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Critiques de Durian Sukegawa (716)
Le rêve de Ryôsuke

Après avoir beaucoup aimé "Les Délices de Tokyo", je me suis plongée dans le dernier roman de Durian Sukegawa et j'ai adoré. Certes, au début, le lecteur ne sait pas trop où il met le pied ; trois marginaux, deux hommes et une jeune fille, se rendent pour un travail que je qualifierais de "CDD" dans une île du Japon peu hospitalière avec un président et son fils, un contremaître qui est le neveu du président. Ceux qui les ont précédés n'ont pas donné satisfaction et ne sont pas restés. Chacun des trois travailleurs précaires, Tachikawa, la jeune Kaoru et Ryôsuke ont subi au moins une épreuve douloureuse et ont en commun la solitude. Ryôsuke dont le père s'est suicidé, qui a fait une tentative de suicide qui a réveillé son désir de vivre, a dans son sac à dos quelque chose à remettre à un homme de l'île. Cette île, une micro société, un monde clos aux règles et coutumes incontournables vit des denrées amenées en ferry du continent, la métropole, et se nourrit de poissons et de viande de chèvre. Les chèvres symbolisent la vie , la fécondité, la nourriture, la fantaisie, l'imprévisibilité et la liberté.. Les trois continentaux se mettent au travail et tentent non sans bagarres, conflits et incompréhension de part et d'autre, de s'intégrer aux habitants, rencontre une jeune institutrice avec laquelle ils sympathise ainsi que l'ancien ami du père de Ryôsuke , Hashi, dont on ne découvrira que tardivement le secret. Ryôsuke tente de réaliser le rêve avorté de son père en s'attelant à la fabrication de fromages de chèvre un peu à la française _ on apprend beaucoup sur l'affinage du fromage sans jamais s'ennuyer- et ses compagnons de route le suivent dans cette entreprise. Cette aventure est celle de la vie ; les rencontres, les heurts, les obstacles, les échecs, les contacts avec les chèvres, les unes domestiquées et les autres sauvages et toutes dotées d'une infinie sensibilité, la poursuite d'un rêve font de cette histoire époustouflante et riche de réflexion et sagesse un roman initiatique passionnant.
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Les délices de Tokyo

A la recherche d'un auteur asiatique pour le challenge Défi 2017, j'ai entendu parler de cet auteur vraiment fortuitement et je m'y suis intéressée de plus près et j'ai vraiment bien fait.... quelle histoire délicieuse et émouvante.



Sentâro, un jeune homme qui n'a pas toujours eu de chance dans sa vie et qui a fait quelques bêtises, tient la gérance d'un magasin pour payer ses dettes. Il vend les dorayaki, ces gâteaux fourrés à la pâte d'haricots confits. Un jour se présente chez lui Tokue, une vieille femme qui est une grande spécialiste dans la préparation de ces dorayaki.

Sentaro accepte de l'embaucher et sous ses mains handicapées mais expertes les gâteaux prennent une saveur complétement diverse à tel point que la boutique ne désemplit plus.

Malheureusement le passé de Tokue va la rattraper et les rumeurs disant qu'elle a eu la lèpre vont mettre à mal le commerce au point que Sentaro sera contraint de la licencier sous la pression de la propriétaire du magasin...

Mais n'est-il pas devenu assez fort et indépendant pour pouvoir créer et développer ses propre Dorayaki...

Comme je le disais ce roman est tout simplement délicieux, comme doivent l'être surement les dorayaki.

Cette amitié qui s'installe entre deux êtres que la vie n'a pas ménagé, l'atmosphère qui se dégage de l'histoire, les cerisiers en fleurs, le parfum des haricots cuisants, la joie des clients rendent cette histoire lumineuse, délicate et totalement addictive.

Le visuel est également très présent dans ce roman, on se laisse porter par les images, les parfums au point de les ressentir vraiment.

L'écriture est aussi un point fort de ce roman, c'est fluide, simple et accrocheur, quant aux personnages on ne peut que s'attacher à eux et les adorer comme des amis ou des membres de notre famille.

En fait cette histoire alterne les moments heureux avec d'autres plus douloureux et nous donne juste l'impression d'être dans une réalité qu'on peut toucher tellement l'auteur nous embarque dans son univers.



Depuis ma lecture j'ai pu découvrir le film qui en a été tiré et si j'ai aimé la réalisation et les acteurs, je n'ai toutefois pas vraiment retrouvé la magie de ce roman.


Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Les délices de Tokyo

Dans sa petite échoppe, Sentarô vend des dorayaki, des pâtisseries japonaises. Les jours passent, sans réelle conviction ni entrain. Il accepte un jour d'embaucher une vieille dame pour l'aider et lui confie la préparation du an, la pâte dont il farcit les dorayaki.



Au delà d'une recette de cuisine, c'est une leçon de vie que lui prodigue Tokue en lui montrant comment préparer les haricots rouges.



Empreint de délicatesse, ce roman tourne autour d'une page cachée de l'Histoire du Japon et des plaisirs de l'existence. De petits bonheurs à savourer comme la floraison de ces cerisiers qui bordent la petite boutique de Sentarô.



Les dorayaki servent de dénominateur commun entre les personnages du livre et leur permettent d'envisager l'existence sous un jour nouveau. Un roman touchant et mélancolique !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Le rêve de Ryôsuke

Après les délicieux dorayaki, l’auteur nous entraîne sur une île afin de peaufiner le fromage de chèvre. C’est au travers de Ryôsuke un jeune au destin tragique qui arrive comme travailleur saisonnier sur cette île réputée pour ses pinzas, les chèvres sauvages.

On salive beaucoup si l’on aime le fromage, on boit aussi beaucoup de shôchû, et l’on découvre le projet de Ryôsuke pas facile à réaliser sur cette île avec ses habitants hostiles à l’étranger et à son projet, mais il peut compter sur l’ami Hashi, qui avait le même projet vingt années plus tôt.

Une lecture qui pour ma part a mis du temps à prendre son envol, il faut persévérer car ensuite l’histoire nous happe, et l’auteur nous amène à réfléchir sur les difficultés à trouver sa voie, de réaliser ses désirs, de l’harmonie entre l’homme, l’animal et la nature. En fait une belle histoire d’amitié, de passion à découvrir.

Je remercie Babelio et les Editions Albin Michel pour la découverte de ce roman

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Les délices de Tokyo

Parce que nous oublions bien souvent de prendre le temps d'apprécier ce qui nous entoure, parce que nous oublions la chance d'être libre, Tokue, la petite vieille aux doigts abîmés par la maladie de Hansen mais à l'agilité magique lorsqu'il s'agit de confectionner la pâte de haricots rouges, nous rappelle, avec simplicité et poésie, comme il est bon d'écouter le monde.

Tokue m'a rappelé ma grand-mère observant pendant des heures la pâte des mouna de Pâques lever dans une immense bassine à côté d'une fenêtre, dans un rayon de soleil.Elle savait parfaitement soulever le torchon qui recouvrait la pâte, pour la surveiller, l'écouter monter sans trop la déranger. La voir la pétrir et façonner les brioches était ensuite magique. Des mains frêles qui parvenaient à soulever et dompter une masse de plusieurs kilos pour en faire de délicieuses mouna une fois sortie du four. Lorsque je dégustais un morceau, ce que je préférais, c'était d'entendre les petits morceaux de sucre qui décoraient le dessus de la brioche, crisser entre mes dents. En me montrant comment confectionner les brioches, ma grand mère m'apprenait surtout le plaisir de réunir les êtres chers pour des moments simples et doux.



Lire se livre dehors, entre les chants des oiseaux, le bruissement des feuilles et le vol des abeilles fut un véritable délice, une pause poétique annonçant assurément un bel été
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Les délices de Tokyo

Encore un roman sirupeux, ici heureusement relevé par l'amertume du traitement (pas au sens médical) des malades de la lèpre au Japon. Voilà qui soulève la question de cette maladie en occident.

A part ce point, c'est la personnalité de l'auteur qui a le plus éveillé ma curiosité.

Petit roman rapidement lu qui sera rapidement oublié.
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Les délices de Tokyo

Magnifique histoire, magnifiques personnages... Dommage que le style ne soit pas au rendez-vous. Pour une fois j'aurais presque envie de plébisciter le film au lieu du livre car bien que ne l'ayant pas vu je suis certaine qu'il rendra bien mieux hommage aux héros de ce roman, et surtout à l’atmosphère qui peut se dégager de l'évocation d'un Tokyo passé mis en parallèle avec le Tokyo d'aujourd'hui. On reste charmé malgré tout à la lecture de ce joli livre, car presque tous les ingrédients sont réunis pour s'attacher à cette vieille femme qui redécouvre la liberté et en profite pour transmettre son savoir à un homme encore jeune qui n'attend plus grand chose de la vie. Surtout le thème sous-jacent du livre, directement inspiré d'une page sombre du Japon, mérite largement qu'on s'y intéresse en allant lire ou voir Les délices de Tokyo.
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Les délices de Tokyo

