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Critiques de Danila Comastri Montanari (28)
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Parce sepulto

Une énième aventure du sénateur romain Publius Aurélius Statius, détective amateur, qui voit des meurtres partout et qui ne peut résister à une énigme. Et la mort de la jeune Lucilla n’y fait aucunement exception. C’est que la Rome impériale grouillait de crimes de toutes sortes. Dès que la jeune femme est retrouvée noyées dans le bain de boue de sa demeure, son fiancé, sa sœur jumelle Camilla, le bâilleur de fonds de son père, d’autres proches et tous leurs amis sont suspects. L’auteure italienne Danila Comastri Montanari ne change pas sa recette, tout tourne autour d’une intrigue familiale. Pas de nouveauté ici. Une fois, rien qu’une fois, je souhaiterais que Statius subisse un revers. Mais non, tout lui sourit. Parfois, c’est un peu plus long pour lui de découvrir le fin mot de l’intrigue (surtout quand les fausses pistes se multiplient) mais on sait qu’il s’en sortira indemme, sans une égratignure. Un peu lassant… Au moins, le roman nous permet de découvrir un peu Rome, les cultes orientaux et surtout le monde des banquiers et celui des écoles, qui ne sont pas ceux qui viennent en tête lorsqu’on pense à l’Antiquité gréco-romaine. En somme, Parce sepulto est un divertissement léger.
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Morituri te salutant

Si j’avais accroché la première aventure de Publius Aurelius Statius, la seconde m’a un peu moins plu. Remarquez bien, Morituri te salutant reste un roman policier et historique agréable à lire. D’autant plus qu’il nous plonge dans l’univers des gladiateurs et des actrices du théâtre rue. Fascinant. Assez différent du décor de villa du dernier tome. Mais je m’embrouille, commençons par le commencement. L’étoile des jeux, Chélidon, tombe raide mort sur le sable de l’arène, sans blessure apparente, alors que son misérable opposant n’en croit pas ses yeux. Le public est abasourdi mais, surtout, tous les paris sont perdus. Des fortunes viennent de se faire et, surtout de s’effondrer. C’est le chaos (la plèbe gronde et l’aristocratie en profite pour comploter) alors l’empereur Claude somme son vieil ami le sénateur Publius Aurelius de démêler tout ça. Le détective amateur se met à l’œuvre. Son talent de déduction n’est égalé que par les ragots de son amie Pomponia et, surtout, par les magouilles de son secrétaire Castor qui a ses entrées et venues chez les domestiques et le bas-peuple. En effet, si le sénateur a accès aux arènes et à la caserne des gladiateurs, c’est surtout son fidèle serviteur qui le renseigne. Par la suite, il n’a qu’à se servir de sa logique pour résoudre l’énigme. Je simplifie beaucoup mais ça ressemble tout de même à cela.



En fait, c’est le principal problème (selon moi) à cette série que j’aime bien : l’enquêteur principal Publius Aurelius est peu sympathique. Il n’aime pas les combats de gladiateur, résiste aux charmes des jolies femmes, etc. Il semble mener la vie rangée et détachée propre aux stoïciens. Ça ne fait pas les aventures les plus palpitantes… en ce sens, Castor me paraît plus intéressant. Cette lacune de Publius Aurelius handicape un peu de tome qui, contrairement au précédent, compte moins de rebondissement. Bref, Morituri te salutant souffre un peu de la comparaison alors que je me serais attendu à l’inverse, compte tenu des thèmes abordés. Comme je le disais plus haut, l’univers des gladiateurs et des actrices du théâtre de rue ont tout pour plaire. Pour ceux qui n’en sont pas trop familier (je pense entre autres à tous les termes qui s’y rattachent et qui sont employés dans le roman), des appendices à la fin livrent des définitions et des explications judicieuses. Pareillement pour les noms des personnages historiques mentionnés. Même si ça n’a pas été la révélation à lauqelle je m’attendais, je n’en suis pas pour autant détourné des aventures du sénateur romain.
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Cave canem

