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Critiques de Dario Franceschini (69)
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Dans les veines ce fleuve d'argent

Un matin, Primo, un homme de cinquante-soixante ans, décide de retrouver un ami d’enfance qui lui avait posé une question secrète à laquelle il n’avait jamais répondu. Ce voyage le ramène dans la région de son enfance, un lieu baigné, habité voire guidé par ce fleuve majestueux, vivant, changeant et prégnant qu’est le Pô.



Ce roman est d’une étrangeté poético-magique! Vraiment je ne saurais pas le définir autrement. J’ai perçu la quête de Primo non pas comme un voyage initiatique mais comme un voyage qu’il fait au-dessus de lui-même et de toute sa vie, me donnant presque l’impression qu’il était déjà dans un autre monde. Par exemple il se souvient du jour de sa naissance (!), croise un forain qui était déjà bien âgé quand Primo n’était qu’un enfant et fait un bout de route avec un homme lui contant, non pas comme une légende mais comme un fait, l’histoire d’un village dans lequel les habitants se réveillent chaque matin sans savoir qui ils sont!



Quant à la poésie, elle est à chaque page, mêlée à des idées extraordinaires d’inventivité et de poésie :



"Il avait toujours confondu le silence et le froid (…) Il avait commencé à comprendre et n’eut plus aucun doute lorsque sa mère lui parla de ce vieil oncle mort dans un étang, qui confondait depuis sa petite enfance l’obscurité et le froid et qui, pour ne pas en mourir, avait toujours dormi les volets ouverts, se réchauffant à la faible lumière de la nuit. " (pp.13-15)



ou bien encore :



"Vois-tu, dit-il en chassant la poussière du dos d’un volume relié de cuir rouge, petit déjà, lorsque je restais éveillé toute la nuit à lire un livre, je ne supportais pas l’idée que les hommes et les femmes que je venais de voir doivent finir serrés et immobiles dans une bibliothèque. Je revois encore la sérénité de ces deux vieillards qui avaient cédé à l’amour après une longue vie d’attente. C’est là que le désordre a commencé. Arrivé au dernier mot du livre, je n’ai pas supporté l’idée qu’après s’être attendus aussi longtemps, Fernina et Florentino soient contrains de goûter le court bonheur su désiré qu’il leur restait à vivre écrasés entre les livres d”une étagère exiguë. Alors, je les ai laissés libres de s’aimer dans tous les lieux de la maison où leur livre s’est déplacé au cours des années." (pp.21-22)



Ça et là des éléments fantastiques, comme ces quelques signes, des yeux grands et sombres notamment, qui se répètent, tels des présages.



Et puis ce roman c’est une déclaration d’amour au Pô et à une époque, quelques décennies en arrière, où la vie des habitants était intimement liée à celle du fleuve qui est un personnage à part entière de cette histoire. Un fleuve auquel les personnages sont liés à vie car il coule dans leurs veines et ne les quitte jamais, même s’ils partent dans une autre région.



"Nous la regardons chaque matin, nous la buvons, elle nous fait vitre, nous en rêvons la nuit. Notre monde est ici, entre les digues, et c’est là que nous voulons mourir. En dehors, c’est la terre des autres." (pp.99-100)



Malgré une dernière page trop explicative, trop explicite même, là où tout avait déjà était dit, ce court roman original, à l’ambiance si particulière d’une époque révolue au rythme lent, est une belle découverte .



Je remercie les éditions Gallimard (collection folio) et Babelio pour cette lecture qui entre dans le cadre du challenge de Nane.
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Un notaire gris, triste, ne sachant pas sourire, est chargé d’une mission par son père mourant. Il doit retrouver les 52 enfants que celui-ci a conçus avec 52 prostituées.

Iacopo, mortifié et abasourdi, va alors s’embarquer dans une enquête qui va le transformer. Il découvre l’amitié, la solidarité, la sensualité qui règnent dans le quartier des pauvres gens, des voleurs où on l’attendait.

Ce roman dépeint les couleurs d’Italie, les chansons des quartiers populaires. Mais il caricature de façon irréaliste, usant de trop de facilités dans le déroulement du récit. Le point de vue masculin est dérangeant, les prostituées, dont le corps est pourtant exploité par les hommes, incarnent la joie de vivre, la légèreté et la liberté.

J’aimerais lire la version écrite par une femme de cette fable à la morale douteuse.

