AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Durian Sukegawa (716)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les délices de Tokyo

Un pur régal ! Et ce à tout point de vue. Tout d'abord parce qu'à la fin de ce roman, vous n'aurez qu'une envie : aller déguster des dorayaki ! Et ensuite parce que ce que vous n'aurez plus envie de lâcher le roman une fois commencé ou presque... car finalement, plus la fin approche plus on lit lentement : les personnages sont si attachants qu'on ne veut pas les quitter... Un texte magnifique, une histoire émouvante, poétique... A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          50
Les délices de Tokyo

Les dorayaki sont des sortes de petites galettes fourrées avec de la pâte de haricots.

J’ai déjà eu l’occasion d’en gouter et j’ai trouvé ça fade et un peu pâteux, mais c’était surement des préparations industrielles qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ceux préparés avec patience et amour par Tokue, la vieille femme aux doigts déformés de ce roman. Ici, tout respire la douceur, la légèreté, la délicatesse.

Même la pate de haricots ne semble pas lourde, épaisse et écoeurante, dans ces pages, elle embaume délicatement, elle laisse une sensation de plaisir qui fond sur la langue et un sourire sur le visage de celui qui la déguste lentement.

Sentarô cuisine chaque jour des dorayaki, il tient l’échoppe de son ancien patron, afin de rembourser une dette, mais il travaille sans conviction et sans âme.

Une vieille femme, Tokue, va lui donner envie de faire de vrais dorayaki, tout en lui permettant de reprendre sa vie en main.

Voici encore un roman sur la transmission, sur les relations entre inconnus qui permet parfois de s’ouvrir aux autres, un roman qu’on lit comme on savoure un chocolat chaud, lové dans un canapé moelleux, un coussin dans le dos et une plaid tout chaud sur les jambes, un roman qui nous permet aussi de découvrir un pan caché de l’histoire du Japon.

Une très jolie découverte.

Commenter  J’apprécie          421
Les délices de Tokyo

Sentarô ,gère une pâtisserie à Tokyo pour rembourser "une dette".

Seul dans sa petite échoppe, en face d'un cerisier, symbole du passage des saisons, il vend des dorayaki et s'ennuie. Il aimerait embaucher quelqu'un avec qui discuter et qui pourrait lui donner un coup de main.Une vieille femme aux doigts déformés s'y présente, après hésitation,il l'engage .....se demandant quand même en quoi elle pourrait bien lui venir en aide..... surprise ! Tokue,la grand-mère se révèle exceptionnelle et l'initie à l’art délicat de confectionner le an, cette pâte de haricots rouges avec laquelle les dorayaki sont fourrés....Sentarô qui les fourrait jusque là avec de la pâte industrielle, est aux nues....la clientèle afflue....mais le rêve va tourner court. Tokue porte un lourd secret qui va vite être deviné......par l'entourage....

Dans la première partie du roman, l'écrivain, un homme aux multiples talents, ayant aussi suivi les cours d'une école de pâtisserie, ,nous envoûte avec la fabrication des dorayaki ; la seconde partie , beaucoup moins sucrée, dévoile le secret de Tokue. Avec sa sensibilité à fleur de peau, « à l’écoute » du bruissement des arbres, des insectes , des oiseaux....et des fameux haricots azuki, Tokue nous livre une simple et trés belle leçon sur sa conception du sens de la Vie, même dans la plus grande des détresses.

Magnifique roman écrit avec beaucoup de délicatesse et d'émotion sur un sujet peu commun, qui fait partie aussi d'un pan insoupçonné de l'histoire du Japon.