Sentaro est marchand de doryakis au Doharu à Tokyo. Un jour, il voit arriver une vieille dame aux doigts déformés. Celle-ci lui propose de venir travailler au Doharu. Au premier abord, Sentaro, ne comprenant pas ce qu’il se passe et refuse cette proposition. Cependant, les jours suivant, cette vieille dame revient et lui laisse même un doryaki fait maison. Habitué à la pâte d’an industriel, Sentaro goûte cette pâtisserie, et c’est là que la magie opère !



Il lui propose alors de venir travailler quelques heures, tous les deux jours au Doharu. Et de lui apprendre à fabriquer ses doryakis, de lui révéler son secret ! Mais ce petit vendeur a quelque chose derrière la tête : l’augmentation du chiffre d’affaires !



Cependant, il n’avait pas imaginé une seule seconde que cette femme attachante et mystérieuse pouvait cacher un secret…







Ce livre est un vrai trésor ! D’une écriture fluide, douce et poétique, l’auteur nous transporte à Tokyo dans ce petit magasin de dorayakis !



L’histoire en elle-même est très intéressante, touchante, et pleine de vie ! Les personnages sont extrêmement attachants et les liens qui se lissent entre eux sont juste merveilleux !



J’ai lu ce livre en une soirée tellement j’étais imprégnée dedans, je ne pouvais pas m’arrêter, j’avais envie de savoir la suite de l’histoire, et surtout je ne voulais pas quitter les personnages !



La lecture nous délivre une petite leçon sur la vie, ses plaisirs. C’est un roman feel good tout simplement !






Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo racontent la rencontre entre Tokue, une vieille dame de 73 ans, et de Sentarô le patron d'une petite boutique de dorayakis, ces pan-cakes garnis de pâte sucrée de haricots rouges, une spécialité japonaise. Depuis des années, Sentarô réalise ces douceurs selon la recette héritée de son prédécesseur avec de la pâte de haricot rouge industrielle. Il a besoin d'embaucher un nouvel employé pour préparer ces pâtisseries.



Un jour, Tokue se présente à sa boutique et remarque l'annonce affichée pour trouver cet employé. Elle demande alors à Sentarô de l'embaucher. Il refuse, en évoquant le trop grand âge de Tokue pour ce travail trop épuisant, et surtout ses mains déformées qui risqueraient de faire fuir les clients. Tokue, déterminée, insiste en lui indiquant qu'elle serait en mesure d'améliorer la recette des dorayakis vendus dans l'échoppe.



Elle met Sentarô devant le fait que sa pâte de haricot était trop insipide pour être réellement faîte maison. Ce dernier, devant l'insistance de la vieille dame et son expertise en matière de dorayakis cède mais selon ses conditions : elle doit rester dans l'arrière-boutique pour que les clients ne puissent pas la voir. Au fur et à mesure, que les jours passent l'échoppe fructifie.



Tokue prend le temps d'expliquer tous ces secrets culinaires pour réaliser une pâte de haricots rouges goutteuse afin de transmettre son savoir à Sentarô. Réfractaire au premier abord que cette vieille dame lui donne des directives dans son échoppe et remette en cause son savoir-faire en matière de dorayakis, Sentarô va finalement l'écouter. Il va apprendre sous sa supervision tous les secrets de dorayakis réussis.



Le lecteur assiste alors à ce long apprentissage, aux différents détails qui font que ces dorayakis seront exceptionnels. Au fur et à mesure des pages, l'on ressent différents arômes et odeurs : celle du sucre, de la lente fermentation des haricots, des pancakes cuisant et bruissant sur la plaque chauffante.



Tout est remarquablement décrit par l'auteur. On s'en lèche les babines ! Et l‘on aimerait croquer à pleines dents ces quelques dorayakis tout juste sortis de la plaque de cuisson, résultat de cette minutieuse et longue préparation où chaque détail compte.



Malheureusement nous devons nous contenter de ces pâtisseries de papier.



