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Citations de Daphné Du Maurier (1122)


Si seulement, m'écriai-je, on pouvait inventer une technique qui permette de mettre les souvenirs en flacons, comme les parfums. Qui les empêche de s'évaporer, ou de virer. Alors, quand on voudrait, on pourrait déboucher le flacon, et on aurait l'impression de revivre l'instant.
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Je n'y pouvais rien si j'avais l'impression d'être une invitée sous mon propre toit, à mettre mes pas là où elle avait marché, à me reposer là où elle s'était allongée. J'étais comme une invitée attendant, patiemment, le retour de la maîtresse du logis. De petites phrases, de petits reproches me le rappelaient heure après heure, jour après jour.
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Je vis l'allée s'élargir pour dessiner la grande courbe prévue, toujours cette muraille rouge sang de part et d'autre. Nous franchîmes le dernier virage et Manderley surgit enfin. Oui, il était bien devant nous, le Manderley que j'attendais, le Manderley de la carte postale d'autrefois.
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Nous avons tous en nous un démon qui nous harcèle et nous tourmente, et il faut bien finir par lui livrer combat.
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Le moment de la crise était venu ; il fallait l’affronter. Il fallait surmonter mes vieilles craintes, ma méfiance, ma timidité, mon sentiment désespéré d’infériorité. Si j’échouais maintenant, ce serait pour toujours.
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Je suis contente qu'on ne puisse l'avoir deux fois, la fièvre du premier amour. Car c'est une maladie et c'est un fardeau, quoi qu'en puissent dire les poètes.
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Et les orages et les temps les avaient si bien noircis que si, par aventure, le printemps s’égarait en un tel endroit, aucun bourgeon n’osait se transformer en feuille de crainte de mourir de froid.
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Au diable tout cela, elle aurait pu montrer un peu d’émotion. Il proposait d’arrêter et voilà comme elle le prenait. Non, il ne voyait pas pourquoi il fallait toujours que ce soit lui qui cède. Tout cela était bien ennuyeux. Pourquoi ne pouvaient-ils pas vivre en paix ? Tout était sa faute à elle.
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Elle savait que lorsqu’elle avait quitté Londres, c’était cette paix qu’elle était venue chercher à Navron ; mais elle savait également que, dans les bois, le ciel, la rivière, elle n’en avait trouvé qu’une partie, qu’elle ne la goûtait dans sa plénitude que quand elle se trouvait avec lui, comme en ce moment, ou qu’il occupait sa pensée.
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« [Les oiseaux] attendaient, guettaient. Nat les voyait sur les haies, par terre, perchés en foule dans les arbres, plus loin, parmi les champs, en rangées innombrables, silencieux, immobiles.
Il alla jusqu’au bout de son petit jardin. Les oiseaux ne bougèrent pas. Ils continuaient à l’épier. »
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Cela me rappelait mon enfance, mon premier départ pour le collège. Seecombe avait débarrassé ma chambre, lié ensemble les livres que je devais emporter et mis les autres, ceux qui n'étaient point mes préférés, dans une caisse, afin d'être distribués aux enfants du domaine. Je me rappelle certaines vestes devenues trop petites pour moi et râpées qu'il voulait me faire donner à des petits garçons moins fortunés, ce qui me déplaisait fort. Il me semblait qu'il me dépouillait d'un cher passé. [p. 344]
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Mon professeur de cinquième, à Harrow, nous avait dit un jour que la vérité est une chose intangible, invisible, et qu'il arrive que nous trébuchions dessus sans la reconnaître, mais qu'elle est parfois découverte, saisie, comprise, par de vieilles gens proches de leur mort ou bien par des êtres très jeunes et très purs. [p. 313]
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Pouvoir écrire était alors mon seul but dans la vie ; sans talent littéraire, j’aurais mieux fait de ne pas naitre. Mon professeur était un maigre écho de mon père et répétait ses paroles comme un discipline murmure les préceptes de son maitre. Et je finis par détester mon père, détester son génie qui m’écrasait ; et mon esprit se rebella contre tout ce qu’il représentait, s’efforça de résister à son pouvoir, se débattit pour échapper au filet qui m’emprisonnait dans son atmosphère. Comment aurais-je pu l’intéresser avec mon corps d’enfant et mon agitation et qu’avait-il à faire de mes rêves ?
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Julius continuait d’afficher du mépris pour ce qu’il appelait la haute société. Il prétendait ne pas comprendre ces gens et fort bien se passer d’eux. (…) Cependant il continuait à se sentir plus à l’aise avec ceux qu’il appelait ses égaux.
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La sérénité de Manderley. La quiétude et la grâce. Quiconque vivait dans ces murs, qu'importe le trouble qui l'animait, qu'importe la difficulté ou la douleur, qu'importe les larmes versées ou les regrets portés, la sérénité de Manderley ne pouvait être brisée, ni sa beauté détruite.
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S’il nous était permis de citer Shakespeare […], d’étranges sermons seraient prononcés demain en Cornouailles.
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C'était madame Danvers. Je n'oublierai jamais l'expression de son visage, détestable, triomphant. Le visage d'un diable exultant. Elle se tenait là, me souriant.
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Je me demande, dit-il, à quel moment, le monde s'est mis à aller de travers, à quel moment, les hommes ont oublié comment vivre, aimer, être heureux ?
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Les actes les plus simples même, comme de boire, de manger, de dormir, étaient devenus pour elle une source de tranquille jouissance, de nonchalant plaisir.
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Sa découverte la remplissait d'un plaisir inattendu. Cette anse secrète n'était-elle pas un enchantement, un lieu de refuge, plus sûre même que Navron, un endroit où venir dormir et rêver, une terre d'insouciance et d'oubli ?
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