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Critiques de Durian Sukegawa (717)
Les délices de Tokyo

Trois personnes de trois générations différentes sont prisonnières dans leur vie.

L'un, après un période carcérale, se trouve à travailler dans un métier qui ne lui plaît, prisonnier d'une dette qu'il doit rembourser par ce travail.

Une autre prisonnière de préjugés à l'égard d'une maladie.

La dernière prisonnière des règles familiales.

Ces trois prisonniers se retrouvent dans une échoppe de pâtisserie.

Ces trois emprisonnés vont s'apporter l'un à l'autre une ouverture qui va les révéler à eux-mêmes et surtout leur ouvrir une porte pour devenir soi.

L'une apportera son savoir faire en pâtisserie; Pour elle, après des années d'emprisonnement social ce sera une libération que de pouvoir intégrer la vie "normale".

Pour le tenancier de l'échoppe c'est trouver plaisir à réaliser quelque chose et vouloir aller de l'avant. Il s'investira dans ce travail et reprendra de l'estime de soi.

L'échoppe sera aussi le lieu d'échange pour apporter à la plus jeune la considération et l'affection qui lui manquent.



On accompagne ces personnes tout au long des pages, avec d'abord leur mésestime d'eux-mêmes puis la découverte d'une ouverture, la révélation de leurs envies, et l'émergence de projets.



Le style ? J'avoue n'y avoir pas prêté attention. C'est donc un livre plutôt aisé à lire sans recherche... d'effets de style qui bien souvent ne servent qu'à cacher une absence d'épaisseur de la trame ou des personnages.

Certains diront que les personnages manquent d'épaisseur, ce qui me semble une évidence, tant ils sont inconsistants dans la vie, dans leur vie. Tout au long du roman, ils apprennent à s'estimer et donc à prendre de l'épaisseur.



Le livre se referme avec, sans surprise, la mort de l'un des personnages.

On ne sait pas ce que vont faire concrètement les deux autres personnages, ce qui peut être frustrant mais peut-être faut-il y voir une sorte de symbolique du passage de témoin.

La vieille dame leur a transmis un goût de vivre, leur a permis de vouloir avoir des projets, leur a donner confiance en eux.

Cette fin m'apparaît donc positive, porteuse d'espoir.



Pourquoi seulement 3.5 * me demanderont certains ?

Tout dépend de ce que l'on attend d'un livre.

Ce n'est pas un page turner, on reste spectateur des personnages, on ne s'identifie pas à eux. Après la lecture il me reste des réflexions sur le sens de la vie mais je pense que je vais vite oublier ces personnages.

Je ne peux qualifier ce roman d'ouvrage philosophique mais c'est plus ce qui découle de ce roman et ce que je vais en retenir.

Une bonne lecture.

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Les délices de Tokyo

Pffff.... c’est toujours difficile de ne pas apprécier un livre aussi plein de bons sentiments que celui-ci... mais il est quand même trop linéaire, trop prévisible et trop cliché, avec sa philosophie simplette, pour susciter l’enthousiasme. La langue étant ce qu’elle est de surcroît, traduction ou pas, on ne tient pas un chef d’œuvre. En revanche il est vite lu !

Dommage, on apprend quelque chose sur un pan de l’Histoire japonaise.
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Les délices de Tokyo

❤❤🖤🖤🖤

{Les délices de Tokyo/ Durian Sukegawa}

De prime abord je l'ai trouvé beau et au final j'en arrive à la conclusion, tout ça pour ça ?

Vraiment déçue, j'en attendais plus franchement.

C'est mou et sans saveur... d'une longueur affligeante...

L'auteur essaye de nous faire passer je ne sais quoi comme message subliminal 🙄

Heureusement qu'il se lit rapidement parce que sinon...