La collaboration entre Sentarô et Tokue est une réussite, puisque de nouveaux clients viennent en masse pour goûter ces fameuses pâtisseries réalisées avec la recette de Tokue. Mais malheureusement ce succès ne sera bientôt que de courte durée, car un client va percer le secret de Tokue en expliquant ses mains déformées. La rumeur se propagera vite. Cet événement va alors contraindre Tokue à avouer son passé. Cela va pousser Tokue et Sentarô à se rapprocher, et à se confier sur leur vécu respectif.



La suite du récit est alors très chargée en émotion et tirera les larmes aux plus insensibles des lecteurs. L'on comprend alors pourquoi les mains de Tokue ont subi une déformation, pour quelles raisons à 73 ans, elle tenait à travailler en faisait des pâtisseries et pourquoi elle aime tant voir fleurir le cerisier placé devant l'échoppe. La situation initiale du roman presque anodine prend alors une toute autre importance.



Durian Sukegawa en s'appuyant sur une des spécialités du Japon, aborde un sujet grave qui appartient à l'histoire de ce pays. Avec beaucoup de douceur et de poésie, il réalise un merveilleux hommage aux personnes qui ont été concernée comme Tokue par la maladie de Hansen. Un magnifique roman, qui certes laisse une place importante aux dorayakis,mais n'oublie pas de traiter de thématiques importantes telles que la transmission intergénérationnelle du savoir, la solidarité, la maladie, le combat pour continuer à vivre malgré les difficultés.



Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce récit un grand livre !



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Les délices de Tokyo

Une découverte du Japon via une de ses traditions culinaires, à travers des personnages sensibles sans être mièvres.

On passe par des sentiments variés et on est transporté dans ce Japon aux cerisiers si représentatifs de l’humeur du jour.

Une très jolie histoire, touchante et originale.
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Les délices de Tokyo

J'ai bien aimé cette lecture. Un bouquin qui se lit vite. L'auteur nous emmène au fil de son récit et par sa déscription de ses patisseries japonaises nous met l'eau à la bouche. Ce livre est une belle histoire d'amitié entre un homme et une vieille femme mais surtout une belle leçon de vie. Les personnages sont peu nombreux mais sont authentiques. Une lecture touchante mais pas un coup de coeur.





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Les délices de Tokyo

Un livre magnifique ; doux, touchant, et très intéressant. Un titre tout simple, qui promet une lecture facile, mais qui cache une réalité plus sombre, un pan de l’histoire qu’on ne connaît pas.



Grâce à ce roman, j’en ai appris beaucoup sur une maladie que je ne connaissais que de nom. Et aussi, beaucoup sur les pâtisseries japonaises… j’ai maintenant envie de faire des gâteaux, ce que je fais rarement !



J’ai aimé découvrir cet homme triste, cette vieille femme qui écoute les haricots azuki. L’écriture est fluide, et aide à s’immerger dans cette relation atypique mais rayonnante.



Je le conseille, à tous ceux qui veulent lire sans se prendre trop la tête ; on y apprend plein de choses, mais avec une tellement douceur que ça reste un vrai plaisir.
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Les délices de Tokyo

Très déçu. Je ne trouve à ce livre aucune originalité. Il est semblable en cela à des dizaines voire des centaines du même type. Alors, il y a des éléments de la culture japonaise dedans, ces éléments "exotiques" qui doivent plaire. Si c'était la même chose avec des éléments français plus connus des lecteurs, ils trouveraient ça beaucoup moins bien. Pourtant, c'est la même chose. Ce sont ou c'est un message tout simple qui émanent de ces pages. Que vous soyez réceptifs à cette forme, que je trouve plutôt plate et facile, tant mieux. Moi je suis déçu, j'attendais beaucoup, trop sans doute. Mal m'en a pris.

Je n'ai relevé en fait aucun extrait qui m'aie un tant soit peu tourneboulé. Rien sur le plan littéraire.

Je dois reconnaitre que j'ai sans doute un peu appris et parfois salivé avec les mets dont il est grandement question dans le livre.

Mais ça n'en fait pas pour moi un livre-clé, pas un livre qui restera dans ma mémoire.
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Les délices de Tokyo

Dans ce récit très émouvant, on voit comment ont été traitées, et sont encore traitées, certaines personnes au Japon, parce que ayant contacté une maladie dans leur jeunesse.

Malgré les avancées médicales prouvant que cette maladie n'est pas aussi contagieuse que ce que l'on croyait à l'époque, leur ostracisation perdure. Mais les idées reçues et des superstitions ont la vie dure.