Je suis une adepte de la littérature et de la pâtisserie japonaises, ce livre ne pouvait que me plaire, avec sa sensibilité,sa poésie, la pudeur de ses personnages, ses cerisiers en fleurs ....et ses doriyaki. J'ai adoré !

p.s.Naomi Kawase, une cinéaste japonaise que j'admire beaucoup en a tiré un film,que malheureusement je n'ai pas encore visionné.
Commenter  J’apprécie          12412
Les délices de Tokyo

Un doux parfum sucré qui virevolte dans les airs pendant que des pétales de cerisiers en fleurs dansent dans le vent. Voila, l'impression que m'a fait la lecture de ce bouquin qui fut pour moi, une véritable bouffée d'air pur et de subtils arômes culinaires. Les trois protagonistes principaux de l'histoire sont touchants parce que chacun joue un effet miroir dans les yeux de l'autre et donnent à chacun des moments de grâce et de légèreté. J'ai beaucoup apprécié les passages philosophiques et emplit de sagesse de Madame Yoshii qui à eux seuls permettent de voir les choses de la vie sous un angle différent, lorsque l'on est porteur d'un handicap. de plus, l'instant présent est fort marqué avec la cuisson des haricots et des rituels exécutés. Un autre point que j'ai particulièrement apprécié et le marquage du temps comme on peut le trouver dans beaucoup de livres de littérature japonaise, ici le temps se marque et s'égrène sous le cerisier en fleurs. La vie suit son cours et fait ce qu'elle a à faire. Sentachô et Wasaka sont également des protagonistes intéressants car chacun traine un vécu pesant qui se trouve transcendé par la venue de Madame Yoshii. D'autres faits m'ont intéressé, mais je laisse le soin aux futurs lecteurs de faire également leur propre découverte de ce bouquin qui est plein d'enseignement.



Au final, j'ai trouvé cette tranche de vie particulièrement captivante, douce, poétique. Merci à l'auteur pour ce moment.

Commenter  J’apprécie          271
Les délices de Tokyo

Il y a des livres qui vous touchent, qui vous marquent, qui changent votre vie de lecteur à tout jamais.

Celui-ci en fait partie.



Dans « Les délices de Tokyo », nous allons faire la connaissance de Sentarô, un homme qui tient une boutique de dorayaki, ces fameux pancakes fourrés à la pâte de haricots rouges.

Alors que son travail ne le passionne pas et qu'il mène une vie de dépravé, son quotidien va être rapidement chamboulé par l'arrivée de Tokue, une vieille femme qui lui propose de travailler pour lui. Selon ses dires, elle sait parler aux haricots rouges et fait la meilleure pâte de haricots qu'il n'ait jamais gouté.

Tokue, d'abord réticent, va finir par accepter. Cependant, il va vite se rendre compte que cette vieille femme lui cache quelque chose.. Et ce ne sont pas ses mains déformées qui lui prouvent le contraire.



Au vu de la couverture et du titre du livre, je pensais entrer dans un univers léger.

Bien que l'on ressent un sentiment de bien-être en lisant cette histoire, de lourds sujets sont abordés.



Notamment les sanatoriums dans lesquels étaient enfermés les personnes lépreuses au Japon.

On apprend un peu leur quotidien, leur condition de vie, mais aussi que ce n'est que depuis la fin du vingtième siècle qu'ils ont pu sortir de ce lieu. En effet, toute personne contaminée était envoyée dans ces enceintes.. Pour ne jamais en ressortir, qu’elle soit malade ou guérie.

En plus de cela, nous apprenons aussi comment les Japonais ont accueilli ces personnes lorsqu'elles ont enfin pu sortir des sanatoriums. Pas du tout accueillants pour un sou, ils ont érigé une nouvelle barrière entre eux, les emprisonnant de nouveau dans une nouvelle cage.

C'est dur et triste. C'est inhumain et nous ne voulons que crier face à cette injustice. Mais à l'image de nos personnages, crier ne sert à rien car nous n'avons aucune oreille qui nous écoute. Nous ne pouvons donc que compatir et pleurer.



