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Critiques de Ed Brubaker (539)
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Daredevil, tome 1 : Le diable dans le bloc D

L'identité de Daredevil a été révélée dans la presse, il serait l'avocat Matt Murdock. Ces ainsi que l'avocat aveugle se retrouve en prison. Prison qui bien sûr est remplie de criminels que Murdock y a envoyé lui même, que ce soit sous son identité d'avocat ou sous son identité de justicier masqué. A partir de la, son séjour s'annonce compliqué.



Si ce tome est le premier du run de Brubaker, il fait directement suite au run de Bendis (en 4 volumes) que je conseils d'avoir lu avant.

Pas forcément nécessaire, en lisant le résumé en début de volume on peut s'y retrouver, mais c'est mieux.

De plus, le run de Bendis étant de grande qualité (le meilleur sur le personnage à mon humble avis), il serait bête de se priver.

D'ailleurs, la fin du run de Bendis avait été écrite en collaboration avec Brubaker qui reprenait la série derrière. C'est ainsi que si les scénaristes ont l'habitude de ranger leurs jouets à la fin de leur run, ici, Bendis à pu se permettre de briser le statut quo et de faire finir le diable de Hell's Kitchen en prison, point de départ pas forcément facile pour un début de run, sauf si bien sûr comme ici, on s'était mis d'accord avec le scénariste précédent.



Ainsi, nous voila sur le premier tome de Brubaker, Daredevil, Matt Murdock tout du moins, est en prison. Et si ce n'est pas un point de départ facile, Brubaker avait prévu son coup, et nous offre un début de run est magistral.

Deux arcs sont présents dans ce volume, je n'en dirais pas trop pour ne pas spoiler les évènements qui vont se produire tant ils sont marquants.

Mais j'ai trouvé le premier arc tout simplement excellent, et si sur le second, j'ai trouvé que la mise en place était un peu longue, l'auteur nous prouve qu'il savait très bien où il allait avec une fin à la hauteur.



Vous l'aurez compris, pour moi c'est un gros OUI. Le run de Bendis était mon préféré, celui ci pourrait bien se glisser juste derrière, voir au même niveau, si la suite est du même acabit.
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Daredevil, tome 1 : Le Diable en Cavale

Dans le tome précédent, Matt Murdock avait réussi à s'évader de prison pour pouvoir retrouver l'instigateur du meurtre d'un de ses proches. Ce tome reprend l'histoire au même point et comprend les épisodes 88 à 93 de la série mensuelle.



Matt Murdock est en cavale et recherché par un bon nombre d'agences de renseignements, mais il est également libre de remonter les indices jusqu'au commanditaire de cet assassinat. Ses déductions l'emmènent à Monaco dans un grand casino, puis dans une villa au luxe opulent, avant qu'il ne s'envole pour Paris (oui, en France), puis pour la Suisse. Il est confronté à la pègre locale de Monaco avec des connexions européennes, il triche aux jeux, il croise le chemin d'une femme qui lui rappelle Karen Page, il se heurte à Tombstone (Lonnie Thompson Lincoln, un ennemi de Spiderman) et son retour aux États-Unis se fait sous les flashs de la presse.



Ed Brubaker nous replonge dans les manipulations et les doubles jeux d'individus n'ayant pas vraiment les intérêts de Matt Murdock à coeur. Le tome précédent était construit sur un huis clos (pas tout à fait assez étouffant) en prison, celui-ci avance au rythme endiablé de la course poursuite qui rapproche Daredevil du responsable des malheurs qui se sont abattus sur lui. Brubaker a réussi à s'éloigner du territoire de Brian Michael Bendis (et de Frank Miller pour la situation sans espoir de Daredevil: Born Again) pour entraîner Daredevil sur un autre terrain où les comparaisons n'ont plus lieu d'être. Il laisse de coté les personnages trop exposés par Bendis et il construit une nouvelle dynamique pour la série. Le lecteur a également eu le temps de surmonter le dispositif scénaristique balourd du décès d'un personnage principal. Et du coup l'histoire dispose d'un vrai souffle, tant du point de vue du rythme que du point de vue des ressorts dramatiques et des interactions entre les personnages. Pour être honnête, il reste encore une scène d'exposition très laborieuse et maladroite vers la fin lorsque que le cerveau de l'affaire expose ses motivations à Daredevil. Pour terminer, Matt Murdock doit prendre plusieurs décisions remettant en cause ses valeurs morales, ce qui déstabilise le personnage sur le plan psychologique et sort l'histoire de l'ornière d'une fin trop heureuse et manichéenne.



