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Citations de Duong Thu Huong (362)


[...] Quand on quitte la vie ce sont les membres qui refroidissent d'abord. Après viennent le ventre, la poitrine et la tête. Chez les hommes aimants, le coeur refroidit en dernier. Chez les hommes intelligents, la tête conserve les dernières chaleurs.
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Je propose au Secrétaire de la cellule de ramener son titre d’oncle à celui de grand frère. Grand frère Bôn n’a qu’un peu plus de trente ans. L’appeler oncle, c’est le rapprocher des anciens du village.
- C’est ça. La maison réparée, il accueillera Mien pour produire quelques gamins. L’appeler oncle, c’est lui jeter un mauvais sort.
- Pardon, camarades, même les grands - oncles et les grands-pères paternels ou maternels en sont capables, alors que dire des oncles. Le mois dernier, le vénérable Phieu n a t il pas eu un fils à soixante -neuf ans ? On dit en pareil cas : ‘ Plus l’huître est vieille, plus précieuse est la perle. ‘
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Lui, l'homme éduqué, capable d'imaginer les jouissances de la vie, était devenu insensible à la vie réelle.
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La salle de bains n'est en fait qu'une surface de deux mètres carrés pavée de chutes de briques, entourée de claies de bambou. Les volontairesl'ont bâtie en réparant la maison. La cuvette a été frottée, installée dans un coin et remplie d'eau. Une ficelle de parachute tendue entre deux branches sert à suspendre les vêtements. Bôn a posé le savon parfumé sur une fourche à trois branches du goyavier. Miên le prend, le regarde. C'est un Camay. L'enveloppe blanche a jauni, les arêtes usées commencent à se déchirer. Bôn l'a pourtant gardé neuf ans dans son paquetage pour lui rapporter. L'unique cadeau après une guerre. Les yeux de Miên se mouillent soudain.
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- les chrétiens rappellent souvent ce qu'a déclaré le Christ : " si quelqu'un te frappe sur la joue gauche, tend lui la joue droite." Ce précepte est un paravent pour mieux cacher l'acceptation de son sort, le refus de lutter. Si notre peuple avait tendu l'autre joue aux colonialistes français, nous n'aurions plus de patrie.
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J'envie Mien, mais je ne la déteste pas. Qui n'envierait pas une personne aussi chanceuse ? Mais quand le Ciel nous refuse la beauté, nous nous résignons à épouser des hommes sans talents ni générosité, des poulets estropiés condamnés à chercher pitance autour de la meule…
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L'admiration est rare et ne s'exprime pas ouvertement. En revanche, le mépris et la haine s'affichent et servent même de caution pour prouver que l'on est "normal", que l'on est "légitime", qu'on est du côté de la majorité, car la majorité, c'est la force.
Le Vietnam est une terre condamnée à la guerre perpétuelle. Et les guerres réclament qu'on désigne des ennemis. p.222
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La femme la plus riche du hameau tombe soudain dans la déchéance devant le tribunal de la conscience.
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Une magnifique immersion dans la culture vietnamienne : ses traditions, sa misère du quotidien, sa cuisine parfumée, ses contrées verdoyantes.

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
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"Pleurer, c'est honteux, gémir, c'est lâche, supplier c'est de la faiblesse
"Et se taire c'est être naïf... "
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- Pourquoi passes-tu du développement de la société aux nouvelles de Pautowski ?
- Je ne sais pas. Mais quelle importance ?
- Mais si. Je remarque depuis longtemps que nous n'avons pas l'habitude de penser un problème jusqu'au bout. Comme des gens qui remuent la terre et l'abandonne aussitôt pour une autre avant même de l'avoir ensemencée. Cela montre que nous sommes incapables de réflexions profondes et radicales. Sans cette faculté, inutile de rêver réussir dans quoi que ce soit. L'habitude de vivre avec un enthousiasme naïf et des idées superficielles nous conduira à l'erreur et à la défaite dans la vie.
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Ils aimaient l'agriculture comme leur propre vie.

Au premier mois de l'année lunaire les tambours appelaient à la fête sur la cour du temple communal, Sur les routes de campagne, les enfants couraient dans tous les sens. Les cortèges se formaient, les troupes de théâtre rivalisaient pour monter leurs scenes ; tous s'ingéniaient à soutirer les pièces d'argent qui dormaient au chaud, solidement enfouies dans les ceintures des paysans.

Eux, pendant ce temps, glissaient un oeil sur les spectacles et surveillaient de l'autre les rizières gorgées de jeunes pousses vert tendre, Plongeant leurs mains dans la boue, ils pouvaient évaluer le degré d'échauffement ou de refroidissement de la terre, palper la qualité du labourage.

