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Critiques de Edmond Hamilton (117)
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Capitaine Futur, tome 1 : L'empereur de l'e..

Navrant.





Capitaine Futur est le champion de l'humanité qui occupe toute les planètes du système solaire. Installé sur la lune, on l'appelle comme Batman (avec un projo au pôle nord). Dans ce premier épisode, direction Jupiter où un super vilain semble vouloir prendre le contrôle.





Plus connu sous le nom de Capitaine Flam (son adaptation en dessin animé en 1979, on retrouve dans ce premier tome les personnages principaux (on fera donc l'impasse)).

A peine 10 pages lues et je hurle (intérieurement) de rage et de rire devant autant d'incohérences, et de naïveté.

Autant on peut apprécier une histoire en film ou en dessin animé, et je suis sûr qui si je regardais à nouveau Capitaine Flam, mes yeux s'illumineraient de bonheur et de nostalgie, autant le livre dont est issu le DA est ridicule.

Un condensé de tout ce que le Pulp des années 40 pouvait produire en matière de débilité scientifique et scénaristique.





A fuir absolument, ou alors à réserver aux moins de 10 ans. Et encore, ce serait leur faire injure de leur imposer un modèle scientifique et astronomique aussi puéril.
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Les Loups des étoiles - Intégrale

Edmond Hamilton et Leigh Brackett sont passés à la postérité respectivement comme pape et papesse du Space Opera. Conjoints à la ville et collègues à la maison, ou collègues à la ville et conjoints à la maison, ce n’est pas un hasard si fans du Sword & Planet d’Edgar Rice Burroughs ils aient tous les deux créé un tarzanide aux fortes allures de Conan le Cimmérien dans l’Espâce... Ah ça oui, on bondit souvent « comme un fauve » et on plonge souvent « telle une panthère », sans parler de l’antihéros cheveux noirs, regard sombre, épée au poing, un voleur, un pillard, un tueur aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies - pour fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la galaxie » ! Si vous êtes comme moi un enfant des « guerres des étoiles » (voir le beau livre du même nom), je vous souhaite la bienvenue dans un univers de grande aventure !!!

https://www.youtube.com/watch?v=9j6nyEcIk98



"Les Loups des étoiles", tome 1 : "L’Arme de nulle part"

http://www.portesdumultivers.fr/loups-des-etoiles-les-tome-1-larme-de-nulle-part-edmond-hamilton/

"Les Loups des étoiles", tome 2 : Les Mondes Interdits

http://www.portesdumultivers.fr/loups-des-etoiles-les-tome-2-les-mondes-interdits-edmond-hamilton/

"Les Loups des étoiles", tome 3 : "La Planète des Loups"

http://www.portesdumultivers.fr/loups-des-etoiles-les-tome-3-le-planete-des-loups-edmond-hamilton/



Edmond Hamilton a longtemps été en avance sur son temps niveau rythme et mise en scène (le fameux équilibre entre dialogues et descriptions, action et baston) : on n’est plus dans un livre car on est déjà à l’écran, et certains réalisateurs ont pioché chez l’auteur avec bonheur… Mais c’est trop court et on a l’impression d’avoir parcouru quelque chose qui aurait mérité d’être davantage développé et travaillé que de mettre en scène des Vikings hollywoodiens dans un Space Opera. Au final cela reste une très bonne lecture de divertissement, notamment grâce au duo formé par Morgane Chane et John Dilullo alias Martin Riggs et Roger Murtaugh dans l’Espâce, mais pas que car à chaque tome mine de rien il y a du fond et de la réflexion...



PS: merci aux éditions Denoël puis aux éditions Folio d’avoir édité ce cycle en intégrale
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John Gordon, tome 1 : Les Rois des étoiles

Le moins que je puisse dire c'est que cette lecture m'a fait buter sur un seuil.

Comme lecture adulte recommandable aujourd'hui , disons que non et vraiment non. En jeunesse, oui pourquoi pas et franchement oui d'ailleurs.

C'est un texte au style soigné qui affiche une forme assez passée avec des allures de classicisme réussi. le texte est représentatif de l'Age d'or de la SF. Il est bien sous tous rapport dans le contexte de sa date de parution , donc à titre documentaire on peut le recommander à tous, aveuglement . Mais pour une lecture contemporaine ce n'est pas raisonnable de le recommander à tous, sauf dans le cadre d'une lecture jeunesse de Space Opera.

