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Critiques de Deborah Levy (200)
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Le Coût de la vie

Gros coup de cœur pour ce roman à l'écriture si belle.

Les phrases sont limpides, je me suis laissée embarquer, prendre dans les lignes de l'auteure.

Un roman très féminin dont j'ai hâte de lire le premier volume qui parle de son enfance.

Ici, elle aborde son après séparation avec le père de ses enfants, comment se redécoucrir, se réinventer.

Un pur plaisir à lire
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Le Coût de la vie

A 50 ans, sa vie est chamboulée. Fraichement divorcée avec 2 filles à charges et des petits revenus, Déborah décide de ne pas se laisser couler. Une amie lui prête un cabanon, au fond de son jardin, pour qu’elle puisse écrire. Ce cabanon, ce sera une porte vers une liberté renouvelée. "Un cabanon à soi" aurait dit Virginia Wolf.



« Je l’ignorais encore mais j’allais écrire trois livre dans ce cabanon, donc celui que vous êtes en train de lire. C’est là que j’ai commencé à écrire à la première personne, à recourir à un je qui m’est proche sans être moi pour autant ». (Page 45)



Dans "le cout de la vie", passé et présent se côtoient, se croisent, se mélangent. Elle évoque ses souvenirs de sa mère mourante. Un passage très émouvant qui m'a rappelé "je ne suis pas sortie de ma nuit » d’Annie Ernaux.



Elle porte également une réflexion féministe, nourrie par les textes des écrivains qu’elle admire. Ils jalonnent son récit. Qu’est-ce qu’être soi? Comment une femme peut-elle être « elle »?



« Il est si mystérieux de vouloir supprimer les femmes. C’est encore plus mystérieux quand les femmes veulent supprimer les femmes. Je suis obligée d’en conclure que nous sommes si puissantes qu’il nous faut sans cesse être supprimées. »



Ce court récit autobiographique est la chronique d’un chemin vers la liberté intérieure. L’écriture est poétique et douce. J’avais peur, en le commençant, de retomber sur une récit de lamentations à la Colombe Schneck (je garde un très mauvais souvenir de la tendresse du crawl). Mais pas du tout, c’est profond, intelligent et émouvant. Je vais aller chercher de ce pas le premier tome !
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Le Coût de la vie

J'avais déjà bien avancé ma lecture de ce récit autobiographique quand j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une suite, mais j'ai poursuivi tout de même sans difficulté. On est ici face à une tranche de vie donc l'endroit où l'on coupe n'a pas vraiment d'importance, à moins d'être à la recherche d'une fin heureuse, comme le suggèrent les première lignes attribuées à Orson Welles.



La narratrice est une femme d'une cinquantaine d'années, récemment divorcée, qui réapprivoise sa vie de londonienne à l'aune d'une identité à reconstruire : écrivain, mère, amie, amazone enfourchant un vélo électrique pour affronter le monde des hommes. De certains, elle se plaindra qu'ils mentionnent sans arrêt leur épouse sans jamais la nommer. Des autres, elle ne retiendra à son tour qu'une périphrase sans prénom ("l'homme qui a pleuré à l'enterrement").



On tourne les pages sans rencontrer véritablement de scénario, mais l'ouvrage est agréable à lire et frappe par son sens de la formule. On y croise des personnages mythologiques comme Méduse "une femme à la fois très puissante et très contrariée (...) qui renvoie le regard masculin au lien de s'en détourner" et finit décapitée parce qu'elle représentait une trop grande menace. En filigrane, le divorce de l'auteure la conduit à interroger le patriarcat et la place démesurée occupée par les hommes dans la société, au point de rendre les femmes invisibles ou folles.



"Quand notre père fait ce qu'il a à faire dans le monde, nous comprenons que c'est son dû. Si notre mère fait ce qu'elle a à faire dans le monde, nous avons l'impression qu'elle nous abandonne. C'est miraculeux qu'elle survive à nos messages contradictoires, trempés dans l'encre la plus empoisonnée de la société. Ça suffit à la rendre folle."









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Sous l'eau

Nice, l'été est torride sur la promenade des Anglais et dans la villa des touristes anglais l'atmosphère futile, louche, tendue...

Un huis clos à la manière d'un thriller...

Un roman étrange, atypique, une histoire confuse où se révèlent progressivement les non-dits de chaque personnage, car passé et secrets remontent toujours un jour à la surface...

et ainsi le lecteur en ressort perturbé si jamais il a réussi à y entrer...