Quand le roman policier rencontre l’empire romain, ça donne comme résultat les aventures du sénateur Publius Aurelius Statius. En fait, le livre Cave canem commence par une courte nouvelle, qui nous montre le jeune patricien alors qu’il succède à son père tout en résolvant une intrigue, un vol dans l’inventaire familial. C’est le début d’un intérêt et d’un talent hos pair pour résoudre des énigmes, d’une carrière de détective amateur. Puis, on en vient à l’histoire principale, qui se déroule plusieurs années plus tard. Publius Aurelius a vieilli (un peu) et changé. La narration répète à plusieurs reprises qu’il est devenu un épicurien convaincu qui aime jouir de la vie mais, à part profiter du vin et de la bonne bouffe, je l’ai peu remarqué en mode séduction. Je ne sais toujours pas si je l’aime mais l’enquête elle-même me paraît assez réussie.



Son vieil ami, le sénateur Fabricius l’invite dans sa villa pour l’aider à résoudre le meurtre de son fils ainé. Un oracle prédit la mort des autres membres de sa famille et, incidemment, ils commencent à périr les uns après les autres. Publius Aurelius ne croit plus aux interventions divines dans les affaires des hommes mais comment en convaincre ses amis ? Heureusement, il peut conter sur sa vieille amie Pomponia et son fidèle serviteur Castor qui a ses entrées chez les domestiques. Le tout avec quelques rebondissements.



Cave canem est assez réussi, dans tous les cas, moi, je l’ai apprécié. Son auteure, Danila Comestri Montanaro a su concilier une bonne intrigue et la rigueur historique. Elle a su restituer (pour autant que j’en sache) l’atmosphère de la Rome antique, les us et coutumes, les gens, les relations familiales complexes avec tous ses beaux-enfants, fils par alliance, divorces et remariages. C’est qu’elle s’est bien documentée. D’ailleurs, à la totue fin, on retrouve un glossaire de termes grecs et romains ainsi que des appendices donnant des précisions supplémentaires sur des thèmes abordés dans l’ouvrage comme le calendrier, l’art divinatoire, etc. Bref, c’est un roman agréable et instructif à la fois.
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Mors tua

Ce roman policier est le tout premier d’une série qui met en scène un sénateur romain qui résout des enquêtes policières dans la Rome antique.

Publius Aurélius Statius est un personnage qui aime profiter des plaisirs de la vie, il adore les bons repas accompagnés de grands vins, il a de nombreuses conquêtes féminines, il est entouré d’amis avec lesquels il passe des soirées à discuter d’art, de politique ou de philosophie…

Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre chez elle une jeune femme rencontrée le matin même, il la découvre morte et craint de se voir accuser du crime.

Il va donc décider de mener l’enquête et pour cela, il est judicieusement accompagné de son esclave grec, le roublard Castor et de Pomponia, la femme de son meilleur ami, une commère sympathique qui est toujours au courant de tout.

Dans ce premier volume l’auteur s’attache à décrire minutieusement les vastes habitations des riches et des puissants mais il nous détaille aussi la vie dans les quartiers les plus pauvres.

Nous découvrons que les langues de flamants roses et les vulves de truies étaient des mets raffinés pour l’époque et que l’homosexualité masculine était à la fois considérée comme une saine activité pour les grecs alors que les romains trouvaient cela dégradant et honteux.

J’ai bien aimé découvrir le cadre de vie de ce sénateur romain, et les personnages secondaires sont assez drôles.



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In corpore sano

Après avoir lu quatre ou cinq tomes des aventures de Publius Aurélius Statius, l’attrait de cette série commençait à s’estomper. Son originalité venait du fait que les enquêtes policières du fortuné sénateur se déroulaient à l’époque de l’Empire romain. Au point où j’en étais rendu, ça n’avait plus rien de nouveau, surtout que la plupart des intrigues précédentes tournaient autour de complots familiaux. Ça restait un divertissement léger et agréable, sans surprises. Et voilà que « In corpore sano » sort un tout petit peu des sentiers battus. Enfin !



