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3.46/5 (sur 125 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pantin , le 22/01/1960
Biographie :

Philippe Delorme est un historien et journaliste français;

Il est né le 22 janvier 1960 à Pantin, dans la banlieue populaire de Paris. Il y passe toute son enfance et le début de sa vie d'adulte, au sein d'une famille modeste. Son père était conducteur à la RATP et sa mère maroquinière et gardienne d'immeuble.

Dans les années 1980, il milite à la Nouvelle Action Royaliste de Bertrand Renouvin.

Il est marié à Catherine Cairn, sculptrice - en autres - d'un buste de Saint Louis, installé depuis 2005 à la cathédrale de Versailles.

Titulaire d'un DEA de l'Université Paris IV-Sorbonne, spécialiste des familles royales, il est l'auteur d'une trentaine de livres traitant principalement des grands destins et des « têtes couronnées ».

Il a été grand reporter à Point de Vue et concepteur du trimestriel Point de Vue Histoire jusqu'en juillet 2015. Il publie actuellement une chronique historique chaque semaine dans Valeurs Actuelles.

Parallèlement à son Histoire des Reines de France, Philippe Delorme est le promoteur des recherches génétiques sur le cœur de Louis XVII, réalisées en 2000.

Il a, entre autres, publié Les Aventuriers de Dieu, Les Princes de la Mer et, en 2005, Rainier, un prince de légende, ouvrage paru à la suite du décès du prince Rainier. Il a publié, en 2006, un livre de conversations avec le défunt Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris », sous le titre Entretiens avec Henri comte de Paris - L'homme qui rêvait d'être roi. Et, la même année, une biographie d'Albert II, nouveau souverain monégasque intitulée Albert II de Monaco - Les surprises du prince.

Depuis Les Princes du malheur - le destin tragique des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette, paru en juin 2008 aux éditions Perrin, Philippe Delorme a publié en juin 2009, chez François-Xavier de Guibert, Henri comte de Chambord - Journal (1846-1883) - Carnets inédits, une édition annotée et critique des carnets jusqu'alors inédits que le dernier prétendant de la branche aînée de la maison de Bourbon, Henri d'Artois, a tenus pendant la majeure partie de sa vie.

En 2010, il a publié Les Dynasties du monde aux éditions L'Express-Point de Vue, et Henri IV les réalités d'un mythe. aux éditions L'Archipel. Chez Pygmalion, il dresse le portrait de plusieurs reines de France. Plusieurs fois il est invité par Franck Ferrand à "Au coeur de l'histoire" sur Europe 1, ainsi que dans l'émission télévisée "Secrets d'Histoire" de Stéphane Bern.
Lors de l'attentat du Bataclan
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
[...] la femme au Moyen Âge revêt une image équivoque. On la redoute et on la révère. C'est à la fois la Vierge et la Prostituée, la Mère et l'Amante, la Dame et la Tentatrice. Elle se révèle parfois - s'emporte l'évêque de Rennes- " le pire des pièges tendus par l'Ennemi, [...] la racine du mal, rejeton des tous les vices, [...] une tête de lion, une queue de dragon et au milieu rien d'autre qu'un feu fervent". Mais Marbode tresse des lauriers à la femme vertueuse : " Rien de meilleur qu'une bonne épouse. [...]S'il manque le champ, à quoi bon les semences ?"
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[...] ... Cela étant, existe-t-il des témoignages authentiques de l'inconduite d'Isabeau de Bavière ? Et, en particulier, de sa prétendue liaison avec Louis d'Orléans ? Il convient tout d'abord d'éliminer les sources tardives ou apocryphes. Sans s'arrêter aux élucubrations d'un Brantôme, il est tout à fait invraisemblable que Louis XI - si fier de la supériorité de sa race - ait confié, comme on le lit parfois, que sa grand-mère était une "gran putana - une grande putain."

Aucun auteur contemporain n'accuse la reine d'adultère, à moins de s'arrêter à de très vagues allusions. La plus marquée est peut-être celle du Religieux de Saint-Denis, évoquant Isabeau et son beau-frère en ces termes : "Indifférents à la défense du royaume, ils mettaient toute leur vanité dans leurs richesses, toute leur jouissance dans les délices du corps. Enfin, ils oubliaient tellement les règles et les devoirs de la royauté, qu'ils étaient devenus un objet de scandale pour la France et la fable des nations étrangères."

