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Critiques de Denis Podalydès (55)
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Album Shakespeare

Denis Podalydès comble le peu de connaissances que nous avons de la biographie de Shakespeare par une analyse comparative de mises en scène successives de Shakespeare, qui permet de mesure son génie et son universalité.

Sans surprise, il s'agit d'un beau livre, avec une belle iconographie.
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Célidan disparu

Denis Podalydès nous livre beaucoup de lui. Beaucoup, et avec une incroyable générosité parce qu’en filigrane, on peut peut-être aussi y voir une volonté de transmission…
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Célidan disparu

Denis Podalydès dévoile en cinq parties des souvenirs de sa vie. Écrit de ci de là, à la lumière d'un évènement, il se rappelle des choses qui ont marquées finalement son caractère.

À la fois angoissé et peu sur de lui , aujourd'hui il accepte mieux qui il est devenu.

Parfois très cocasse, ce texte nous livre un personnage fragile, attachant et sincère.
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Célidan disparu

Le public connaît son théâtre, son cinéma. Celui qui incarne en ce moment le roi Lear à la Comédie-Française est aussi un écrivain virtuose. Son nouveau récit est personnel mais généreux : il y évoque avant tout son amour fou de la littérature.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Célidan disparu

Le titre énigmatique attire. En fait, Célidan est un personnage d'une pièce peu jouée de Corneille (la Veuve). Denis Podalydès doit en jouer le rôle et... il y a un coup de théâtre imprévu pour notre acteur, en herbe à l'époque.

La couverture bleue du livre publié au Mercure de France me semblait prometteuse. Mais il est vrai que le nom de Denis Podalydès, acteur de cinéma et à la Comédie Française, sert de caution pour promouvoir des films "populaires" plus ou moins réussis, ce que l'auteur reconnaît lui-même.

Les anecdotes narrées, dans un style correct sans plus, ne sont pas toutes intéressantes.

L'homme semble un peu introverti, torturé. Il nous raconte sa jeunesse, sa famille, ses difficultés relationnelles avec les femmes. Beaucoup de noms propres dans le milieu du théâtre, du cinéma où l'on découvre des coulisses qui n'enchantent pas forcément.

Après tout, l'acteur reste un humain assez ordinaire. Mais moi, naïve que je suis , je pensais que cette lecture me ferait voler au-dessus d'une scène de théâtre moins prosaïque.
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Célidan disparu

Lecture audio par l'auteur lui-même



Intéressante écoute d'une autobiographie d'un comédien féru de littérature et qui paraît très secret, introverti. Il se révèle d'une grande sensibilité, révélant des faits parfois tragiques, d'autres plus nostalgiques de son enfance, de son travail également en tant que comédien (comédie française) ou acteur au cinéma sans s'épargner, se racontant avec une sincérité touchante.
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Célidan disparu

Je n'aurais sûrement pas lu Célidan disparu s'il ne m'avait été offert et ce fut une jolie découverte.

C'est une expérience intéressante que de lire un livre écrit par un acteur dont on connaît parfaitement la voix et de se laisser guider, bercer, étreindre par le flux des souvenirs et moments de vie. le plaisir de la lecture est comme augmenté, voire décuplé par le son qui nous vient à l'oreille.

Elle est particulière, cette voix, dont il a fait son instrument de travail, et qu'il sait magnifiquement traduire en mots sur la page. Chaude, douce, enveloppante, mais aussi plus fluette, légère, presque cassante, distante, et surtout ironique. On en retrouve les variations, les intonations, dans ses écrits.

De quoi nous parle-t-il ? De son enfance versaillaise dans une famille de quatre garçons qui se suivent par paires, auprès de sa grand-mère qui tient la plus grande et célèbre librairie de la ville, de ses parents désunis, des vacances en Bretagne et à Oléron, de son frère Bruno, le plus proche, avec lequel il partage les aventures du quotidien, de son petit frère Eric, suicidé, dont il porte en lui le désespoir.

Il nous fait partager son amour des livres, de la littérature, de la langue, des langues car, enfant, il en invente une, inversant les lettres des mots, une langue-monde qui le ravit mais le coupe des autres.