Le premier épisode est illustré par David Aja dans un style peu affirmé qui lorgne du coté d'un Mike Perkins, mais admirablement rehaussé par la mise en couleurs toujours parfaite de Frank D'Armata. Les 5 autres épisodes sont illustrés par Michael Lark dans le même style que le tome précédent. Évidemment, en tant que lecteur français, les scènes se déroulant à Paris sont déterminantes pour juger de la rigueur de l'artiste. Et ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un Paris aussi crédible et proche de la réalité. Lark a accompli un impressionnant travail en rassemblant sa documentation et la capitale française est ressemblante. Encore plus fort, lorsque les protagonistes s'expriment en français dans le texte, ils ne font pas de faute de syntaxe. Quelques expressions restent plutôt maladroites et lourdaudes et bien sûr le cordonnier français se prénomme Pierre. Mais pour un comics américain, c'est un niveau d'exactitude et de respect rarement atteint. Pour le reste, Lark vise un réalisme sans s'attacher à chaque détail de chaque centimètre carré de chaque case. Le résultat est plein de vie, de mouvement et de personnalité, agréable à regarder sans tomber dans une esthétique ronde ou enfantine. Il faut également mentionner les superbes couvertures de Lee Bermejo (le dessinateur de Luthor et Joker).



Eb Brubaker et Michael Lark réussissent à s'émanciper du passé glorieux de Bendis et Maleev pour emmener Daredevil dans de nouvelles situations qui s'inscrivent dans leur continuité, tout en faisant appel à d'autres éléments historiques de la série.
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Daredevil, tome 1 : Le Diable en Cavale

Ce quinzième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les six épisodes publiés aux Etats-Unis entre octobre 2006 et mars 2007 (Daredevil Vol.2 #88 - The Secret Life Of Foggy Nelson et Daredevil Vol.2 #89 à 93 - The Devil takes a Ride), et est le deuxième album écrit par Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal") et dessiné par Michael Lark ("Gotham central").



Si le tome précédent portait encore l’empreinte du passage remarqué de Brian Michael Bendis et Alex Maleev sur la série (une collaboration de quatre années, riche de 56 fascicules, couronnée par deux Eisner Awards et une nomination dans la catégorie "Prix de la série" à Angoulême), ce tome démontre l’envie de Brubaker de conclure le cycle de Bendis afin de pouvoir prendre un nouveau départ.



Alors que le Diable était encore dans le bloc D lors du tome précédent, il se retrouve ici en cavale à travers l’Europe, à la recherche du personnage qui a orchestré le meurtre de Foggy Nelson. Après le huis clos prenant du tome 14, qui enfermait l’avocat-justicier à Ryker’s Island au milieu de ses pires ennemis, l’ancien roi de la cité new-yorkaise se retrouve ici dans un environnement qui lui sied beaucoup moins bien. Daredevil n’est pas vraiment dans son élément lors de cette traque qui passe par la France et le Portugal et se fait un peu trop facilement mener par le bout du nez. Personnellement, je préfère quand il sillonne les rues sombres de Hell’s Kitchen.



Brubaker est un maître du polar et démontre par moments son talent lors de cette enquête menée par Matt Murdock. Si l’identité de celui qui tire les ficelles de ce complot surprend et que la vie secrète de Froggy Nelson est intéressante à découvrir, on sent trop que l’auteur tente de revenir à un statu quo à la fin de l’histoire. Une impression qui m’a un peu dérangé, surtout que tout se passe en fin de tome sur seulement quelques pages, alors que le début de l’histoire manque de densité.



Le graphisme de David Aja sur le premier épisode et du duo Michael Lark / Stefano Gaudiano sur les autres demeure très bon, entièrement, dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel.
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Daredevil, tome 1 : Le Diable en Cavale

Contrairement à Brian M. Bendis qui avait voulu insuffler un vent de fraîcheur dans l'antre du diable de Hell's Kitchen hantée par un Frank Miller indéboulonnable, Ed Brubaker ne cherche pas à dépoussiérer l'univers Daredevil. Celui à qui l'on doit déjà quelques pépites dans le monde du comics (Kill or Be Killed, Criminal ou encore Captain America), entre, en toute modestie et à pas feutrés, par la petite porte de derrière et fait une entrée tout simplement fracassante.



Le scénariste signe un polar sombre, chargé en émotion et profondément humain où les états d'âmes meurtris de Matt Murdock, écorchés à vif, sont mis à nu. Attention, l'histoire prend directement naissance après le run de Bendis qui n'est certes pas indispensable à la compréhension grâce aux flash-back réguliers, mais dont la lecture préalable est conseillée afin de bien saisir toutes les subtilités communes aux deux œuvres semées pêle-mêle par Brubaker. De leur côté les protagonistes, qu'il s'agisse du duo mythique Daredevil/Le Caïd comme des personnages secondaires, bénéficient tous d'un traitement dense et extrêmement abouti, facilitant ainsi l'empathie du lecteur.



Michael Lark, de son côté, complète à merveille le chef d'orchestre en couchant sur le papier des planches vivantes qui fourmillent juste ce qu'il faut de détails et qui, alliées au remarquable travail de coloriage aux tonalités grisâtres, confère une noirceur sordide au récit.