Très déçue de cette lecture je vous la déconseille !
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L'enfant et l'oiseau

On est dans un conte où l'amitié entre un petit garçon et un corbeau nous est conté avec émotion, sensibilité. C'est cruel, émouvant et très triste mais si bien écrit. J'ai aimé comme l'un des précédents ouvrages de l'auteur : les délices de Tokyo.
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Les délices de Tokyo

C’est un feel good nippon dégoulinant de bons sentiments et de personnages gentils avec les ingrédients suivants : une vieille dame, un ancien petit délinquant, un secret, des préjugés. On y trouve aussi les inévitables cerisiers en fleurs. On apprend comment on élabore les dorayaki, ces biscuits étouffe-chrétiens à base de pâte de haricots sucrés coincée entre deux pancakes. Une niaiserie insipide et molle à éviter si vous aimez la littérature japonaise.
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L'enfant et l'oiseau

J'ai découvert l'auteur Durian Sukegawa grâce au film basé sur son roman Les Délices de Tokyo. J'ai adoré cette atmosphère complètement japonaise et poétique, un film qui a réussi à me bouleversée ! J'en ai donc profité pour découvrir l'écriture de Durian Sukegawa grâce à son dernier livre L'enfant et l'oiseau. Et quelle lecture ! On s'attend à un petit conte et l'histoire est vraiment bien ficelée et là encore, une poésie et un attachement instantané aux différents personnages. J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, dans cette poésie japonisante vraiment zen et qui nous met en même temps totalement dans l'action du roman.

Je ne m'attendais vraiment pas à autant aimer cette histoire qui me paraissait très simple et "simpliste" au départ. Une très belle lecture !
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Les délices de Tokyo

Au départ, je suis allée à la bibliothèque pour emprunter le film dont j’avais entendu parler. Ne l’ayant pas, j’ai pris le livre. Je ne suis pas déçue, l’écriture proposée par Durian Sukegawa alterne subtilement description et dialogue. La plupart des pages parcourues se passe dans le huis clos de la boutique de dorayaki mais point besoin de grand déplacement. J’ose à peine vous parler de Sentarô et de Tokue de peur de vous dévoiler des éléments de leur vie respective, de leurs souffrances, de leurs questionnements, de leurs sentiments.

Je peux vous dire que ce livre est une magnifique leçon de vie.
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Les délices de Tokyo

Je n'ai pas vu le film éponyme, qui a rencontré un grand succès en France, et j'ai lu le roman sans aucun préjugé. Je viens de le finir et j'ai un avis assez mitigé.

L'histoire me parait à la fois mince et ambitieuse. Sentarô, un jeune homme dont on apprend qu'il est passé par la case prison, travaille pour le compte de la propriétaire d'une boutique; il y fabrique des "dorayaki" (des pâtisseries japonaises) sans grande compétence, et encore moins de conviction... Un jour, une vieille femme aux doigts déformés, Tokue, lui propose son aide presque bénévole. Non seulement elle démontre tout son savoir-faire, mais elle le fait avec passion (elle « écoute » la voix des haricots). La clientèle afflue... Mais des rumeurs courent sur la maladie terrible qui aurait frappé Tokue autrefois, et la vieille femme doit se retirer, bouleversant le quotidien de Sentarô. La vérité est finalement décryptée.

J'ai trouvé assez laborieux le début du roman. Par la suite, quand le mystère est décrypté de manière (trop ?) explicite, de vraies relations s'établissent entre les personnages principaux, ce qui est satisfaisant. J'ai trouvé qu'il y avait quelques très jolis passages, comme ce rêve de Sentarô: il voit Tokue jeune fille vêtue avec le corsage blanc qu'elle portait, le jour où elle a quitté sa famille. Dans son ultime lettre, Tokue écrit à l'intention de Sentarô: « Voilà pourquoi je faisais de la pâtisserie. Je confectionnais des mets dont je nourrissais ceux qui avaient accumulé les larmes. C'est ainsi que, moi aussi, j'ai réussi à vivre ». C'est beau. Cependant, pour moi, l'auteure est ici à la limite du sentimentalisme: ça m'a un peu gêné.