Ayant déjà eu la chance d'être allée au Japon, j'ai retrouvé à chacune des pages ce pays qui m'avait séduite. Haricots rouges, bienséance, uniformes d'écolières et cerisiers. À chaque phrase, nous en prenons plein les yeux et avons presque l'impression de faire parti de cette histoire.

Et que dire de tous ces passages où nos personnages cuisinent ce fameux ‘an’, cette pâte de haricots rouges. J'avais presque l'impression de la sentir, d'avoir moi aussi mon nez au-dessus du chaudron bouillant.



L'écrire de Durian SUKEGAWA est un délice. Nous goûtons chacun de ses mots, savourant chaque phrase. Il se contente de la simplicité du minimum, typique de la culture japonaise, mais c'est incroyablement beau et parfait.



Je me suis énormément attachée à Tokue. Cette vieille femme qui nous paraît sereine et pleine de joie de vivre n'a absolument pas été épargnée par la vie. Sa rencontre avec Sentarô va lui permettre de s'évader de son quotidien, de lui permettre d'être enfin ‘utile’ à la société, comme elle le souhaitait.



La fin est déchirante.

C'est l'apothéose de cette histoire. Bien que triste, nous ne pouvons qu'être émerveillé par tous les beaux messages qui sont véhiculés.

Sortez vos mouchoirs et munissez-vous de vos pâtisseries favorites avant de lire ce livre. Émotions fortes garanties.





En conclusion, « Les délices de Tokyo » est un livre qui va vous faire voyager au pays du soleil levant. Durian SUKEGAWA nous émeut, nous bouleverse, nous fait découvrir une facette de l'histoire de son pays qui est loin d'être tendre.

Un énorme coup de cœur.





Un livre à lire.
Lien : http://lectrice-lambda.blogs..
Commenter  J’apprécie          40
Les délices de Tokyo

Ce roman est court (240 pages), aussi, je ne pense pas que ma chronique sera particulièrement longue. Est-ce que j'ai aimé ce roman? Je l'ai apprécié!



Pour ma plus grande joie, je suis entrée très facilement dans cette histoire. Sentarô vend des dorayaki, afin d'éponger une dette. On apprend vite qu'il a un passé assez agité et qu'il doit sa rédemption à son patron, depuis décédé. Un jour, une vieille femme, Tokue, se présente et demande à travailler avec lui. Sentarô n'est pas trop partant, car le travail est éreintant et la vieillarde est disgrâcieuse; elle pourrait faire fuir la clientèle. Il se laisse finalement amadouer et se rend vite compte qu'il a bien fait. Les affaires deviennent florissantes grâce au "an" de Tokue. Seulement, une rumeur se répend rapidement et la vieille femme doit quitter la pâtisserie, qui est menacée.



Nous entrons alors dans la deuxième partie du roman. Sentarô, plus attaché à Tokue qu'il ne le pensait, va lui rendre visite, en compagnie d'une jeune cliente. Seulement, Tokue vit dans un sanatorium. Ils découvrent alors le secret de la vieille femme en même temps qu'un pan sombre de l'histoire du Japon. Tous deux vont tirer un enseignement des propos et de la vie de Tokue.



Sous des aspects qui peuvent paraître simple, ce roman relève presque du conte philosophique. L'écriture de Durian Sukegawa est à la fois fluide et emplie de poésie. Le fil des saisons est symbolisé par la floraison des cerisiers et l'amour de la cuisine tient ici une place importante, qui nous donne envie de déguster ces délices, notamment les dorayaki, sortes de pancakes fourrés de pâte de haricots rouges sucrés.



J'ai aimé découvrir ces spécialités, mais aussi l'histoire de Tokue, touchante. Tokue est une vielle dame pleine de sagesse et d'une grandeur d'âme extraordinaire, qui ne tient pas rigueur à la vie de ce qu'elle a vécu. Comme je le soulignais plus haut, c'est, par conséquent, une partie sombre de l'histoire japonaise que nous découvrons par la même occasion, pourquoi pendant plus de cinquante ans, des civils ont été enfermés dans des sanatoriums, jusqu'à 1996.