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Dans les veines ce fleuve d'argent

Dès l'incipit j'ai été conquise. On pénètre dans une histoire d'eau et de brouillard.

" L'air humide l'enveloppa dans une étreinte inquiétante qui le fit tituber."



Je ne présente pas l'argument du roman, la quatrième de couverture et les lecteurs l'ont suffisamment fait.

Le fleuve est omniprésent, il est l'élément important.

" Pour la première fois de sa vie, Primo eut l'impression de n'être qu'une partie du grand fleuve."

L'intimité entre la nature et l'homme est profonde. L'auteur dit son amour pour sa terre et ceux qui y vivent: pêcheurs d'esturgeons aux conditions difficiles entre autre.



Avec une écriture classique, Franceschini nous invite à partager le voyage plein des souvenirs du protagoniste, son émouvante nostalgie et ses présages inquiétants. Il ne semble pas y avoir de différence entre rêve et réalité.

La tension émotive est palpable.



" L'unique voyage qu'un homme peut entreprendre pour répondre à ses propres demandes est le voyage à l'intérieur de lui_même , de ses propres racines." Angelo Ricci





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Dans les veines ce fleuve d'argent

Le fleuve et toute une vie.

Nous sommes emportés par le sang de la terre, l'eau.

Nous sommes le peuple de l'eau bien plus que les enfants de la terre.

Chacun a la raison de son fleuve. Chacun a sa réponse qu'il se doit de donner au fleuve.



Le roman de Dario Franceschini est pétri d' odeurs du fleuve, du parfum des hommes .

Tourbe, limon, pluie, vase, vin froid, sueur, brume, légende.

La mémoire au delà des souvenirs.

Une vie et tout ce fleuve.



Le Pô comme les veines d'une main posée sur la terre.

Le fleuve et cette réponse au bout de ses doigts.



Tout ceux qui savent la musique, le parfum, la lumière, les bruits, le verbe des odeurs que retiennent et transportent les fleuves, respireront ce roman et comprendront sa question.



Astrid Shriqui Garain
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Dans les veines ce fleuve d'argent

A l'automne de sa vie, Primo Bottardi espère vivement retrouver son ancien camarade de classe, Massimo Civolani. Il se sent désormais apte à répondre à la question que celui-ci lui avait posé, et à laquelle il n'avait pas su répondre, quarante années auparavant. Loin d'être un voyage initiatique, il s'agit plutôt d'un retour aux sources, d'excursions dans ses souvenirs. Porteur d'un message, Primo prend la route à la recherche de son ami perdu, en suivant le Pô, fleuve intimement lié à l'aube de sa vie.

C'est sous un ciel gris et bas que Primo évolue, un brouillard léger - dans son esprit/sur son chemin - l'enrobe. Constamment sous ses yeux, le fleuve porte son histoire et celle de chaque habitant rencontré tout au long de son périple ; des personnages pittoresques souvent touchants, jamais caricaturaux, qui se confient volontiers à cet ancien enfant du pays. Ce fleuve est le fil conducteur de ses souvenirs d'enfance, de ses bonheurs perdus, les sensations éprouvées par Primo sont palpables au détour de chaque phrase ; bruits, couleurs, senteurs, saveurs, sensualité des corps. On glisse du monde de l'enfance, de l'innocence, à celui de la fin de vie vers un destin implacable, que le fleuve symbolise.

Ainsi, le Pô est véritablement personnifié par l'auteur, tantôt délicat et lisse, coulant paisiblement, tantôt agressif et sauvage, tel un monstre. Il est versatile et montre une multitude de visages. Par ses mouvements, il rythme la vie de chacun. Il nourrit les habitants en les ravitaillant en esturgeons mais fait sombrer les pêcheurs trop aventureux dans ses filets, provocant les larmes éternelles des mères et épouses. Il fait miroiter ses reflets argentés à la belle saison accompagnant les amours naissants. Complice et pourtant infidèle, il est toujours présent dans la vie de ces femmes, de ces hommes que Primo rencontre. Pour ces habitants du fleuve, ce dernier est tour à tour un Dieu vénéré, un monstre terrible, une joie immense, leur pain quotidien, leurs lourdes peines. Il fait partie de leur vie, il est leur vie, et celle de Primo en particulier.

Merci aux Editions Gallimard et à Babelio pour m'avoir fait découvrir ce très beau livre.




Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Ailleurs

Je referme ce livre en ayant été totalement conquis et transporté dans un autre monde. Avec une écriture très poétique, imagée et légère, ce livre permet vraiment de s'évader dans une période compliquée.



Commençons pas l'intrigue qui est vraiment original : un père en fin de vie annonce à son fils unique qu'il a en réalité 52 frères et sœurs qu'il est chargé de retrouver avant qu'il ne meurt. Son fils, qui avait vécu jusque là dans une grande austérité, découvre une vie nouvelle et colorée.



Le roman se lit très facilement et très rapidement grâce à une atmosphère très prenante et des personnages, en réalité peu nombreux mais très attachants. Bien que certains extraits manquent un peu de réalisme, ce n'est pas là le but premier du livre et ne perturbe en aucun cas l'histoire.



Ailleurs permet de s'évader grâce à des scènes assez émouvantes, qui incitent à ouvrir un autre regard sur le monde et les gens qui nous entourent.



Une très belle découverte !
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Dans les veines ce fleuve d'argent

Dans un style poétique et proche de la nature, Franceschini nous emmène sur les rivages du fleuve Po, à la suite de Primo Bottardi, sur les traces de son passé. C'est beau, contemplatif et réaliste à la fois. J'ai épousé avec délice les courbes de ce fleuve immémoriel et insaisissable dans les mots de Franceschini. Un écrivain à suivre!
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Comme dans un conte, nous traversons le fleuve et entrons dans le pays merveilleux. Fi de la bourgeoisie, voila la liberté. Tout n’est qu’apparence chez les bourgeois qui gardent bien leurs secrets. Le voyage initiatique de Iacopo débute avec Mila qui l’accompagne pendant sa quête. Je regrette un peu que le personnage de Mila soit si effacé. J’aurai pu aimer ce roman si ce n’est son côté macho qui ne m’a pas plu même si Albina fait une petite pirouette en fin de roman. Les personnages de femmes ne comptent pas vraiment dans cette œuvre et ne sont que des faire-valoir. On traverse le fleuve et tout devient merveilleux, fantasmé, comme si le monde des putains était ce monde rêvé, libre avec des robes de soie et des pianos ! Ce livre n’est qu’un mensonge de mâle, la misère des corps vendus n’est pas synonyme de liberté et de joie. Oui je sais c’est une jolie histoire et je devrais m’en contenter mais je n’y arrive pas … je ne parviens pas à rêver avec lui.
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Dans les veines ce fleuve d'argent

Au coeur de ce roman , il y a d’abord le Pô qui irrigue ces pages, personnage principal – on ne peux s’empêcher de penser à la « peau » en français -, ce fleuve redouté et qui fascine à la fois, menaçant de déborder et d’emporter les habitants.

Il y a surtout les odeurs (celle des genêts que laisse une très belle jeune fille derrrière elle quand elle quitte la plage, celle du tabac froid du père et mille autres encore) et les sensations omniprésentes, le tout baigné dans une ambiance qui fait penser au réalisme magique sud-américain, la démesure et le baroque en moins (j’ai parfois pensé à « Pedro Paramo » de Juan Rulfo que l’on considère comme l’inventeur du réalisme magique).

La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2010/12/dans-les-veines-ce-fleuve-argent-de.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Dans les veines ce fleuve d'argent

Mon libraire m'a conseillé ce livre avec un enthousiasme irrésistible. Il avait raison de s'enflammer pour ce petit texte - écrit par un homme politique italien ! - dont la beauté est difficile à décrire. Un texte fait d'hommes simples, d'un fleuve de vie, et d'une poésie incroyable. L'italie du Nord, le Pô omniprésent, un rythme de lenteur, une sorte de brume mystérieuse, un limon si fertile. Une magie rare !!!
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Ce livre aux allures burlesques et légères m'a été conseillé par une de mes libraires. Coincée dans le train je l'ai donc commencé mais arrivée chez moi j'ai eu vite fait de l'abandonner. L'histoire n'est pas crédible et les personnages volages et costumés semblent sortis d'une opérette guinguette ou d'une pièce de théâtre de boulevard. C'est léger mais cette légèreté manque de corps pour le coup et cette lecture se solde par un abandon.
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Dans les veines ce fleuve d'argent





Le lent voyage de Primo est teinté de mélancolie, comme si le vieil homme observait le monde pour mieux l’imprégner sur sa rétine, pour n’en perdre aucun détail et s’en souvenir ainsi avec acuité. Il rencontre des personnages atypiques, venus tout droit de son passé comme le magicien Ariodante, il se souvient de rencontres lointaines ou écoutent les hommes et les femmes raconter leur histoire, bercés par le rythme lancinant et immuable du fleuve.