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La Position de la cuillère et autres bonheurs..

La position de la cuillère c'est cette tranche de vie partagée sur un palier avec son voisin Mr John et son amoureux Matteo, entre un abécédaire «  de la pulsion de mort », un portrait de l'artiste Francesca Woddman, une critique de la Bâtarde de Violette Leduc, ou encore une nouvelle qui s'intéresse plus au lapin qu'à Alice.



Vous l'aurez compris, La position de la cuillère est un recueil hybride, où les formes se côtoient, de l'autofiction à l'essai en passant par la nouvelle. Deborah Levy nous ouvre avec malice et sincérité sa vie par bribes, autant que sa bibliothèque. Colette, Barthes, mais pas seulement.

«  C'est Marguerite Duras qui m'a appris que toutes les dimensions de la vie doivent se vivre pleinement en littérature. Un écrivain est un pays étranger, disait-elle. Si je devais prendre ça à la lettre, ce qui n'est jamais une bonne idée, je pourrais dire qu'il y a en moi plusieurs pays étrangers »



Si nous croisons Nietzsche sur son palier avec son voisin, c'est à Vienne que nous croiserons Freud «  Y a-t-il une seule petite cuillère en argent qui n'ait remué des souvenirs de rage et de séduction ? »

Le lien ? Elle. Ses goûts, ses réflexions, son rapport au corps, au monde, à la lecture, et bien-sûr à l'écriture.

«  J'ai cultivé mon hystérie avec délice et terreur. J'ai senti l'aile de la folie effleurer mes yeux et une orgie de mots s'écouler d'entre mes lèvres.  »



J'ai retrouvé dans ces pages, le même ton que celui de Virginia Woolf dans sa correspondance : perspicace, complice ; le sourire n'est jamais loin, mais jamais il ne pèse. La sensibilité de Deborah Levy a su décrypter en trois pages et des chaussures, l'adolescente que j'ai pu être :

«  À ses chaussures, on sait qu'elle s'imagine une vie loin d'ici. »



J'ai eu un véritable coup de cœur pour ses lignes empreintes d'un féminisme qui n'est pas contre mais pour, sur Duras et son Amant, sur les photos de Lee Miller. Je vous laisse avec quelques extraits, n'hésitez pas vous aussi à «  pointer la petite cuillère vers l’œuf et non à l'opposé ».
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Etat des lieux

"Ce que je ne veux pas savoir", "Le coût de la vie" , "Etat de lieux", trois livres de Déborah Lévy où s’illustrent l’usage des choses quotidiennes pour dire beaucoup plus que leur apparence. L’étendue de la culture psychanalytique de Déborah Lévy se déploie dans son art de laisser dire au mot plus que la chose qu’il désigne ( ce qui est la définition de la pensée symbolique ) pour nous offrir la profondeur d’une œuvre littéraire qui déroule son chemin avec une légèreté soutenable et soutenue.

A savourer.
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Etat des lieux

Bonsoir,

La découverte d’une auteure contemporaine ce soir Déborah Levy pour son livre « état des lieux » aux Éditions du sous-sol. Elle a été lauréate du prix fémina étranger en 2020. Là aussi nous sommes dans un mode de femmes, un livre sur la place d’une femme auteure de près de 60 ans, tous ces questionnements sur son rapport à sa famille, à la sexualité, à son âge, à son métier, à la reconnaissance du public et le succès. Elle s’interroge sur elle mais nous renvoie aussi les questions qu’elle se pose. Alors même si vous n’avez pas 60 ans vous pouvez le lire car elle reprend des questions existentielles que beaucoup de femmes se posent. Une belle écriture, une plongée à l’intérieur de soi. Il s’agit normalement d’une autobiographie dont c’est le troisième volet, je n’ai pas encore lu les deux autres mais cela ne m’a absolument pas dérangée.

Quatrième de couv. Nous avions quitté Deborah Levy gravissant sur son vélo électrique les collines de Londres et écrivant dans une cabane au fond d’un jardin. Nous la retrouvons, plus impertinente et drôle que jamais, prête à réinventer une nouvelle page de sa vie. Tandis que ses filles prennent leur envol, elle nous

emmène aux quatre coins du monde, de New York aux îles Saroniques en passant par Mumbai, Paris ou Berlin, tissant une méditation exaltante et follement intime sur le sens d’une maison et les fantômes qui la hantent.