Je ne vais pas dévoiler l'histoire , mais disons que l'on est en contexte pseudo scientifique ,avec passage extratemporel de l'esprit d'un corps à l'autre à travers l'espace et le temps , une durée temporelle incommensurable et une distance non moins incommensurable .Par ailleurs le récit est immergé dans une géopolitique de type complètement traditionnel. Dans ce lointain futur ,au lieu d'écrire région ,vous écrirez étoile, vous lirez année lumière au lieu de kilomètre et enfin puit de gravité au lieu de colline. Il vous faudra aussi compter avec des princes, des rois , des empereurs. Donc avec tout le bottin mondain de la noblesse galactique.

C'est un récit mouvementé aux qualités éducatives potentielles certaines. La transgression du statut social est au cœur du roman et cela favorise efficacement l'identification facile avec les personnages du texte par un large public. C'est une œuvre qui en son temps avait une ampleur certaine.

Cet ouvrage ferait potentiellement une excellente bande dessinée ou un excellent film d'animation, je le jure !

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John Gordon, tome 2 : Le Retour aux étoiles

Merci, oh oui merci aux auteurs qui ont fait rêver des millions de lecteurs, et à leurs successeurs qui continuent à faire rêver des milliards de spectateurs ! C’est pour le roman "Les Rois des étoiles" qu’on a inventé l’expression « space opera », et c’est pour son auteur aussi qu’on a inventé l’expression « sens of wonder » ! C’est dire l’influence d’Edmond Hamilton sur la Science-Fiction populaire (vilipendée par les tenants d’une SF élitiste, que je maudis à jamais car ils ont failli me faire détester la SF à jamais).



Le récit commence par John Gordon chez le psychiatre qui tente de se persuader qu’il a rêvé tous les événements du roman précédent… C’est très bien fait mais c’est bien trop court, même si cela nous gratifie en cours de route de quelques twists que n’aurait pas renié Philip K. Dick ! Car le Prince Zarth Arn n’a pas oublié celui à qui il doit tout, et grâce à Lex Vel le fils de Quen Vel il réussit à transporter John Gordon en chair et en os dans l’univers des Rois des Étoiles pour qu’il puisse vivre pleinement sa relation avec Lianna la Reine de Formalhaut… Le procédé est un peu facile, et personnellement j’aurais préféré un nouveau transfert d’identité pour donner du piquant au récit, mais ce n’est pas vraiment gênant finalement…

Dans la partie Les Royaumes des Etoiles, 20 années se sont écoulées entre le roman d’origine daté de 1949 et sa suite datée de 1969 : on sent le changement d’époque, notamment dans la lutte pour les droits des minorités aux Etats-Unis et la décolonisation dans le monde occidental (ou dans les réactions des personnages féminins qui ne sont plus cantonnés aux rôles de cruches)… John Gordon prince consort de la reine Lianna découvre un royaume divisée entre humains résolument normaux et non-humain fréquemment télépathes (oh, on pioche dans la SF d’Alfred Bester et on annonce la bande-dessinée SF "Sillage" !), et l’affrontement fait rage entre la Chambre des Représentants où les humains dominent et le Sénat où les non-humains dominent (ça me rappelle quelque chose… ah oui, le système politique américain), et pour protéger sa bien-aimée de son dangereux cousin Narath Teyn (là encore remember "Le Prisonnier de Zenda"), John Gordon doit faire alliance avec le « moineau hypertrophié » qu’est le ministres des affaires non-humaines Korkhann pour affronter l’Être Gris qui accompagne Cyn Cryver le Comte des Marches … ILS sont parmi nous et on sent l’héritage d’H.P. Lovecraft dans ce récit qui marche dans les pas de la série Les Envahisseurs et que n’aurait reniée ni Robert Heinlein (auteur des "Marionnettes humaines") ni de Philip K. Dick (qui a toujours enragé de ne pas avoir été l’un des scénaristes de l’aventure "The Invaders")… Reste à John Gordon et ses alliés à dénoncer l’Ennemi qui a déjà infiltré les rangs de l’humanité !