L'été, le vent filant à travers les toits de chaume les renseignait sur les calamités ou les bontés du ciel.
Et, dès le premier coup de tonnerre de la première averse, ils savaient s'il fallait se précipiter avec leurs pioches sur les diguettes ou courir vers les champs de légumes au bord du fleuve.

Dans les nuits limpides du d'août, de toutes les cours du village pilon écrasant les jeunes germes de riz. Les .rires moqueurs, stridents des femmes faisaient éclater des milliers de fleurs blanches. La senteur des cactus grisait l'atmosphère des jardins. Alors ils observaient la lune.

Que présageaient son rouge halo ou. le scintillement argenté des nuages mordant sur le bleu intense du ciel ?
L'hiver, dans la. nuit glacée, ils pouvaient se réveiller brusquement, quitter la chaleur du lit, courir jusqu'à l'étable pour apporter aux une dernière botte de paille ou allumer un feu ..

Dans tout métier, on trouve des êtres consciencieux, aimant. adorant .leur· travail. Cet amour parfois ne peut s'expliquer. Peu importe, c'est cet amour qui en assure la survie ....
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Le soleil n'est pas encore trop rude, mais juste assez pour faire étinceler les nuages qui semblent brodés d’argent.

Le long ds rizières, des héliotropes penchent leurs fleurs violettes

Des buissons d'herbes aromatiques exhalent leurs senteurs de miel. La rigole trace un trait droit à travers le lit des rizières. .
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"La femme est un monde mystérieux, incompréhensible. Elle se désintéresse de la logique ordinaire et n'écoute que la voix de son cœur. C'est pourquoi l'homme n'arrivera jamais à sa hauteur... La femme est plus clairvoyante que l'homme sans doute justement grâce à ce fond obscur de son âme où l'intelligence s'arrête, où l'intuition érige ses antennes invisibles mais efficaces."
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Les mots sont comme toute chose : ils ont une naissance, une vie, une dégénérescence et une mort.
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Des lambeaux de brouillard stagnent encore au-delà de la faille rocheuse, alors que les premiers rayons de soleil effleurent déjà la cime des arbres de ce côté ci.

Soudain tel un filet de fumée, la brume monte au ciel et se fond dans les nuages, les métamorphosant en gigantesques boules de coton.
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En pemier lieu le style de l'auteure est sublime, c'est un euphémisme. Le texte est flamboyant, luxuriant mais il ne s'agit pas d'effets surchargés roccocos. Le lecteur est invité à pénétrer intimement dans la vie au quotidien du Viet nam, du moins des sites traversés par l'oeuvre mais ausi dans l'Histoire. C'est quasiment de l'écriture en "3D", les mots sollicitent les sens avec une précision incroyable.
L'histoire traite de de la fin de vie d'Ho Chi Minh et à cette occasion la question est posée, obsédante, amère : pourquoi les idéaux les plus nobles sont-ils pervertis avec le pouvoir? Pourquoi les hommes trahissent-ils leurs idéaux de jeunesse, leurs amis avec lesquels ils étaient liés par les périls les plus extrêmes?
Un livre d'une grande beauté, d'une grande profondeur
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Les bananiers sont vert éclatant, les rhododendrons sauvages, les ajoncs et les rosiers fleurissent partout, tissant un voile de soie festif. Les rossignols des montagnes s’élancent dans le ciel où ils planent en entonnant leur chant euphorique (…) Je n’oublierai jamais cette image lumineuse, fastueuse de la montagne, de la forêt, des ruisseaux, en phase avec la plénitude de notre âme. L’homme doit lutter et gagner.
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La femme est un monde mystérieux, incompréhensible. Elle se désintéresse de la logique ordinaire et n'écoute que la voix de son cœur. C'est pourquoi I'homme n'arrivera jamais à sa hauteur... La femme est plus clairvoyante que l'homme sans doute justement grâce à ce fond obscur de son âme où l'intelligence s 'arrête, où l'intuition érige ses antennes invisibles mais efficaces.
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Vous, moi, et bien d'autres encore, nous avons tout abandonné pour un idéal. C'était la conscience de nos dix-sept ans. La cinquantaine passée, ce ne sont plus que des souvenirs moisis. Cet idéal, eh bien, c'est simplement la nourriture sacrée distribuée à la jeunesse. Pour leur faire endosser la soutane, l'uniforme ou la casquette de policier, c'est tout ce dont on a besoin.
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