Entremêlant le passé et le présent, le personnel et le politique, la philosophie et l’histoire littéraire, convoquant Marguerite Duras ou Céline Sciamma, elle interroge avec acidité et humour le sens de la féminité et de la propriété.

Par l’inventaire de ses biens, réels ou imaginaires, elle nous questionne sur notre propre compréhension du patrimoine et de la possession, et sur notre façon de considérer la valeur de la vie intellectuelle et personnelle d’une femme.

Pour être romancière, une femme a besoin d’une chambre à soi, nous disait Virginia Woolf. Deborah Levy complète ce tableau par l’étude d’une demeure pour soi.

Avec État des lieux, qui fait suite à Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, prix Femina étranger 2020, Deborah Levy clôt son projet d’“autobiographie en mouvement”, ou comment écrire sa vie sans mode d'emploi.
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Ce que je ne veux pas savoir

Deborah Levy est une romancière britannique, connue à l’origine en tant que dramaturge et poétesse. L’année 2020 l’a consacrée en tant qu’auteure avec deux ouvrages qui ont remporté le Prix Femina étranger. Ces deux œuvres, Ce que je ne veux pas savoir (2013) et Le coût de la vie (2020) sont au cœur d’un travail autobiographique que Deborah Levy appelle Living autobiography. L’enjeu de ce travail biographique est d’écrire au cœur même de la vie, où, comme le dit l’écrivain, les œuvres sont « vivantes », puisqu’elles « ne sont, espérons-le, pas écrites à la fin avec le recul, mais dans la tempête de la vie » (Sunday Times, 2019).



Ce que je ne veux pas savoir a pour ambition de répondre à l’essai de George Orwell Why I write(Pourquoi j’écris). Le coût de la vie en est la suite, lorsque l’auteure se retrouve fraîchement divorcée.



Ce que je ne veux pas savoir est un ouvrage assez particulier, peut-être malgré tout plus linéaire que Le coût de la vie. On y suit l’auteure en retranchement à Majorque, au cœur d’une période de vie chaotique. Il fait très froid, Déborah Levy est seule dans sa chambre, avec un bureau et une prise pour charger son ordinateur. Ses contacts se limitent à Maria, la tenancière de l’hôtel, et à un épicier chinois. C’est sûrement parce qu’elle est perdue dans sa vie, et « ailleurs », loin de Londres, que lui reviennent en tête ses souvenirs d’enfance. Déborah Lévy est née en Afrique du Sud. Son père, membre de l’African National Congress, a été emprisonné 5 ans durant l’Apartheid. À sa libération, la famille fuit, s’exile, à Londres, où les parents divorcent.



La notion – ou le concept ? ou la réalité ? – d’exil est au cœur de l’ouvrage. Vivre exilé, loin de soi-même, sans porter haut sa voix, sans savoir d’ailleurs comment trouver une place quand votre histoire familiale et politique (l’Apartheid) ne laisse personne prendre de place tout court, voilà la sève de cette écriture autobiographique. Dans l’exil, quelle que soit la forme qu’il prend, il y a toujours des choses qu’on laisse, sur lesquelles on ferme les yeux, pour avancer. Pour survivre, plus généralement. Et ces choses-là, qu’on refuse de voir, on en a le droit. Ce que je ne veux pas savoir reprend fondamentalement cette idée-ci : je ne veux pas savoir le pourquoi du comment de certaines choses. N’en déplaise à tous ceux qui peuvent penser le contraire, qu’il faut savoir pour comprendre. Parfois, on comprend sans savoir véritablement, et c’est sûrement assez. La vie est souvent très compliquée, et entrer dans cette « acceptation des choses » n’est pas forcément possible, même si les coachs nous bassinent avec cela. Accepter les choses, c’est prendre le risque de mal les écrire (j’aime beaucoup cet argument que l’auteure prend de Virginia Woolf). Or s’il y a bien une chose que sait Déborah Levy, c’est qu’elle veut devenir auteur.



J’apprécie de plus en plus cette plume relativement unique en son genre, qui n’apporte rien : ni constat, ni question, ni réponse. Seulement un flottement autour d’une existence qui tente par-dessus tout de tenir une place. Ça ne ressemble pas à grand-chose, peut-être à des récits de carnets, mais avec un ton distant en dépit du confidentiel.



Une lecture à découvrir.



PS : prochain billet sur Le coût de la vie.