Les services du sénateur Statius, qui résout des crimes à titre de justicier amateur, sont requis par son vieil ami Mordechaï, dont la fille est morte dans d’étranges circonstances. Enfin, on sort des intrigues habituelles qui concernaient des héritages ou des vengeances personnelles. Exit les grandes villas, on découvre le monde des juifs de la Rome antique et leur religion très différente des panthéons de l’époque. Statius et son fidèle secrétaire Castor sortent un peu de leur zone de confort et pour la première fois je me suis vraiment inquiété pour eux.



Un autre thème abordé dans ce roman est celui de l’avortement. Je savais que les mœurs à cette époque (pas enconre teintées de l’influence judéo-chrétienne) étaient plus libres mais je ne m’attendais pas à ce que cette opération soit si normale. Entendez bien, je ne dis pas non plus que c’était pratique courante. C’est toujours fascinant de redécouvrir que la civilisation romaine était si ouverte sur un tas de sujets. L’auteure Danila Comastri Montanari a su habilement entrelacer ces deux thèmes à son intrigue policière et ça me donne l’envie de continuer à lire les autres tomes de sa série. Je me dis que son style ne peut que s’améliorer.
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Morituri te salutant

Deuxième enquête du sénateur Publius Aurélius Statius, homme riche, épicurien, homme à femmes. Aidé de son serviteur affranchi Castor qui le plume de manière totalement trop indulgente, le sénateur est convoqué par l'empereur Claude pour mener à bien l'enquête qui permettra de comprendre comment est mort le gladiateur Chélidon.



Nous pataugeons dans différents endroits de la Rome antique, de l'école des gladiateurs, au thêâtre, à l'arène, au tribunal et dans les demeures des plus riches.



C'est finalement une enquête assez simple, et c'est certainement le fait de faire revivre Rome à cette époque qui est le plus intéressant. Cette Rome qui faisait tant rêver mais qui ne fait pas tant rêver quand on la regarde de près.



Bravo à l'auteur de nous rendre cette ambiance vivante. Lecture plaisante pour moi, mais sans plus. A voir si j'en relis un jour.
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Cave canem

Nous sommes au premier siècle apprès Jésus Christ et nous suivons un sénateur romain invité chez des amis. A son arrivée le fils ainé de la famille vient de mourir. Mort accidentelle? Le sénateur ne croit pas... et va mener l'enquête aidé de son peu scrupuleux domestique.



J'ai trouvé l'enquête intéressante, ainsi que le décor antique sympathique. J'ai aimé découvrir une famille de l'intérieur et la difficile cohabitation des uns et des autres au gré des divorces et des remariages mais alors la drague sempiternelle de tous les personnages m'a vraiment ennuyée...



Bon, découverte intéressante mais pas passionnante.
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Spes, ultima dea

Une enquête policière sous l'empire romain, dont l'intrigue trop compliquée et les multiples personnages nuisent à la facilité de lecture.



A l'été 46 après J.-C., le riche sénateur Pubius Aurélius Status prête ses porteurs et une de ses toges à une de ses connaissances, toujours en quête d'argent ou d'avantages. Mais le profiteur est assassiné d'un coup de poignard dans le dos. Qui était visé ? L'importun, de haute lignée, et dont l'histoire familiale avait croisé celle d'Aurelius jeune en Germanie ? Ou Aurelius, trop riche, trop impertinent, multipliant les conquêtes féminines et suscitant la colère des maris jaloux ?