Il raconte ses débuts hésitants dans la profession, son manque de confiance en lui, ses doutes, ses échecs, ses fragilités. Il ressemble ainsi aux personnages qu'il incarne, des hommes sensibles, timides, un peu rêveurs et décalés.

Il rend hommage à quelques grandes figures de la scène théâtrale et cinématographique, et les pages qu'il consacre à Maurice Pialat sont parmi les plus déchirantes.

Denis Podalydès parle de lui simplement, honnêtement, avec humilité, et c'est ce qui fait le charme de ce livre émouvant qui nous fait parcourir les grands jalons de sa carrière.
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Célidan disparu

Et si vous vouliez inventer votre propre langue, avec vos propres mots et votre propre accent ? Tâche ardue que l’acteur, metteur en scène et écrivain Denis Podalydes entreprend à l’adolescence. Bien sûr on peut inventer n’importe quelle langue surtout quand on possède une imagination aussi débordante que celle de Denis , sauf que si on n’a pas d’interlocuteur votre langue sert à que dalle 😁! Et c’est ce qui finalement arrive à Denis qui se retrouve bien seul dans sa langue impossible 😊.



Dans ce livre autobiographique où il livre ses lubies, fantasmes, rêves et autres secrets de son personnage complexe , comme nous tous 😊, Podalydés semble avec ses propres termes « se monter constamment le bourrichon », expression qu’il qualifie des plus sympathiques, bien qu’elle le ridiculise volontiers. De magnifiques passages éclairent une enfance heureuse mais avec un fond d’angoisse permanent, comme la veillée du retour des parents partis en ville dîner ou la relation à la foi , une énergie qu’il n’a pas, et une énergie dont il doute fort vu qu’aussi sa Mamie fervente croyante fait disparaître Dieu de son existence vers la fin de sa vie, comme s’il n’avait jamais tenu la moindre place. La Mamie c’est Odette Ruat , dite Minnie, propriétaire de La Librairie Ruat , et qui lui enseignera celle qui deviendra sa seule religion , La Littérature 😊 !

Les anecdotes ne manquent pas de croustillant aussi par la suite, à l’adolescence, à la jeunesse…. et à la maturité. Le passage à l’hôpital psychiatrique où il se retrouve en voulant se faire réformer est particulièrement hilarant, vu que la situation au fond parti d’une banale demande, à cause d’un détail de hasard , bascule dans un piège qui se referme sur lui…. Quand à Celidan, il sera le personnage qui scellera définitivement son destin d’acteur , « Célidan est le nom de cet acteur heureux, de cet homme heureux d’être acteur. Je le suis toujours . » Quelle chance n’est-ce-pas ? Quand à la mise en scène, oh là là , là aussi grandiose aventure qui débute avec « le projet qui sent la merde »😁!

Podalydes est non seulement un excellent acteur et metteur en scène, mais aussi un superbe conteur dont l’humour cynique me plait particulièrement, «  Je joue merveilleusement le rôle du jeune homme intelligent, quand je ne suis que malin comme un singe et incorrigiblement limité ». C’est son troisième livre que je viens de lire, et encore une fois je me suis régalée avec ce personnage engoncé dans son étrange métier d’acteur 😁!



« Si on m’attache les jambes, je continuerai à faire du théâtre avec mes bras, si on m’attache les bras, je continuerai avec mes mains, si on m’attache les mains, je continuerai avec ma langue, si on me coupe la langue, je continuerai avec la tête, les yeux, un seul œil, je continuerai. »

Giorgio Strehler
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Célidan disparu

Une autobiographie écrite avec le recul des années explique l’acteur d’aujourd’hui.



Côté famille : jeunesse versaillaise / Sa grand-mère libraire et sa mère pour son amour des mots / La foi / L’armée / Vacances en Bretagne / Ses idées sur Badinter, de la peine de mort, sur des causes politiques de gauche / Sa fratrie / Relation difficile avec son père pied-noir, de droite / Son service militaire (à ne pas manquer : follement épique) / Le divorce des parents / Ses amours avec Céline et Valérie.



Côté théâtre : début Hernani / Jean Marais / acteur / metteur EN scène / Comédie Française.



