En étant heureuse d'être mère et en lui donnant un père heureux de l'être, la mère ouvre à sa fille l'accès à sa future matenrité. En se sentant femme et heureuse de l'être, dans l'échange et le plaisir seuel avec l'homme qu'elle aime, la mère permet à sa fille de se doter d'un avenir de femme jouissante et créative dans sa vie sexuelle.
Je n'avais jamais rencontré de femmes qui considèrent la sexualité comme une force de régénération de sa dynamique personnelle.
Les conceptions de la psychanaluse qui se répandent dans le solcial depuis un certain nombre d'années mettent surtout l'accent sur le fait qu'une femme va rechercher dans sa vie amoureuse un homme qui ressemble au père qu'elle a aimé ou celui qu'elle aurait voulu aimer; C'est tout à fait vrai, mais cela concerne la période de vie de la petite fille à partir de ses trois ans. Avant cela, il existe une période de construction antérieure à nos trois premières années de la vie où la petite fille se construit dans le corps à corps affectif avec la mère. C'est alors que les hommes que nous choisirons auront plus tendance à nous séparer de nos mères que de ressembler à nos pères. Mais cela ne nous empêchera pas de les aimer aussi comme nous avons aimé nos mère !
La plupart des femmes pensent être ouvertes à l'amour du corps de l'autre et du leur, mais, comme nous le verrons, elles sont fermées et ne le savent pas. Cette fermeture est invisible et ne se ressent pas. Ces femmes ont certes le désir de s'engager dans le voyage de la sexualité, elles en rêvent , mais elles restent paralysées par une éducation sexuelle chargé d'ignorance et d'interdits, demeurant sur le seuil ou dans le vestibule, en attente d'être "embarquées", créées ou initiées.
Dans les années 60, Brassens chantait que "95% des femmes s'emmerdent en baisant". Ce chiffre correspondait tout à fait à la réalité de l'époque. Aujourd'hui, je dirai qu'il n'est guère inférieur à... 85%.
L'amour charnel comme toutes les fonctions et valeurs humaines qui impliquent le corps sans lui appartenir pour autant, est le résultat d'une transmission précoce dans la petite enfance qui nous modèle et inscrit dans nos cellules des informations sous forme d'empreintes.