La fin arrive très, trop rapidement, finalement. Les dernières pages sont belles, douces et subtiles. Tellement subtiles toutefois, qu'elles m'ont finalement laissé un petit goût d'inachevé. On imagine forcément la suite, mais je n'ai pas pleinement saisi le message que l'auteur a voulu nous faire passer dans les dernières lignes. En tout cas, je vais forcément me pencher sur l'adaption cinématographique de Naomi Kawase!
Lien : http://www.placedeslivres.ca..
Commenter  J’apprécie          00
Les délices de Tokyo

Mélanger le sucré au salé ? pourquoi pas ? Donner une nouvelle saveur à sa vie, c'est en tout cas ce que découvre Sentarô en embauchant une dame âgée, lépreuse guérie, qui va lui permettre d'ouvrir son coeur et de reprendre pied dans une vie qui ne l'a pas épargné.

Tout en douceur et en gourmandise, puisqu'il est surtout question de pâtisserie, ce roman à déguster pour chaque évocation d'un Japon presque fantasmé (ah la floraison des cerisiers!), est surtout une ode à la bienveillance et à la compassion, un réel plaisir de lecture !

C'est une histoire d'exclus, de parias (entre Sentarô qui sort de prison et doit beaucoup aux yakusas, et Tokue la lépreuse, cloîtrée 50 ans dans un sanatorium) qui ensemble s'offrent une nouvelle vie, de nouveaux espoirs.

Une très jolie lecture, le premier livre de cet auteur traduit en français, qui donne envie de voir le film éponyme !
Commenter  J’apprécie          20
Les délices de Tokyo

Ce roman est une perle. Il regroupe tout ce que j’aime dans la littérature japonaise et ce qui en fait aussi une de ses spécificités : il est d’une immense beauté, la beauté du Japon, de ses saisons, des relations entre les hommes, de la nature, de l’écriture, et il incorpore un sujet particulièrement dur, qui ne peut que nous toucher. Un roman qui m’a profondément et durablement marqué.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
Les délices de Tokyo

Un livre tout en délicatesse, une histoire de transmission entre les générations, qui dévoile en même temps un petit pan de l’histoire du Japon. Tout tourne autour d’une pâte de haricots sucrée, une recette de pâtisserie japonaise.

Sentâro, pour rembourser une dette, ‘’fabrique’’ et vend des dorayaki. Une vieille femme demande à travailler pour lui. Mais âgée, biscornue, elle ne l’intéresse pas…jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’elle a fabriquée de la pâte de haricot pendant cinquante ans….

La présence de Tokue Yoshii va bouleverser la vie de Sentâto et de sa boutique…jusqu’à ce que la suspicion fasse son chemin. Qui est vraiment Tokue ? Pourquoi ses mains sont-elles si tordues ? Pourquoi vit-elle à l’écart du monde ?

Une histoire calme et apaisante, au rythme des saisons et des fleurs des cerisiers japonais.







Commenter  J’apprécie          142
Les délices de Tokyo

Le 8 février j’ai vu au ciné un très joli film, sur les conseils de Kathel (merci !). Les Délices de Tokyo de Naomi Kawase, sélectionné à Cannes l’an dernier pour « Un certain Regard ». Doux et poétique, un parfum de dorayaki et de cerisiers en fleurs. Mais pas que. Autour des dorayaki (ces pâtisseries traditionnelles japonaises composées de deux pancakes fourrés d’une pâte de haricots rouges confits, « An »), trois personnages vont nouer de très forts liens d’amitié et de respect. Tokue, une dame de soixante-dix ans aux mains bizarrement déformées, qui réussit (grâce à la pâte exquise de haricots rouges confits dont elle a le secret) à se faire embaucher au Doraharu ; Sentarô, le gérant de cette échoppe qui vend des dorayaki et Wakana, une collégienne timide et réservée. Trois générations différentes, qui subissent chacune à leur manière une forme d’isolement social. Ensemble, c’est tout ; pour eux aussi. Partage, acceptation, transmission, vont alléger les fardeaux qui noient les espoirs.