Dans ce milieu de patriciens, vivant dans l'aisance de domus luxueuses, entourés de nombreux esclaves et de quelques affranchis, les réceptions se succèdent; les relations extra-conjugales aussi. L'époque est assez libre, même si cela n'empêche pas les époux trompés d'en prendre ombrage. La quête des postes prestigieux conduit à bâtir des alliances qui ne durent qu'un temps. Les intérêts et les ego s'affrontent sous des dehors policés. Les commères diffusent le détail des visites de sénateurs ou officiers à une lupa (catin) de luxe. La moindre visite dans les insulae de Suburre sans protection peut conduire à un affrontement mortel. Rome n'est calme qu'en apparence, sous le gouvernement de Claude.



Aurelius trop sur de lui et excessif se créée des ennemis en permanence. Son secrétaire, l'affranchi Castor, lui fait remonter de nombreux renseignements, mais ne cesse de l'escroquer et d'agir par avidité au gain. Sa maisonnée est tenue par son intendant Paris. C'est sur eux et Pomponia, une source d'informations continuelle, que va s'appuyer Aurelius pour tenter de comprendre ce qui se joue autour de lui.



L'histoire est rendue complexe par la multiplicité des intervenants, appelés par moments de façon différentes – prénom, gens, cognomen, trois façons pour les Romains de nommer la même personne -, et par une narration décousue. L'époque est très bien rendue, mais, même si chaque page est un agréable voyage dans le temps, la difficulté à suivre ces pseudo amitiés, ces coucheries dans tous les sens, rend la lecture un peu fastidieuse. Dommage...
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Cave canem

Dépaysant. Agatha Chritie dans la Rome Antique

Le sénateur Aurelius, riche et puissant, enquêteur et humaniste ne sachant résister aux femmes, déploie ses talents d'observation et de déductions pour faire tourner ses petites cellules grises et les mettre au service de la vérité, tel un Hercule Poirot de l'aristocratie romaine.

Bien entenu l'enquête policière n'est que prétexte à la description de la vie et des mœurs de l'antique société romaine de manière dynamique et absolument pas ennuyeuse. L'intrigue, en quasi huis-clos est suffisante pour conserver au roman son attrait, et un lexique reprend les termes latins en explication. Une petite leçon historico-sociétale bienvenue clos l'ouvrage et vulgarise les thèmes abordés sur un plan romanesque.

L'humanisme d'Aurelius s'arrête tout de même à la porte de sa haute position sociale et reste ainsi un personnage qui bien que progressite de par son éducation et son intelligence n'est absolument pas niaiseux, et ne plombe pas la lecture par du politiquement correct. L'auteur reste réaliste quant à la description de la dure vie antique, sauf lorsqu'on est un riche et puissant sénateur utilisant au mieux ses prérogatives.

Le personnage de Castor, son débrouillard et pas toujours honnête serviteur grec, vaut le détour, et leurs joutes verbales, tel un duo comique, égayent le roman.

Bien entendu, vu l'époque, seule la perspicacité du curieux sénateur permet de dénouer les fils de l' intrigue au cours d'une enquête avec assez peu d'actions et beaucoup de secrets à faire avouer. Nous sommes confrontés à un polar antique intellectuel, et heureusement d'autres aventures du sénateur Aurelius ont pu nous parvenir à travers siècles, et sont à decouvrir pour sûrement notre plus grand plaisir.

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Cave canem

Publius Aurélius Statius, le héros de ce roman policier dont l'intrigue se situe dans la Rome antique du Ier siècle après Jésus-Christ, est sénateur. Il appartient à la classe des patriciens. Grand séducteur, aimant jouir de la vie, il est aussi extrêmement curieux et particulièrement perspicace. Avec l'aide de Castor, son esclave qui est aussi rusé que son maître, et de l'incroyable Pomponia , il va aider un de ses amis, un riche pisciculteur qui l'a invité à passer quelques jours de vacances chez lui, à découvrir qui assassiné son fils aîné.

