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Critiques de Durian Sukegawa (713)
Les délices de Tokyo

Un roman japonais comme je les aime. On lit au rythme des saisons, c est épuré, calme et d’une grande profondeur. Peu de personnages, peu de lieux et une histoire : la rencontre entre un homme un peu perdu, qui tient une pâtisserie en concoctant des dorayaki. Couvert de dettes, ayant peu de clientèle, il ne sait pas comment s’en sortir. Vient alors, on ne sait comment, une vieille dame. Qui se propose de travailler pour lui, pour presque rien, ne comptant pas ses heures. Cette dame semble détenir des secrets de fabrication ancestrale et très particulière. Elle écoute, regarde de longues minutes chaque petit haricot avant de les malaxer pour récolter la pâte nécessaire. Les choses changent, s’améliorent .. jusqu’à ce qu’un autre secret éclate. Le regard cruel de la société sur les

tabous dont on ne parle pas. Les rêves d’enfance qui ne peuvent se réaliser. La déception, les remords qu’on n’arrive pas à oublier. Le poids de la réussite. Voici les thèmes dont il est question et dont je ne peux révéler exactement les sujets à défaut de gâcher la lecture.

Premier roman traduit en français, adapté au cinéma, Les délices de Tokyo ont remporté l’équivalent du Goncourt japonais et certainement l’avènement sur le continent de l’écrivain japonais Durian Sukagawa.

Une belle decouverte, surtout la lecture des dernières pages sur comment considérer sa vie avec sagesse et dignité.
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Les délices de Tokyo

Résumé Nathalie Bullat 14 11 2017

Je connais peu la littérature asiatique. Ce roman poétique et émouvant est une belle découverte. Une histoire simple d’amitié, de complicité, de passion pour la cuisine, la nature, la lune et les fleurs de cerisier.

On y parle aussi da vieillesse, de la souffrance du corps et de la solitude. Tout en délicatesse. Une leçon d’optimisme, de générosité, de courage.

En tournant chaque page les effluves de pâtisserie vous chatouilleront les narines, vous aurez envie de croquer dans les gâteaux !

Sentarô confectionne chaque jour dans une petite échoppe près d’un cerisier des dorayakis, ces pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits. Ses clients sont surtout les lycéennes d’une école voisine.

Désabusé et endetté il s’ennuie dans cette routine.

Un jour, Tokue, une vieille femme va tenter de convaincre Sentaro de l’embaucher. Elle fait depuis plus de cinquante ans ces dorayakis et détient le secret d’une pate de haricots rouges inimitable d’un goût extraordinaire.

Sentarô hésite, elle est âgée et a des doigts abîmés. Cela ne serait pas une bonne image pour la clientèle. Mais après avoir goûté ses pâtisseries, il prend la bonne décision. Elle lui transmet ses recettes. Quand elle cuisine, elle caresse du bout des doigts la pâte, on dirait qu’elle cherche de l’or pense Sentarô !

D’ailleurs le chiffre d’affaire ne cessera d’augmenter, jusqu’au jour où il apprendra le terrible passé de la veille femme et sera obligé par sa direction de la licencier.

Accompagné de Wakana, une jeune lycéenne un peu triste, ils la retrouveront chez elle à plusieurs reprises. Elle leur racontera sa terrible histoire, sa honte, ses blessures et ses rêves. Car pour Tokue quels que soient nos rêves un jour forcément on les trouve !

Ce roman vous enchantera par sa douceur et sa philosophie. Le film de Naomie Kawase a été tiré de cette délicieuse histoire et sélectionné au Festival de Cannes .

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Les délices de Tokyo

J'ai eu vent des Délices de Tokyo lors de son adaptation cinématographique. Je me souviens très bien de la bande annonce et de l'émotion que j'avais ressenti à ce moment là : j'avais envie de courir le voir !

Une chose en entrainant une autre je n'en ai pas eu l'occasion. Les mois sont passés et puis il m'est sorti de la tête.

Jusqu'à ce qu je vois fleurir dans toutes les librairies la couverture ci-dessus ! Et là encore, quelque chose m'intimait de le lire !

Une amie m'a alors fait la surprise de me l'offrir et voilà comment j'ai enfin découvert ce petit bijou de la littérature nippone.

