Dans les méandres des chefs d'oeuvre de Van Gogh
“Il lui tendit un billet de cinquante francs. Vincent crut mourir d'avoir à l'accepter. Il ne pouvait faire autrement. Une fontaine de larmes coulait dans sa tête, invisible, comme sortant de l'arrière de ses yeux pour se déverser jusqu'au ventre et y répandre son amertume.”
C'est aussi précieux que le texte ci-dessus, le parcours troublé d'un grand artiste, un maître de la couleur, du mouvement et en même temps l'incompréhension des proches, la déprime, la folie.
Une première partie ou l'on découvre un Vincent Van Gogh aventureux, décalé et négligé de sa famille mais déjà aidé et soutenu de son frère Théo marchand d'art.
De la Hollande, il partira pour Londres (1er échec amoureux), Paris et retour en Hollande, Bruxelles … rencontre les peintres et aiment la littérature de Zola, Dickens, Millet. Puis Anvers et Arles.
La seconde partie est l'arrivée de son frère à Paris, les impressionnistes, Gauguin, puis un début de folie ou son esprit tourmenté mélange rêve et réalité… suite à une dispute de son confrère Gauguin à Arles, il se tranchera l'oreille…
On s'attardera plus particulièrement à un de ses derniers tableaux « Champ de blé aux corbeaux » le coup de génie.
Ses dernières œuvres à Auvers-sur-Oise.
David Haziot résume clairement la vie de ce grand maître peu reconnu de son vivant. Donne un chassé croisé avec trois autres auteurs sur la synthèse de ce tableau… Enfin du jaune citron au bleu cobalt pénétrant et suivant quelques touches de rouge, j'ai suivi ses chemins sans issue …
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Ce livret d’une centaine de pages fait partie d’une collection racontant la genèse d’un tableau célèbre. Habitant Auvers sur Oise, dernière demeure de Vincent Van Gogh, je me promène fréquemment sur les chemins de ce champ de blé aux corbeaux (sur la plaine, rien n’a changé). Ce tableau fait partie des 70 toiles peintes par l’artiste le temps de son bref séjour à Auvers puisqu’il ne dura que 70 jours, même pas le temps d’un été.
Quand il arrive à Auvers après une période tumultueuse dans le sud de la France où il passa quelques mois en asile psychiatrique suite à l’épisode de l’oreille coupée, Vincent cherche le repos et la proximité de son cher frère Théo qui pourvoit à ses besoins en échange de ses toiles. Il ne souhaite plus que peindre, peindre encore et toujours, une orgie de peinture : « Je rêvais de peindre comme on écrit, avec la même vitesse. Voilà qui je suis. » « Manger, manger les couleurs ! » Peindre pour oublier une vie ratée, oublier la noirceur en lui, lui qui se considère comme « la honte irréparable de la famille », oublier son père qui le méprise, oublier ses échecs amoureux et professionnels,… une vie d’échecs.
Auvers l’enchante, ses grands ciels, ses gens simples, « Auvers est gravement beau », écrit-il à Théo.
Mais la beauté du paysage ne suffira pas. Vincent est une éponge, un être extrêmement sensible. Vincent qui a tant besoin des autres et qui se sent sans cesse rejeté, Vincent, dont la solitude est extrême sera victime de son caractère entier qui le pousse, un jour de juillet, à l’irrémédiable.
Si vous ne connaissez pas l’histoire de Vincent Van Gogh, ce court récit vous éclairera sur son œuvre, sa technique de peintre et ses derniers jours tout en retraçant son histoire (jolies scènes de vie), son rapport privilégié avec son frère Théo, documenté par une correspondance nombreuse.
Eclairant.
« Il revient à ce chef-d’œuvre érigé en mythe… de dire le bonheur de vivre et l’impossibilité d’y parvenir ».
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Entre biographie et roman , on découvre une oeuvre de Vincent Van Gogh : le "champ de blé aux corbeaux".
On découvre ou redécouvre la vie de l'artiste , la relation avec son frère, sa famille, sa solitude, ses souffrances et son procesus de création.
L'auteur nous plonge dans les tableaux par l'évocation de "petits" détails, de couleurs.
Point fort la reproduction del'oeuvre dans les rabats du livre.