Au début, j'étais agacé par Sentôro qui est un peu « je m'en foutiste ». Il se moque de la qualité des produits qu'il vend, du moment que ça ne lui demande pas trop d'efforts.

Alors qu'il cherche de l'aide, il va engager Tokue, une vieille femme qui va un peu la voir à l'usure pour être honnête.

Et là, les choses changent. Car entre l'industriel que vendait Sentôro et la recette traditionnelle que s'échine à confectionner la vieille dame, il y a un monde.

Jusqu'à ce qu'un jour, le secret de cette dernière soit éventé, que les clients prennent peur, et que le tout arrive aux oreilles de la propriétaire, une bonne femme horrible dont chacune des apparitions m'a fait grincer des dents.

On sait comment le roman va finir. C'est une évidence, presque depuis les premières lignes. Mais quand ça arrive, on ne peut s'empêcher d'être sous le choc.

Avec Tokue qui enseigne son art à Sentôro, lequel, un peu malgré lui, devient une référence pour la jeune Wakana, c'est trois générations qui se côtoient et s'apportent bien plus les uns aux autres qu'ils ne l'auraient imaginé de prime abord. Apparemment, un film a été tiré de ce roman. J'espère pouvoir le voir un jour
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L'enfant et l'oiseau

J'avais tellement apprécié Les délices de Tokyo que j'ai eu envie de découvrir un autre texte de Durian Sukegawa. L'enfant, c'est Yôichi, un garçon unique élevé par sa mère célibataire. Il suit difficilement à l’école, sa mère cumule deux emplois de femme de ménage pour joindre les deux bouts. L’oiseau, c’est Johnson, un corbeau tombé du nid alors qu’il est encore trop jeune pour avoir eu le temps d'apprendre à voler. Or les corbeaux sont mal vus au Japon. Jugés responsables de véhiculer des maladies et de répandre des ordures partout, leurs nids sont détruits avec acharnement, surtout à la période de reproduction. Les autorités les chassent pour les tuer. La scène est d'ailleurs écrite de manière très violente. Impensable pour Ritsuko et Yôichi. Alors au lieu de détruire le nid duquel Johnson est tombé, Ritsuko le recueille et le soigne jusqu’à ce qu’il soit devenu suffisamment fort pour voler et subvenir à ses besoins. Dans son immeuble il est strictement interdit d’héberger des animaux. Et le gardien veille au grain avec une efficacité redoutable.

Le roman est construit tantôt du point de vue des humains, tantôt de celui de Johnson. J’ai trouvé ce procédé d’écriture fort intéressant car il m’a permis de faire un pas de côté et ainsi de prendre conscience de la vie d’animaux bannis par la société. Ça paraît simpliste comme histoire. J’y vois plutôt une occasion d’aborder le rejet de l’autre différent, les croyances, le soin du plus faible que soi, les relations mère-fils… Même si j’ai préféré Les délices de Tokyo, j’ai été séduite par ce roman de Durian Sukegawa et je suis très contente de l'avoir emprunté à la médiathèque.

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Le rêve de Ryôsuke

Après “Les Délices de Tokyo” voici le deuxième roman de Sukegawa. Un roman sur une quête, une fable sur la vie.



Ryôkuse est un jeune homme de 28 ans. Suite au suicide de son père et la mort de sa mère, il souffre d’un mal-être terrifiant. Sur les traces de son père, Il se fait embaucher sur une petite île ou se trouve un grand ami de la famille. Parfaite pour l’introspection, l’île offre des pistes de réflexions à Ryôsuke. La découverte de la pêche, les marches dans les bois, la rencontre de chèvres sauvages et l’introduction à la fabrication de fromage de chèvre qui lui redonne peu à peu confiance en lui.



À lire au son des vagues …. c’est doux, sobre, avec une note d’espoir.

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Le rêve de Ryôsuke

Durian écrit de façon magnifique. Dès que vous démarrez un de ses romans, vous ne pouvez qu'être frappés par les images et la poésie qui se dégagent de ses mots.

J'avais dévoré "Les Délices de Tokyo" et je me suis plongée avec délectation dans ce roman.



De quoi ça parle ? Ryôsuke est un jeune homme mal dans sa peau qui se cherche. Profondément marqué par la mort de son père, il décide de partir travailler sur une île. Réputée pour être austère et offrir peu de loisirs pour quelqu'un de son âge : il fonde beaucoup d'espoirs sur cette nouvelle aventure, cette quête et sur les réponses que cela pourra lui apporter sur son existence.