Rien à voir avec les auteurs à succès de l'archipel mais une ambiance bien reconnaissable qui tient probablement à ce que le Japon a de différent avec l'europe.

Dans la manière dont les personnages se parlent, se comportent l'on ne peut que se trouver plonger dans la retenue propre aux japonais.

Les personnages de ce court roman ne font pas exception. Les apparences doivent toujours être sauves, peu importe la situation et cela peut parfois être un peu déstabilisant pour un esprit plus occidental.

La littérature japonaise faisant partie de mes favorites cela ne m'a ni échappé ni gené outre mesure.

Ceci dit, je ne m'attendais pas du tout à une telle histoire !

Les Délices de Tokyo parlait pour moi uniquement de pâtisserie nippone (et des délicieux Dorayaki devenus, depuis la sortie du film une véritable mode à Paris !) et j'étais vraiment loin de m'imaginer qu'il s'agissait enfait d'une toute autre histoire en lien avec l'histoire

de l'archipel.

Certes, la trame de fond utilise les Dorayaki (des pancakes fourrés de pâte de haricots azukis sucrés qui se consomment tièdes ou froid) mais très vite c'est une toute autre dimension qui est donné au récit.

Tout débute avec l'arrivée d'une vieille dame dans la petite échoppe que tient Sentarô. Le jeune homme prépare des Dorayaki sans âme, sans même les aimer (il n'aime pas le sucre !) et cache un passé dont il a honte.

La vieille dame elle lui propose de l'aider dans la confection de la pâte de haricots rouges, qu'elle maitrise à la perfection.

Il refuse car elle est âgée, et porte comme un handicape aux deux mains.

Mais elle insiste, et il finit par lui donner sa chance. Et c'est vrai, sa pâte de azukis est délicieuse. Sa préparation digne d'un balai aux milles senteurs et où tous les sens sont en éveil. Pour la gourmande que je suis, lire ceci fût un réel plaisir.

Seulement, Tokue, la veille dame cache un lourd secret. Un secret qu'elle partage avec des milliers de japonais, mis au rang de la société depuis plus de cinquante ans.

Je ne vous en dis pas plus car cela serait vous gâcher le plaisir de la lecture mais on en apprend alors un peu plus sur une partie de l'histoire du Japon.

Cette société tellement rigide, qui met un poids d'honneur à ne jamais laisser paraître la moindre émotion en oublie parfois qu'il faut parfois aller de l'avant et dépasse ses apprioris.

Et c'est que Tokue, tout au long de l'histoire défend. Elle qui a vécu une vie de terribles malheurs a décidé de prendre la vie comme elle vient, toujours du bon côté, avec allant et confiance.

Cette vieille dame a fait de sa vie de recluse une vie de petits plaisirs qu'elle souhaite partager avant de mourir.

Sa rencontre avec Sentarô va bouleverser le jeune homme mais aussi une jeune étudiante du nom de Wakana. Tous deux s'attacheront à cette vieille dame et apprendront à comprendre son passé.

Tokue les aidera à voir leur avenir sous un jour meilleur et poussera Sentarô à dépasser cet état de looser dans lequel il se complait.

C'est une merveilleuse histoire, pleine de saveurs et d'émotions que je refermée avec les larmes aux yeux.
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Le rêve de Ryôsuke

Le résumé m’a tout de suite invité à accepter ce livre, j’avais l’impression de me lire dans les quelques lignes qui décrivaient Ryôsuke. Je vous laisse le découvrir ici:



Le jeune Ryôsuke manque de confiance en lui, un mal-être qui puise son origine dans la mort prématurée de son père. Après une tentative de suicide, il part sur ses traces et s’installe sur l’île où celui-ci a passé ses dernières années. Une île réputée pour ses chèvres sauvages où il va tenter de réaliser le rêve paternel : confectionner du fromage. Mais son projet se heurte aux tabous locaux et suscite la colère des habitants de l’île…



Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs ? À travers les épreuves de Ryôsuke, Durian Sukegawa évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.



Comme beaucoup d’ouvrages asiatiques, j’ai trouvé l’écriture très poétique et pudique. Le style m’a donc tout de suite plu. L’histoire quant à elle partait fort, avec un trio de jeunes adultes atypiques qui partent mal dans la vie. On sent que la venue sur l’île est une fuite et une recherche de soi et on a hâte de les accompagner dans cette conquête. On sent que les êtres ont tous l’expérience de la douleur et on s’attend à ce que l’ouvrage soit une sorte de rite initiatique, ce qu’il est.