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Une tranche de vie de Vincent van Gogh racontée par David Haziot autour du chef d'oeuvre le champ de blés aux corbeaux.
Un court récit entre roman et biographie nous décrivant les blessures de van Gogh, ses peurs, sa solitude, la misère dans laquelle il vit, obligé d'accepter la rente que lui verse son frère et qui le rend dépendant et redevable.
Les liens sont forts entre Théo et Vincent, et malgré le regard désapprobateur de la famille et de l'entourage, Théo restera fidèle à son frère.
Théo connaît aussi quelques difficultés financières et Vincent a conscience du poids financier et moral qu'il représente pour ce frère généreux.
Comment imaginer si peu de reconnaissance de son vivant, pour une telle renommée après sa mort.
Cette immersion dans la vie d'un artiste par le biais d'une oeuvre est très intéressante.
L'auteur évoque les oeuvres de Vincent, les couleurs, les contrastes, son inspiration, et vous avez l'impression de les avoir toutes devant vous. La plume est légère, très évocatrice, admirative et pédagogique.
Ma 1ère lecture dans cette collection "le roman d'un chef d'oeuvre" : très réussie - je pense que je lirais d'autres récits de cette collection pour découvrir les coulisses d'une oeuvre et de son auteur.
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UNE INTOLÉRABLE SOLITUDE
Qui, aujourd'hui, ne connaît les toiles de Vincent Van Gogh ? Qui, même sans en connaître les détails de sa biographie, ne sait qu'il n'a pas vendu une seule toile de son vivant... Ce qui est presque vrai puisque son tableau "La vigne Rouge" trouva acquéreuse quelques mois avant sa mort tragique et que cette affirmation péremptoire laisse aussi sous silence les rares dessins qui trouvèrent quelques trop exceptionnels acheteurs. Mais qu'importe : ainsi en est-il souvent des légendes qu'elles ne s'encombrent guère des menus détails. Qui ne se souvient qu'il se coupa une oreille "dans un geste de folie", qui n'a entendu parler de sa longue amitié avec son frère Théo, qu'il passa quelque temps à Arles en compagnie de son confrère Paul Gauguin ? Que ce séjour s'acheva bien douloureusement ? Que Vincent fut enfermé dans un asile de fous ? Qu'il connut une sorte de retour à la vie grâce au fameux Docteur Gachet puis à sa découverte de la campagne des alentours d'Auvers sur Oise...? Qu'il y mit cependant fin à ses jours prématurément à l'âge de 37 ans ?
Tout cela, c'est un peu vrai, un peu de l'ordre de l'imagerie d'Epinal. Il existe, bien évidemment, d'excellentes et très complètes biographies de la vie de Van Gogh - l'une d'elles fut d'ailleurs "commise" par l'auteur du présent ouvrage, David Heziot, qui reçut pour cette œuvre un prix de l'Académie Française . Il y a, parallèlement, de très bon documents d'histoire de l'art permettant de se plonger avec érudition dans l'analyse de l'œuvre. Il y a, enfin, comme une espèce de sommet inaccessible au commun des mortels, le faramineux, l'illuminé et inspiré texte d'Antonin Artaud intitulé Van Gogh, le suicidé de la société - l'auteur du présent volume rend d'ailleurs un sincère hommage à ce texte décidément à part en le présentant en conclusion.
Cependant, Chemins sans issue selon Van Gogh ne relève ni de la biographie complète (voire seulement résumée), ni de l'analyse de l'œuvre. D'un style très agréable, fourmillant de détails et de scènes de vie du peintre flamand, le livre tient autant de la biographie romancée que cet autre genre assez en vogue qu'est l'exofiction, l'ensemble prenant pour point de départ l'une des toiles maîtresse du hollandais : "Le champ de blé aux corbeaux", souvent pris pour le dernier tableau du peintre, ce qu'il n'est pas.