MON AVIS

L’acteur Denis Podalydès cache bien son jeu, car outre la comédie, il œuvre aussi dans l’écriture. Avouons que ses études littéraires à Hypokhâgne le prédisposent à l’exercice, il n’en est plus à un coup d’essai avec plusieurs livres à son actif. Voici un artiste aux multiples visages qui tient son succès en se faisant remarquer par les rôles qu’il incarne à merveille. De son style très agréable à lire, il se raconte à travers ses racines, ses amours, et dans une autre mesure, donne corps à des personnages fictifs de théâtre.



À la ville…

Je m’intéresse à la carrière cinématographique de Denis depuis ses premiers tournages avec son frère Bruno avec « Versailles Rive-Gauche ». Alors, quand j’ai trouvé sa biographie au hasard des rayons de la librairie, cela m’offrait donc l’occasion de mieux le connaître. Il déroule ses souvenirs de manière chronologique. Ses tragédies et anecdotes privées (ne manquez pas ses trois jours à l’armée !), familiales et professionnelles sont passées au crible, sans oublier sa relation privilégiée avec Bruno. En abordant avec sa pudeur habituelle ses réflexions sur divers thèmes, l’auteur confie tout un pan de sa vie intime et personnelle. Fidèle à son image sur les écrans, il livre sa vérité sans panache et avec recul.



… à la scène

Mais côté théâtre, D. Podalydès se remémore avec modestie ses déconvenues, à commencer par ses premiers engagements. Ainsi, avec ses déboires détaillés sur son principal rôle de la pièce d’Hernani, on relit par la même occasion la tragédie de Racine. Puis arrivent des satisfactions, le fruit de beaucoup de travail. Elles se révéleront d’ailleurs avec Celidan (un personnage de Corneille pour ceux qui l’ignorent).



Il décline aussi son cheminement professionnel, notamment jusqu’à la Comédie-Française. Ce que j’apprécie chez lui, c’est son apparence de anti-héros dans les comédies. Avec son incertitude naturelle, son allure préoccupée et son apparence sérieuse finalement, il fait sourire ou rire malgré lui. Ou du moins, c’est ce que son jeu laisse penser au spectateur. La feinte du comédien : avoir l’air de ne rien faire.



Si l’acteur vous plait, je vous recommande la plume fluide et érudite de l’écrivain. Son écriture aisée à rendre vivants les personnages suscitera l’envie de relire les pièces classiques. Mon seul regret est que ses prestations ne s’adressent qu’à une certaine classe intellectuelle… qui se limite à un parisianisme parisien.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Célidan disparu

J’aime bien les Podalydes… les autobiographies mais pas celle -ci, je trouve Denis Podalydes trop centré sur sa personne. Dommage c’est un homme intelligent certes, mais ça ne suffit pas…manque de simplicité… pas trop d’anecdotes extérieures à lui-même…



Je suis effectivement très déçue…

Mais je n’ai pas non plus une grande culture du monde du théâtre… les vrais connaisseurs feront bien la distinction… il s’adresse effectivement à un public érudit…
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En jouant, en écrivant. Molière & Cie: Molière & ..



Denis Podalydes m’est toujours apparu comme un acteur rare. Je l’ai découvert au cinéma où il traîne son étrangeté de rôle en rôle avec cette légère inquiétude comique. Rare aussi car si les rôles se proposent à lui au cinéma, c’est au théâtre qu’il a décidé de consacrer sa vie. Par amour. Par sacerdoce. Par respect et engagement pour la comédie française, la maison de Molière dont il détaille dans ce merveilleux livre sa relation.



Denis Podalydes n’est pas un artiste, c’est un très grand artisan.

Un artisan qui remet chaque jour son métier sur l’ouvrage, qui polit le diamant du texte pour le faire briller de toutes les facettes de ce qu’il a à nous révéler de l’humaine nature.

Et l’on découvre tout au long de ces pages magnifiques, la simplicité et la singularité de sa passion sans cesse renouvelée pour le grand auteur qui n’est pas un classique, mais un éternel.

Et on le comprend mieux ce monsieur Poquelin à travers les yeux et le cœur de Monsieur Podalydes qui évite parfaitement l’écueil de se mettre en avant tandis qu’il ne cesse de chercher humblement et sans cesse, sachant pertinemment que face à Molière, il n’y aura jamais de version définitive, peu importe les génies qui se frotteront à lui.