Je regrette le non aboutissement des personnages, on commence à s’y attacher, à les comprendre, on veut savoir. On commence à se les approprier et les voici repartis aussitôt. J’ai comme un sentiment d’inachevé frustrant, exacerbé par la richesse de certains passages et des thèmes. Quand Ryôsuke gravit cette montagne et sent ses tripes partir, il doit affronter son plus grand adversaire, lui-même, ce passage m’a totalement retournée aussi. L’auteur soulève des questions importantes et compliquées, philosophiques et qui font réfléchir, Faut-il poursuivre ses rêves à tout prix? Comment se construise des sociétés? Quelle est la valeur de la vie animal? Les animaux sont-ils des êtres sensibles et sentiants? Peut-on se reconstruire? et comment?…
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Le rêve de Ryôsuke

Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio (Masse critique) et les éditions Albin Michel de m'avoir permis de lire en exclusivité le dernier roman de Durian Sukegawa.



J'avais été très séduit par la lecture de Les délices de Tokyo. Le charme opérerait-il une fois encore pour ce second roman ? J'étais très impatient de pouvoir le vérifier.



L'action se déroule sur l'île (réelle ou imaginaire) d'Aburi. Une petite communauté d'habitants retirée de presque tout, y vit essentiellement de l'activité de la pêche. Les affaires du village sont gérées par le fondateur de la communauté, le Président, homme exigeant mais également bienveillant.

Des travailleurs saisonniers sont régulièrement engagés dans la métropole lointaine de Tokyo pour venir effectuer des travaux sur l'île, pour les besoins de la communauté. C'est ici que le jeune Ryôsuke nouvellement embauché, arrive sur l'île en compagnie de deux nouvelles recrues : Kaoru et Tachikawa. Ces trois là vont se lier d'amitié. On l'apprend très vite Ryôsuke n'est pas venu par hasard sur l'île d'Aburi. Il transporte au fond de son sac un colis secret qu'il veut remettre à une homme, Sôichi Hashida. L'histoire nous apprend vite que le jeune héros a vécu un drame lorsqu'il était enfant, celui du suicide de son père et de la séparation d'avec sa mère. Il porte en lui le poids d'un secret dont il veut se défaire, une énigme qu'il veut résoudre.

C'est là, durant cette quête personnelle, dans cet endroit retiré, que va germer en lui un rêve étrange mais tout empli d'une profonde signification : celui de produire des fromages de chèvre.



Voici les quelques arguments qu'a choisis Durian Sukegawa pour écrire le rêve de Ryôsuke, un roman qui ressemble à un conte initiatique, bordé tout à la fois de rêve et de réalisme, terriblement attachant. le rythme de l'histoire est enchanteur et sa fin d'une touchante beauté.

C'est un roman sur la quête de soi, sur la quête du bonheur, sur le courage, sur tout ce qui fait grandir : l'amitié, la solidarité, l'attention portée à la nature (parfois impitoyable) et à ses bienfaits (ici, des chèvres), aux plaisirs culinaires (le fromage de chèvre, l'alcool de shôchû) , etc.



Le rêve de Ryôsuke m'a confirmé que Durian Sukegawa était un écrivain de grand talent à la prose élégante et délicate, au talent narratif et de conteur incontestables.

Je recommande chaleureusement ce livre à tous ceux qui ont adoré Les délices de Tokyo ainsi qu'à tous les autres qui ne connaissent pas encore Durian Sukegawa.
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Les délices de Tokyo

Tokyo : les cerisiers en fleurs, le bruissement des feuilles et l'odeur des "dorayaki". Sentarö, vendeur désabusé embauche Tokue, une vieille dame qui connaît la recette ancestrale de la préparation de ces pâtisseries. Un récit philosophique et poétique typique de la littérature japonaise. L'adaptation au cinéma est très fidèle.
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Les délices de Tokyo

Depuis sa sortie de prison, Sentaro tient sans grande motivation une boutique de dorayaki, gâteaux japonais à base de pâte de haricots rouges. Plus par besoin de compagnie que pour faire tourner une boutique qui vivote, il affiche une annonce pour recruter un aide. Se présente une vieille dame obstinée, Tokue, qui finit par le convaincre de l'embaucher et, malgré ses mains handicapées, se révèle une spécialiste de la pâte de haricots, dont elle enseigne les secrets à Sentaro, avant de se lier d'amitié avec une lycéenne. Mais dans le quartier, les commérages vont bon train sur les mains abimées de Tokue et la boutique est en danger...