Je vois déjà certaines personnes froncer les sourcils, faire semblant de bailler ou encore arguer que cela va être naïf ou un énième roman initiatique sur le thème de "comment réussir sa vie ? ". Il n'en est rien !



Durian nous prend par la main pour nous faire découvrir les paysages qu'il a imaginés pour nous. Et c'est à travers le prisme de son regard que nous découvrons l'île sur laquelle Ryôsuke va travailler. La palette de couleur pour nous décrire la mer, sa texture, ses mouvements, son iridescence, tout est magnifique ! Les mots choisis coulent et forment une mélodie extrêmement douce à l'oreille.

Nous sommes emportés par tous nos sens. Les lieux nous apparaissent dans toute leur beauté. Et la velléité de certains habitants est décrite avec justesse, finesse et émotion.



Il ne reste plus alors qu'à suivre notre héros, à rencontrer les personnes avec qui il se lie d'amitié, et le voir emprunter un chemin de vie qu'il pense être celui qui lui correspond.

C'est dans une vie aux gestes simples, au gré de ses rencontres et de sa prise de conscience de ce qui l'entoure que Ryôsuke fera ses choix, prendra ses décisions et se forgera en tant qu'individu.

Loin du néant dont il pensait être constitué; Ryôsuke, se découvre, se livre et choisira sa voie en suivant ses convictions.



Durian Sukegawa nous livre une nouvelle fois un très beau roman, rempli de poésie, éblouissant de couleur.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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Les délices de Tokyo

Je vais peut-être paraître dure mais je n’ai pas été emballée par la lecture de ce roman qui m’a laissée un peu indifférente. Il y a certes de la poésie dans cette histoire qui paraît un peu hors du temps, un peu comme le Japon traditionnel qui a du mal à s’effacer face au modernisme. Et heureusement. Mais je n’ai pas été émue par les personnages que j’ai trouvés un peu creux. La vieille femme est un peu trop moralisatrice à mon tour, et le personnage masculin un peu trop indécis à mon goût. Dommage. Je retiendrais tout de même la floraison lumineuse des cerisiers japonais magnifiquement décrite. Et je serais curieuse de goûter les fameux dorayaki.
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Le rêve de Ryôsuke

J’avais acheté l’an dernier deux livres de Durian Sukegawa, les délices de Tokyo, lu en juillet, ainsi que le rêve de Ryôsuke. J’avais beaucoup aimé le premier, qu’en sera-t-il du second ?



L’histoire en quelques mots : Ryôsuke se porte volontaire pour travailler sur une île qui n’a pas été choisie au hasard. Ryôsuke y vient en pensant à ses parents décédés et à leur rêve de produire du fromage de chèvre, ce qui va à l’encontre des coutumes locales.



J’annonce la couleur tout de suite : j’ai moins accroché avec ce roman qu’avec les délices de Tokyo. J’ai pourtant bien aimé le début, avec une histoire résolument différente de la précédente. La capacité aussi de l’auteur à décrire les paysages ; avec peu de mots, on se représente très bien ce qui est en train de se passer.



Mais pour le reste du récit, mon impression est que l’histoire tourne un peu en rond. Partira, partira pas ? A-t-il les capacités de devenir éleveur ? Le tout en boucle… Visiblement le dernier roman de cet auteur traite de nouveau de la condition animale, à voir pour une prochaine lecture.
Lien : https://unpeudefutilite.word..
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Le rêve de Ryôsuke

Ce roman est une belle aventure humaine et animale car les chèvres y sont aussi très présentes et 3 d’entre elles ont un rôle majeur qui fait que l’on s’y attache.

Cependant j’ai été moins enthousiasmée par ce roman que par Les délices de Tokyo.

Si j’ai aimé l’arrivée sur l’ile de Ryôsuke et des deux autres personnes qui deviendront ses amis, j’ai moins accroché sur la partie où Ryôsuke se retrouve seul à tenter de faire des fromages de chèvre.

Bien sur, dans cette quête de devenir fromager se trouve une histoire personnelle qui unie son père décédé et un des habitants de l’ile mais la réalisation des fromages a pris, je trouve, une trop grande place au détriment de l’aspect humain qu'il y avait dans 1ére partie du roman et bien qu’adorant le fromage, j’ai fini par me lasser des caves d’affinage et des moisissures.
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