Au final, ce début de run s'impose d'ores-et-déjà comme un must-have des aventures du diable de Hell's Kitchen et prouve, une fois de plus, que Brubaker a sa place aux côtés des plus prestigieux scénaristes contemporains de comics.
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Daredevil, tome 1 : Le Diable en Cavale

Cette nouvelle édition est une bonne occasion de se replonger dans l'une des meilleures sagas de Daredevil, écrite par un maitre du genre, Ed Brubaker.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Daredevil, tome 14 : Le diable dans le bloc D

Y avait personne de mieux que Brubaker pour prendre la suite de Bendis et prolonger l'excellence. Dans ce numéro on retrouve Daredevil derrière les barreaux avec tout les criminels de Hell's Kitchen et on a droit à un vrai épisode de zonzon avec tout ce qu'il faut. Alors que Daredevil est en prison donc, un autre Daredevil sévit en ville (ça se termine avec 2 twist). En prison on aura donc droit à Daredevil pétant les tronches de tout les prisonniers se présentant devant lui et ça se termine avec une émeute où Daredevil s'associe au Caïd et Bullseye pour survivre et en cerise sur le gâteau on a le Punisher dans cette prison.

Pour le dessin on a un Lark dans un style proche de Maleev et ça déchire vraiment.
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Daredevil, tome 14 : Le diable dans le bloc D

Ce quatorzième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe six épisodes publiés aux Etats-Unis entre avril et septembre 2006 (Daredevil Vol.2 82 à 87 – The Devil In Cell-Block D), et marque surtout le début du run d’Ed Brubaker (Gotham central, Criminal) et Michael Lark (Gotham central).



Pas évident de reprendre la série après le passage remarqué de Brian Michael Bendis et Alex Maleev : une collaboration de quatre années, riche de 56 fascicules, couronnée par deux Eisner Awards et une nomination dans la catégorie « Prix de la série » à Angoulême, qui aura marqué de manière indélébile l’histoire de ce personnage créé par Stan Lee et Bill Everett il y a plus de 40 ans et relancé par le talentueux Frank Miller à la fin des années 70. Je pensais honnêtement que le duo Bendis/Maleev avait emmené cette série vers des sommets inégalables, mais ce premier tome de Brubaker et Lark vient d’entrée prouver le contraire.



Pourtant ce nouveau duo est loin de donner une nouvelle direction à la série. Ils continuent dans la même direction en y ajoutant encore un peu de noirceur et en acculant encore un peu plus leur personnage principal au plus profond de son identité secrète. Il faut aussi avouer que Bendis avait intelligemment laissé la porte de Hell’s Kitchen entrouverte pour le relais d’Ed Brubaker et de Michael Lark, assurant ainsi une reprise dans la lignée des 10 tomes précédents.



En enfermant Matt Murdock en prison les auteurs installent un huis clos très prenant car enfermer cet avocat-justicier au milieu de ceux qu’il fit incarcérer revient un peu au même que d’enfermer Batman dans l’asile d’Arkham avec cette grande différence, non sans conséquences : Matt Murdock est sensé être un aveugle inoffensif et doit donc tout faire pour ne pas donner les preuves qu’il est bel est bien Daredevil. Les marges de manœuvre sont donc très étroites pour cet ancien roi de la cité new-yorkaise emprisonné entre quatre murs au milieu de ses pires ennemis.



Mais, les auteurs ne vont pas seulement livrer une intrigue carcérale riche en suspense en enfermant Matt Mudock à Ryker’s Island, ils vont également faire apparaître un nouveau Daredevil qui sillonne les rues de Hell’s Kitchen et garder dans l’ombre l’identité de celui qui tire les ficelles de ce complot. De plus, en faisant apparaître des personnages tels que le Hibou, Hammerhead, Bullseye ou encore le Punisher, les auteurs installent cette intrigue à plusieurs niveau au sein d’un univers Marvel plus large. Ajouter à cela un meurtre qui ne laissera pas les fans de la saga indifférent et une fin très réussie et vous obtenez un scénario en béton armé. De plus, au niveau du graphisme, Michael Lark et Stefano Gaudiano livrent une ambiance graphique bien sombre, dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel.



Retrouvez cet album dans le Top comics de mon blog !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Daredevil, tome 14 : Le diable dans le bloc D

Daredevil a repris son combat contre le crime dans Hell's Kitchen, alors que Matt Murdock contemple les murs de sa cellule à Ryker's Island. Dans cette prison, s'est installée une hiérarchie parmi les détenus : les caïds restent des caïds et les nouveaux doivent faire preuve de leur force s'ils veulent survivre, ou alors se soumettre. Murdock ne se soumettra pas mais il doit également réussir à faire croire qu'il est un simple aveugle miraculeusement épargné par la violence qui règne dans ces murs. Sa tâche se complique lorsqu'il prend conscience qu'il connaît plusieurs prisonniers : Wilson Fisk, Leyland Owlsley, Hammerhead, Carlos LaMuerto (Black Tarantula). Et après une visite à Murdock, Foggy Nelson est froidement tabassé et poignardé par un détenu, sous les yeux de Dakota North (qui sert de remplaçante à Jessica Jones). Murdock va alors agiter le petit monde de Ryker's Island pour trouver le coupable.



Brian Michael Bendis a été le scénariste attitré de Daredevil pendant 5 ans avec un grand succès auprès des critiques, des fans et des lecteurs de comics en général. Il a dit au revoir au personnage dans The Murdock Papers. Il a pris soin auparavant de s'entretenir avec Ed Brubaker son successeur pour définir la situation dans laquelle il laisse Matt Murdock : en prison sous le coup d'une nouvelle inculpation découlant directement du fait que son identité secrète est de notoriété publique. Ce tome constitue le premier de la nouvelle équipe Ed Brubaker et Michael Lark ; il regroupe les épisodes 82 à 87 de la série mensuelle.