Une histoire simple et belle, limpide, optimiste. A la fois récit d'amitié pudique et dénonciation des préjugés, ce livre mérite amplement son succès et est à recommander à tous.
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Les délices de Tokyo

Ce roman me faisait envie depuis sa sortie chez Albin Michel. Quand je me suis retrouvée en vacance et sans livre (oui, le cauchemar suprême) c’est sans hésiter que j’en ai fait l’acquisition.

Comme souvent, c’est d’abord la première de couverture toute mignonne qui m’a séduite…et ensuite le titre. Parlez-moi de Tokyo et j’adhère, parlez-moi de délices avec une connotation de sucrerie et je saute directement le pas (je suis un estomac sur patte et je l’assume totalement…ou pas).



En débutant cette lecture, je n’avais pas des attentes phénoménales, je voulais simplement passer un agréable moment, sans prise de tête, dans un nouvel univers, c’est ainsi que je me retrouve avec un nouveau coup de cœur.





Santarô est un homme désabusé, il passe ses journées à « préparer » et vendre des Dorayaki, des pâtisseries traditionnelles japonaises à base de pâte d’haricot rouge, le ãn. Absolument pas passionné par ce qu’il fait, le résultat final est plus que médiocre.

Jusqu’au jour où, une vielle dame aux doigts tordus l’interpelle et lui propose de travailler pour lui.

D’abord peu emballé, il doit s’avouer que sa pâte ãn est tout simplement divine. C’est ainsi qu’il l’engage, mais hors de question que les clients puissent l’apercevoir.

Peu à peu, il finit par se lier d’amitié avec Tokue qui se révèle être une petite vielle bien attachante et qui n’hésite pas lui apprendre à entendre « la voix des haricots ».

Cette amitié entre deux générations nous fait voyager à travers l’histoire du Japon et ses traditions principalement culinaires.





La première impression qui découle de ce roman est que l’ambiance est assez détendue, rien ne semble aller très vite. Mais une fois le livre refermé, je me suis rendue compte que tous les événements s’enchaînent en 239 pages à peine. Je crois que j’ai été prise au jeu de l’auteur en étant bercée par le fantasme que je me faisais de cette fameuse pâte ãn.

En fin de compte, le rythme de lecture est soutenu, quand bien même on ne s’en rend pas compte sur le moment même.



L’histoire étant vraiment centrée sur le personnage central de Santarô : son évolution, ses interrogations, ses doutes et ses choix, etc. Cela imprègne entièrement le lecteur dans la mentalité de la société japonaise moderne, qui demeure vachement traditionnaliste.

Néanmoins, Durian Sukegawa ne dévoile pas l’entière personnalité de son personnage, respectant une pudeur toute nippone à ce sujet. Si on en apprend beaucoup sur lui, une énorme part d’ombre le concernant est laissée aux suppositions du lecteur. Ce que je trouve en définitive, très plaisant (je ne dis pas qu’il faudrait davantage de personnages de ce genre dans mes lectures à venir, mais de temps-en-temps, ça fait du bien).



En ce qui concerne les autres personnages du roman, on les voit principalement à travers le regard de Santarô. Malgré ça, je me suis attachée plus rapidement à ces derniers que Santarô lui-même. On présent qu’ils vont jouer un rôle très important pour lui, le genre de rencontres qui changent la vie.

Cependant, le côté négatif c’est qu’à la longue, j’avais juste envie de le secouer un bon coup pour qu’il se réveil.



En ce qui concerne l’écriture, je l’ai énormément appréciée, ce fut un véritable délice tout au long du récit. Fluide, l’auteur ne nous a pas imposé de figures de style abracadabrantes qui n’auraient pas leur place dans cette histoire qui se veut simple dans sa composition.

L’auteur insiste vraiment sur « l’histoire pour l’histoire, le récit pour le récit ». Et croyez-moi, c’est un régal pour les yeux.