Tokue, elle, a contracté la lèpre quand elle avait quatorze ans. La lèpre ! J’ai été choquée. Qu’au milieu du vingtième siècle au Japon on l’attrape encore (j’ai vu des ossements de lépreux dans les catacombes de Paris, mais jusqu’ici j’associais bêtement cette maladie au Moyen-âge ou à l’heure actuelle à des zones de profonde insalubrité et misère), mais surtout que ceux atteints de cette maladie (maintenant on parle de la maladie de Hansen) aient été enfermés à vie dans des sanatoriums. A vie et même à mort, car leurs dépouilles non plus ne sortaient jamais de l’enceinte d’isolement.



Mais ce n’est pas tout : en rentrant chez moi j’ai fouillé sur le net et entre autre, j’ai trouvé un article daté du 8 avril 1996 dans Libération :



« Cinquante ans après la découverte aux Etats-Unis d’un médicament reconnu efficace pour le traitement de la lèpre, les malades japonais viennent à peine de retrouver leur entière liberté de mouvement. Le Parlement a voté la semaine dernière l’abrogation de la loi de 1953 sur la prévention de la lèpre, stipulant l’internement obligatoire des malades ».



Oui vous avez bien lu : même guéris, ils n’ont pas eu le droit de sortir des sanatoriums avant 1996 ! C’était hier. Lépreux un jour, lépreux toujours.



Ca laisse sans voix.



Le film reste un peu court sur tout ça finalement, peut-être pour ne pas trop plomber l’ambiance, aussi j’ai cherché sur la toile d’autres références de romans, mais sans succès (pour le moment !). Par contre j’ai découvert que Les Délices de Tokyo était l’adaptation du roman éponyme de Durian Sukegawa, qui vient tout juste d’être publié en France chez Albin Michel ! Le coup de chance. Ni une ni deux, j’ai foncé chez mon libraire, espérant que le roman soit plus étoffé que le film sur le sujet… Et je n’ai pas été déçue.



Pour la première partie, le film suit tout à fait le roman. Mais ensuite dans le livre, on en apprend beaucoup sur Tokue, d’où elle vient, sa famille, sa vie au sanatorium de Tenshôen. Sentarô et Wakana, embourbés dans des quotidiens et des passés lourds, vont apprendre beaucoup de la vieille femme, qui leur transmet bien plus que la cuisine. Les Délices de Tokyo est finalement un roman initiatique, mais qui ne sermonne jamais.



Seul bémol, je n’ai pas super accroché à l’écriture, en tous cas dans le premier tiers. Après, soit je m’y suis habituée, soit ça allait mieux. Mais il faut dire que ce n’est pas forcément facile de réussir sans lourdeur à faire vivre des hésitations et des silences.



Moi par contre, c’est sans hésitation que je vous conseille de découvrir ce livre (et le film !), un bel élan de vie, de courage et de tendresse, et un touchant hommage à ces anciens lépreux, oubliés des sanatoriums.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          80
Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo est le genre de lecture qui fait grand bien et que l’on a envie de déguster en lisant seulement dix pages par dix pages de peur de quitter cet environnement tellement agréable.



