Bel album qui évoque tendrement et avec finesse la perte de mémoire et la vieillesse. Un brin d'humour, des mots qui s'envolent pour de vrai sur la page, de jolies couleurs, c'est finalement une belle façon d'aborder ce sujet, même si ce n'est jamais évident. Et le livre est un bel objet, ce qui ne gâte rien.
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Pour cette histoire douce et si mélancolique. Sourire et larmes, la petite fille a bien de la chance d'avoir une mamie comme ça.
Une mamie qui est aussi douce qu'une pêche, qui sent bon le miel et à qui on aime faire de gros câlins. Elle habite avec des amis de son âge dans une grande maison où elle joue, elle danse et mange des petites gourmandises. Mais la petite fille se souvient aussi de l'ancienne maison. Elle aimait jouer à la marchande, à cache-cache, et se déguiser en Mamie. Dis, tu te souviens Mamie ? de tout ?
Mamie est la plus merveilleuse, la plus généreuse et la plus forte car rien ne l'effraie.
N'est-ce pas Mamie ? C'était bien avant.
Mais Mamie est fatiguée. La petite fille la laisse se reposer au pays des rêves éveillés, là où des avions atterrissent dans le potage, où les papillons se nichent dans son chignon, où les mots ont d'autres images et se glissent à la place des autres. Mamie est fantastique, elle a beaucoup d'imagination et reste toujours câline.
Avant c'était Mamie qui venait déposer le bisou du soir quand la petite fille fermait ses paupières... aujourd'hui les rôles ont changé. La petite fille protège le sommeil de Mamie avec un baiser doux et elle se souvient pour toutes les deux des heureux moments.
Avec des mots ronds comme des coeurs, l'histoire, délicieuse, fantasque et pleine d'amour, raconte une mémoire envolée. Les illustrations sont un superbe complément et un réconfort. Douceur, harmonie, sérénité, tendresse, délicatesse, c'est un enchantement pour la personne qui tourne les pages ou pour l'enfant qui entend l'histoire.
Les dessins riches en détails sont parfois mis comme des appliqués de tissus ; pois, carreaux, fleuris... et les couleurs sont lumineuses. On y voit du bucolique, une cuisine créative, des objets kitsh, une grand-mère toujours souriante et une petite fille très aimante qui se trouve bien dans le giron protecteur.
Avec habileté, pudeur, sans tragédie, les auteurs nous dévoilent la maladie d'Alzheimer.
Une très belle émotion.
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Un mignon album très coloré qui dit combien il est difficile d'être un "nouveau" à l'école. Une histoire qui se perd toutefois un peu et on peine à suivre le fil conducteur en se demandant ce que veut vraiment nous dire l'auteur. La "fonte" de la sorcière est étonnante.
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Dorothée Piatek est auteur de romans en général courts mais percutants, et celui ci en fait partie. Les Dents du bonheur c'est donc le récit d'un adolescent en quête de son origine, de son identité, de ses "vrais" parents.
Si dans les deux premiers chapitres, Gabriel emploie un ton dur et cassant à l'encontre de ses parents adoptifs, de sa vie, il devient moins violent par la suite mais la tonalité reste tout le long du récit sensible, poignante, incisive.
Le personnage n'est pas décrit en profondeur ce qui lui donne un caractère commun, anodin, sans aucun doute par volonté de généraliser un phénomène qui touche des milliers d'enfants. Car c'est d'eux que Dorothée Piatek parle dans Les Dents du bonheur, de tous ces enfants orphelins qui veulent simplement savoir d'où ils viennent, qui sont leurs vrais parents.
Gabriel, le héros donc, lui s'intéresse surtout à son père inconnu, sa mère lui stipulant dans une lettre adressée à sa naissance ( et située dans son dossier de la DDASS) qu'elle "ne serait pas une meilleure mère dans 20 ans qu'elle ne l'est aujourd'hui" et lui demandant de ne pas la retrouver.
Le garçon n'a que deux pistes : son père naturel achevait ses études aux Beaux-Arts lorsque sa mère est tombée enceinte. Et peut-être aussi les deux dents de devant légèrement écartées : les dents du bonheur, comme on dit !
Le roman est simple, facile à comprendre, rapide à lire et bien écrit. Le style cherche à coller aux pensées d'un jeune homme de 18 ans vivant à Paris. Et même si certaines phrases sont un peu clichées, Dorothée Piatek est convaincante et Gabriel semble devenir réel.
On regrettera peut être un peu la facilité déconcertante avec laquelle Gabriel parvient à retrouver son père et surtout les hasards qui font avancer rapidement les recherches du jeune homme : dans la réalité, c'est loin d'être le cas. Cependant, je crois que l'essentiel de Les Dents du bonheur ne tient pas à ça.
Il s'agirait plus de faire comprendre que même si les enfants adoptés recherchent un jour leurs parents naturels, cela ne veut pas dire qu'ils tiendront plus à eux qu'aux parents adoptifs. Souvent se sera une déception...
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Le nombre de livres abordant la Première guerre mondiale est beaucoup moins conséquent que ceux qui traitent de la Seconde guerre mondiale. Aussi chaque livre qui a ce thème pour sujet nous fait découvrir un peu plus l'époque. Ce témoignage fictif mais criant de vérité est court, juste, alternant récit et lettres du "poilu" imaginaire qu'est Pierre et qui pourtant se rapproche de tant d'autres.
Dorothée Piatek sait trouver les mots pour dire l'indicible sans passer dans le tragique et l'exagération. Elle raconte un fait, tout simplement afin qu'enfants mais aussi adultes se rappellent cet évènement aussi terrible et tragique que la Seconde guerre mondiale.