Le récit est prenant, immersif, à condition toutefois d’avoir un minimum de connaissances concernant la culture nippone. Dans le cas contraire, je pense que le lecteur se perdrait trop facilement le fil. Durian Sukegawa est avare de descriptions, aussi, pas facile pour le lecteur de se représenter les décors dans lesquels évoluent les différents protagonistes, bien qu’ils soient redondant.

Pour ma part, cela ne m’a en rien gênée dans ma lecture, « Les délices de Tokyo » m’a, certes fait voyager, mais surtout saliver. Nous décrivant la préparation complexe de pâtisseries ou de plats traditionnels et tout le symbolisme qu’il y a dernière une préparation servie aux invités au pays du soleil levant.



Cependant, la gastronomie n’est pas l’unique thème du roman, il aborde également la maladie et à la manière dont elle fut autrefois intégrée dans la société japonaise. Et le roman n’en dresse pas forcément un merveilleux portrait.

Pourtant, malgré le poids et la lourdeur du thème abordé, la lecture demeure légère et agréable.





Petit mot sur la première de couverture: Toute en détails, l’uniforme, le foulard rouge, le distributeur à boisson, la petite échoppe,…ils m’ont tout de suite murmuré de promesse d’une excellente lecture. Elle colle totalement à l’histoire, et si la discrète Tokue n’a pas été représenté, cela n’est absolument pas gênant, puisque cela s’inscrit sur le fil du récit.


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Les délices de Tokyo

Comme tous les jours, Sentarô ouvre sa petite échoppe située dans la rue commerçante baptisée Sakuradôri, qui signifie Rue des cerisiers. Une bonne adresse, si vous voulez déguster de savoureux dorayaki, des pâtisseries traditionnelles japonaises fourrées avec une pâte de haricots rouges.



Ce matin, alors qu’il lève le rideau de fer, l’homme se retrouve nez à nez avec une vieille dame. Elle s’appelle Tokue Yoshii et souhaite travailler à ses côtés, afin de l’aider dans la confection de ces mets sucrés.



Elle s’explique. Depuis cinquante ans qu’elle cuisine, les dorayaki n’ont plus aucun secret pour elle. Or, elle a remarqué que les pâtisseries qu’il vend sont insipides. Ce qui est normal, car elles sont privées de leurs âmes. S’il lui en laisse la possibilité, la vieille dame souhaite lui transmettre son savoir-faire, afin d’améliorer sa recette.



Pour le commerçant, ce raisonnement est très curieux, mais ce n’est pas le problème… Ce qui le préoccupe, c’est l’apparence de la vieille dame. Celle-ci a les doigts déformés par la maladie, ce qui risque de déranger certains clients. Alors que faire ? S’il ne veut pas fermer boutique, il va devoir trouver une solution, et vite !



Après quelques jours d’hésitation, Sentarô l’embauche.



Un peu à contre coeur, le jeune homme commence à écouter les conseils de cette vieille dame mystérieuse. Sendarô ne le sait pas encore, mais la présence de celle-ci va s’avérer très précieuse pour lui, et à différents niveaux…


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Les délices de Tokyo

À Tokyo, le patron d'une échoppe de pâtisserie traditionnelle est surpris par l'insistance d'une vieille dame à vouloir travailler à ses côtés. Une histoire belle, tendre et émouvante, empreinte du reflet implacable de la dureté de la vie et de ses revers les plus cruels. Les protagonistes portent un passé lourd dont ils peinent à se libérer, mais la confection des ‘’dorayakis’’ dans une petite échoppe (pâtisserie typique à base de ‘’azukis’’) sera un refuge leur offrant de fragiles éclats de bonheur, mais surtout un espace pour les confidences et le soulagement. Le tout sous le regard attentif du ‘’sakura’’ le cerisier japonais qui fleurit ou se dénude au rythme des saisons et dont toutes les branches les saluent en agitant les mains.

C’est un roman japonais, tout est donc traité en finesse, avec une immense subtilité et particulièrement le tabou ultime au Japon que représente la maladie de la lèpre.



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Les délices de Tokyo

Sentaro travaille dans une petite boutique afin de racheter une dette envers son patron. Sa cuisine attire quelques passants mais les comptes sont bas.