Jo la frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Le Coût de la vie

« Le coût de la vie » est le deuxième tome de l’autobiographie de Deborah Levy. L’auteure a cinquante ans et doit faire face à deux deuils extrêmement douloureux. Tout d’abord celui de son mariage, Deborah divorce et emménage sur une colline au nord de Londres. Elle doit apprendre à vivre seule, à déboucher le lavabo, à réorganiser ses meubles dans un espace beaucoup plus petit. Cette séparation occasionne chez elle beaucoup de questionnement sur la place, le rôle des femmes. « Il était évident que la féminité, telle qu’elle était écrite par les hommes et jouée par les femmes, était le fantôme épuisé qui continuait de hanter le début du XXIème siècle. Qu’en coûterait-il de sortir de son rôle et de mettre un terme à ce récit ? »



Le deuxième deuil auquel Deborah Levy doit faire face est celui de sa mère qui décède suite à un cancer. Cette disparition la déboussole totalement. Le passé, ses souvenirs d’Afrique du Sud viennent se fracasser sur son présent. Deborah doit apprendre à faire coexister les deux, à rendre les souvenirs moins douloureux.



Durant cette période de chaos, l’écriture reste au centre de sa vie. Elle loue un cabanon au fond du jardin d’une amie pour avoir un lieu calme, à elle seule pour écrire. « En ces temps incertains, l’écriture était l’une des rares activités où je pouvais gérer l’angoisse de l’incertitude, celle de ne pas savoir ce qui allait arriver. »



« Le coût de la vie » est le récit intime de la reconquête de la liberté par Deborah Levy, une liberté pour laquelle elle doit se battre chaque jour. Marguerite Duras, Simone de Beauvoir ou James Baldwin l’accompagnent sur ce chemin. J’ai trouvé « Le coût de la vie » encore plus touchant que « Ce que je ne veux pas savoir », nous plongeons plus profondément dans l’intimité de Deborah Levy. Elle en devient de plus en plus attachante et son livre se lit comme on écoute les confidences d’une amie proche.



« Le coût de la vie » poursuit le travail autobiographique de Deborah Levy, un récit intime, juste et intelligent qui nous rend infiniment proche de sa narratrice. Inutile de vous dire que j’attends la suite avec impatience.
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Ce que je ne veux pas savoir

J'avais commencé à lire cette auteure par Le coût de la vie que j'ai beaucoup aimé. J'ai donc pris du plaisir à retrouver sa plume au travers de ses souvenirs d'enfant.

Malgré tout, j'ai une préférence pour Le coût de la vie peut être parce qu'elle aborde sa vie de femme, qui est plus proche de moi. Le ton est plus dans l'émotion que dans ce volume ci.

J'ai retrouvé également avec plaisir les références littéraires, ses idées sur la femme et sa place dans la société, une écriture fine et recherchée, agréable.
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Le Coût de la vie

Je ne connaissais pas jusque lors Déborah Lévy, poétesse, dramaturge et écrivaine britannique. Il s’agit là du deuxième volet de sa trilogie autobiographique intitulée « living autobiography». L’écriture est limpide, la construction intuitive, l’on est comme invité à se laisser aller au gré des réflexions et anecdotes de l’autrice-heroine, qui tente de se construire à Londres une existence nouvelle après sa rupture d’avec le père de ses filles. Avoir 50 ans, un vélo électrique et, comble du luxe, un cabanon au fond du jardin d’une amie pour écrire, seule! En filigrane de ce court et puissant ouvrage : la revendication de la force des femmes et la dénonciation d’un mépris masculin fréquent pour celles-ci ... Le « coût de la vie » à entendre comme « coût de la liberté » avant tout. Quand une union s’achève, on démantèle la maison, on ouvre les fenêtres et on trouve une autre manière de vivre ; et, surtout, un espace à soi.
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Ce que je ne veux pas savoir

Belle découverte. J'ai dévoré les 2 centaines de pages (total de ses 2 livres). Je me suis faite embarquée par cette vie très FEMININE et ses questionnements sur l'enfance, le déracinement, la violence de l'apartheid et la marginalisation qui ont poussé ses parents blancs à émigrer en Angleterre, sa quête de devenir écrivaine. Puis dans le second le divorce, la place d'une femme de 50 ans dans nos sociétés, quel amour ou amitié après une séparation en milieu de vie, la place des enfants, toujours comment arriver à ce que l'on veut profondément, de la dérision et beaucoup d'originalité de caractère. Sororité

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Le Coût de la vie

C’est uniquement par pure curiosité que je me suis aventurée vers ce diptyque (qui en réalité est un triptyque dont le dernier volet paraitra plus tard), récit autobiographique libre d’une auteure sud-africaine dont je ne connaissais absolument rien.