La suite du récit contenue dans les parties intitulées "Les Rivages de l’infini" et "Les Etoiles brisées" est convenue et 100% pulpienne… Le héros infiltre le camp ennemi avant de tomber dans un piège, et doit ruser pour échapper à ses adversaires, doublement ruser même puisque les méchants sont des télépathes surpuissants capables d’asservir corps et âmes tous ceux qu’ils jugent inférieurs à eux ! Toujours est-il que c’est très classique avec des rebondissements téléphonés et/ou capillotractés… En fait l’essentiel est porté par les dialogues entre le bon, la brute et le truand puisque John Gordon est accompagné du paladin Hull Barell et de la canaille Shorr Kan qui plus que jamais emprunte à Rupert de Hentzau et Long John Silver !

Le mal est fait, mais force est de constater que la dernière partie intitulée "L’Horreur venue Magellan" est d’une autre trempe ! L’action se partage entre la flotte de l’Empire Canopéen qui se lance dans l’espace infini pour relâcher la puissance du Disrupteur sur les forces d’invasion magellaniennes et la team John Gordon qui doit compter sur ses propres forces pour défendre le palais de Formalhaut contre la horde sauvage de Narath Teyn… Pas sûr qu’avec les mêmes armes le spécialiste du genre Dan Abnett aurait fait mieux que ce bon vieux Edmond Hamilton !





PS1: carton jaune à la dernière couverture en date de J’ai Lu, le pop-art c’est bien mais le roman date de bien avant le pop-art donc si elle correspond parfaitement aux clichés littéros sur le space opera elle n’a rien à voir avec le ton et le contenu de l’œuvre… Quand on voit tous les grands artistes SFFF qui envoient du bois sur deviantart, il faut absolument qu’on passe par la case stéréotypes cheap ??? Le niveau de flemmardise et le manque d’imagination des décideurs français n’en finit plus de m’affliger…



PS2: va te faire foutre Alain Dorémieux / Dorépire ! lui qui est déjà enfer sait déjà le pourquoi du comment…
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Les loups des étoiles, tome 1 : L'arme de nul..

ROMAN SCIENCE-FICTION / SPACE OPERA.

Pape du Space Opera Edmond Hamilton a été en avance sur son temps niveau rythme et mise en scène (le fameux équilibre entre dialogues et descriptions, action et baston) : on n’est plus dans un livre car on est déjà à l’écran, et certains réalisateurs ont pioché chez l’auteur avec bonheur… Mais c’est trop court et on a l’impression d’avoir parcouru quelque chose qui aurait mérité d’être davantage développé et travaillé. Au final une très bonne lecture de divertissement, mais pas que !
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Capitaine Futur, tome 5 : Les sept pierres ..

Pour un challenge de lectures SF des années 1934-1963, il était inévitable que je passe par un capitaine Futur d'Edmond Hamilton.



Me voici parvenu au cinquième épisode, et je suis ravi de découvrir que la série se renouvelle un peu.

On cesse en effet d'exposer un méchant assoiffé de pouvoir dont on ignore l'identité ; identité que le capitaine et les Futuristes vont devoir découvrir parmi les personnages qui montent sur scène au cours du roman.

A la place, on a un méchant assoiffé de pouvoir dont on connait d'emblée l'identité. L'individu est d'emblée présenté comme extrêmement intelligent, scientifique brillant et disposant lui aussi d'une équipe hors normes. Comme Futur, il possède lui aussi un récit des origines, d'ailleurs très lié à celui du héros, et dont on découvrira la teneur en cours de route.

On sent qu'il s'agit de la Némésis du capitaine, son Docteur Doom. Il se nomme UI Quorn.



L'intrigue tourne autour d'une course pour trouver les sept pierres de l'espace, de superbes joyaux cachant, sous forme de message, un terrible secret qui pourrait menacer le système Solaire entre des mains malveillantes. Allez donc savoir pourquoi j'ai pensé à la course pour la découverte des gemmes de l'Infini des Avengers.