La comparaison entre les 2 équipes Bendis/Maleev et Brubaker/Lark est inéluctable. Celui qui s'en tire le mieux, c'est Michael Lark. Son style évoque celui de Maleev sans être du plagiat. À part quelques rares pages sans décors, chaque scène se déroule dans un endroit bien caractérisé que ce soient les cellules, les couloirs de la prison, le bureau de Ben Ulrich, les rues de New York. Il semble avoir recours à quelques références photographiques mais de manière plus discrète que Maleev et travaillées différemment. Ses scènes d'action promènent l'oeil du lecteur de mouvements fluides en chocs violents avec un réalisme adapté à l'histoire. Chaque visage est défini par quelques traits, et pourtant il est impossible de confondre un personnage avec un autre. Et ces illustrations sont formidablement magnifiées par la mise en couleur de Frank D'Armata qui maîtrise parfaitement sa palette et qui joue sur les nuances plutôt que d'essayer d'épater par des millions de teintes différentes.



Pour ce qui est du scénario, je suis plus mitigé. Les actions de Matt Murdock sont motivées par le meurtre d'un des personnages principaux de la série. Or son décès est absolument impossible à croire pour un lecteur habitué des comics. Du coup, le reste de l'histoire prend un peu de plomb dans l'aile. Ce récit comporte plusieurs scènes de dialogues soutenus dans lesquels les personnages échangent des propos sans bouger de leur chaise. Or Bendis est le maître de ce type d'échanges. Brubaker n'est pas à son niveau, sans pour autant être ridicule. Et il retombe dans la difficulté à laquelle il avait été confronté dans A Criminal 1: Coward : les cases composées uniquement de têtes qui parlent. Ce genre d'illustrations passe mal dans une bande dessinée qui est censée être un mode de communication visuel. Et la réutilisation de personnages tels que Kingpin, the Owl et même Bullseye apparaît comme des redites des histoires de Bendis.



Passé, ces 2 défauts, le scénario de Brubaker comporte beaucoup d'autres éléments qui montrent que la direction qu'il donne à son histoire va aller plus loin. La machination ourdie contre Murdock prend de l'épaisseur au fur et à mesure des pages. Les agents doubles abondent et le mystère s'épaissit. Et puis il ramène un personnage pour lequel j'ai une grande affection depuis sa création par Martha Thomases et Tony Salmons : Dakota North. Enfin il trouve un moyen efficace d'opposer les caractéristiques de Daredevil et celles du Punisher.
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Daredevil, tome 16 : A chacun son dû

Malgré tout son talent Brubaker signe un 2ème épisode un peu lambda, et c'est surtout la noirceur du truc qui fait que c'est sympa à lire, le pétage de plomb du Gladiateur étant sans concession et puis le fight contre DD est super stylé mais on est loin de l'excellence des Bendis
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Daredevil, tome 16 : A chacun son dû

Ce seizième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les six épisodes publiés aux Etats-Unis entre avril et septembre 2007 (Daredevil Vol.2 #94 – Our love story et Daredevil Vol.2 #95 à 99 – To the Devil, his due #1-5), et est déjà le troisième album écrit par Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal") et dessiné par Michael Lark ("Gotham central").



Après une cavale à travers l’Europe, à la recherche du personnage ayant orchestré le meurtre de Foggy Nelson, le Diable Rouge revient dans cette cité new-yorkaise dont il fut jadis le roi. Et franchement, ça fait du bien de revoir Daredevil sillonner les rues sombres de Hell’s Kitchen car il n’était pas du tout dans son environnement de prédilection lors du tome précédent et perdait du coup un peu de son charisme.



La première histoire, revenant sur l’histoire d’amour entre Matt et Milla, constitue peut-être un bon prologue à l’histoire qui suit, mais n’apporte pas grand-chose de neuf à ceux qui suivent la série depuis ses débuts.



Vient ensuite l’histoire principale, centré sur le personnage de Melvin Potter, alias le Gladiateur. Au sein d’un milieu criminel en effervescence, d’un Melvin Potter victime de troubles schizophréniques de plus en plus graves et d’un mystérieux personnage tirant les ficelles dans l’ombre, Ed Brubaker ne ménage pas son héros. De plus, le climat post "Civil War" n’est pas là pour aider notre héros non-recensé.



Le graphisme de Lee Weeks sur le premier épisode et du duo Michael Lark / Stefano Gaudiano sur les autres demeure très bon, entièrement dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel. Un graphisme sombre et lugubre qui colle bien mieux à l’ambiance de Hell’s Kitchen qu’aux villes européennes du tome précédent. Notons également les splendides couvertures de Marko Djurdjevic et de John Romita Sr. pour le premier épisode.