Dans le "Songe Véritable", l'allégorie de la Fortune adopte un ton menaçant : "Je lui ferai avoir telle honte, et tel dommage et telle perte, qu'en la fin, en sera abandonnée." Plus loin, Raison tente, à son tour, d'intimider la princesse fautive : "Si devers moi bientôt ne viens, je t'enlèverai tous les tiens. Je te mènerai à tel malheur que tu n'auras membre ni chef qui ne te tremble de forte ire. Mais je ne te veux ores plus rien dire, parce que femmes ont peu de honte et font de mes dits peu de compte. Mais en la fin t'en souviendras, quand Fortune sur toi viendra. [...] On dit en proverbe souvent que nul ne sait ce qu'à oeil lui pend."

Ces quelques citations suffisent-elles à conclure à la culpabilité d'Isabeau ? Certainement non. D'autant que son péché supposé aurait été d'une gravité extrême. En effet, les théologiens médiévaux assimilent les relations sexuelles entre beau-frère et belle-soeur à un inceste, dont le "Ménagier de Paris" fait la "quinte branche de luxure" : "Quand homme ou femme a affaire charnellement à sa cousine, ou qu'elle soit de son lignage, soit loin ou près, ou à sa mère ou à celle qui est du lignage de sa femme, ou la femme a affaire à celui du lignage de son mari."

Or, aux yeux de l'Eglise, l'inceste - comme la sodomie ou la zoophilie - est passible de la corde ou du bûcher. Encore faudrait-il ajouter dans ce cas le crime de "rapt d'honneur" commis par un vassal sur l'épouse de son suzerain, et celui de lèse-majesté que constituerait le commerce illicite avec une princesse ointe et sacrée. Replacée dans le contexte du temps, une liaison charnelle entre Isabeau de Bavière et le frère de Charles VI apparaît donc des plus improbables. Sans compter qu'elle aurait été matériellement bien malaisée. Une reine de France, sans cesse entourée de ses dames et de ses servantes, ne reste jamais seule, même la nuit. Ainsi, en 1416, les comptes d'Isabeau mentionnent l'achat de "deux quartiers de serge vermeille [et] dix livres de plumes appelées fleurin [...] pour servir à coucher dessus les femmes qui veillent de nuit devers icelle dame." ... [...]
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[...] ... Avant de juger la conduite d'Isabeau de Bavière à partir de 1392 - et de prendre pour argent comptant les calomnies qui ternissent sa mémoire - il est nécessaire de connaître le sort terrible que le Destin lui a réservé. D'abord, la folie ne s'abat pas sur Charles VI de manière tout à fait imprévisible. "Bien savions-nous que cette faiblesse de chef le travaillait moult fort," avoueront ensuite ses médecins. Déjà, à Amiens, au printemps, il était tombé "en fièvre et en chaude maladie." Depuis longtemps, son besoin continuel d'activité, l'ardeur de ses désirs, la brusquerie de ses dégoûts, dénotaient une nature vulnérable. L'attentat contre le connétable [de Clisson], l'excitation des préparatifs [de l'expédition punitive] achèvent d'ébranler sa résistance nerveuse. Sur la route de Bretagne, il est obligé de se reposer plusieurs semaines à Saint-Germain-en-Laye, puis au Mans. Dans les premiers jours d'août, il donne les premiers signes de démence, "par des propos insensés et des gestes indignes de la majesté royale", selon le témoignage de Michel Pintoin qui participe à l'expédition.

La scène de la forêt du Mans reste gravée dans toutes les mémoires. Le 5 août 1392, quoique encore faible, le roi donne l'ordre de reprendre la route [vers la Bretagne]. La canicule, oppressante, est presque insupportable, et "la terre desséchée jusque dans ses entrailles." Charles VI, coiffé d'un chaperon de vermeille écarlate, étouffe dans son justaucorps de velours noir. Au cou, il porte le chapelet d'Isabeau.