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Les délices de Tokyo

Attention, livre gourmand !



Sentarô tient une échoppe où il vend des dorayakis, pâtisserie japonaise composée de deux pancakes fourrés avec de la pâte de haricots rouges. Ses journées sont monotones, il a du mal à joindre les deux bouts. Un jour, par pitié, il embauche Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés. Du jour au lendemain, les clients se multiplient, conquis par les talents de pâtissière de Tokue. Mais Tokue referme des secrets inavouables, qui l’obligent à quitter l’échoppe du jour au lendemain.



Véritable bouffée de fraîcheur, Les Délices de Tokyo se déguste, se dévoile au fil de l’eau, surprend le lecteur par la portée profonde, universelle et intemporelle des thèmes qu’il aborde.



Rares sont les livres qui éveillent le sens du goût. Les autres sens oui, avec plus ou moins d’intensité, mais les papilles sont souvent oubliées. Sauf ici. Les descriptions des dorayakis, de la pâte an, des haricots rouges qui confisent se posent sur la langue et explosent en une multitude de saveurs. C’est une lecture qui donne faim !



Le lecteur est transporté au Japon, tant par les mots, le style de l’écriture : lente, minimaliste, que par la culture et le comportement des personnages – insaisissables, toujours sur la réserve, à ne jamais se dévoiler véritablement (parfois même un peu trop sur la réserve, difficile d’éprouver de l’empathie pour Sentarô qui est aussi expressif qu’une porte de prison).

La littérature japonaise est positivement à part, poétique mais déroutante. J’aime beaucoup (d’autant plus quand on vient de lire, comme moi, Cent ans de solitude et qu’on n’a pas réussi à atteindre le bout). C’est reposant, comme peuvent l’être les jardins japonais, mais j’ai toujours une période d’ajustement.



Une grande clarté, une luminosité se dégagent de ce livre, et une odeur de cerisiers en fleurs. Ce livre rondoudou fait du bien, mais pas que ! Il interpelle aussi sur la vieillesse, sur le temps qui passe, sur les préjugés, sur la valeur des traditions.



Vous l’avez lu ? Vous avez aimé ?
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Les délices de Tokyo

Sur fond d'exclusion, de différences et de préjugés, voici un roman de toute beauté et d'une simplicité rare.

Un drame historique, plein de ces tout petits instants de bonheur que nous offre la vie, d'une grande saveur poétique.

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Les délices de Tokyo

J’avais beaucoup entendu parler de ce livre en bien et je me suis dis que je devais absolument le lire. Cependant, pour moi, cette lecture a été loin d’être un coup de cœur. Je dois même dire, que j’ai dû m’accrocher pour réussir à terminer ce livre.



En effet, surtout le premier quart du roman m’a semblé laborieux. Il n’y a aucune action, et la vieille Tokue passe son temps la tête au dessus de la marmite de haricots à les écouter. Je me suis dis qu’elle devait être un peu dérangée pour avoir de tels propos et agir de la sorte. Ce n’est en fait que vers la fin du roman que l’on comprend ce qu’elle veut signifier par là. C’est en quelque sorte une parabole. Car ce livre est aussi très poétique, et c’est une sorte d’ode à la vie.



Ce roman raconte aussi les souffrances de la maladie et de la solitude. De l’ignorance et de la peur des gens face à la différence. Les rumeurs, les fausses croyances, les soupçons infondés.



De son côté, le personnage de Sentarô est anxieux par nature. Il mène lui aussi une existence solitaire et ses angoisses le mènent à l’insomnie et à l’alcoolisme. Sa rencontre avec Tokue va véritablement redonner un sens à sa vie.



La plume de l’auteur est très agréable à lire, j’allais dire presque onirique, et c’est ce qui a fait que j’ai pu terminer ce livre tout compte fait assez facilement et même très vite puisque je l’ai lu en 3 jours.