Un roman policier d'une grande qualité. L'intrigue st bien menée et fait pénétrer dans cette société antique où tout n'est pas si rose ni si calme. Le héros est aussi séduisant qu'agaçant mais certainement très attachant. Un premier roman qui donne envie de lire les autres

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Mors tua

Plonger dans une enquête du sénateur Publius Aurelius Statius est toujours un véritable plaisir. Au-delà de l'enquête policière par elle même, chaque livre est l'occasion de s'offrir un voyage dans le temps à l'époque de la Rome de l'empereur Claude. De quoi se cultiver tout en se détendant.

L'énigme ici est assez classique (Aurelius tente de démasquer l'assassin de sa nouvelle conquête, Corinna, une prostituée haut de gamme) mais réserve son lot de surprises. Certes, il ne s'agit peut-être pas de la meilleure enquête de la série, mais elle se laisse déguster avec plaisir. D'autant plus qu'apparaît un nouveau personnage (Psecas) qui a un potentiel de personnage récurrent et qui donne un peu plus de sensibilité à notre cher sénateur.

Mais pour le savoir, encore faudrait-il que la suite de la série soit traduite et publiée en France. Et pour le moment, les éditions 10-18 ne semblent pas programmer de nouvelles parutions pour les mois à venir. C'est bien dommage car c'est l'une de mes séries préférées.
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Morituri te salutant

Une enquête originale, avec des personnages bien campés et un brin d'humour de situation...
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Morituri te salutant

C’est grâce à Troczone que j’ai reçu ce livre d’occasion. Il dormait dans ma PAL depuis un petit moment. J’avais envie d’un roman historique, c’était donc l’occasion rêvée. Morituri te salutant est le deuxième tome d’une saga consacrée au personnage Aurélius Publius. Chaque roman peut se lire de manière indépendante car il contient à chaque fois une intrigue développée en entier. J’avais lu le premier tome de la saga intitulé Cave Canem. Je l’avais emprunté à l’époque à une amie et j’avais plutôt aimé ma lecture.



Dans ce deuxième tome, nous retrouvons donc Aurélius Publius, patricien respecté et populaire à Rome. Lors de jeux de gladiateurs, il assiste à la mort de l’un d’eux, Chélidon. Rien de bien extraordinaire si ce n’est que Chélidon semble avoir succombé à un empoisonnement. Claude, l’empereur, confie à Aurélius la mission d’enquêter sur ce meurtre.



La mission ne semble pas facile. Aurélius doit d’abord enquêter dans le milieu très fermé des gladiateurs. La loi du silence semble régner mais les langues se délient peu à peu. Aurélius constate que Chélidon était aussi craint que jalousé. Le patricien devra également s’introduire dans la sphère du théâtre de mime puisqu’il croisera la route de la belle et mystérieuse Nisa. Pour arriver à mener sa tâche à bien, il pourra compter sur son fidèle affranchi Castor, aussi débrouillard que filou.



J’avoue tout de suite que l’intrigue du roman n’est pas passionnante. Ce n’est pas, en tout cas, ce qui a retenu mon attention. On s’apercevra d’ailleurs bien vite qu’elle est assez « basique »: les coupables ne resteront pas longtemps impunis. L’intrigue a même plutôt tendance à embrouiller le lecteur. Il faut suivre Aurélius dans son enquête et retenir tous les noms et surnoms des personnages. Pas facile de s’y retrouver!



Ce qui sauve le roman selon moi, c’est avant tout le développement historique fouillé et précis. L’auteur est historienne. Elle maîtrise parfaitement son sujet et cela se voit. J’ai adoré la mise en scène de la vie à Rome sous l’Empire. Certes, j’ai fait du latin pendant très longtemps. J’ai une petite culture romaine et grecque ce qui m’a facilité la tâche. En effet, pas évident pour un néophyte de s’y retrouver dans les noms latins laissés tels quels dans le roman, de comprendre les mœurs et coutumes des romains à l’époque comme le système de la sportula. Bien heureusement, l’auteur a glissé à la fin du roman tout un lexique et « une visite guidée » de la vie à Rome sous l’Empire.