Au détour d'une promenade, Tokue, une femme âgée, se propose de réaliser de la pâte de haricots rouges et d'en apprendre la recette à Sentaro afin d'améliorer ses pâtisserie et de lui transmettre un savoir.

L'homme ne souhaite pas que les clients entre en contact avec Tokue par peur de l'image qu'elle renvoie. Cette dernière se lie pourtant d'amitié avec une lycéenne.

Nous allons donc découvrir l'histoire de ces trois personnages.

Ce roman m'a appris une part d'histoire, fait rencontrer des personnages attachants, pour qui j'ai ressenti de l'empathie et de la compassion.

Ça m'a donné envie de cuisiner moi aussi. Je fourmillais d'idées pour Sentaro et j'aurai aimé poursuivre un bout de chemin avec Tokue.

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Les délices de Tokyo

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur l'historique du Japon à une période très précise, ce fut une lecture enrichissante sur ce point-là. De jolis messages de vies ont commencé à être transmis à travers la rencontre de Tokue et Santarô au fil des pages, et, même si j'ai passé un excellent moment en compagnie de ce duo, je suis restée sur ma faim. Les personnages sont touchants et attachants, mais méritaient d'être plus approfondis. Les messages transmis sont émouvants, mais j'aurais apprécié que l'auteur aille plus loin dans cette belle « morale », quelques pages de plus n'auraient pas été de refus.
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L'enfant et l'oiseau

Un livre étrange, qui surprendra plus d’un lecteur ou spectateur des savoureux "Délices de Tokyo", malgré une référence commune à l’intolérance et à la mort comme seule issue à l’exclusion. Cette fable, commençant comme une sorte de roman-jeunesse, contant la rencontre entre un enfant et un oiseau, en l’occurrence un corbeau, évolue en un conte fantastique culminant dans une fin tragique qui nous fait réellement (et non métaphoriquement) monter les larmes aux yeux tout en promettant une nuit sans sommeil. Les rapports mystérieux entre corbeaux et humains, les plus grands se sont permis de l’évoquer, d’Edgar Allan Poe à Alfred Hitchcock, mais jamais avec autant de force que dans les destins mêlés de Johnson (le corbeau) et Yôichi (l’enfant). Métaphore d’une société japonaise où la différence est vécue comme un outrage ? Plusieurs lectures sont possibles car aucun message n’est directement délivré, mais l’émotion et la poésie sont au rendez-vous dans ce roman que l’on n’est pas près d’oublier…

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Les délices de Tokyo



Pour éponger des dettes, Sentaro tient une échoppe de Dorayaki, pâtisseries japonaises à base de pâte de haricots rouges. Il embauche à contrecoeur Tokue, une vieille femme aux doigts déformés pour fabriquer la fameuse pâte de haricots rouges, et surprise, la clientèle afflue et les ventes décollent.

Mais un jour, Tokue disparaît. Sentaro va la chercher, avec l'aide d'une étudiante, et va découvrir ses secrets.



Un roman tendre, touchant, émouvant.

Dans un texte plein de délicatesse autour de l'art culinaire, on aborde la maladie, la souffrance du corps et de l'esprit, la vieillesse, les souvenirs, la honte, la solitude, la résilience...



Très beau roman.



Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophres
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Les délices de Tokyo

Après avoir visionné le film adapté de ce roman, et ayant un faible pour les dorayaki, ce dessert japonais qui consiste en des sortes de pancakes fourrés d’anko (confiture de haricots azuki), j’ai voulu lire Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa.



L’intrigue n’avait donc pas vraiment de surprise pour moi, puisque je l’avais vue se dérouler sur grand écran, mais ce n’est pas sur le suspense que joue le livre. À travers le quotidien morne et désabusé de Sentarô, perturbé par l’irruption inopinée de cette drôle de vieille dame qu’est Tokue, nous assistons plutôt à une tranche de vie, doublée d’une belle leçon de vie ainsi que d’un regard incisif sur certains aspects de la société japonaise.