A final, je suis très contente d’avoir enfin découvert ce roman, même s’il est vrai que les nombreux passages sur la nourriture m’ont plutôt ennuyée car je ne suis pas une fan de bouffe, je dois bien l’avouer. Mais tout de même quelquefois, certains passages me donnaient vraiment faim.
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Les délices de Tokyo

Sentarô, derrière sa plaque chauffante, fabrique quotidiennement, sans conviction et avec de la pâte industrielle, des dorayaki, petites pâtisseries japonaises. Un jour, sous le cerisier en fleur devant la boutique, une vieille dame l'observe.

La rencontre est belle, poétique, elle va donner au jeune homme une leçon de vie.

Ce livre m'a fait penser à une fable.
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Les délices de Tokyo

Ce livre a été si agréable à lire ! J'ai été charmée par cette histoire que j'ai trouvée émouvante et poétique.



On est tout de suite intrigué par cette vieille dame mystérieuse qui arrive dans la vie de Sentarô. Plus on en apprend sur elle et sur sa vie, plus je l'ai trouvée touchante. Ce livre d'apparence plutôt simple aborde finalement différents sujets comme la maladie, le handicap, l'exclusion et nous donne une jolie leçon de vie à travers le personnage de Tokue.



On apprend aussi pas mal de choses sur une partie de l'histoire du Japon relativement méconnue.



J'ai beaucoup aimé l'écriture de Durian Sukegawa et j'ai retrouvé ce qui me plaît dans l'écriture japonaise, toujours minimaliste mais qui, en même temps, délivre de manière assez subtile beaucoup d'émotions. J'ai également trouvé que tous les sens étaient mis en avant. On arrive à voir et à ressentir ce dont nous parle l'auteur quand il décrit les plats (dont on ressent quasiment le goût), les cerisiers en fleurs...



Malgré le fait qu'il soit court, ce livre aura été très émouvant et a été parfait pour cet automne !
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Les délices de Tokyo

Après avoir été hypnotisée par le film qu'il a inspiré, ses images, ses couleurs et sa douceur, c'est avec plaisir que j'ai lu ce livre. On y retrouve la même ambiance.



Très beau et touchant !
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Les délices de Tokyo

Ce roman raconte la rencontre autour de la confection des dorayaki (pâtisserie japonaise aux haricots rouges) de Sentoro, jeune cuisinier désabusé et de Tokue, vieille dame japonaise. Entre traditions japonaises et quête d'identité, ce roman aborde avec douceur l'histoire des léproseries au Japon.
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Les délices de Tokyo

J’ai aimé « Les délices de Tokyo », ce court roman japonais qui nous fait découvrir le quotidien de Sentarô, un vendeur de pâtisseries (et plus précisément de dorayaki). Cet homme travaille pour éponger des dettes, sans aucune passion (il préfère d’ailleurs le salé au sucré). Il va faire une rencontre bouleversante cassant sa morne existence. Une vieille dame adorable va venir travailler à ses côtés dans sa petite échoppe. Grâce à sa sagesse, elle va tout doucement faire évoluer Sentarô et lui permettre de reprendre le contrôle de sa vie.



Parmi les personnages principaux de cette histoire, il y a aussi Wakana, une petite collégienne fréquentant la boutique. Au fil des pages, une amitié assez improbable va naître et unir les trois individus. Elle ne sera pas altérée par les petits soucis, ni par les secrets que cachent certains personnages. Ce roman touchant met en scène des êtres de générations différentes marqués par la vie.



J’ai totalement adhéré au style simple, fin et agréable, tout en subtilité.