Pages magnifiques également quand il admire les écrits des anciens, Jouvet, Copeau, Vincent et presque encore plus belles quand il parle des actrices et acteurs dont il tombe théâtralement amoureux quand Molière apparaît à travers eux.

Car ce sont eux qui continuent à le faire vivre.



Je n’avais jamais lu de paroles de comédien sur son métier et je dois dire que je suis tombé avec chance sur ce livre qui transpire l’amour et donne envie de retourner au théâtre chercher cette émotion qui n’est disponible nulle part ailleurs.



Molière est toujours nouveau.

Podalydes l’a compris et nous le transmet merveilleusement



«Se confronter aux pièces du passé, c’est un peu se forcer à parler d’autre chose que de soi-même, à l’heure où chacun tend à se refermer sur sa propre biographie.»
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En jouant, en écrivant. Molière & Cie: Molière & ..

Dans un livre de 140 pages, l’acteur et metteur en scène, Denis Podalydès rend hommage à Molière qui l’accompagne en permanence depuis son enfance. Il repense à certaines pièces et montre à quel point Molière est universel et intemporel. Il relit Copeau et Jouvet, échafaude des théories sur « la générosité de l’Avare », la solitude de Monsieur Jourdain où la désincarnation d’Alceste.

Il se souvient aussi de moments plus personnels, des émotions qu’il a ressenties ou qu’il a partagées avec des acteurs et actrices dans les différentes positions de spectateur, d’acteur ou de metteur en scène.

On a plaisir à l’entendre faire l’éloge de Philippe Torreton, d’Eric Ruff, d’Eric Elmosmino et de bien d’autres, tout en ayant l’honnêteté de reconnaître qu’il a parfois été jaloux du talent voire du génie de certains de ses amis et collègues.

Un livre assez pointu qui plaira aux amateurs de théâtre.

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En jouant, en écrivant. Molière & Cie: Molière & ..

Denis Podalydès raconte sa vie de couple avec un homme mort il y a trois cent cinquante ans.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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En jouant, en écrivant. Molière & Cie: Molière & ..

C’est profond, bien vu, éprouvé par des années de lectures, d’adaptations, d’interprétations. C’est la singularité de ce comédien intelligent pour ne pas dire intellectuel.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Etranges animaux : Simul et singulis

« Etranges animaux » est un voyage au cœur du quotidien de la Comédie Française, troupe composée d’une soixantaine d’acteurs permanents jouant près de 800 représentations par saison.

C’est un voyage à double entrée… D’abord, la voix de Denis Podalydès, figure charismatique et populaire de la comédie française, aussi généreux et talentueux dans son jeu d’acteur que dans son écriture. Puis le regard de Raphaël Gaillarde qui promène son appareil photo au gré de moments volés pour saisir des instants, capter des visages et des jeux de lumières magnifiques, qui permettent d’effleurer l’esprit et l’âme d’un théâtre.

Hors scène, dans l’ombre des coulisses ou dans le foyer, se joue une autre représentation… Des moments de concentration, de solitude, qui traduisent les peurs, les doutes mais ne trahissent jamais le personnage qui va entrer en scène. Mais aussi des instants de détente, de conversations où les acteurs encore grimés, prêts à entrer en scène, s’amusent devant un match de foot ou s’émeuvent devant l’effondrement des tours jumelles, au point d’en affecter leur jeu.

Les deux auteurs nous donnent ainsi accès à un deuxième théâtre où l’activité est aussi grouillante et perpétuelle. En témoignent les flous en arrière plan des photos prises.

Ce récit est enfin une véritable déclaration d’amour pour les artistes de théâtre, à l’image des nombreux hommages à des personnes vivantes (Ex. Grégory Gadebois) ou disparues (Ex. Roger Mollien). Nous découvrons ainsi la profonde solidarité et amitié liées à la vie de troupe mais aussi la rigidité de ses règles et la férocité parfois des acteurs. Ainsi est évoqué dans un texte brutal le renvoi de Catherine Hiegel par ses collègues. Ces acteurs sont bien d’étranges animaux… ; illustrés par leurs costumes (en jouant les Fables), ils le sont également par leur vitalité, leur imprévisibilité et le mystère imperceptible qu’ils dégagent.

C’est donc un récit en guise de mémoire des acteurs mais aussi des spectacles joués, un récit écrit avec finesse et affection qui convient à tout public. Une très belle découverte.

