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Daredevil par Brubaker (Marvel D... tome 1 sur 2
EAN : 9782809454642
304 pages
Panini France (06/04/2016)
4.31/5   8 notes
Résumé :
Les machinations d'un adversaire énigmatique ont placé Daredevil derrière les barreaux et lui ont fait perdre le soutien de ses amis. Comble de la malchance, le justicier aveugle se retrouve dans la même prison que le Punisher et le Caïd. Comment Matt Murdock va-t-il se sortir de ce mauvais pas?

Contient les épisodes US Daredevil (1998) 82-93, publiés précédemment dans les albums 100% MARVEL DAREDEVIL 14-15
Que lire après Daredevil, tome 1 : Le Diable en CavaleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans le tome précédent, Matt Murdock avait réussi à s'évader de prison pour pouvoir retrouver l'instigateur du meurtre d'un de ses proches. Ce tome reprend l'histoire au même point et comprend les épisodes 88 à 93 de la série mensuelle.

Matt Murdock est en cavale et recherché par un bon nombre d'agences de renseignements, mais il est également libre de remonter les indices jusqu'au commanditaire de cet assassinat. Ses déductions l'emmènent à Monaco dans un grand casino, puis dans une villa au luxe opulent, avant qu'il ne s'envole pour Paris (oui, en France), puis pour la Suisse. Il est confronté à la pègre locale de Monaco avec des connexions européennes, il triche aux jeux, il croise le chemin d'une femme qui lui rappelle Karen Page, il se heurte à Tombstone (Lonnie Thompson Lincoln, un ennemi de Spiderman) et son retour aux États-Unis se fait sous les flashs de la presse.

Ed Brubaker nous replonge dans les manipulations et les doubles jeux d'individus n'ayant pas vraiment les intérêts de Matt Murdock à coeur. le tome précédent était construit sur un huis clos (pas tout à fait assez étouffant) en prison, celui-ci avance au rythme endiablé de la course poursuite qui rapproche Daredevil du responsable des malheurs qui se sont abattus sur lui. Brubaker a réussi à s'éloigner du territoire de Brian Michael Bendis (et de Frank Miller pour la situation sans espoir de Daredevil: Born Again) pour entraîner Daredevil sur un autre terrain où les comparaisons n'ont plus lieu d'être. Il laisse de coté les personnages trop exposés par Bendis et il construit une nouvelle dynamique pour la série. le lecteur a également eu le temps de surmonter le dispositif scénaristique balourd du décès d'un personnage principal. Et du coup l'histoire dispose d'un vrai souffle, tant du point de vue du rythme que du point de vue des ressorts dramatiques et des interactions entre les personnages. Pour être honnête, il reste encore une scène d'exposition très laborieuse et maladroite vers la fin lorsque que le cerveau de l'affaire expose ses motivations à Daredevil. Pour terminer, Matt Murdock doit prendre plusieurs décisions remettant en cause ses valeurs morales, ce qui déstabilise le personnage sur le plan psychologique et sort l'histoire de l'ornière d'une fin trop heureuse et manichéenne.

Le premier épisode est illustré par David Aja dans un style peu affirmé qui lorgne du coté d'un Mike Perkins, mais admirablement rehaussé par la mise en couleurs toujours parfaite de Frank D'Armata. Les 5 autres épisodes sont illustrés par Michael Lark dans le même style que le tome précédent. Évidemment, en tant que lecteur français, les scènes se déroulant à Paris sont déterminantes pour juger de la rigueur de l'artiste. Et ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un Paris aussi crédible et proche de la réalité. Lark a accompli un impressionnant travail en rassemblant sa documentation et la capitale française est ressemblante. Encore plus fort, lorsque les protagonistes s'expriment en français dans le texte, ils ne font pas de faute de syntaxe. Quelques expressions restent plutôt maladroites et lourdaudes et bien sûr le cordonnier français se prénomme Pierre. Mais pour un comics américain, c'est un niveau d'exactitude et de respect rarement atteint. Pour le reste, Lark vise un réalisme sans s'attacher à chaque détail de chaque centimètre carré de chaque case. le résultat est plein de vie, de mouvement et de personnalité, agréable à regarder sans tomber dans une esthétique ronde ou enfantine. Il faut également mentionner les superbes couvertures de Lee Bermejo (le dessinateur de Luthor et Joker).

