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Citations de Dario Fo (77)


Faut pas payer !
Le policier : - Je n'ai jamais dit que les gens n'étaient pas généreux.
Giovanni : - Peut-être... mais vous êtes méfiant.?.. vous dîtes qu'on ne peut compter sur personne. Vous me rappelez un patron que j'ai eu... un vieux méfiant qui avait un chien encore plus vieux et plus méfiant, complètement sourd... mais un terrible chien de garde. Le patron n'avait confiance qu'en lui. Alors il lui a fait faire un appareil acoustique.
Le policier : - Au chien ?
Giovanni : - Oui, un appareil exprès, qui fonctionnait sur piles. On lui a fixé sous la cuisse... le fil partait de là... passait comme ça... jusqu'aux deux tampons. Seulement dès que le chien a levé la patte, il a pissé sur les piles... court-circuit... crac ! électrocuté;
Le policier : - Bon. Je tâcherai de ne pas lever la patte.
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Une pyramide composée de milliers d’hommes plus ou moins puissants qui, installés les uns au-dessus des autres, soutiennent l’ensemble de la construction à bout de bras. Ils doivent le faire en se maintenant en équilibre, s’ils caracolent, ils se font écraser par l’armature et sont immédiatement remplacés par plus adapté et plus avisé qu’eux. Seul celui qui se trouve au sommet n’a jamais à craindre d’être éjecté de la pyramide. Et cet homme, c’est le pape. Seul le trépas peut l’évincer. Ni les infamies ni les calomnies, sans parler des vérités indicibles, ne pourront m’effleurer. Cela vaut aussi pour vous, qui êtes la chair de ma chair. Comme mon maître de géométrie me l’a enseigné, c’est dans l’équilibre dynamique que réside la force de la foi.
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LES NOCES DE CANA :

L'IVROGNE : [...] Si tu es assez bon pour me raccompagner, je te raconte ma cuite merveilleuse.

L'ANGE : Elle ne m'intéresse pas ta cuite... Allez ouste ! .. Je te chasse à coups de pied, tu veux voir ! ...

L'IVROGNE : Ah ! Tu me chasses à coups de pieds ?

L'ANGE : Oui, à coups de pieds... Ouste ! ...

L'IVROGNE : Hé là, vous ! ... vous avez entendu ? Un ange qui veut me chasser à coups de pied... moi ! Un ange !... (Agressif) Viens... Viens mon gros ange... Viens me chasser à coups de pied que je te plume comme un poulet ! Je t'arrache les plumes une par une, même celles du cul... du derrière... Viens mon gros poulet...Viens...

L'ANGE : Au secours... Ne me touche pas ... Au secours... Assassin... (Il s'enfuit)
[...]

Adaptation française : Daniel Bonetti, Agnès Gauthier, Ginette Herry et Claude Perrus
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"Après tout qu'est ce que c'est qu'un cheval....Rien qu'un âne qui se donne de l'importance!"
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Le prévenu. - Oui, l'usurpation de titres commise par un homme sain d'esprit. Mais moi, je suis fou, fou breveté... regardez mon dossier médical : j'ai déjà été interné seize fois... toujours pour le même motif. J'ai l'obsession du théâtre, cela s'appelle "l'histriomanie" du latin istriones qui veut dire acteur. J'ai en quelque sorte pour hobby d'interpréter des rôles, et toujours différents. Mais comme je suis partisan du théâtre-vérité, il me faut des comédiens pris dans la réalité... qui ne savant pas qu'ils font du théâtre. D'ailleurs je n'ai pas de moyens, je ne pourrais pas les payer... J'ai demandé des subventions au ministère de la Culture, mais comme je n'ai pas de relations politiques...
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Faut pas payer !
Luigi : - Giovanni, tu ne tournes pas rond... Tu tiens de ces discours...
Giovanni : - Et toi donc ! Le patron qui devrait nous payer le trajet parce que c'est pour lui qu'on le fait. Qui devrait même nous payer les heures qu'on passe dans le train, parce que ce n'est pas du tourisme. Si tu vas par là, il devrait aussi nous payer les heures de sommeil, parce que c'est pour lui qu'on se repose, pour arriver plus frais au travail. Nous payer le cinéma et la télévision, parce que ça nous fait passer les nerfs qu'on attrape à la chaîne. Et verser quelque chose à notre femme quand on fait l'amour, parce que faire l'amour, ça régénère et après, on a un meilleur rendement.
Luigi : - Tu as raison. Nos femmes, c'est comme si elles servaient le patron à l'oeil. C'est sur elles qu'on déverse la rogne dans laquelle on se fout à l'usine. Tout ce machin... comment on dit... l'aliénation par le travail... Nous rentrons chez nous pour nous cacher, comme des bêtes dans leur tanière, pour lécher nos blessures l'un l'autre, mari et femme... Et cette tristesse... le vide, la misère, la lumière de cette vie de merde qu'on nous fait mener...
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Pour être honnête, parmi tous ces rôles, celui qui requiert le plus d’application est celui du faux mari. Jouer le rôle du père et celui de l’époux pour ensuite, quand le patron arrive, disparaître et ne rentrer qu’à l’aube et, quand il s’en va, se déshabiller à nouveau pour se remettre au lit, n’est pas un jeu des plus divertissants.
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HISTOIRE DU TIGRE