Les Futuristes sont confrontés à forte partie mais tiennent leur rang avec brio, jouant beaucoup sur les déguisements pour se rapprocher de Quorn et sa clique. Futur se sort de multiples situations périlleuses. La découverte du secret des pierres le portera dans un voyage inouï dont je ne révélerai pas la teneur mais qui a été exploité dans d'autres récits plus tardifs (je pense aux Fantastic Four de Marvel).



Je mettrais de côté ce qui me semble être un manque de rigueur d'Edmond Hamilton vis-à-vis des connaissances scientifiques de son époque. En particulier, la façon dont il stabilise l'orbite d'un astéroïde à l'aide d'une accélération continue produite par des centrales nucléaires me paraît peu compatible avec les modèles de gravitation, newtonien ou einsteinien.



Nonobstant, je me suis régalé avec cet épisode. Cerise sur le gâteau, le membre de l'équipe des Futuristes qui manquait encore – ma référence étant bien sûr le dessin animé capitaine Flam, qui est une adaptation de Futur – rejoint enfin l'aventure.

Il me reste un épisode à lire. Malheureusement, Les éditions du Bélial' ont annoncé qu'il n'y aurait pas de capitaine Futur n°7 publié cette année. J'espère pour l'année prochaine.

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Capitaine Futur, tome 1 : L'empereur de l'e..

Quelle bonne idée ont eu les éditions du Bélial de publier cette 1ère aventure du Capitaine Futur ! "L'empereur de l'espace" est le genre de bouquin qui se dévore avec l’œil qui brille et le sourire aux lèvres du début à la fin. L'objectif est ici le divertissement pur et comme le dit la note d'intention de la collection pulp dans laquelle parait ce roman, les maîtres mots sont évasion et émerveillement. C'est exactement ce que j'attendais en m'attaquant à ce livre, le contrat est donc rempli, même si les esprits chagrins et prétentieux bouderont sans doute leur plaisir.



Comme beaucoup de gens de ma génération, j'aimais beaucoup regarder "capitaine Flam" à la télé quand j'étais enfant. Si je me rappelle bien que j'adorais ce dessin animé, pour autant mes souvenirs sont très flous. C'est donc avec une certaine fraîcheur que j'ai abordé le roman d'Edmond Hamilton. Et j'ai passé un moment délicieux.



Ce n'est certes pas de la grande littérature, l'écriture est très simple, les personnages sont assez manichéens, les dialogues ne sont pas d'une grande subtilité, mais quel plaisir de lecture !

L'intrigue est très plaisante et est bien menée. Les péripéties s'enchaînent de façon trépidante, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer une seconde. Le rythme est très dynamique. L'auteur déploie une belle imagination pour donner corps à son univers, tout particulièrement Jupiter. J'ai adoré la façon dont sont dépeintes les cités joviennes. La faune et la flore de Jupiter sont très réussies et permettent aux héros d'affronter des périls divers et variés. C'est vraiment jouissif.



Finalement, le côté manichéen des personnages ne m'a pas dérangé du tout, puisque je m'y attendais. Le capitaine Futur est un héros lisse et invincible, on ne craint jamais vraiment pour sa vie, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le suivre ainsi que ses acolytes qui apportent une touche d'humour savoureuse. Les dialogues, volontiers naïfs, m'ont beaucoup amusée tant ils collent à ce genre de récit finalement assez familial.



Quand on lit "Capitaine Futur", on retrouve une âme d'enfant, pour peu qu'on soit en capacité de s'émerveiller devant une course-poursuite d'engins spatiaux ou de trembler lorsque son héros est confronté à une sorte de ver géant très vorace. Je pense que ce roman peut plaire aussi à un public assez jeune. Et quand je vois comment a réagi un enfant croisé dans le métro, je me dis que le héros d'Hamilton a de beaux jours devant lui. J'étais donc dans le métro, debout, en train de lire. Assis sur un strapontin, il y avait ce gamin de 8-9 ans, son regard s'est posé sur la couverture (qui est d'ailleurs absolument géniale). Ses yeux se sont soudain agrandis, il était fasciné, hypnotisé, il a passé une bonne dizaine de minutes à scruter la couverture. Je me dis que ce genre de roman, même s'il est ancré dans une époque, a gardé intacte une part de magie, une capacité à faire rêver.