Sentarô mène ses journées sans ambition ni rêve, enchaînant les fournées de dorayaki. Lorsque Tokue lui propose de l’aider, en s’occupant de la pâte an, il hésite d’abord. Mais l’échantillon de pâte qu’elle a laissé est si savoureux, bien loin de la fadeur de celle, industrielle, qu’il utilise, qu’il finit par céder. Sauf que Tokue cache un secret, qui risque de mettre à mal le succès de sa boutique…



J’ai aimé ce court roman qui se lit tranquillement, sans précipitation ni ennui, et qui offre un bel équilibre entre la force de son propos et la délicatesse avec laquelle il traite ses sujets. Le déroulement des saisons – en particulier l’hanami, le printemps – ponctue en arrière-plan l’évolution des événements. Une évolution à la fois douce et amère. Sentarô sombre lentement dans une morosité dont il ne paraît pas pouvoir se défaire et Tokue, malgré sa joie à pouvoir enfin travailler, elle qui a vécu toute sa vie enfermée, est à nouveau confrontée au regard désapprobateur de ses pairs.



Les délices de Tokyo aborde en effet plusieurs sujets de société : la réinsertion après la prison, le traitement réservé aux lépreux par le passé, mais aussi la discrimination que les anciens malades subissent encore, même après la révocation (récente) de leur isolation forcée. Cela m’a rappelé le roman L’île des oubliés de Victoria Hislop, qui portait sur le même sujet mais en Crète, à ceci près que Les délices de Tokyo offre des personnages plus en finesse.



Une pointe d’onirisme tout comme la façon qu’à Tokue d’admirer chaque petite beauté offerte par la nature permettent de donner au récit une douceur qui atténue quelque peu l’amertume de sa condition comme de l’horizon bouché de Sentarô… bouché, jusqu’à sa rencontre avec Tokue !



Cette lecture m’a donné envie de lire les autres titres de Durian Sukegawa. Et une chose est sûre, la prochaine fois que je mangerai des dorayaki, j’en savourerai chaque bouchée, à l’écoute de ses arômes comme de ses ingrédients, comme le conseille Tokue dans sa confection de la pâte an.



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Le rêve de Ryôsuke

Des jeunes gens sont embauchés dans une île japonaise pour un chantier. Très vite, ils comprennent qu'on attend plus d'eux. La vie dans l'île est rude et la société très normée. Parmi ces jeunes, Ryosuke se prend d'affection pour les chèvres sauvages de l'île et tente de fabriquer du fromage. Il est venu également pour une autre mission : contacter un monsieur à qui il doit remettre un colis. Il va ainsi renouer avec l'histoire de sa famille et comprendre quel est son rêve...
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Les délices de Tokyo

Une délicieuse petite histoire gourmande et poétique. Je pense que je ne vais pas me faire que des ami(e)s car même si j’ai apprécié la lecture de ce petit roman je ne l’ai pas trouvé si captivant que la plupart des gens.



Je l’ai trouvé beau et doux, mais un poil court et un peu creux.

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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo est bien plus qu'une histoire de pâtisserie. Ce petit roman pourrait passer pour de la littérature "feel good", mais il va au-delà. Les personnages sont tous des êtres abîmés, au parcours cassé. Tokue, Sentarô, et même Wakana font l'expérience d'une mise au ban de la société. Tokue, parce qu'elle est lépreuse, Sentarô, parce qu'il a participé à un trafic illicite, et la jeune Wakana parce qu'elle est pauvre et par conséquent exclue du système éducatif. Ils se comprennent et se soutiennent. Le temps passe, au gré des saisons, en témoigne le cerisier face à la boutique Doraharu où Sentarô s'efforce de confectionner ses dorayaki. Le récit est très poétique et tout en sensibilité. C'est une véritable philosophie de la vie qu'il offre au lecteur pour finir.
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Les délices de Tokyo

Un très beau petit livre. L'histoire est très touchante, et ses personnages attachants. On se laisse transporter le temps d'un après-midi auprès de cette vieille dame et son récit atypique. C'est une lecture qui emporte et qui donne très faim en même temps, on aimerait pouvoir goûter à ces fameux pancakes à la pâte de haricot rouge..
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Les délices de Tokyo

Les thèmes du travail bien fait, de la transmission entre les anciens et la jeunesse, sont intéressants pourtant j'aurais voulu retrouver davantage de subtilité dans relations humaines et plus encore de délicatesse d'écriture pour dépeindre le quotidien dans ce pays que je ne connais pas du tout. Je me suis fait avoir par la joliesse de la couvertureIto Ogawa m'a beaucoup manquée .
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