Sentarô est un jeune homme au caractère un peu bougon qui s’occupe d’une petite échoppe de dorayaki, pâtisserie japonaise composée (en gros) de deux pancakes reliés par une pâte aux haricots rouges. Un jour comme un autre, une septuagénaire se présentera à sa porte et lui proposera de travailler pour lui. Tokue est une mamie un peu originale qui a les mains déformées mais saura montrer une véritable passion pour la confection de pâtisserie, ce qui manque cruellement à Sentarô. En montrant à Sentarô comment confectionner des dorayaki artisanalement, Tokue permettra le succès au magasin. Au contact de cette personne, Sentarô reprendra également goût à sa vie et au travail qu’il fait. Mais c’est sans compter sur les rumeurs qui vont être lancées concernant la déformation des mains de Tokue, ce qui va vite poser problème…



Ce roman, au premier abord centré sur la cuisine et sur les relations intergénérationnelles, traitera cependant d’un thème auquel je ne m’attendais pas du tout et m’aura appris de nombreuses choses. Tokue est une femme que l’on admire d’autant plus lorsque l’on apprend son histoire et les conditions de vie dans lesquelles elle a vécu. La relation qu’elle créera avec Sentarô et Wakana, jeune adolescente, est très touchante. Tokue saura redonner confiance à ces deux personnages qui en manque énormément. Malgré sa vie difficile, Tokue est un personnage qui nous offre un message émouvant et plein d’espoir. C’est un personnage qui m’a profondément marqué et me marquera encore pendant un moment.



En plus de cela, Les Délices de Tokyo nous offre une ambiance particulière. Quoique que l’histoire se passe à Tokyo, on est plongé malgré tout dans des paysages assez ruraux : il est souvent question des fameux cerisiers en fleurs et les personnages se baladent souvent dans des lieux très boisés. La conception des pâtisseries prend une place assez importante au début du roman et l’on a vraiment l’impression de sentir les odeurs de cuisine tout le long de la lecture. Durian Sukegawa nous offre donc un environnement où l’on se projette complètement, on a plus qu’une envie : aller sur place et déguster ces délicieux dorayaki !



Les Délices de Tokyo fut une lecture sans faute pour moi. Ce roman est très émouvant et nous fait nous poser des questions (notamment sur le regard que l’on porte sur les autres). On s’attache très rapidement aux différents personnages et on regrette que le roman soit aussi court.
Commenter  J’apprécie          257
Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo sorti en salles le 27 janvier dernier, et on l'a beaucoup défendu à sa sortie avec un jeu concours et une chronique très élogieuse de ce très beau film.



Ce qu'on sait moins, c'est que Les Délices de Tokyo est tiré d’un roman éponyme écrit par Durian Sukegawa. Magnifiquement adapté à l'écran par la cinéaste Naomi Kawase, le roman est comme le long métrage de Kawaze une ode à la cuisine et à la vie.



Poignant, poétique, sensuel : un régal et comme on est super sympa sur Baz'art, avec Haut et court le distributeur du film et Albin Michel, l'éditeur, on vous offre 5 romans à gagner pour prolonger le plaisir du film pour ceux qui l'ont vu et pour découvrir cette belle histoire pour ceux qui n'ont pas pu voir le film..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          260
Les délices de Tokyo

Ce livre a été adapté au cinéma en 2015, mais je n’ai pas vu le film qui en a été tiré. Si quelqu’un l’a vu, je veux bien un retour !



Sentarô tient une petite boutique de dorayaki, pâtisseries japonaise (en gros un pancake avec de la pâte d’haricot azuki à l’intérieur). Voilà 4 ans qu’il travaille sans prendre un jour de congé (ils sont fous, ces japonais) pour payer une dette à l’ancien patron de la boutique. Il travaille sans y mettre beaucoup de cœur et lorsqu’il rencontre Tokue, une vieille dame, elle lui fait d’ailleurs remarquer que sa pâte de haricot rouge manque de « cœur ». Elle se propose alors pour travailler avec lui, mais Sentarô n’est pas convaincu. Non seulement elle a plus de 70 ans, mais en plus elle a les doigts horriblement tordus, figés par une ancienne maladie et il a peur qu’elle rebute les clients. Pourtant, lorsqu’il goûte la pâte qu’elle a préparé, il tombe sous le charme. Mais il apprendra bientôt que Tokue a eu la lèpre lorsqu’elle était jeune fille. Guérie depuis des années, elle a gardé quelques séquelles, mais alors que le sanatorium est enfin ouvert, elle doit affronter les préjugés des autres.