On découvre, en plongeant loin dans la jeunesse du futur peintre, les blessures accumulées, les peines de cœur et d'affection, les incompréhensions familliales, les hésitations, les envies, le caractère de ce peintre plein de déchirements sublimes tout autant que de certitudes quant à son envie de peindre et des raisons pour le faire. Mieux : David Heziot expose une thèse très séduisante - si l'on peut dire - tâchant d'expliquer le geste ultime de Van Gogh, en ce dimanche fatidique du 27 Juillet 1890. Il aura peut-être suffit d'une ultime lettre du frère autant aimé qu'indispensable à sa survie financière, d'une ultime et fatale retrouvaille avec ce dernier et sa petite famille à Paris, d'une ultime méchanceté de sales gosses écumant la région de leurs vilenies pour que le destin du génial artiste soit scellé d'un coup de pistolet inguérissable. Intolérable était devenue la solitude tant de l'homme que du peintre en son époque.
Il expirera deux jours plus tard, son frère Théo à son chevet. L'histoire oublie souvent de rappeler que le cadet du maître suivra son aîné seulement six mois plus tard...
L'ouvrage se lit en un rien de temps, la plume de David Haziot sachant capter l'attention du lecteur sans jamais l'ennuyer de détails inutiles ni de termes trop techniques. On pourra sans doute lui reprocher d'être un peu succint mais ce serait une erreur car il s'annonce très vite, sans vraiment le dire pesamment, comme une sorte d'invitation pleine de rythme et d'attention à en découvrir plus sur la vie et l'œuvre de ce génie universel et intemporel que fut Vincent Van Gogh. On pourra peut-être regretter de ne pas y découvrir d'autre reproduction que celle de cette œuvre prétexte au livre mais l'index des œuvres citées est assez précis et complet pour pouvoir se lancer dans de petites recherches personnelles fort enrichissantes. La magie d'internet pouvant dès lors faire le reste. On remerciera aussi David Heziot de mentionner en conclusiion trois auteurs phare s'agissant de Van Gogh : Le texte d'Antonin Artaud déjà mentionné ici ; des entretiens d'évidence captivants du plus grand (le seul ?) continuateur de l'intentionnalité picturale du suicidé d'Auvers sur Oise, l'irlandais Francis Bacon ; les recherches captivantes, enfin, de l'actuel conservateur du Musée Van Gogh d'Amsterdam, Monsieur Wouter van der Veen, à qui l'on doit par exemple d'avoir retrouvé, sans l'ombre d'un doute, la scène véridique de l'ultime toile du maître "Racines d'arbre" (qui fut longtemps pris pour une sorte de vision illuminée et chaotique sans rapport direct avec le réel).
Je conclurai cette modeste critique par de chaleureux remerciements aux éditions HD - ateliers Henry Dougier (célèbre éditeur connu pour avoir été le fondateur des éditions Autrement) pour cet envoi réalisé en collaboration avec notre site de lecture et de critiques en ligne le plus vivant du net : Babelio.com, bien sûr !
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Lors d'une journée à Auvers sur Oise, ce mardi 10 juillet 1890, Vincent van Gogh quitte l'auberge Ravoux pour peindre en plein air.
Sur le chemin, il se remémore les principaux moments de sa vie.
Ce livre n'est pas une biographie au sens de l'oeuvre de Steven Naifah et Gregory White Smith, mais suffit amplement pour satisfaire l'objectif que s'est fixé David Haziot, à savoir, éclairer notre regard sur ce tableaux "le champs de blé aux corbeaux".
Le court récit de ce chef d'oeuvre, exposé à Amsterdam, est très bien écrit et parvient à insister sur le caractère de son créateur : un homme entier, ultra sensible chez qui le moindre détail prenait d'énormes proportions.
Découvrez ce petit livre sur l'homme de tous les excès, avant de vous plonger plus en détail dans une de ses biographies, car -même si l'on est pas particulièrement fan de ses toiles- , sa vie est un vrai roman.
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Ce roman des Ateliers Henry Dougier fait partie de leur collection « Le roman d’un chef-d’œuvre ». C’est une collection que j’affectionne particulièrement, chaque auteur va raconter l’histoire d’un tableau célèbre, il va mêler ainsi récit romanesque et enquête historique. Et c’est vraiment bien fait. Le livre en tant qu’objet est déjà très beau, la toile dont il va être question est reproduite sur les rabats, ce qui permet de bien la voir et d’étudier chaque détail. Même si je suis novice en art, j’aime regarder les toiles, voir ce qu’elles racontent, leurs petits détails qui font leur particularité. Dans cette collection, j’ai déjà eu le plaisir de découvrir une œuvre de Hopper, une de Géricault et une de Michel Ange.
