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Citations de Earl Thompson (111)


"Voix ou pas voix, le peuple peut toujours être converti à la cause des dirigeants. C'est facile. Tout ce qu'il y a à faire, c'est leur dire qu'ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose la nation au danger. Ça marche de la même manière dans tous les pays." Comme dirait Hermann Göring.
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Alors qu'il est assis sur assez de têtes nucléaires pour se faire proprement atomiser le cul, l'autochtone du Kansas célèbre les cloches de la liberté et croit sincèrement que l'objectif numéro un de tout bon chrétien est de rayer Pékin de la carte.
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Pour Jack, Montgomery figurait au côté de MacArthur parmi les généraux très « surestimés ».
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Jack commençait à comprendre comment des types pouvaient se faire tatouer tout le corps. Une fois qu'on commençait, il y avait plein de peau encore vierge. La corrosion électrique était insidieuse, on pouvait très bien s'y accoutumer au point d'être en manque. Et puis voilà qu'un tatouage était là, indélébile, qui bousculait à jamais les symétries familières. Alors pourquoi pas un autre sur l'autre bras, histoire de rééquilibrer, et l'opération pouvait se répéter sans fin.
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A la mort de Roosevelt, il s'était mis à paniquer : et si c'était là, maintenant, que tout s'arrêtait ? Car depuis cette matinée du 7 décembre, « tordre les couilles aux Japonouilles et casser les reins aux Fridolins » était son seul, son unique but dans l'existence, la voie la plus sûre pour devenir un jour quelqu'un.
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Les trois soeurs étaient des petites blondes émaciées, aux jambes sales, avec ces visages si typiquement américains aux grands yeux, qui peut-être seraient un jour jolis, ou même d'une beauté décadente comme Marilyn Monroe, mais étaient plus vraisemblablement voués à devenir hagards, marqués par l'alcool et démolis par la violence avant l'âge de trente ans.
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C'était une grande fille aux cheveux marronnasse, à la peau grêlée par des années de traitements contre l'acné, et à l'expression de celle qui attend qu'on la demande immédiatement en mariage, maintenant que son problème cutané était résolu, comme si la chose faisait naturellement partie de la garantie venant avec ses crèmes hydratantes.
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Lorsque le porte-avions rencontrait une vague plus grosse que les autres, ils sentaient les rivets et l'hélice qui sortaient brutalement de la mer, et le navire tout entier tremblait, "comme un clébard qui chie des noyaux de pêche", ainsi que l'avait exprimé l'un d'eux.
C'était dingue de se dire que, malgré la puissance de ses moteurs, le bateau, plus grand et plus solide qu'un village, n'était rien d'autre pour l'océan qu'un débris flottant, un copeau de bois.
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C'est quoi, une pute, de toute façon, s'interrogea t-elle ?
Toutes ces petites pucelles qui se figurent que leur cul vaut de l'or et se marient, c'est juste des putes avec la bague au doigt, au fond. Elles se vendent pour une alliance et des promesses rose bonbon.
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Klaxons. Crissements de pneus. Geignements d'une femme qui hurle à la mort dans les vapeurs d'alcool et la fumée, dévidant un écheveau d'injustice pour en faire une pelote de haine.
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Il faut regarder la vérité en face. Peut-être que ça s'appelle mariage, ce que toi et Odd avez fait à son retour, mais aux yeux de Dieu c'est de la fornication légalisée.
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La pluie n'arrangeait vraiment pas le quartier : ça ne nettoyait pas la saleté ni n'adoucissait les angles, tout en tôle ondulée et en papier goudronné. Il flottait dans l'air une odeur épaisse, comme celle du compost en décomposition, qui venait de l'usine de soja située après la voie ferrée, un pet industriel des plus irritants, qui étouffait le parfum doux de la pluie. Des jardins dépourvus de grâce dégueulaient jusque dans les caniveaux des traînées de boue grise, qui s'accumulait en un mini-flux alluvial aux abords d'une bouche d'égout obstruée par un petit matelas de bébé à moitié brûlé. Les maisons, à la peinture défraîchie depuis si longtemps, étaient trempées, l'eau dégoulinant le long de leurs flancs comme si elles portaient des imperméables de mauvaise qualité. Tout lui semblait bien plus petit, décati et déraciné que dans ses souvenirs.
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Les patrons, ça leur coûte moins de deux sous par jour pour nous garder en vie, à faire la queue, l'estomac suffisamment vide pour qu'on accepte n'importe quel boulot de merde.
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Le garçon but un coup au seau posé près du petit évier de l'entrée. Il avait horreur de devoir boire à la même louche que ses grands-parents. Qui sait quelles maladies séniles il risquait de choper ?