Les deux volumes sont relativement courts, mais d’une densité littéraire certaine dont le fil conducteur est l’origine de sa vocation d’écrivain puis ses débuts en écriture.



Deborah Levy est née, blanche, en Afrique du Sud au temps de l’appartheid, alors que son père est un fervent militant de l’ANC. Cela forge très tôt sa conscience, son engagement humaniste.



Le premier volume est principalement consacré à son enfance jusqu’à son arrivée en exil en Grande Bretagne alors qu’elle est adolescente. Il s’agit d’un récit assez distancié, parce que Déborah pose ses mots alors qu’elle est à Majorque pour remettre un peu d’ordre dans sa vie.



Le second volume, montre l’auteur, divorcée, mère de famille, en perpétuelle bataille pour se maintenir à flot économiquement, et percer dans la vie littéraire.



Si j’ai pris plaisir à lire le premier volet et que son contenu m’a réellement intéressé, je reste assez dubitative en ce qui concerne le second que j’ai trouvé nettement plus nébuleux, et donc moins captivant, selon moi bien entendu.



Fort heureusement les deux volumes sont assez courts ; un second volume plus conséquent m’aurait sans aucun doute davantage découragé faute de pouvoir y trouver une certaine logique et d’y donner un sens suffisamment cartésien.



Contente de les avoir lus, mais pas vraiment motivée pour découvrir l’œuvre romanesque de l’auteur, tel est mon sentiment à l’issue de la lecture de ces deux opus. En ce qui concerne le troisième et dernier, je verrai au moment venu !


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Ce que je ne veux pas savoir

Ce que je ne veux pas savoir et sa suite Le coût de la vie constituent un cycle autobiographique. Deborah Levy, autrice anglaise née en Afrique du sud, conte d’une plume cynique et crue, toutes les espérances, les joies et les peines qui peuvent constituer une vie. Partie se ressourcer dans une petite pension retirée de tout, elle revient sur les lieux qui l’ont façonnée. On ne donne pas assez d’importance aux lieux…



Un projet littéraire loin des sentiers battus, ce diptyque n’est pas une simple autobiographique mais un véritable retour sur soi et en soi. Une façon d’interroger la vie et notre condition d’humain. Avons-nous un but ? La vie est-elle une fin en soi ?
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Le Coût de la vie



"Le coût de la vie" se déguste comme un thé à la menthe, à petites gorgées.

Entre Féminisme et vie matérielle, Deborah Levy peint avec subtilité, poésie et lucidité le quotidien d'une quinquagénaire qui a divorcé.

De l'ex mari et du divorce le lecteur ne saura rien ou presque. Là n'est en effet pas le sujet car si regarder en arrière permet de comprendre, il faut regarder en avant pour avancer.

Si Deborah Levy fait sien, sans le citer, le proverbe africain : "si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens", c'est pour aller vers l'enfance, vers sa mère. Elle ne chargera donc pas les hommes de toutes les turpitudes même si elle dénonce avec délicatesse le système patriarcal. Elle s'étonne ainsi judicieusement de ces hommes qui ne nomment ni ne regardent leur femme. Elle peint aussi avec humour ces mères d'aujourd'hui qui yoyotent dans la Cour d'école.

Heureusement, il y a des vélos électriques et des âmes charitables qui prêtent un cabanon où l'on pourra écrire.

En assumant ses contradictions (non ces hommes qui l'interpellent ne la draguent pas, ils s'intéressent seulement à son magnifique vélo !), peu ou prou, Deborah Levy évite les jugements à l'emporte-pièce et les généralisations hâtives.

Un livre essentiel à lire par tous quelque soit le genre.
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Sous l'eau

Sous l'eau. J'y suis restée jusqu'à la fin du livre sans m' immerger dans cette histoire sans intérêt.

Je me suis ennuyée à la lecture. Le sujet aurait mérité d'être mieux exploité. Dommage.
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Ce que je ne veux pas savoir

Roman autobiographique de Déborah Lévy sur son enfance, la maternité et la féminité.