En mettant en place les personnages de cette nouvelle intrigue qui met à mal le Diable Rouge, "A chacun son dû" livre la première partie d’un récit qui s’annonce intéressant. La fin d’album promet en effet un centième épisode qui devrait avoir de sérieuses répercussions sur la vie de Matt Murdock.
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Daredevil, tome 16 : A chacun son dû

Ce tome comprend les épisodes 94 à 99 de la série mensuelle, tous écrits par Ed Brubaker.



Le premier épisode est tout entier consacré au sentiment amoureux de Milla Donovan pour son mari. C'est une catastrophe et c'est risible de bout en bout : Milla est dépeinte comme une femme au foyer toute entière dévouée à son homme et 100% victime.



Pendant que Daredevil doit faire face à une augmentation de la violence gratuite dans les crimes de rue, Becky Blake, la nouvelle associée de Murdock & Nelson, accepte de prendre la défense de Melvin Potter (Gladiator) accusé du crime de 2 codétenus. Murdock n'arrive pas à savoir si Potter est coupable ou non. Mais ce dernier tue à nouveau un autre détenu, ainsi qu'un garde ; puis il s'échappe et affronte Daredevil. C'est le moment que choisit Lily Lucca (vue pour la dernière fois dans le tome 2 de "Inside and out") pour faire sa réapparition.



Pour être honnête, les 3 premiers épisodes m'ont fait craindre que je n'arriverais pas à la fin de ce tome. Le premier épisode dépeint Milla Donovan comme une femme avec un cœur de midinette, une femme avec une mentalité de victime aggravée par sa cécité. Seule la couverture second degré de John Romita senior est à sauver, le reste est à jeter. Puis Ed Brubaker décide de ramener le personnage de Melvin Potter. Le problème réside dans le fait qu'il est pour moi indissolublement lié aux épisodes de la série Daredevil de Frank Milelr et à Daredevil : renaissance de Frank Miller et David Mazzuchelli et que toute utilisation par un autre scénariste fait apparaître de manière criante ses faiblesses par comparaison avec Miller. À la fin des premiers épisodes, j'avais abandonné tout espoir que ce tome réussisse à extraire l'histoire de ce bourbier malhabile et maladroit.



Et puis le miracle s'accomplit : Melvin Potter réendosse l'habit du Gladiator et devient un opposant redoutable, Lily Lucca acquière une épaisseur psychologique bienvenue avec des traits de caractère inattendus, Foggy Nelson sort de son rôle de potiche et Matt Murdock commence à réfléchir. Ed Brubaker réussit à rendre intéressante les recherches informatiques de Dakota North ce qui relève de l'exploit quand on considère que ce type de travail n'a rien de très visuel et que la plupart des scénaristes écrivent des scènes ridicules où quelqu'un pianote sur le clavier et accomplit des exploits sur la toile qui montre surtout l'incapacité du scénariste à comprendre ce dont il parle.



Il faut dire que les illustrateurs Michael Lark et Stefano Gaudiano s'en tiennent à leur style proche de celui de Maleev avec des décors très photoréalistes et des silhouettes de personnages simplifiées qui sont diablement efficaces. Le repérage des rues New York et vraisemblablement l'utilisation de photos travaillées à l'ordinateur plongent le lecteur dans les rues de ce quartier de New York comme peu d'autres dessinateurs ont réussi à le faire. Lark et Gaudiano disposent d'une palette de postures pour Daredevil qui nous le montre en train de virevolter de toit en toit à la manière d'un gymnaste accompli, doté d'une grâce surnaturelle enchanteresse. Ils savent également suggérer efficacement les forces des coups portés et la douleur des blessures infligées par les scies circulaires du Gladiator.



Le début raté de ce tome me fait lui décerner 4 étoiles, mais la deuxième partie me laisse espérer que le suivant soit sans faute.
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Daredevil, tome 16 : A chacun son dû

Ce « Daredevil : a chacun son du » présente une intrigue complexe, dense et sombre avec l’instrumentation par un maître stratège d’une force de la nature, le Gladiateur dans un but inconnu.



Cependant je n’ai pas été séduit par le style fin de Lark et n’ai jamais trouvé que le Gladiateur, ennemi finalement assez simplet aux armes primitives était un adversaire à la hauteur de Daredevil.



J’ai donc éprouvé quelques difficultés pour me passionner pour l’intrigue.



Coté cœur, les problèmes conjugaux de DD, me sont apparus également un peu « bateaux » tant on pouvait se douter sans peine des difficultés à vivre avec un justicier menant une double vie.



La suite sera sans à mon avis plus intéressante avec l'entrée en lice de Mister Fear, ennemi beaucoup plus retors et difficile à combattre qu’une brute épaisse et limitée comme le Gladiateur.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Daredevil, tome 17 : Sans peur

Ce dix-septième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les six épisodes publiés aux Etats-Unis entre octobre 2007 et avril 2008 (Daredevil Vol.2 #100 à 105 – Without Fear #1-6), et est déjà le quatrième album écrit par Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal") et dessiné par Michael Lark ("Gotham central").