Ce livre ci est consacré à Vincent Van Gogh, et plus particulièrement sa toile « Le champ de blé aux corbeaux » qui est une de ses dernières œuvres. Van Gogh est un peintre que j’aime beaucoup, ses toiles sont éclatantes de couleurs, mêlant ce bleu et ce jaune-orange qu’il affectionnait tant. Et je trouve son coup de pinceau tellement particulier, totalement à part des autres, sa façon de représenter le ciel avec des tourbillons ou le blé avec des traits qui donnent l’impression que l’on va voir le vent remuer les épis.
Donc, en grande admiratrice de ce peintre, je ne pouvais qu’être très intéressée par le récit d’une de ses toiles. J’ai déjà lu des livres sur cet artiste, vu des films aussi retraçant sa vie, dont un où Jacques Dutronc est méconnaissable en Van Gogh. On a tous vu ses iris, ou son autoportrait lorsqu’il s’est coupe l’oreille, avec son bandage. Ici, il va être question donc de ce champ de blé avec une envolée de corbeaux.
David Haziot va retracer la vie de Van Gogh, de sa naissance à sa mort, son enfance, ses débuts comme vendeur dans une galerie d’art, ses premières amours, suivies de ses premières déceptions, sa relation privilégiée avec son frère Théo, ses débuts en tant qu’artiste, ses crises de folie, ses internements, et ce style qu’il va trouver dans son art. Théo et Vincent auront une relation forte, c’est grâce à Théo que Vincent vit, il lui verse une rente mensuelle, que Vincent dépense en peinture et en toile. Théo sera la jusqu’aux derniers instants de Vincent. On va ainsi suivre tout ce cheminement qui l’a amené à peindre ce champ de blé. Longtemps, on a pensé que ce tableau était le dernier, mais non il en a peint d’autres après. Pareil, on a longtemps dit qu’il s’était suicidé devant cette toile, mais non, c’est une erreur également. L’auteur fait la lumière sur la fin de la vie de Van Gogh, et on regarde d’une autre façon cette toile, le chemin sans issue, les corbeaux noirs qui viennent planer comme ceux qui sont dans la tête de l’artiste. L’auteur donne une autre perspective à cette toile, et c’en est encore plus poignant.
J’ai appris plein de choses concernant cet artiste. J’avais tellement entendu tout et n’importe quoi sur lui que je ne savais plus trop ce qui était vrai ou pas. Là, l’auteur fait le point sur certaines circonstances qui ont amené Vincent à se couper l’oreille, sur ses amours tristes, sur tout ce qu’il a perdu, et je comprends mieux son désarroi, sa descente aux enfers. J’en ai aussi appris plus sur le frère de Vincent, Théo. Par exemple, je ne savais pas qu’il était mort peu de temps après son frère. Bref, je ressors de ce livre enrichie de connaissances sur un peintre que j’admire et je suis enchantée de cela. Je dirais même que je le porte encore plus en estime une fois ce livre fini.
J’adore quand mes lectures ont ce double pouvoir de me divertir et de m’enrichir de connaissances. L’auteur parle également des autres toiles de l’artiste, et je m’amusais à les chercher sur le net, pour mieux suivre ce que disait l’auteur. Il parle aussi d’autres peintres qui ont eu une influence sur Van Gogh, notamment Gaughin avec qui il entretenait une correspondance. J’ai vraiment appris plein de choses.
Le livre se lit tout seul, il n’est pas très long, un peu moins d’une centaine de pages, mais il est très dense et fait vraiment le tour de la vie de l’artiste. Et ce que j’apprécie surtout dans cette collection, c’est que le style de l’auteur est abordable pour tout le monde, pas de termes compliqués ou de phrases alambiquées, ce livre peut être lu par tous. Et c’est ce que j’aime aussi beaucoup dans cette collection, je l’avais déjà remarqué dans les autre volumes, les récits sont à la portée de chacun, rendant ainsi la culture accessible à tous. Et c’est très important. L’auteur a en plus eu la bonne idée de mettre une frise chronologique des dates importantes dans la vie de Van Gogh, et de donner aussi les références sur d’autres œuvres sur ce peintre. J’en ai noté quelques-unes que j’aimerais bien lire pour approfondir encore plus le sujet.