Pour ma part, cette lecture a permis de réactiver mes connaissances sur la vie des romains et c’est peut être ce qui m’a le plus plu au fond. J’ai découvert également la vie des gladiateurs côtés coulisses: entraînements, repas, rivalités. Tout est très bien rapporté et détaillé.



Morituri te salutant est donc une lecture que je conseillerais aux lecteurs qui possèdent déjà quelques notions en matière d’histoire de la vie romaine ou à tous ceux qui souhaiteraient se lancer dans une lecture un peu plus « culturelle ». Dans le même registre, j’avais adoré les romans de Cristina Rodriguez qui pour le coup sont plus accessibles et dont les intrigues sont plus intéressantes en termes de rebondissements.



Morituri te salutant m’a au moins fait passer un bon moment et m’a permis une fois de plus de m’enrichir sur le plan culturel.



Au fait, le titre Morituri te salutant signifie en latin « ceux qui vont mourir te saluent » et fait bien sûr référence aux gladiateurs entrant dans l’arène pour saluer l’empereur!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Cave canem

Plus un prétexte à une exposition sociale qu'un vrai "polar" ça reste un livre intéressant, peut être un peu trop court... en effet, délayer un peu les informations aurait pu être pertinent. Malgré cette note moyenne je vais lire la suite ;-)
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Cui prodest ?

« Cui prodest ? » : « A qui profite le crime ? ».

Voilà la question qu’il faut poser quand on se trouve face à un meurtre.

Pour sa quatrième enquête (j’ai déjà lu les trois tomes précédents : Cave canem, Morituri te salutant, Parce sepulto), le richissime sénateur Publius Aurélius Statius va pénétrer plus avant dans le monde caché de la domesticité, la sienne et celles des autres.

L’esclavage est une constante chez les peuples antiques mais la vision que les citoyens libres possèdent de l’esclave, le servus latin, diffère selon la classe sociale, l’éducation ou les principes philosophiques qui forgent l’individu.

Ce qu’il y a de très intéressant dans cette quatrième enquête du sénateur romain, outre l’intrigue en elle-même, c’est justement la multiplication des points de vue sur l’esclavage à travers le roman.

On peut ainsi voir la vie dorée des esclaves d’Aurélius et sa complicité avec son affranchi Castor (décidément un personnage très attachant) et comparer avec le sort d’indigence subie par les esclaves des classes défavorisées comme ceux qui travaillent dans les chaufferies de thermes miséreux des quartiers mal famés de Rome. Le rôle de l’esclave féminin est également bien expliqué : soumise aux volontés de son maître ou de ses enfants mâles, elle devient bien souvent un objet sexuel. Toute l’originalité de cette histoire réside dans le renversement des rôles que l’auteur va effectuer pour mettre, l’espace de quelques jours, son sénateur de détective dans le rôle d’un esclave de basse extraction opérant un travail difficile. Totalement inconcevable dans la réalité des faits historiques et civilisationnels de la Rome antique bien sûr, mais c’est un roman ! Aurelius en ressort évidemment grandi dans sa fonction de riche citoyen romain généreux et bon… c’en est même peut-être un peu trop artificiel.

La dimension philosophique (épicurisme et stoïcisme) est également bien abordée pour permettre au lecteur de comprendre la différence de vision de l’homme libre sur l’esclave : Sénèque le stoïcien ne dit-il pas en effet que l’esclave est un homme comme les autres, et qu’il ne doit point être considéré comme un objet mais bien comme un être humain qui n’a simplement pas eu de chance ? A cet égard, le sénateur se rapprocherait d’ailleurs davantage du stoïcisme que de l’épicurisme dont il se revendique. Bref, tout le petit monde caché de Rome, le petit monde de l’esclavage sans lequel l’Urbs n’aurait pu fonctionner correctement, est bien rendu, bien décrit.