Cet album livre la suite et fin de l’affrontement entre Daredevil et Mr. Fear, le mystérieux personnage qui était responsable des troubles schizophréniques de plus en plus graves de Melvin Potter, alias le Gladiateur, lors du tome précédent. On retrouve donc le Diable Rouge dans cette cité new-yorkaise dont il fut jadis le roi, sillonnant les rues sombres de Hell’s Kitchen au sein d’un climat post "Civil War" qui n’est pas là pour aider notre héros non-recensé.



Brubaker continue de mettre à mal son personnage, à l’image de ce centième épisode qui a de sérieuses répercussions sur la vie de Matt Murdock et de son alter ego costumé. Un épisode anniversaire qui profite des hallucinations d’un Daredevil intoxiqué pour faire intervenir quelques invités prestigieux (Gene Colan, John Romita Sr, Bill Sienkiewitcz, Alex Maleev, Lee Bermejo) et revenir sur quelques personnages clés, tels que Karen, le père de Matt, la Veuve Noire ou Elektra.



Daredevil doit à nouveau se battre sur deux fronts, au tribunal et sur les toits de Hell's Kitchen. Un combat qui l’affecte physiquement et psychologiquement et l’oblige à utiliser des méthodes plus violentes, qu’il avait toujours réprouvé jusqu’à présent, à l’image de cet interrogatoire musclé. On assiste également à l’apparition d’un nouveau vilain, qui reprend la pègre de Hell’s Kitchen en main. Si le récit est très bon, le scénario proposé par Brubaker n’atteint cependant pas le niveau de l’ère Bendis.



Le graphisme de Paul Azaceta et du duo Michael Lark / Stefano Gaudiano demeure très bon, entièrement dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel. Un graphisme sombre et lugubre qui colle parfaitement à l’ambiance de Hell’s Kitchen. Notons également les splendides couvertures de Marko Djurdjevic.
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Daredevil, tome 17 : Sans peur

Ce tome contient les épisodes 100 à 105.



Le lecteur avait laissé Daredevil dans une fâcheuse posture : il était entre les mains des Enforcers prêt à recevoir une bonne dose de gaz anxiogène de la part de Mister Fear et sa femme a poussé une personne sous le métro dans un acte criminel caractérisé. Ce tome commence par l'épisode anniversaire n° 100 qui est un peu particulier : Daredevil est sous l'emprise du gaz et chaque séquence est illustrée par un dessinateur différent. Puis l'histoire reprend son cours : Daredevil essaye par tous les moyens de retrouver Larry Cranston pour qu'il lui remette l'antidote du gaz. Pendant ce temps, Milla Donovan est inculpée de meurtre et Foggy Nelson se charge de la défendre. Dakota North se sert de ses relations dans la police pour faciliter le travail de Daredevil.



Mais Mister Fear a tellement bien manigancé sa vengeance contre Daredevil en générant une guerre des gangs autour d'une nouvelle drogue qu'il a attiré l'attention du chef de la pègre de New York (en 2009, il s'agit de Parker Robbins, aussi connu sous le nom de The Hood, criminel récurrent dans les New Avengers). Une seule certitude : ce criminel supplémentaire dans Hell's Kitchen constitue une nouvelle source de tracas pour Murdock.



À nouveau, Ed Brubaker tisse une intrigue pleine de suspense qui prend aux tripes et englue les héros dans une toile qui les pousse dans leurs derniers retranchements. À nouveau, son scénario est entaché de moments balourds ou carrément incohérents. L'épisode 100 présente de bons cotés (les illustrations), mais en terme d'histoire il n'est qu'une excuse artificielle pour inviter plein de dessinateurs. Et je n'ai pas compris pourquoi Matt se débarrasse des effets du gaz (relativement rapidement), alors que Milla en est incapable.



Ce fameux épisode 100 est illustré par Michael Lark et Stefano Gaudiano avec 5 pages de Marko Djurdjevic (sympa, mais pas indispensable), 2 pages de John Romita senior (splendide de simplicité, même s'il y a un soupçon d'autoparodie), 3 pages de Gene Colan (superbes, quel plaisir de le voir revenir sur ce personnage qu'il a aidé à évoluer entre les toits de New York), 2 pages de Bill Sienkiewicz (indispensables tellement elles sont sublimes, d'autant qu'il met en scène Elektra), 3 pages d'Alex Maleev (nostalgique, mais pas indispensable) et 3 pages de Lee Bermejo (intéressant, avec une interprétation originale et frappante du costume de Daredevil).



Pour le reste des épisodes, Michael Lark travaille avec Paul Azaceta dans le style réaliste et très granuleux qui se situe dans la droite lignée de ce faisait Maleev. Les déplacements de Daredevil de toit à toit sont toujours aussi légers et gracieux. Les combats ont gagné en puissance, en particulier contre le Wrecker. Et enfin les scènes de dialogue sont visuellement intéressantes grâce à des changements de cadrage et de des décors personnalisés.