En fait, cette aventure du Capitaine Futur n'apparaitra datée qu'à ceux qui sont devenus des adultes tristes, ceux qui ont définitivement tué l'enfant en eux. Aux autres, ceux qui ont encore dans leur cœur une trace de l'enfant qu'ils on été, ceux-là le trouveront intemporel et, en refermant le livre, ils diront simplement "Waouh ! Quel pied !"



Challenge Multi-défis 2017 - 30 (item 18 - un livre qui a été adapté à la télévision)

Challenge 14-68 entre 2 points de bascule
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Les Loups des étoiles - Intégrale

Un texte bien construit par le créateur du capitaine flamme ...

Le capitaine flamme , c'est toute une époque ..

C'est donc le déploiement d'une sorte de merveilleux scientifique , assez rationnel mais fantasque aussi ...

On n'est pas dans un univers de fantaisie mais ....

C'est un bon space opera pour la jeunesse .

Une bonne sensibilisation au univers de SF qui parle de gravité , d'espace-temps qui repose sur la confrontation au vide spatial , à la gravité ...

C'est une suite de texte qui n'en font qu'un même univers , etc. ...

J'ai un gros faible pour la planète des loups ...

Ce(s) roman(s) cherche(nt) donc à susciter l'émerveillement et en même temps à exploiter des données cosmiques comme la gravité de la planète des loup , comme celle des corps célestes dans le cadre de la navigation spatiale ...

C'est un cycle en fait , avec beaucoup de dépaysement , avec du rythme , avec des rebondissements bien calculés ...

Des personnages solides globalement et un contexte high-tech assez rationnel , qui garde toute son efficacité bien que légèrement passé , dans le cadre d'une lecture adulte ...

Il conserve néanmoins un grand souffle épique et cela reste un texte de qualité sur le plan de la forme et excessivement solide du point de vue world-building et caractérisation ..

C'est texte jeunesse très sympathique qui peut peut-être être en satisfaire de plus âgé ... ?

Dans le cadre d'une lecture adulte j'aurais indiqué 3 ETOILES ...

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Capitaine Futur, tome 3 : Le défi

Délicieux comme un carambar.



Lire un Capitaine Futur, c'est la replongée en enfance garantie pour qui a connu le dessin animé Capitaine Flam. Au point que j'ai du mal à visualiser autrement que sous forme de manga.

Pas de prise de tête. On peut laisser le cerveau en mode avion et se lancer avec Curt Newton et ses Futuristes – Grag le robot, Otho l'androïde et Simon le Cerveau autonome – au secours du système solaire une nouvelle fois menacé par un terrible ennemi. le Destructeur a tout planifié pour détruire les mines de gravium – une ressource naturelle essentielle au voyage interplanétaire et donc à l'économie « solarisée » (échelon supérieur de notre « mondialisé ») profondément capitaliste du système – et garder le contrôle d'un reliquat. Il a même prévu de neutraliser le capitaine Futur dès le départ (il a dû lire les tomes précédents).



Et c'est le début d'une aventure menée tambour battant où Curt Newton lutte contre ce Destructeur qui semble avoir plusieurs coups d'avance. Le danger est constant mais Futur a de la ressource. L'aventure nous déplace dans un système solaire tel qu'on pouvait l'imaginer dans les années 1940 : regorgeant de vie, intelligente inclue, partout même dans la ceinture d'astéroïdes. Des planètes beaucoup plus « terrestres » que ce que l'on découvrira plus tard : une Vénus marécageuse, une Neptune couverte d'un immense océan. Un système solaire unifié, technologiquement dominé par « l'atomique » (on est avant la bombe A, on ne sait donc pas trop ce que l'atome a dans le ventre).

Du danger à la James Bond cuisiné avec cliffhanger en fin de chapitre, de l'humour avec les éternelles chicaneries entre Grag et Otho, un brin de policier à la Agatha Christie avec la recherche de l'identité réelle du Destructeur parmi un panel restreint de personnages, de la technologie étrange et des civilisations inconnues.

Un carambar, je vous dis.