Je me suis régalée avec ce livre que j’ai lu en un après-midi, mais que j’ai relu par endroits pour faire cette chronique. J’aime bien aller me replonger dans le livre de temps en temps pour m’évader et passer un bon moment. C’est ce que je fais en général avec les autres livres que j’ai de cette collection.
Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous voulez en apprendre plus sur l’homme qu’était Vincent Van Gogh. Et je vous recommande aussi toute la collection qui vous permettra de partir à la découverte d’autres très grands artistes, Manet, Klimt, O’Keefe, Gaughin, Caravage, Goya, etc… de mon côté, je vais continuer à suivre cette très belle collection, à les acheter petit à petit pour les avoir tous dans ma bibliothèque.
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Chemin sans issue selon Van Gogh...
Merci à Babelio et masse critique de me permettre de sortir de ma zone de confort...
Dans les pas de Vincent Van Gogh à Auvers sur Oise...je me suis promenée à ses côtés dans ces champs de blé... j'ai vu et entendu les corbeaux...connaissant son oeuvre sans la connaître vraiment ...je ne verrais plus ses toiles de la même façon...un peintre maudit ? Surtout un écorché vif, à ce qu'il transparaît dans ce livre jusqu'à sa mort... une très belle découverte...et une belle lecture haute en couleur des jaunes des verts du noir dans ce Champs de blé aux corbeaux..
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« Le noir ! La mort ! pensa Vincent. Le voilà mon chemin, celui de ces âmes damnées. Il prit un pinceau chargé et libéra en noir le vol des corbeaux, telle une traînée qui s’éloignait jusqu’au coin droit de la toile. En diagonale, à la manière de Rubens qu’il avait admiré dans la cathédrale d’Anvers.
Il regarda longuement ce "Champ de blé aux corbeaux", image de son destin : le monde si beau, et nul chemin pour moi sinon la souffrance. »
Je voue une admiration sans faille à Vincent Van Gogh. Et ce depuis que j’ai posé les yeux sur une photo de sa toile "La Nuit étoilée". J’avais 9-10 ans et je suis tombée follement amoureuse des tourbillons lumineux dans ce ciel tourmenté. Depuis, ma passion pour ce peintre ne m’a jamais vraiment quittée.
Aujourd’hui, je reste aussi fascinée par les œuvres de ce génie du pinceau, que par les tourments qui l’ont animés toute sa vie durant ! Imaginez, en arriver à se couper l’oreille ! Moi qui suis dingue de psychologie, vous imaginez toutes les théories qu’on peut échafauder face à un tel acte ?
Dans « Chemins sans issue », c’est l’histoire du « Champs de blé aux corbeaux » qui nous est contée, au même titre que les tourments d’un homme profondément humain et sensible qui n’aura eu de cesse dans sa vie que d’essayer de s’acclimater à l’autre. David Haziot redonne également au frère Vincent Van Gogh - Théo - et à son épouse, un rôle prépondérant dans la vie de l’artiste.
Si le Champs de blé aux corbeaux n’est pas le seul témoignage que lèguera Van Gogh de son séjour - et de son suicide - à Auvers-sur-Oise, « il revient à celle-ci de dire le bonheur de vivre et l’impossibilité pour l’artiste d’y parvenir », comme le dit si bien l’auteur de ce merveilleux ouvrage.
Publié dans la très belle collection « Le roman d’un chef-d’œuvre » des Ateliers Henry Dougier, ce texte fait la part belle à toute l’ambivalence de Van Gogh qui, bien qu’à l’origine de souffrances psychologiques effroyables pour lui, a aussi été une des sources de son incroyable talent et de sa vision si particulière pour le monde qui l’entourait.
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Autour de ce roman l'auteur développe l'idée selon laquelle les sociétés matriarcales, dans l'histoire, auraient devancé les sociétés patriarcales. Il le fait de fort belle manière avec des arguments percutants. Bien qu'il s'agisse avant tout d'une thèse, les lecteurs s'intéresseront aussi à la vie de deux êtres qui avaient compris depuis le plus jeune âge qu'ils s'aimaient et souhaitaient s'affranchir de règles inhumaines que les femmes imposaient aux hommes pour asseoir leur domination et ce sans esprit de revanche de la part du garçon. Il faut être habile pour arriver au travers d'un roman à faire passer une idée finalement assez concevable, et développer en même temps une action qui fait qu'on lit ce livre de bout en bout sans s'ennuyer une seconde. Si vous souhaitez lire une histoire qui vous détende tout en vous apportant une riche documentation alors ce livre est fait pour vous!