Quant à l’intrigue, elle se déroule comme d’habitude sans anicroche : l’auteur manipule le lecteur à sa guise, le perdant de fausses pistes en vraies hypothèses jusqu’au dénouement final, assez inattendu finalement.

A qui profite le crime ? Souvent à celui que l’on attend le moins…

Comme dans les tomes précédents, Danila Comastri Montanari nous gratifie d’une nouvelle : « Une femme pour Publius Aurelius Statius » qui se laisse lire, comme le digestif de ce roman.

Allez, un peu de patience, les autres tomes sont en cours de traduction.



Terminé le 11 juillet 2006.
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Cave canem

Pour les amateurs de romans policiers et de romans historiques les enquêtes de Publius Aurelius Statius sont une panacée. Culture et suspense se rejoignent pour notre plus grand plaisir.

J'ai lu tous les romans disponibles dans cette série, ils sont tous aussi intéressants les uns que les autres et abordent chacun un thème antique différent.
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Cave canem

Très peu porté sur les romans policiers, j'en lis quand même quelques-uns, à l'occasion. Ainsi, je n'ignore pas complètement Agatha Christie, Georges Simenon et Stieg Larsson, etc... Mais l'exotisme apporte beaucoup de piquant à ce type de littérature: Robert van Gulik, par exemple, m'a bien plu.

Cette fois, c'est le roman "Cave canem" qui s'est retrouvé par hasard dans mes mains; je l'ai lu avec d'autant plus d'intérêt que l'action se situe au temps de la Rome antique: le lecteur est donc convié à un voyage dans le passé. le récit a pour décor la société romaine du Ier siècle, qui est décrite sans indulgence - mais sans jugement de valeurs. L'enquête porte sur plusieurs meurtres commis dans une riche famille dans la région de Neapolis (Naples) et annoncés d'une manière sibylline dans une ancienne vaticination. Dans l'affaire, le sénateur Publius Aurelius Status, qui est en visite dans cette famille, joue le rôle de détective; c'est d'ailleurs un héros qui intervient d'une manière récurrente dans l'oeuvre de Danila Comastri Montanari. Aurelius et son entourage (notamment son esclave Castor) sont assez attachants.

Comme je ne suis pas futé, j'ai été très surpris quand l'auteure a révélé le nom et la motivation du ou de la coupable. Pour moi, c'est une lecture de vacances agréable, une oeuvre mineure mais qui ouvre des perspectives historiques: l'auteure a écrit un épilogue qui apporte des précisions utiles pour mieux comprendre le monde antique.



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Cave canem

Le sénateur romain Publius Aurélius Statius est depuis son plus jeune âge passionné par les énigmes. Devenu un riche patricien, il parcourt le pays et fourre son nez dans des histoires qui ne le regarde pas, afin de résoudre des enquêtes policières avant l'heure.



Je voulais essayer cette série, parce que j'aime bien, en général, les polars qui se situent dans des pays lointains ou à des époques différentes. Aurélius ne m'a pas particulièrement séduite, bien que ce roman se dévore d'un coup. Trop beau, trop riche, trop parfait, mais en même temps, donneur de leçon à l'esprit un peu étriqué... Finalement, le plus intéressant dans ce roman est ce que l'on peut apprendre sur l'époque romaine, au niveau de la vie quotidienne...
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Cave canem

Un livre très bien documenté sur l'antiquité et Rome en particulier, mais niveau enquête, pas forcément très palpitant.

Intéressant, rebondissant, mais pas difficile à lire.



Un bon moment à passer, sans plus.
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Morituri te salutant

Le roman commence sur leschapeaux de roue puisqu'on a immédiatement le récit du premier meurtre. Et tout le reste est du même avenant, très rapide (trop ?), ne laissant pas le temps aux personnages et au lecteur de s'installer dans l'histoire. La résolution est assez vite expédiée.

L'intérêt du livre est finalement dans les informations exactes sur l'antiquité et le monde des gladiateurs. Après, ce n'est pas le meilleur livre sur cette période que j'ai lu...
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