Dorothée Piatek aborde tout dans le quotidien des tranchées vécu par Pierre : poux, pluie, boue, mort, rats...On saluera la capacité de l'auteur à retranscrire assez justement le chamboulement moral que cette guerre destinée à être courte engendra sur tous ces soldats que l'on surnomma, pour certains, "les gueules-cassés" .
Disponible premièrement en album : illustrations magnifiques de Yann Armonic, les éditions Petit à Petit ont également édité L'Horizon bleu en roman simple.
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Dorothée Piatek s’intéresse à un sujet largement traité en littérature mais elle apporte une grande originalité en évoquant le sort des Alsaciens lors de la Seconde guerre mondiale. Dans son roman, l'auteur se met à la place d'un jeune Alsacien et évoque avec une grande justesse les sentiments que les Alsaciens pouvaient ressentir durant cette période. Dorothée Piatek parle ainsi du désir de liberté d'un adolescent dans un pays en guerre. Elle prêche des valeurs essentielles comme l'amitié, l'amour, le courage et l'antiracisme, avec finesse. Un roman consacré à ceux que l'on appelle les "malgré nous" : 130 000 Alsaciens et Mosselans qui furent endoctrinés dans l'armée Allemande pour livrer bataille aux Français ! Un récit poignant et captivant !
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Très belle histoire bien que dramatique, et merveilleusement contée, car la plume est délicate. Les illustrations, précieuses, aux douces couleurs, viennent parfaire ce très bel album. A la fin de l'histoire, un glossaire explique bien des termes japonisants et ceux en langue nippone.
A réserver à des enfants pas trop petits, car la fin de l'histoire, est un peu bouleversante.
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Un magnifique album, grand format, à l'édition soignée. De sublimes dessins, où le vert et le rouge dominent, viennent ponctuer le récit du jardin de Tonio, raconté par les enfants de la cité. L'accent est mis sur la vie de ce couple d'immigrés portugais qui vivent dans un deux pièces et n'ont pas d'enfants mais accueillent ceux du quartier chaque été dans leur petit jardin au pied de l'immeuble. Jusqu'au jour où un supermarché va remplacer ce jardin... Tout est touchant dans cet album, authentique et marquant : la passion de Tonio pour le jardinage, sa générosité, la chaleur de son foyer, son amour pour sa femme Frida. Vraiment une très belle oeuvre à la fois sociale et poétique.
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Jolie lecture avec de belles illustrations.
Nous avons ici une histoire façon Cendrillon avec un Prince qui cherche pointure à son pied, j'ai d'ailleurs trouvé la métaphore très jolie.
Les illustrations sont très douces et tout en poésie, dans les tons pastel, un petit bonheur à contempler.
Malgré cela, j'ai trouvé l'histoire un peu simple, j'ai apprécié ma lecture, mais je n'ai pas accroché autant que je l'aurais pensé. Je ne doute pas qu'il trouvera chez vous et auprès de vos enfants, la place qui lui est dû.
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J'ai lu l'Horizon bleu dans cette version (superbe, malgré le sujet !) avec les illustrations de Yann Hamonic, version que je conseillerais aux plus jeunes ( à partir de 8-9ans).
Je ne rajouterais rien à la critique de milamirage que je partage complètement.
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Ce roman raconte l'histoire de François, un jeune garçon de 15 ans qui veut devenir journaliste. Jean son frère veut prendre la succession de son père boulanger.
Un jour l'Allemagne va envahir la France et ils vont devoir quitter Strasbourg. Plus tard, François deviendra journaliste mais il ne retournera pas à Strasbourg.
J'ai aimé ce livre car le livre est très intéressant et facile à comprendre.
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Présentation du livre :
L'Horizon bleu est un album de Dorothée Piatek. Ce livre comporte deux personnages principaux : Pierre un jeune instituteur et Elisabeth son épouse. Ce livre alterne entre des lettres de Pierre ou d' Elisabeth et des passages narratifs.
Mon avis sur le livre:
J'ai trouvé ce livre attrayant car il montre toutes les souffrances de la guerre et aussi car il n'est pas monotone: il alterne entre des passages narratifs et des lettres. Je trouve ce livre parfait pour découvrir la Grande Guerre.
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Marcel est orphelin.
Après avoir été trimballé de famille d’accueil en famille d’accueil, il a été condamné au bagne de Belle-île, pour avoir volé un morceau de lard et s’être battu avec l’aîné de la famille. Il devra rester jusqu’à 21 ans, âge de la majorité.
Il y subira les humiliations de ses gardiens, les séjours répétés au mitard, le froid, la faim...
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Le roman épistolaire que j'ai lu est "L'horizon Bleu".
ce livre a été édité par "Dorothée Piatek" aux éditions Seuil. Le thème du livre est inattendu, l'histoire raconte qu'en 1914 Pierre un jeune instituteur Français quitte sa femme Elizabeth, son école et ses élèves pour rejoindre le front. Il va y rester 4 ans. Dans les tranchées, Pierre pense à Elizabeth. Jamais il cesse de lui écrire. Cette histoire est compliquée et je l'ai trouvée un peu longue. Cependant , elle est intéressante d'un point de vue historique. Les personnages sont plutôt tristes.
Pour moi, le vocabulaire est difficile. Le passage qui m'a marqué est le suivant : "Au front les hommes vivent au cour de l'horreur" ( P24-L1 a 2 ) .
Ce livre m'a fait réfléchir mais je ne le conseille qu'à de bons lecteurs.
Laurent
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