L’autrice revient sur ses souvenirs d’enfance passés en Afrique du Sud où elle fut marquée par l’apartheid, l’emprisonnement pendant 5 ans de son père (militant ANC), les oiseaux qu’ont enferment dans des cages, et la place des femmes.

« Les femmes doivent parler haut puisque personne ne les écoute de toute façon » page 69

Dans la première partie Déborah Lévy donne sa définition de la « Mère » en convoquant des textes de Marguerite Duras (La vie matérielle) et Virginia Wolf.

C’est un livre sur les souvenirs d’une petite fille qui n’arrivait pas à se faire entendre car elle parlait tout bas et à qui l’écriture à donner « du coffre »



Magnifique !!!
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Ce que je ne veux pas savoir

Prix Fémina 2020 pour ce livre et le deuxième volet de son triptyque, Déborah Lévy, autrice Sud-africaine exilée au Royaume-Uni aborde dans ce premier tome ce qui la fait écrire, comme une réponse à l’essai de George Orwell « Pourquoi j’écris ». Par cette autobiographie partielle et lacunaire, s’appuyant sur des écrits de V. Woolf, M. Duras, Z. Zalinska, l’autrice répond en trois temps, examinant trois épisodes de sa vie.

Arrivée à Majorque en hiver, elle se replonge dans l’enfance en Afrique du Sud, l’arrestation de son père membre de l’ANC, sa nourrice Maria qui porte un autre prénom que le sien car les blancs n’arrivent pas à le prononcer, le séjour chez sa marraine où sa grande cousine va lui donner une leçon de féminité et d’indépendance, le pensionnat chez les sœurs où l’une d’elle lui apprendra à articuler ses pensées.

Puis c’est le retour du père et l’exil en Angleterre où elle se sent étrangère, blanche mais pas assez anglaise, et où les pots de conserve perdent systématiquement leur couvercle comme sa famille ayant perdu son ancrage, une partie de son identité.

Enfin, le temps de l’écriture à Majorque avec la compréhension que l’écriture se doit d’être un flux qui se livre avec force, sans bienséance, afin de pouvoir exprimer ce qu’il y a de plus vital dans ce que l’on a à dire au monde, sans se préoccuper du pourquoi et de là où cela nous emmène.

Une magnifique leçon de vie et d’écriture que je vais méditer quelques temps, après cette lecture courte mais dense !
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Ce que je ne veux pas savoir

Je découvre enfin Déborah Lévy avec ce premier volet de son autobiographie. On y rencontre d'abord une femme perdue, dans tous les sens du terme, pleine de questionnements et en forme d'exil volontaire vers Majorque, seule avec de quoi écrire, mais surtout de quoi s'interroger sur le pourquoi écrire.



Après ces commencements beaucoup trop vagues et introspectifs pour mon goût propre, elle revient sur son enfance en Amérique du sud : racisme, répression, on est assez loin du roman d'émancipation, qui elle viendra tard, bien plus tard, dans une Angleterre à laquelle elle désire appartenir et qui semble pourtant ne pas répondre à ses attentes.



Tout est vivant, malgré la chape de plomb qui pèse sur cette enfance, entre arrestation du père, accueil chez une "marraine" à la main leste et pension chez les nonnes. Les personnages sont souvent hauts en couleur, avec une mention spéciale pour Mélissa, quintessence de l'adolescence, coquette, pétillante, mais aussi effrontée et en rébellion face à la famille et au dogme de l'apartheid. Déborah Lévy met une pincée d'humour sur les temps les plus dramatiques, sur les personnages les plus détestables, et arrive à dire les choses sans pathos, avec grâce et sensualité. Et si elle mentionne Virginia Woolf et Marguerite Duras, on pense aussi à Giolarda Sapienza ou à Doris Lessing.
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Etat des lieux

comment dire; les deux tiers du livre , je me suis sentie comme dans mon jeans fétiche ou ma robe fleurie noire. Ces deux vêtements où je suis si alèse que je pourrais avoir des restes de dentifrice sur le coin de la bouche que j'en aurais que faire. L'énergie qui habite cette femme à la recherche de son être, son image de femme sans le reflet le regard de l'homme m'a transportée sur presque tout le récit parfois décousu comme peuvent l'être les pensées.

Sur les 100 dernières pages cette course m'a un peu essoufflée mais m'a réjoui de cet amour filiale avec ses filles.

Bons moments
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