Au fil des pages comme au bord du fleuve s’infiltre une magie parfaitement intégrée à la réalité, parce que l’homme ne peut pas tout expliquer et que la réalité peut prendre des atours mystérieux.









Dans les veines ce fleuve d’argent est un texte magnifique qui nous emporte aux confins de l’existence…




Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Dans les veines ce fleuve d'argent

Primo est né au bord du fleuve. Il a vieilli et décide de retrouver les endroits où il a vécu plus jeune, le but étant surtout de répondre à une question posée par un vieil ami, 40 ans plus tôt et resté là-bas. Le voyage est long et est l'occasion de rencontrer de multiples personnages qui ont chacun une anecdote à raconter, un passage important de leur vie. Les souvenirs de Primo en même temps refont surface. On chemine ainsi doucement le long du fleuve en espérant connaître la fameuse question. Des personnages pittoresques tous aussi attachants les uns que les autres. Une belle écriture poétique.
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om d'une Amélie Poulain en Italie ! Je n'ai malheureusement pas de photo de nain de jardin pour illustrer cet article, mais je vous propose quand-même un petit voyage littéraire en vous partageant mon avis sur le roman Ailleurs, de Dario Franceschini : direction la plaine du Pô pour une comédie pleine de tendresse !



Alors qu'il est sur le point de mourir, Ippolito Dalla Libera, vieux notaire reconnu par ses pairs, confie à son fils Iacopo le secret de toute une vie : ce dernier n'est pas son enfant unique. Il devra en réalité partager son héritage avec cinquante-deux demi-frères et sœurs nés d'autant de prostituées. Bouleversé par cette révélation, Iacopo, étriqué dans une carrière professionnelle parfaitement réglée et un mariage austère, part sur les traces de cette progéniture qui va le conduire à changer radicalement sa vision de la vie…



Une petite rasade de dolce vita, voilà une petite pilule contre la déprime saisonnière qui ne se refuse pas ! En tournant les pages d'Ailleurs, on saute à pieds joints dans une carte postale d'Italie. Loin des maladies vénériennes et des quartiers mal famés que Iacopo craint de croiser en cherchant les prostituées rencontrées par son père, son aventure nous mène dans un tourbillon d'allégresse en mettant à l'honneur ces petits morceaux de bonheur qui pavent toute vie humaine.



Avec ses aspects un peu trop sirupeux, l'intrigue glisse parfois vers la facilité et j'ai frôlé l'ingestion de bons sentiments. Quelques descriptions inutiles cabossent le récit et la plume manque de grâce, mais à partir du moment où on accepte le contrat d'une comédie légère et loufoque, Ailleurs fait du bien à la tête et au cœur. Sa veine solaire prend vite le dessus sur les maladresses de l'auteur, qui propose une vision optimiste de la vie et des histoires, quel que soient leurs détails sales et scandaleux. Un livre qui plaira aux amateurs·rices de romans feel-good.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Un roman original qui tient de la fable avec des situations un peu surréaliste . Un notaire sentant sa fin prochaine fait venir son fils Ippolito et lui confie un secret qui a été bien conservé " il a 52 frères et soeurs issus de la relation qu'il a entretenue avec des prostituées de Ferrare. La recherche de tous ces descendants l'amène à mettre en question sa propre vie de couple et de notaire bien connu.

C'est un livre assez court, un "feel good". La lecture est agréable, , lisant rapidement, un moment de bonne détente.
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Pourquoi ? Comment ce livre ? Parce qu’il m’a été offert par ma fille, mon ado, pour mon anniversaire. Un livre qu’elle a choisi seule, après avoir lu la quatrième de couverture. Elle était stressée, incertaine d’avoir fait LE bon choix ....