Ce roman a un petit côté Île des oubliés de Victoria Hislop, puisqu’il parle également de la lèpre et de la vie des malades, mais de façon plus éloignée. On plonge en revanche en plein dans les préparations culinaires asiatiques (d’ailleurs j’ai regretté le manque d’information en notes sur certains plats peu connus des occidentaux). Les personnages sont touchant et justes, on voit un peu les trois stades de la vie avec la lycéenne, le travailleur et la vieille femme.



Parmi les cerisiers en fleur vous voyagerez jusqu’au Japon pour découvrir un pays un peu en décalage des histoires de samouraïs ou au contraire de la ville-monstre technologisée à l’excès. Ce livre est sans excès, plus proche de la peinture sobre et délicate des japonais.



Un vrai et joli coup de cœur !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Les délices de Tokyo

Magnifique histoire, magnifiques personnages... Dommage que le style ne soit pas au rendez-vous. Pour une fois j'aurais presque envie de plébisciter le film au lieu du livre car bien que ne l'ayant pas vu je suis certaine qu'il rendra bien mieux hommage aux héros de ce roman, et surtout à l’atmosphère qui peut se dégager de l'évocation d'un Tokyo passé mis en parallèle avec le Tokyo d'aujourd'hui. On reste charmé malgré tout à la lecture de ce joli livre, car presque tous les ingrédients sont réunis pour s'attacher à cette vieille femme qui redécouvre la liberté et en profite pour transmettre son savoir à un homme encore jeune qui n'attend plus grand chose de la vie. Surtout le thème sous-jacent du livre, directement inspiré d'une page sombre du Japon, mérite largement qu'on s'y intéresse en allant lire ou voir Les délices de Tokyo.
Commenter  J’apprécie          75
Les délices de Tokyo

Sentaro est marchand de doryakis au Doharu à Tokyo. Un jour, il voit arriver une vieille dame aux doigts déformés. Celle-ci lui propose de venir travailler au Doharu. Au premier abord, Sentaro, ne comprenant pas ce qu’il se passe et refuse cette proposition. Cependant, les jours suivant, cette vieille dame revient et lui laisse même un doryaki fait maison. Habitué à la pâte d’an industriel, Sentaro goûte cette pâtisserie, et c’est là que la magie opère !



Il lui propose alors de venir travailler quelques heures, tous les deux jours au Doharu. Et de lui apprendre à fabriquer ses doryakis, de lui révéler son secret ! Mais ce petit vendeur a quelque chose derrière la tête : l’augmentation du chiffre d’affaires !



Cependant, il n’avait pas imaginé une seule seconde que cette femme attachante et mystérieuse pouvait cacher un secret…







Ce livre est un vrai trésor ! D’une écriture fluide, douce et poétique, l’auteur nous transporte à Tokyo dans ce petit magasin de dorayakis !



L’histoire en elle-même est très intéressante, touchante, et pleine de vie ! Les personnages sont extrêmement attachants et les liens qui se lissent entre eux sont juste merveilleux !



J’ai lu ce livre en une soirée tellement j’étais imprégnée dedans, je ne pouvais pas m’arrêter, j’avais envie de savoir la suite de l’histoire, et surtout je ne voulais pas quitter les personnages !



La lecture nous délivre une petite leçon sur la vie, ses plaisirs. C’est un roman feel good tout simplement !






Lien : http://voldelivre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          70
Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo racontent la rencontre entre Tokue, une vieille dame de 73 ans, et de Sentarô le patron d'une petite boutique de dorayakis, ces pan-cakes garnis de pâte sucrée de haricots rouges, une spécialité japonaise. Depuis des années, Sentarô réalise ces douceurs selon la recette héritée de son prédécesseur avec de la pâte de haricot rouge industrielle. Il a besoin d'embaucher un nouvel employé pour préparer ces pâtisseries.