En bref:

Ce roman immerge son lecteur dans la culture japonaise. Il est une ode à la vie et à la cuisine. Il met en avant l’importance de la transmission du savoir. Un petit bijou, plein de poésie et de bonnes intentions. A découvrir ! (surtout qu’il m’a motivée à me remettre à la pâtisserie comme vous pouvez le constater sur la photo).
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Les délices de Tokyo

Parfois on choisit une lecture car on a une envie d’un ailleurs. Ce livre m’a plus par sa couverture si coloré et le titre qui appelait à la gourmandise. Toutefois, il ne faut pas s’attendre d’aller à la découverte de spécialités japonaises avec des conseils de cuisine. L’histoire se déroule autour d’un personnage principal, Sentarô, triste et dépité par la vie. Il cuisine pour vivre et parce qu’il n’a rien d’autre dans la vie. Le cœur n’est pas à la perfection. Puis il va faire la rencontre d’une vieille femme, Tokue Yoshii, qui sait faire une pâte de haricots rouges, le an, d’une façon exceptionnelle. Même si je ne suis pas une folle adepte de cette pâte, j’avais bien envie d’y goûter.



Durian Sukegawa arrive bien à nous parler de la nourriture, son diplôme en école de pâtisserie n’y est pas pour rien. Et comme c’est un homme complexe, il a étudié aussi la philosophie. C’est pour cela que des questions sur l’homme, sa nature et sa complexité se posent au fur et à mesure des pages. On va parler de la différence qu’elle soit physique, psychologique ou sociale. L’histoire de la grand-mère avec le fait qu’elle a eu la lèpre est très touchante et il est bien difficile d’y rester insensible. Même l’adolescente rebelle, Wakana, est attachante.



L’action n’est pas au rendez-vous mais ce n’est pas très important. J’ai savouré les moments en cuisine lors de la préparation de la pâte de haricots rouges. Tout comme les descriptions des changements des arbres selon les saisons, surtout avec les délicates fleurs de cerisiers. Le cheminement lent va la rencontre de l’autre et sa découverte. L’auteur nous rappelle que notre bien-être découle dans notre capacité à aller vers l’autre, à l’écouter et à partager. Nous ne pouvons nous épanouir en nous enfermant sur nous-même et dans la peur d’autrui. Un message plein de bon sens qu’il est bon parfois de réentendre.



Profitez du retour du froid pour vous pelotonnez dans une bonne couverture, une boisson chaude pas trop loin de la main, pour vous plonger dans un voyage vers l’âme humaine. 
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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo a remporté le Prix des lecteurs du Livre de Poche 2017 dans la catégorie littérature. Honte sur moi, je n’en avais pas entendu parler, ni de l’adaptation cinématographique de Naomi Kawase…



Lors de la soirée de remise de prix, un juré m’a chaleureusement recommandé ce roman et j’ai tellement aimé celui qui avait été primé l’an dernier – La part des flammes de Gaëlle Nohant – que je me suis empressée de le lire.



Quel jolie surprise ! Les délices de Tokyo est le premier roman publié en France du Japonais Durian Sukegawa. Il parle avec beaucoup de douceur et de passion des dorayaki, une pâtisserie japonaise faite d’une pâte de haricots azukis sucrée mais relevée d’une pointé de sel, étalée entre deux petits pancakes.



Sentarô tient une boutique de dorayaki. Ce n’est pas une passion pour lui, loin de là et la clientèle n’est pas au rendez-vous. Un jour, arrive une vieille femme qui lui propose de l’aide pour la fabrication de la pâte, et accepte de travailler pour une bouchée de pain.



Ce roman parle de cuisine, évidemment, mais aussi de la vie et de la manière de l’appréhender. Il permet aussi de parler d’une partie de la population laissée pour compte, isolée. Car Tokue, la vieille femme, a été très malade et aujourd’hui encore, la société n’est pas prête à réintégrer parmi elles ceux qui ont été atteint par la maladie de Hansen, que l’on connaît aussi sous le nom de lèpre. Même si les patients sont guéris depuis des années.



J’ai trouvé cette histoire très touchante et j’ai aimé découvrir ces personnages à qui Dorian Sukegawa a donné la parole. Et croyez-moi, ils ont des choses à dire. Des choses qui remuent et font réfléchir.