A peine sorti de la ville, un misérable, couvert d'une cote en haillons, le visage hideux, se précipite vers le cortège en vociférant : "Ne passe pas outre, noble roi, car tu es trahi !" Dans la littérature médiévale, la forêt est ce lieu sombre où rôdent les forces du mal. Là où le héros perd la raison. Semblablement, l'"homme sauvage" - c'est-à-dire l'homme de la forêt, silva en latin - incarne l'anti-chevalier par excellence. Le fou est celui qui se dépouille de ses armes et de ses vêtements pour errer presque nu et mener l'existence des bêtes. Or, de telles références peuplent l'imaginaire de Charles VI, grand amateur de romans courtois. L'apparition de ce faux ermite "à la face défigurée" le fait basculer dans l'univers obscur de la forêt interdite ...

Vers midi, alors que le soleil frappe d'aplomb, la colonne royale traverse les landes du Bourray, près de Parigné-le-Pôlin. Soudain, un page, somnolant, laisse tomber par mégarde sa lance sur le casque du cavalier qui le précède. Le fracas fait tressaillir le roi, qui tire son épée du fourreau, éperonne son cheval et, se croyant attaqué, frappe tous ceux qui se tiennent à sa portée. Au paroxysme de la fureur, il massacre quatre écuyers et veut tuer son propre frère. Pendant une heure, Charles se démène comme un forcené, jusqu'à ce qu'il s'effondre d'épuisement. Sans connaissance, le malheureux est alors allongé sur une litière et ramené au Mans. ... [...]
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Pourtant, la légende de Louis XVII a atteint, et garde, les dimensions d'un mythe universel. Là est sans doute la véritable signification de l'engouement permanent pour cette ténébreuse affaire. Le thème de l'orphelin du Temple fait écho, dans l'inconscient collectif de l'humanité, à de puissants archétypes : ceux du "roi caché", et de ce Grand Monarque qui reviendra à la fin des temps pour rétablir l'âge d'or. La figure du petit prince sacrifié cède alors la place à l'insondable majesté du souverain de l'Apocalypse.
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"Le roi est mort ! le roi est mort !"
C'est alors que le chancelier de Sillery pousse en avant le jeune Louis XIII et précise, non sans panache :
"Votre majesté m'excusera, les rois ne meurent pas en France. Voici le roi vivant, Madame !"
Alors, l'enfant ajoute en parlant de Ravaillac :
"Ha ! si j'eusse été avec mon épée, je l'aurais tué."
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Certes Philippe ne laisse personne indifférent, même si, en dépit de son caractère dominateur, il ne se départira jamais d'une certaine timidité. Et il aura surtout soin de préserver farouchement son jardin intime, comme le confiera l'un de ses collaborateurs de longue date : "C'est un plaisir à la fois de travailler pour lui et avec lui comme patron. Mais si vous me demandez si je le comprends, je dois vous dire que je n'en sais pas plus à son propos que lorsque j'ai commencé. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui l'ait réellement compris. Il garde tout derrière des volets d'acier. Ses secrets sont très soigneusement cachés.
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Le 2 août 1793, à deux heures du matin, la reine est arrachée à sa fille et à sa belle-sœur Elle n'a plus guère que dix semaines à vivre. A l'étage du dessous, Louis-Charles continue de partager l'intimité des Simon. Il est à la fois leur fils adoptif et leur laquais. Marie-Jeanne loue sa docilité : "Le petit est un bien aimable et bien charmant enfant, il me nettoie et me cire mes souliers, et il m'apporte ma chaufferette auprès de mon lit, quand je me lève."
Le 19 août, le cordonnier se fait servir à table par Louis-Charles. L'enfant commet une maladresse. Simon le corrige d'un coup de serviette, et manque de l'éborgner.
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"Tout le monde doit avoir le sens du devoir, soulignera-t-il un jour. Devoir envers la société, envers sa famille. Si vous n'avez pas acquis le sens du devoir, vous avez l'espèce de société que nous avons aujourd'hui."
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Autour de lui, onze collaborateurs constituent une équipe dévouée qu'il rétribue sur sa liste civile. Tous les postes de responsabilité sont assumés par des hommes. Le personnel féminin- que le prince range sous l'appellation collective de girls, "les filles" - assume surtout des travaux subalternes. On dit que le prince tient à ce qu'elles aient une silhouette agréable...
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Souvent, dans les moments de trouble et d'effervescence, on n'est pas le maître de soi.

Extrait du testament de Louis XVI
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