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J'ai beaucoup aimé cette biographie qui nous fait voyager dans l'univers de ce peintre sculpteur à la vie controversée. Le style de l'auteur est fluide et captivant et la possibilité de consulter parallèlement les oeuvres de Gauguin sur le site https://www.gauguin-haziot.com est vraiment un plus. Je recommande vivement et cela m'a donné envie de lire la biographie Van Gogh.
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Ce roman historique met en scène l'éveil de Louis d'Estournel à la viticulture, sur une toile de fond de Révolution Française, de 1789 à la mort de Robespierre en 1794..
Il s'agit d'un roman car, comme le précise l'auteur dans sa postface, on ne sait que très peu de choses sur la vie avant 1811 du créateur du Cos d'Estournel, mais le récit est plausible.
L'auteur nous fait ainsi vivre la transformation d'un vin familial en futur grand cru ; Les détails viticoles n'apprendront rien aux professionnels mais sont suffisants pour ravir l'amateur de bon vin. Détail amusant : c'est un critique anglais du nom de Lawton, sorte de Robert Parker du XVIIIè siècle, qui visitait les domaines et fixait les prix de chaque vin, en primeur, avant élevage.
De plus, David Haziot nous fait vivre la Révolution Française, de l'intérieur, par les yeux des proches de Louis d'Estournel, à Paris et à Bordeaux. Cette partie, plus historique pourrait-on dire, est plus qu'une toile de fond car elle tient la plus grande place dans ce livre de quelque 600 pages. Elle se révèle palpitante, mais le lecteur avide de lecture sur la viticulture pourra ressentir une certaine frustration.
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oui Van Gogh malgré les idées fausses qui ont été véhiculées étaient non seulement un peintre de génie qu'on apprécie de plus en plus au fil du temps mais aussi un humaniste au grand coeur
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Voici une biographie du peintre Vincent Van Gogh présenter d’une façon romancée. Cette façon permet rapidement de rentrer dans l’histoire. Une histoire basée surtout sur la correspondance de Vincent Van Gogh et les témoignages de l’époque, ce qui peut sembler un peu mince comme trame de base. Il a réussi quand même a stimulé la curiosité pour poursuivre cette montée vers cette folie créatrice qui l’habita jusqu’à sa fin. Surpris par sa culture par ses nombreuses lectures et sa facilité à parler et lire près de quatre langues différentes.
Dans mon regard d’artiste-peintre, je perçois cette énergie créatrice qui lui prend beaucoup de place, pour ne pas dire trop de place. Il me semble que ce fut cette essence qui lui a permis de survivre dans le monde à cette époque, et ce, malgré la bête qui l’habitait au plus profond de lui et qui prenait avec le temps de plus en plus de place. Ému et touché par ce long et dur parcours créatif et d’avoir tenu si longtemps. Il pouvait peindre une dizaine de toiles du matin au soir et même contre le vent il pouvait peindre à quatre pattes sur le sol terreux puisque le chevalet ne tenait plus en place. Il écrivait à son frère qu’il peignait comme une locomotive par la force et la vitesse, enivré par la force créatrice. Même le début du succès dans les derniers mois de sa vie n’avait plus aucune raison. Il se trouvait non digne de cet intérêt pour ses tableaux et sa personne. Cette soif de créer ses images lui a permis de survivre jusqu’à sa limite à 37 ans le 29 juillet 1890.
À lire que vous soyez artiste ou pas, pour découvrir à travers ses mots ce qui l’habitait et qui a provoqué avec la couleur sur les toiles qui rayonne encore de cette lumière presque aveuglante.
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La vie de Vincent Van Gogh, Vincent, on l'a connu plus ou moins tous par petites bribes, sa peinture, sa folie, l'attachement à son frère Théo...
Ce livre m'a fait voir l'évolution de la peinture de Van Gogh à travers sa propre évolution, sa sensibilté et sa force, sa maladie et sa guérison, soit une superbe lecture pour découvrir l'un des plus grands artistes mondial.
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