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Fuir Pénélope

Bien écrit mais je me suis ennuyée tout au long de cette lecture !
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Fuir Pénélope

La médiocrité et l'authenticité, les espoirs et les doutes, le cinéma et la réalité: tout ceci est charmant comme la vie.
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Fuir Pénélope

D'une grande drôlerie, bancal et bricolé comme les premiers films de Woody Allen, ce roman reste un formidable hommage à la littérature.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Fuir Pénélope

           En exergue :

Et moi qui vous parle, peut-être plus sot que les autres, quoique j'aie plus de franchise à l'avouer et que mon livre n'étant qu'un ramas de sottise, j'espère que chaque sot y trouvera un petit caractère de ce qu'il est, s'il n'est pas trop aveuglé de son amour-propre.

Scarron, Le roman comique





Gabriel est un jeune acteur sans expérience, touchant et maladroit, qui vient de se faire éconduire par Marion. Il est engagé par Juan Karlowitz, un metteur en scène grec inconnu qui fut l'assistant d'Angelopoulos sur Le voyage des comédiens. Il part tourner ce road-movie, comme une Odyssée personnelle, dans l'espoir de mettre le pied dans une vie professionnelle prometteuse, avec dans la tête l'obsession de Marion et dans  la main les œuvres complètes de Rabelais en Pléiade.



« Il a suffi de retenir mon souffle, ne pas trop m’en  vouloir d'être timide, incertain, et puis, donnant un coup de main, pour porter une valise, une caisse, je suis remercié d’un sourire ; cela confirme ma place, utile, bénéfique, indispensable ; je m’enhardis, j'agis, je crée, j'accomplis une oeuvre ; un jour, n'est-ce pas moi qui serai le maître ? »



Si vous avez aimé La nuit américaine de François Truffaut vous adorerez ce livre (qui lui adresse un aimable clin d’œil),  description pleine de  tendresse et d’humour du tournage d'un film, les problèmes techniques insolubles, les aléas, les égos d’artistes, les liens qui se tissent, le trac et l'évidence.



Mais c'est  plus encore l'autoportrait de Denis Podalydès en jeune homme simple, d’une humilité ordinaire et touchante, subtil dans son approche de l'autre, 



« Tout le monde sourit mais c’est de tendresse, tous l’aiment, et lui ne voit pas ce regard sur lui gentiment ironique, affectueux. Ou plutôt si, bien sûr, il s’en rend très bien compte, mais il est d’une pudeur si sèche qu’il ne voudrait pour rien au monde s'en apercevoir ouvertement, sourire à son tour et partager ce moment d'amitié »



amoureux éconduit dévasté, 



« Il est beau de se sentir amoureux envers et contre toute logique, d'éprouver cette force unique de l'amour, de ne pas s'expliquer, de ce foutre de tout le monde, des conseils des autres et de leur regard. »



frère inconditionnel, 



« J'imagine mon frère aîné à ma place, et une grande partie de mon plaisir, de ma quiétude, tient à ce que je  formule le récit que je pourrais lui faire, avide du plaisir qu'il y prendrait peut-être, et comme nous vérifierions une fois de plus tout ce qui nous rapproche, nous incline à faire œuvre commune »



amoureux des mots et de la langue, un jeune homme bien élevé traversé par des désirs fous, un homme à la fois timide et décidé, qui, quoique ambitieux, attend de la vie un bonheur simple.



« Yorgos en Espagne dit une fois : je veux rentrer chez moi me retrouver avec ma femme et mes enfants. Cette phrase ne souffrait ni enjolivure ni réplique. Je rêve de dire un jour pareils mots, et qu’ils disent ce qu'ils signifient, ni plus ni moins que tout le bonheur possible en ce monde. »



C'est un livre très chaleureux en ce sens qu’on s’y  sent en empathie complète avec cette histoire simple et cet homme pudique et sincère, sage et fou à la fois. Un livre plein de douceur et d ‘un humour discret, attentif aux hommes, leurs peines et leurs petits bonheurs.
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Fuir Pénélope

Il y a vingt-cinq ans, le jeune Denis Podalydès débarque à Athènes pour son premier tournage. Il en tire aujourd'hui un roman plein d'humour et de lucidité.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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