Évidemment, si vous vous plongez dans cette lecture, vous n’aurez plus qu’une idée en tête : goûter un dorayaki ! L’excellente idée du Livre de Poche a été d’inviter les pâtissiers de Tomo pour en préparer durant la soirée. Vous vous doutez bien que ça a eu un succès fou et que j’ai eu tout le mal du monde à en goûter un. Mais le lendemain, alors que je venais tout juste de finir Les délices de Tokyo, je me suis rendue dans la pâtisserie – salon de thé franco-japonaise, rue Chabanais, pour en déguster un, le savourer, tranquillement, espérant entendre les haricots parler… Si vous avez l’occasion, l’envie, la curiosité, je vous conseille cette pâtisserie. Ils sont très sympathiques et j’ai beaucoup apprécié ma discussion sur la fabrication de la pâte de haricots azukis. Et quel délice, rien que d’y penser je suis déjà nostalgique…
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Les délices de Tokyo

coup de coeur total!

Complètement conquise par ce roman qui se lit, se déguste, se parcours à tout petits pas pour ne pas en manquer une phrase, un mot, une miette....

Certes, il est question, souvent, de cuisine, mais pas que...loin de là. On y parle aussi de stigmatisation, d'exclusion, de manière de voir la vie, de relations humaines, de questionnement sur la place de l'homme dans et au monde,.... L'écriture est superbe, fluide, tout en poésie et pourtant sans aucune fioriture ni style exagéré. On y retrouve l’âme profonde de l’Asie, les amateurs de cuisine seront bien évidemment également conquis mais la cuisine est, dans ce roman, plus une métaphore permettant d'être transposée à la manière de "cuisiner" la vie.

Juste superbe, très grande lectrice et amatrice de découvertes culinaires et philosophiques, ce bijou fait partie des rares livres que je conserverai en vue de le relire certainement encore à plusieurs reprises!
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Les délices de Tokyo

Sukegawa Durian – "Les délices de Tokyo" – Albin Michel / Livre de poche, 2016 (ISBN 978-2-253-07087-0)

Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako, édition originale sous le titre "An" cop. 2013



Le mariage – réussi – de l'art de l'écriture avec celui de la pâtisserie, et plus spécialement de la mignardise nommée "dorayaki", confectionnée avec une pâte de haricots "azuki" appelée "an", cuite dans un chaudron "sawari".

Surtout, ne pas confondre avec d'autres douceurs comme l' "imagawayaki" (cette même pâte est cuite dans des moules, alors que les "dorayaki" sont cuits sur une plaque chauffante lisse), le "yokan" (également confectionné avec ces haricots, mais à l'état gélifiés) ou le "kintsuba" (recourant à ces mêmes haricots, mais confits).



C'est une vérité établie en tout lieu et pour toute époque, l'Art est difficile, et la pâtisserie n'échappe pas à cette règle d'airain.

Pour espérer atteindre à la perfection en matière de "dorayaki", il convient impérativement de percevoir l'esprit des haricots, comme sait le faire Tokue Yoshii, une vieille dame qui veut absolument reprendre le travail à soixante seize ans (pour quelle raison ?), qui tente d'expliquer cette subtilité au jeune Sentarô, écrivain raté de son état, réduit à tenir une échoppe recevant des flopées de collégiennes et lycéennes impertinentes. Après un succès éclatant – les ventes s'envolent – voici cependant que la clientèle déserte...



Un récit léger, qui peu à peu approche une question grave, une bluette qui se lit et se relit allègrement (merci à la traductrice) : quel fut son succès au Pays du Soleil Levant ?

D'un point de vue littéraire, cette bien jolie évocation de la pâtisserie n'est pas sans rappeler les pages de Proust s'émerveillant devant les prouesses gustatives de Françoise...



La prochaine fois que s'offre une occasion, je m'en vais rêver du Japon en goûtant un "dorayaki"...

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