amis , l'an passé , même en tortue , j'ai touché le ciel .
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Oui, ce hameau à la frontière, on y naissait, on y mourait. On y vivait peut-être un peu, entre les deux, comme en passant. J’aurais aimé ça, moi, être d’un coin, et y rester, qu’on entende un soir le glas tinter pour moi et qu’on dise : V’là la Jeanne qu’elle s’en va…
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Des familles se baladaient là, nonchalamment, des garçons plongeaient, torse maigre et nu, peau bronzée, sous les rires criards des filles, on pique-niquait sur les prés, comme autrefois, sans songer que l’hiver, souvent, l’eau enflait, débordait, noyait chalets et bungalows construits, allez savoir pourquoi, en zone inondable, et des larmes, les riverains en versaient, les riverains que l’on n’avait pas prévenus et qui s’épanchaient devant les caméras, ou que l’on avait prévenus, mais qui avaient tout de même construit: C’est si beau, l’été, c’est si agréable!
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On ne va pas au ciel dans un lit de plumes , ce n'est pas la voie .
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Un coupable a toujours plus ou moins de points de repère , mais prouver qu'on n'a rien fait quand on n'a rien fait , c'est extrêmement difficile ....C'est bien dangereux l'innocence .
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Dans -Germain Péron, chômeur-, Hubermont se livre en quelque sorte à son autocritique. L'auteur de -treize hommes dans la mine- dresse ici un constat lucide de la redoutable responsabilité des intellectuels aux yeux de la classe ouvrière qu'ils prétendent servir. (..)

A la maison, le père Péron menace de chasser Germain si, dans les huit jours, il ne trouve pas de travail. Au cours de la discussion, le vieil ivrogne blesse son fils à la face d'un coup de tisonnier. Germain doit rester quelques jours au repos, le temps pour la plaie de cicatriser. Il lit pour tuer le temps, un hebdomadaire fasciste aussi bien que -L'Humanité- :

"Il y a en moi des tendances contradictoires, communistes ou fascistes ? Je n'en sais encore rien. J'ai lu longtemps un hebdomadaire fasciste et je me suis presque trouvé d'accord avec les articles qu'il contenait. Mais comme je lisais la feuille fasciste qu'une fois par semaine et que l'Humanité achetée à Blanc-Misseron me servait quotidiennement de pâture intellectuelle, j'étais communiste tous les jours de la semaine et fasciste le dimanche. " (p. 98)
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Une bougie s’éteignit, puis l’autre.Ryôkan se leva, salua le Bouddha, franchit la porte-fenêtre, marcha sur la terrasse, s’arrêta tout au bout, à l’extrémité qui dominait la mer. La lune blanche flottait au sommet du ciel tandis que son reflet se diluait dans les flots. Seul, debout dans le vent, un homme buvait la nuit, s’enivrant de son souffle comme une grue cendrée à la pointe d’un vol. (p. 159)
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C’est dont ça, être femme ? Saigner, souffrir, tourner de l’œil ? Si je restais petite fille ?
Elle sort de l’enfance, meurt à nouveau pour mieux revivre. La voilà demoiselle. Ses kimonos vont changer de couleurs.
Elle a compris que le combat ne s’arrête pas au premier sang.
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[A propos de son texte "Marie des Pauvres " ]

A treize ans, la petite Marie des Pauvres joue le rôle de Sainte-Thérèse à la procession. Elle est heureuse. (...) Soeur Geneviève freine son enthousiasme : la robe de bonne soeur, c'est juste pour la cérémonie. Elle assure ce rôle parce qu'elle est en sixième et première de la classe.

" On m'appelle Marie des Pauvres parce que j'habite sur le Trieu, là où il n'y a que des ouvriers, et beaucoup d'enfants ml nourris, mal vêtus, avec des traces de doigts noirs sur les joues toutes pâles. Ils vont tous à l'école publique, à l'école de la basse classe, et je suis la seule du Trieu à venir au couvent"

L'école publique, c'est donc -l'école de la basse classe". L'année précédente, -Misère au Borinage-, un documentaire militant qui demeura longtemps interdit, a dressé un tableau chirurgical de cette classe opprimée, ces enfants sacrifiés. Nous songeons aussi au témoignage de Simenon à qui le directeur de l'école des Frères parlait des - "petits voyous de l'école publique" (p. 82)
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Puis il gagna le dojo pour le premier zazen où il médita longuement la parole du Bouddha : "Mieux vaudrait que ton sexe pénètre dans la bouche d'un serpent venimeux et terrible plutôt que dans celui d'une femme."
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More était de taille moyenne mais il avait les membres bien proportionnés. "Verum omnium membrorum tanta est symmetria ut nihil hic omnino desyderes." Cette remarque est bien d'un humaniste. Songerions-nous, dans une lettre à propos d'un ami, à évoquer la proportion de ses membres ?
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Cinquante ans .Les jours coulent goutte à goutte comme à l'hôpital , le sérum dans les tuyaux d'une perfusion .
Et c'est ma vie qui lentement s'écoule .
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La vérité de la souffrance universelle. Ryokan se demandait - et savait que se poser cette question pouvait pouvait l'amener au doute stérile, l'un des pires attachements - oui, Ryokan se demandait le sens de cette interminable chaîne qui jette sans cesse dans l'existence des êtres propulsés du ventre de leur mère vers une vie où la principale occupation était la lutte pour la vie, jusqu'au moment où la la source, la mère, allait pourrir dans la terre ou brûler sur un bûcher en attendant que la rejoignît, un instant ou une génération plus tard, celui qu'elle avait jeté au monde.
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-Hardi ! Montarchain- confirme les talents d'écrivain de Pierre Hubermont. On croit à un virage comique, car la satire grinçante est particulièrement réussie (Clochemerle paraîtra deux ans plus tard. Montarchain n'en-t-il pas l'amorce ?) mais le dénouement tragique, à la Zola, reste dans la gamme sombre de -Treize hommes dans la mine- et prépare -Marie des Pauvres- (p. 68)
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Marguerite. Mar-gue-ri-te. Il faut que je l’articule, ce prénom, que je le mâche, que j’en imprègne mes joues, mon palais, pour me rappeler qu’elle a existé, qu’elle a trente-deux ans, qu’elle ne m’a jamais dit « maman ». Camille m’a dit. A son mari, à son fils, jamais elle ne parle de moi. Elle serre les lèvres, elle crispe les mains. Personne ne prononce plus le nom de Jeanne. Jamais. (p. 19)
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Devant le bouddha , qui vécut au mont Sacré ,vous fîtes un voeu,qu'il ne faut pas oublier,même dans une autre vie.
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Ses promenades l’emmenaient rarement au-delà du pont de Fragnée, où se rejoignent les eaux de l’Ourthe et de la Meuse, ou alors l’été, quand il se décidait à suivre durant plusieurs heures le sentier de grande randonnée qui filait vers le sud, le long de l’Ourthe, entre les versants d’une vallée profonde, boisée, riante et sombre, une vallée de larmes, songeait-il parfois, quand tout évoquait la joie des grandes vacances, quand l’hiver semblait hors de portée, vaincu, muselé.
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