Il faudrait peu de choses pour que ce volume passe dans la catégorie indispensable. Mais Ed Brubaker n'arrive pas à parachever ses scénarios pour éviter les moments creux ou les incohérences. Je le regrette d'autant plus que Larry Cranston est vraiment réussi comme opposant à Matt Murdock. Le tome suivant est Daredevil: Cruel et inhabituel.
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Daredevil, tome 17 : Sans peur

L'excellence est terminée et on a un récit bien lambda malgré un nouveau bad guy charismatique et le talent de Brubaker. Heureusement qu'on a Lak aux dessins, malheureusement pas sur tout l'album. On sent qu'on arrive à la fin des bonnes idées ici quand même.
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Daredevil, Tome 18 : Cruel et inhabituel

Ça remonte un peu en revenant au base, un côté polar et enquête de retour (et c'est pour ça que le Daredevil de Bendis était une grande réussite) et des méchants sans super pouvoirs. Par contre la série a beaucoup perdu en perdant Maleev, puis Lak et ici on est vraiment loin des autres tomes, c'est dommage.
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Daredevil, Tome 18 : Cruel et inhabituel

Ce dix-huitième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les six épisodes publiés aux États-Unis entre mai et octobre 2008.



Le premier épisode (Daredevil Vol.2 #106 – Sympathy for the devil), écrit par Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal") et dessiné par Paul Azaceta, constitue une sorte d’épilogue/prologue, montrant l’état psychologique de Matt Murdock après son affrontement avec Mr. Fear et avant l’enquête suivante. On y découvre un personnage en pleine déprime, incapable de faire son travail d’avocat et se dissimulant derrière son masque de Daredevil pour exprimer sa colère et ses frustrations. Matt Murdock perd les pédales et son sang-froid, tandis que Daredevil devient de plus en plus violent.



L’épisode suivant est un hors-série (Daredevil : Blood of the Tarantula), co-signé par le duo de "Capote in Kansas", Ande Parks / Chris Samnee. L’intérêt de cette aventure n’est pas vraiment grand, excepté peut-être le léger questionnement de Daredevil concernant la violence utilisée par la Tarentule Noire, une violence à laquelle il a lui-même souvent recours depuis internement de Milla.



Mais, le véritable intérêt de cet album est l’histoire «Cruel et inhabituel», qui reprend les quatre épisodes US Daredevil Vol.2 #107 à #110. Ce récit policier signé Brubaker et Greg Rucka, le duo de l’excellent "Gotham Central", propose une intrigue rondement menée, qui permet de mettre en avant les proches de Matt Murdock. Si cette histoire impliquant gangsters, agents fédéraux, tueurs d’enfants, avocats, détectives privés et dockers, permet à Matt Murdock de renaître, elle permet également aux auteurs de développer la personnalité des seconds rôles de cette saga, comme c’était déjà le cas lors du prologue. Le développement psychologique de personnages tels que Ben Urich, Foggy Nelson, Luke Cage et surtout Dakota North est vraiment excellent.



Le graphisme de Paul Azaceta et du duo Michael Lark / Stefano Gaudiano demeure très bon, entièrement dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel. Un graphisme sombre et lugubre qui colle parfaitement à l’ambiance de Hell’s Kitchen. Notons également les splendides couvertures de Marko Djurdjevic.
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Daredevil, Tome 18 : Cruel et inhabituel

Ce tome comprend les épisodes 106 à 110 de la série mensuelle.



Le contrecoup des événements survenus à Milla Donovan heurte Matt Murdock de plein fouet : il se rend responsable de tout et sa dépression prend la forme d'une guerre brutale et démesurée contre les petits malfrats. Le premier épisode est essentiellement consacré à Ben Urich qui a pris la responsabilité de rédacteur en chef d'un journal concurrent de celui de J. Jonah Jameson. Ben Urich est à la fois confronté à la triste vérité qu'il n'est pas meilleur dans ces fonctions que son ancien patron et à la fois qu'il n'arrive pas à venir en aide à son ami Matt Murdock.



Finalement, l'ensemble des amis de Murdock (Ulrich, Foggy Nelson, Becky Blake et Dakota North) réussit à le convaincre de se pencher sur le cas d'un condamné à mort qui doit griller sur la chaise électrique dans une semaine. Cet homme est innocent mais il a fait des aveux spontanés et rien ne semble vouloir le faire changer d'avis. Dakota North et Matt Murdock se lance dans une enquête qui persuade Murdock de l'innocence du condamné et qui va les mettre rapidement en très grand danger.



C'est avec circonspection que j'ai abordé la lecture de ce tome. Le précédent n'avait pas tenu toutes ses promesses et je craignais le pire pour celui-ci. Le début ne m'a pas rassuré : comme dans le précédent le premier épisode est essentiellement consacré à l'un des personnages secondaires de la série. Et puis très vite, le charme opère : Ben Urich devient un individu à part entière sous les yeux du lecteur. Il a gardé les traits de caractère qu'on lui connaît et il doit faire face à des situations inédites, complètement en phase avec sa continuité, quel plaisir. La trame de l'intrigue fait également craindre le pire tellement elle a été utilisée par nombre d'auteurs de thriller plus ou moins inspirés.