C'était vrai, elle était miraculeuse, cette bave. De la vraie bave de tigre, il n'y avait pas de truc. Ils y allaient eux-mêmes. Vous pensez, le courage qu'ils avaient, ces petits vieux guérisseurs, ils allaient eux-mêmes prendre la bave de tigre dans la gueule des tigres, pendant qu'ils dormaient grande ouverte... PFUIT ! ... PFUIT ! (Geste rapide de ramasser) et vite, il filaient. On les reconnaissait presque toujours parce qu'ils avaient un bras plus court. (Il mime un manchot.) Accident du travail !
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Et en attendant que le mouton noir blanchisse un peu, je demeurerai aux yeux du monde une charmante gourgandine qui consent à ce qu’on la débarrasse de ses époux qui l’adorent au seul prétexte que ces unions ne concordent plus avec les affaires de la famille.
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Un roi doit parfois savoir baisser la tête,
surtout quand la poutre est trop basse.
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Ces fanatiques faisaient brûler des gens les uns après les autres : les hérétique, qui refusaient d'abjurer, les sorciers qui refusaient de condamner la sorcellerie, les Mores qui refusaient de se convertir, les juifs... pour une raison ou pour une autre !
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Enfin Séville... quelle ville merveilleuse, il faut la voir ! Il y a toutes ces coupoles rouge et or hérissées de clochers qui grimpent jusqu'au ciel... Il y a toutes ces maisons avec des fontaines partout.
J'étais en extase devant la ville. Mais à peine débarqué, sur le quai, la première chose que je vois, c'est un énorme tas de bois avec quatre hommes assis dessus, confortablement... ils brûlaient, bien tranquilles...
«Mais qui sont ces gens qui brûlent ?
— Des hérétiques !
— Et qui est-ce qui les a condamnés ?
— Le tribunal de l'Inquisition»...
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C'était un phénomène, cette sorcière... Elle devinait tout.
Elle déchiffrait tout ! Elle montrait une étoile et elle disait : «Toi, il va t'arriver ça !» Elle en montrait une autre : «Demain, toi il va t'arriver...»
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Il y a eu deux lames de fond, très fortes, très lentes, elles ont soulevé un navire et l'ont emporté jusque sur la place Saint-Marc devant l'église... Ensuite une autre lame l'a enfourné dans la basilique... une nef dans la nef !!!
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MORT ACCIDENTELLE D'UN ANARCHISTE

[...]
FOU: Le peuple réclame une véritable justice? Eh bien, nous nous arrangerons pour qu'il se contente d'une justice un peu moins injuste. Les travailleurs crient: "Assez d'humiliations! Halte à la barbarie de l'exploitation!" Nous tâcherons que l'exploitation devienne un peu moins barbare, nous veillerons surtout à ce qu'ils cessent d'en être humiliés, sans cesser d'être exploités... [...] Ils voudraient l'abolition des classes? Nous ferons en sorte que l'inégalité soit moindre, ou plutôt moins voyante! Ils voudraient la révolution? Nous leur donnerons des réformes... beaucoup de réformes... nous les noierons sous les réformes. Ou plutôt nous les noierons sous les promesses de réformes, car même les réformes, nous les ferons jamais.

[...]
Deuxième partie
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Toute analogie avec des évènements et des personnages qui ont défrayé la chronique de notre temps serait à imputer à la subtile magie dont le théâtre est coutumier et par l'effet de laquelle, si souvent, même des histoires un peu folles, complètement inventées, se sont trouvées impunément copiées par la réalité !
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Pendant ce temps, le nombre de personnes réunies dans l'amphithéâtre du parce a doublé. Et le nombre de vendeurs ambulants augmente en proportion. La plupart d'entre eux se déplacent en triporteur à pédales, comme les anciens vendeurs de glaces.
D'autres poussent des charrettes où ils transportent des marmites au chaud sur de la braise. Ils proposent des plats pour tous les goûts : soupes, rôtis, poissons frits, etc.
L'air se remplit d'odeurs souvent appétissantes, on en a l'eau à la bouche.
Des remarques fusent : "Il fallait en passer par une pénurie de fin du monde pour réussir une kermesse aussi spontanée et insolite !"
– C'est incroyable, s'écrie un type aux cheveux roux. Je vous assure que je n'avais pas senti une telle émotion depuis des années. On a l'impression de vivre hors du temps dans une foule capable de dépasser ses petites préoccupations étroites.
– Pas de doute, nous tirons les bénéfices d'un désastre salutaire, commente le professeur que tout le monde connaît maintenant, et je vous dirai que c'est la première fois que je ne me tracasse pas pour l'avenir.
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Margherita. - Alors toi qui es si maligne, dis-moi...qu'est-ce que je vais lui raconter, à ton mari, quand il me verra sans mon ventre et sans le bébé ?
Antonia. - J'y ai pensé. On lui dira que tu as eu une grossesse nerveuse.
Margherita. - Une grossesse nerveuse ?
Antonia. - C'est très fréquent. Combien j'en ai vu, des femmes qui avaient une grossesse nerveuse. Elles ont tous les signes de la vraie grossesse, le ventre qui gonfle, des nausées, tout ce qu'il faut. Mais au bout de neuf mois, les pauvres, au lieu d'accoucher, rien... De l'air. Ca la fout mal.
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Le scandale est le meilleur antidote au pire des poisons, qui serait l’éveil de la conscience populaire.
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Naples est belle de jour sous le soleil le plus brûlant et de nuit avec ou sans lune, mais Naples est plus splendide encore quand on est amoureux.
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