Un jour, Tokue se présente à sa boutique et remarque l'annonce affichée pour trouver cet employé. Elle demande alors à Sentarô de l'embaucher. Il refuse, en évoquant le trop grand âge de Tokue pour ce travail trop épuisant, et surtout ses mains déformées qui risqueraient de faire fuir les clients. Tokue, déterminée, insiste en lui indiquant qu'elle serait en mesure d'améliorer la recette des dorayakis vendus dans l'échoppe.



Elle met Sentarô devant le fait que sa pâte de haricot était trop insipide pour être réellement faîte maison. Ce dernier, devant l'insistance de la vieille dame et son expertise en matière de dorayakis cède mais selon ses conditions : elle doit rester dans l'arrière-boutique pour que les clients ne puissent pas la voir. Au fur et à mesure, que les jours passent l'échoppe fructifie.



Tokue prend le temps d'expliquer tous ces secrets culinaires pour réaliser une pâte de haricots rouges goutteuse afin de transmettre son savoir à Sentarô. Réfractaire au premier abord que cette vieille dame lui donne des directives dans son échoppe et remette en cause son savoir-faire en matière de dorayakis, Sentarô va finalement l'écouter. Il va apprendre sous sa supervision tous les secrets de dorayakis réussis.



Le lecteur assiste alors à ce long apprentissage, aux différents détails qui font que ces dorayakis seront exceptionnels. Au fur et à mesure des pages, l'on ressent différents arômes et odeurs : celle du sucre, de la lente fermentation des haricots, des pancakes cuisant et bruissant sur la plaque chauffante.



Tout est remarquablement décrit par l'auteur. On s'en lèche les babines ! Et l‘on aimerait croquer à pleines dents ces quelques dorayakis tout juste sortis de la plaque de cuisson, résultat de cette minutieuse et longue préparation où chaque détail compte.



Malheureusement nous devons nous contenter de ces pâtisseries de papier.



La collaboration entre Sentarô et Tokue est une réussite, puisque de nouveaux clients viennent en masse pour goûter ces fameuses pâtisseries réalisées avec la recette de Tokue. Mais malheureusement ce succès ne sera bientôt que de courte durée, car un client va percer le secret de Tokue en expliquant ses mains déformées. La rumeur se propagera vite. Cet événement va alors contraindre Tokue à avouer son passé. Cela va pousser Tokue et Sentarô à se rapprocher, et à se confier sur leur vécu respectif.



La suite du récit est alors très chargée en émotion et tirera les larmes aux plus insensibles des lecteurs. L'on comprend alors pourquoi les mains de Tokue ont subi une déformation, pour quelles raisons à 73 ans, elle tenait à travailler en faisait des pâtisseries et pourquoi elle aime tant voir fleurir le cerisier placé devant l'échoppe. La situation initiale du roman presque anodine prend alors une toute autre importance.



Durian Sukegawa en s'appuyant sur une des spécialités du Japon, aborde un sujet grave qui appartient à l'histoire de ce pays. Avec beaucoup de douceur et de poésie, il réalise un merveilleux hommage aux personnes qui ont été concernée comme Tokue par la maladie de Hansen. Un magnifique roman, qui certes laisse une place importante aux dorayakis,mais n'oublie pas de traiter de thématiques importantes telles que la transmission intergénérationnelle du savoir, la solidarité, la maladie, le combat pour continuer à vivre malgré les difficultés.



Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce récit un grand livre !



Commenter  J’apprécie          77




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Durian Sukegawa Voir plus

Quiz Voir plus

Les délices de Tokyo

Tokue et Wakano font un pacte sous

Le cérisier en fleurs
La marquise de la boutique
La pleine lune
Un arbre du sanatorium

12 questions
84 lecteurs ont répondu
Thème : Les délices de Tokyo de Durian SukegawaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}