Le scénario évite les écueils des redites des pamphlets contre la peine de mort (brillement réalisé par Clint Eastwood dans Jugé Coupable) ou de la course contre la montre. Arrivé à ce point là de ma lecture, je vérifie le nom du scénariste sur la couverture et je constate qu'Ed Brubaker a bénéficié de l'aide de Greg Rucka (avec qui il avait déjà écrit dans Gotham Central). L'association de ces 2 auteurs aboutit à des personnages plein de richesse, à un scénario haletant et bien pensé.



Coté illustrations, le premier épisode est dessiné par Paul Azaceta dans un style un peu différent : un peu plus impressionniste, un peu moins réaliste, mais tout aussi agréable. Et Michael Lark se charge des illustrations des 4 autres épisodes, aidé par Stefano Gaudiano. Et là aussi, son style a gagné en précision et en efficacité. Daredevil continue à se déplacer en effectuant des acrobaties particulièrement gracieuses. Mais surtout, les visages sont beaucoup plus nuancés. Pour être tout à fait honnête, Dakota North est enfin rendue avec la délicatesse qui lui est due. Son physique permet de constater que sa carrière dans le mannequinat était justifiée. La sensibilité des dessins accroît l'efficacité de l'histoire ; tout est en place : les scènes d'action nous emportent dans l'intensité des coups et la vitesse des mouvements, les scènes de dialogue s'appuient sur les mouvements des personnages en évitant le piège de la monotonie des têtes parlantes.



Le seul point faible de ce tome réside peut être dans la révélation finale sur la nature du chantage exercée. Pour le reste, l'histoire est menée de main de maître en évitant tous les poncifs habituels du genre, en donnant de l'épaisseur aux personnages, avec une efficacité renforcée par des illustrations pleine d'empathie. Pourvu que le tome suivant "Lady Bullseye" soit du même niveau.
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Daredevil, Tome 19 : Lady Bullseye

Meilleur histoire de Brubaker depuis son arrivée sur Daredevil. Pourtant il fait un truc casse gueule, introduire un nouveau personnage dans un univers qui ne manque pas de perso fort et ici ça fonctionne, Lady Bullseye est une tuerie et la finalité du truc est vraiment une bonne idée. Et puis ça continu d'explorer la face sombre du perso qui reste de loin le meilleur perso de l'univers Marvel
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Daredevil, Tome 19 : Lady Bullseye

Ce tome comprend les épisodes 111 à 115 de la série mensuelle.



Matt Murdock vient tout juste de sortir de sa dépression dans le tome précédent et pourtant son univers semble à nouveau s'écrouler. Lady Bullseye assassine sauvagement des petites frappes en laissant un survivant chargé de faire accuser Daredevil. Matt Murdock trompe sa femme dans un moment d'égarement. Les parents de Mila Donovan la font déplacer dans un autre établissement sous leur tutelle, loin de Murdock. Et un mystérieux sensei du nom de Maitre Izo fait son apparition en proférant des sentences lourdes de sens et plutôt indéchiffrables. Ah, oui, les ninjas incompétents de The Hand sont de retour à Manhattan.



Il s'agit de l'avant dernier tome écrit par Ed Brubaker dans la série des Daredevil. Cette histoire se lit plutôt comme la première moitié d'un tout que comme un récit complet. Comme les autres chroniqueurs, j'ai du mal à avoir le sourire pour accueillir le retour de The Hand. Cette secte fournit un flot continu de ninjas dont les principales caractéristiques sont les suivantes : (1) ils sont habillés en rouge et rien ne distingue un ninja d'un autre, (2) ils n'ont aucune individualité, aucune profondeur psychologique (c'est juste une chair à canon sans cesse renouvelée) et (3) ils se font battre à chaque fois, quel que soit leur opposant. D'un coté, ça peut être pris au second degré quand c'est Wolverine qui les découpe au kilomètre (comme dans Wolverine: ennemi d'état), de l'autre c'est une dégénérescence narrative abêtissante comme ici. Par contre, il y a de bons moments comme les relations entre Matt Murdock et Dakota North, l'arrivée des parents de Mila Donovan qui interviennent de manière adulte, les relations entre Matt et Foggy, etc.



Et puis, il y a le cas particulier de Lady Bullseye. J'ai bien aimé l'origine de la naissance de sa vocation. Par contre elle ne dispose pas d'assez de pages pour acquérir une profondeur psychologique satisfaisante. Et son apparence graphique laisse vraiment à désirer. Sur la couverture, Marko Djurdjevic interprète ses bandes bleu foncé comme un vêtement (pour cacher le téton gauche). À l'intérieur, Michael Lark et Stefano Gaudiano laissent à voir que le bleu comme le blanc font partie du vêtement que constitue le costume. L'une et l'autre de ces interprétations sont entachées d'incohérence : vêtement impossible dans un cas, absurdité du masque autour des yeux dans l'autre. Le premier épisode est illustré par Clay Mann dans un style très proche de celui de Lark et Gaudiano. Et ces derniers réalisent des planches solides comme à leur habitude. Les décors ont suffisamment de détails pour acquérir une spécificité. Les expressions corporelles et faciales sont révélatrices des sentiments et des pensées des personnages. On peut juste regretter à nouveau un manque d'inventivité lors des scènes de dialogues avec le retour des têtes parlantes et l'absence de réelle mise en scène.
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