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"Moi, j'ai trimé toute ma vie, d'un bout à l'autre de ce pays, et jamais j'ai rencontré quelqu'un qui resterait assis sur son cul à mourir de faim ou qui laisserait sa famille mourir de faim si y voit qu'y a quelque chose qu'y peut faire. Un homme, ça veut travailler. Qu'est-ce qui peut faire d'autre de son temps ? Oh, évidemment, il aura pas envie de s'crever la paillasse pour recevoir moins que c'qui faut pour survivre. Personne a envie de patouiller dans un égout, de ramasser les ordures, des trucs comme ça. Hé, attends, tu vas sûrement me dire : "Ben, y faut bien que quelqu'un l'fasse, non ?" Pourquoi qu'y faudrait bien ? Qui c'est qui a dit qu'il fallait les ramasser, les ordures ? Donne aux gens assez pour vivre, et tu pourrais être surpris, y aura bien quelqu'un pour avoir l'idée d'inventer une espèce de chèvre mécanique à garder dans sa cuisine. Ça aussi, c'est du travail. Le problème, ça a toujours été que les gens sont pieds et poings liés par le désir d'autres gens qui veulent gagner plus qu'eux, au lieu que tout le monde s'entende pour résoudre un problème bien précis qu'il faut résoudre pour le bien de tous. Les choses devraient pas être comme elles sont, là. En fait, c'est ceux à qui on a fait croire qu'ils risquent de perdre le peu qu'ils ont s'ils ouvrent leur clapet, et les religieux qui sont tout contents d'attendre leur récompense "là-haut", c'est tous ceux-là qui disent et qui répètent qu'y faut surtout pas que les choses changent ; ceux qui pensent que le Seigneur ressemble au président des Caisse d’Épargne Fédérales. Oublie les clodos et les pochards qui traînent sur Main ou Market Street. Ce qui nous tue, c'est que les riches se payent de l'alcool et des vacances à l'étranger sur not' dos à nous. Moi, j'ai travaillé avec trop de gens différents dans toute ma vie pour ne pas avoir foi en mon prochain."
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Désormais loin de toute brutalité, de toute méchanceté, le garçon sentait son courage grandir plus vite qu'il ne poussait dans ses vêtements. Même s'il avait quelques années de moins que ses camarades, les navires et leurs canons, les terres inconnues où l'on parlait des langues incompréhensibles, les mœurs de ces païens arriérés, rien de tout cela ne pourrait jamais, dans son esprit, être aussi terrifiant qu'un samedi soir dans ses souvenirs de vie civile. Ni la perspective d'une quelconque guerre lui semblait aussi effrayante que cette peur de la douleur, de la défiguration ou de la mort qui avait été son quotidien. il était prêt à combattre n'importe quel pays, et joyeusement avec ça ; ce n'était qu'un tout petit prix à payer pour mettre fin à cette peur.
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Les gens répétaient plusieurs fois les noms des patelins où ils s'arrêtaient, comme si en les prononçant, ils prenaient conscience de se trouver quelque part.
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C'est les pue-la-sueur qui font la vraie valeur du dollar. Leur sueur et leurs rêves. C'est les intérêts établis qui nous tondent la laine sur le dos, c'est eux qui vendent notre sueur comme les esclavagistes d'autrefois, c'est eux qui pervertissent les valeurs qui viennent de la sueur de nos fronts.
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Ce n'est qu'en comprenant l'attitude très « club » du commandement britannique, ainsi que le complexe de supériorité, aussi incroyable que creux, des Français au cours des premières années de guerre, qu'il arrivait à saisir comment les Allemands, venant d'un si petit pays (l'Allemagne était petite par rapport aux États-Unis, encore essentiellement agricoles) avaient pu déferler sur une Europe marchande à la fois complaisante et terrorisée, puis sur le monde.
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C'est ces vieux Ruskoffs qui l'ont eue, la bonne idée : ils ont pris le pouvoir. Mais nos tsars à nous, y sont plus dégourdis. Tout ce qu'ils disent, c'est : « Ici, les restes, c'est pour tout le monde. » Alors que le Tsar des Ruskoffs, lui y disait : « Vous ne méritez que les restes. » Elle est là, la différence. Elle est là, la combine. C'est ça la différence entre la tyrannie et ce que Roosevelt, il appelle la démocratie. Suffit de balancer une poignée de maïs par-ci par-là, et tu redonnes aux gens un poil d'espoir et ils acceptent n'importe quoi. Et ils continueront d'accepter n'importe quoi.
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