« Pourquoi le pousser à faire une chose aussi absurde, comme rechercher des personnes inconnues, peu recommandables certainement, peut-être même violentes et auxquelles il devrait se présenter et dire : "Bonjour, je suis votre frère" ?» Au chevet de son père, Iacopo, qui se croyait fils unique, découvre qu’il a cinquante-deux frères et sœurs nés d’autant de prostituées de Ferrare. Il se voit confier la tâche de les retrouver afin de partager l’héritage paternel. Cette quête va bouleverser son existence tranquille de notaire timoré et de mari fidèle. Dans un univers perdu de voleurs et de putains, la beauté de Mila lui donne l’envie irrépressible de tout recommencer, ailleurs. »



Résultat, j’ai aimé !



Un livre qui se lit vite, facilement. J’ai trouvé l’idée originale, amusante et tout au long de ma lecture j’ai été surprise, tout ce que j’aime quand je lis.
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La citation qui ouvre le roman le résume parfaitement : "Tu continueras à te laisser choisir / Ou enfin tu choisiras".

Ippolito, notaire, qui sent sa fin toute proche, révèle le secret de sa vie à son fils Iacopo, notaire également, et lui confie une mission bien particulière, qui l'emmènera dans les quartiers pauvres de Ferrare. Cette mission sera synonyme de renaissance pour Iacopo, qui découvrira dans ces quartiers plus de chaleur, d'amitié, d'amour et d'entraide que ce qu'il a pu connaître jusque là dans sa vie certes confortable mais austère. Iacopo, qui vivait replié sur lui, dans l'ombre de son père, s'ouvre au monde et se découvre lui-même.

Il y a beaucoup de magie dans ce roman qui laisse une place importante au rire et à la joie et il faut accepter de se laisser entrainer dans cette magie, dans cet "ailleurs". C'est donc un roman qui m'a agréablement surprise et que j'ai bien aimé, mais qui je pense fait partie de ceux qui partagent les avis : soit on aime, soit on passe à côté.
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Vivement conseillé par une libraire, j'ai lu ce livre assez vite. Cette histoire pourrait être jolie, si le filtre de ma condition de femme ne m'avait pas fait bondir rapidement.

Mais d'abord c'est la simplicité du style (est-ce dû à la traduction ?) qui m'a déplu. le zoom est volontairement fait sur une épuration des descriptions, pourtant c'est manqué de mon point de vue. Pour utiliser une métaphore, un gros plan demande de l'habileté dans le réglage de la lumière, sinon on risque de ne voir que les boutons et les points noirs...

Et puis surtout, la glorification de la condition des "putains" (ce mot est employé à tord et à travers sans jamais utiliser la poésie des synonymes) me laisse pantoise.

Un jour peut-être la littérature sera débarrassée de la dictature de la vision patriarcale et phallocrate du monde, encore plus impardonnable quand l'auteur se cache derrière une fumeuses tendresse pour les femmes...

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Dans les veines ce fleuve d'argent

Afin de retrouver son ami d’enfance Civolani , Primo Bottardi décide de laisser son quotidien paisible et sa femme. Primo sait que le temps est venu pour lui de répondre à la question que Civolani lui avait posé quarante plus tôt. Une quête qui l’amène sur les pas de son enfance, de sa jeunesse et au bord du fleuve Pô.



Ce bijou m’a été mis entre les mains par Julien, un de mes libraires. Il s’agit d’un livre dans lequel on se glisse, porté par la narration. A l’aube de la vieillesse, Primo Bottardi décide de retrouver un ami d’enfance Civolani. Il y a plus de quarante ans, Civolani lui avait posé une question à laquelle Primo n’avait pas su répondre. Primo se retrouve aux abords du fleuve Pô.





La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/07/dario-franceschini-dans-les-veines-ce.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Dans les veines ce fleuve d'argent



Roman atypique, d’une grande beauté.

Primo entreprend un dernier voyage, au pas lent d’un vieux cheval et de sa carriole. Il rencontre des personnages pittoresques et chaque rencontre est empreinte de douceur et de chaleur humaine mais la crainte et la superstition ne sont jamais loin.

La quête de Primo est si intime qu’on se sent un peu voyeur en marchant à ses côtés. Et ce fleuve, intemporel, immémorial, qui pèse sur la vie des hommes, les façonne, apportant quotidiennement son lot de joies et de tristesses.

On découvre la vallée du Pô et ses brumes envahissantes, le fleuve et la magie qui l’entoure, les souvenirs qu’il fera renaître chez Primo et chez tous ceux qu’il rencontrera…

Récit pittoresque, magique, poétique, rempli d’émotion et de mystère, il nous emporte tel un conte. Un petit bijou de littérature.



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