Eb Brubaker et Michael Lark réussissent à s'émanciper du passé glorieux de Bendis et Maleev pour emmener Daredevil dans de nouvelles situations qui s'inscrivent dans leur continuité, tout en faisant appel à d'autres éléments historiques de la série.
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Contrairement à Brian M. Bendis qui avait voulu insuffler un vent de fraîcheur dans l'antre du diable de Hell's Kitchen hantée par un Frank Miller indéboulonnable, Ed Brubaker ne cherche pas à dépoussiérer l'univers Daredevil. Celui à qui l'on doit déjà quelques pépites dans le monde du comics (Kill or Be Killed, Criminal ou encore Captain America), entre, en toute modestie et à pas feutrés, par la petite porte de derrière et fait une entrée tout simplement fracassante.

Le scénariste signe un polar sombre, chargé en émotion et profondément humain où les états d'âmes meurtris de Matt Murdock, écorchés à vif, sont mis à nu. Attention, l'histoire prend directement naissance après le run de Bendis qui n'est certes pas indispensable à la compréhension grâce aux flash-back réguliers, mais dont la lecture préalable est conseillée afin de bien saisir toutes les subtilités communes aux deux oeuvres semées pêle-mêle par Brubaker. de leur côté les protagonistes, qu'il s'agisse du duo mythique Daredevil/Le Caïd comme des personnages secondaires, bénéficient tous d'un traitement dense et extrêmement abouti, facilitant ainsi l'empathie du lecteur.

Michael Lark, de son côté, complète à merveille le chef d'orchestre en couchant sur le papier des planches vivantes qui fourmillent juste ce qu'il faut de détails et qui, alliées au remarquable travail de coloriage aux tonalités grisâtres, confère une noirceur sordide au récit.

Au final, ce début de run s'impose d'ores-et-déjà comme un must-have des aventures du diable de Hell's Kitchen et prouve, une fois de plus, que Brubaker a sa place aux côtés des plus prestigieux scénaristes contemporains de comics.
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Ce quinzième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les six épisodes publiés aux Etats-Unis entre octobre 2006 et mars 2007 (Daredevil Vol.2 #88 - The Secret Life Of Foggy Nelson et Daredevil Vol.2 #89 à 93 - The Devil takes a Ride), et est le deuxième album écrit par Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal") et dessiné par Michael Lark ("Gotham central").

Si le tome précédent portait encore l'empreinte du passage remarqué de Brian Michael Bendis et Alex Maleev sur la série (une collaboration de quatre années, riche de 56 fascicules, couronnée par deux Eisner Awards et une nomination dans la catégorie "Prix de la série" à Angoulême), ce tome démontre l'envie de Brubaker de conclure le cycle de Bendis afin de pouvoir prendre un nouveau départ.

Alors que le Diable était encore dans le bloc d'lors du tome précédent, il se retrouve ici en cavale à travers l'Europe, à la recherche du personnage qui a orchestré le meurtre de Foggy Nelson. Après le huis clos prenant du tome 14, qui enfermait l'avocat-justicier à Ryker's Island au milieu de ses pires ennemis, l'ancien roi de la cité new-yorkaise se retrouve ici dans un environnement qui lui sied beaucoup moins bien. Daredevil n'est pas vraiment dans son élément lors de cette traque qui passe par la France et le Portugal et se fait un peu trop facilement mener par le bout du nez. Personnellement, je préfère quand il sillonne les rues sombres de Hell's Kitchen.

Brubaker est un maître du polar et démontre par moments son talent lors de cette enquête menée par Matt Murdock. Si l'identité de celui qui tire les ficelles de ce complot surprend et que la vie secrète de Froggy Nelson est intéressante à découvrir, on sent trop que l'auteur tente de revenir à un statu quo à la fin de l'histoire. Une impression qui m'a un peu dérangé, surtout que tout se passe en fin de tome sur seulement quelques pages, alors que le début de l'histoire manque de densité.

Le graphisme de David Aja sur le premier épisode et du duo Michael Lark / Stefano Gaudiano sur les autres demeure très bon, entièrement, dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel.
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critiques presse (1)
Sceneario
11 avril 2016
Cette nouvelle édition est une bonne occasion de se replonger dans l'une des meilleures sagas de Daredevil, écrite par un maitre du genre, Ed Brubaker.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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Vidéo de Ed Brubaker
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
+ Lire la suite
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