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John Gordon - Intégrale : La saga des étoiles

Merci aux auteurs qui ont fait rêver des millions de lecteurs, et leurs successeurs qui font rêver des milliards de spectateurs ! C'est pour le roman "La Saga des étoiles" qu'on a inventé l'expression « space opera », et c'est pour son auteur aussi qu'on a inventé l'expression « sens of wonder » ! C'est dire l'influence d'Edmond Hamilton sur la Science-Fiction populaire (vilipendée par les tenants d'une SF élitiste, que je maudis à jamais car ils ont failli me faire détester la SF à jamais)



Tout commence à New York au sortir de la WWII : John Gordon est un petit comptable dans une compagnie d'assurance, transfiguré par sa vie de pilote de bombardier durant la Guerre du Pacifique… Durant le conflit il n'a rêvé de retourner à la maison, et de retour à la maison il ne rêve que d'action, adrénaline et d'aventure… Quand le prince Zarth Arn, voyageur temporel en quête de savoir lui propose d'échanger sa place avec lui situé 200000 ans dans l'avenir, il n'hésite pas un seul instant… Et il découvre une galaxie dominée par les Rois des Etoiles, où après des millénaires d'expansion, de séparation et de réunification l'humanité domine l'espace connu : l'Empire Canopéen (Les Etats-Unis), les Royaume Polaire, de la Lyre et du Cygne (l'Europe), les baronnies de la constellation d'Hercule (l'Amérique latine), les Comtes des marches (les colonies) et dans la Nébuleuse Noire la Ligue des Mondes Obscurs (hum… ça sent les méchants ça… l'URSS évidemment ! ^^)... L'auteur qui s'inspire très largement de la littérature d'aventure britannique s'emmêle un peu les pinceaux entre monarchie et démocratie, et tente de rattraper le coup en comparant les royaumes des étoiles au Commonweath terrien. Bon on retrouve aussi les fusils atomiques, les pistolets atomiques et les munitions, propre à l'univers de Flash Gordon, et l'atome encore associé au radar pour les voyages spatiaux, encore que les rayons subspectraux, les moteur masse/énergie et les champs de stase sont loin d'être inintéressants…



Dans "Les Rois des étoiles", pensé comme un roman, nous sommes dans une superbe transposition du Prisonnier de Zenda dans l'Espâce !

https://www.babelio.com/livres/Hamilton-John-Gordon-tome-1--Les-Rois-des-etoiles/12328/critiques/1317826

Dans "Retour aux étoiles", pensé comme un fix-up, ILS sont parmi nous et John Gordon et ses alliés bons ou mauvais, humains ou inhumains, doivent affronter l'Horreur venue de Magellan !

https://www.babelio.com/livres/Hamilton-John-Gordon-tome-2--Le-Retour-aux-etoiles/12329/critiques/1319413



Oui cela a vieilli, mais cela a bien vieilli car l'auteur maîtrise les codes du page-turner et je me suis surpris à bien kiffer un paquet de bons cliffhangers. Mais je ne suis pas objectif car le cape et d'épée dans l'Espâce, ça marche toujours avec moi car je revendique fièrement d'être un enfant des guerres étoiles qui a grandi avec "Cosmos 1999", "Star Trek", "Galactica" (et son générique épique), "Buck Rogers" (ah Erin Gray et Pamela Hensley ^^), "Flash Gordon" (dans Le Journal de Mickey), "Capitaine Flam", "Albator", "Ulysse 31"… Les Rois des étoiles est un bon récit d'aventure, et il suffirait juste d'approfondir les thèmes qui n'y sont qu'effleurés (les traumatismes et les déchirements du héros, la lutte des classes dans l'Espâce, l'impérialisme et le colonialisme dans l'Espâce, le spectre des armes de destruction cosmique…) d'une modernisation du style, et d'une traduction plus punchy pour obtenir quelque chose de carrément supracool… Mais les autres enfants des guerres des étoiles l'ont déjà fait : le petit comptable newyorkais en quête d'aventure, c'est Johnson de "Space Adventure Cobra", la géohistoire de la conquête de l'espace c'est "Les Héros de Galaxie", les quiproquos royaux d'un lointain futur c'est l'anime "El Hazard", le Disrupteur c'est le Négateur dans la saga du "Traquemort", la Bataille de Déneb c'est la Bataille de Qujaga dans "Farscape"… Oh oui, des heures de grande aventure dans l'Espâce !

Le Sword & Planet s'est transformé en Space Opera avant de revenir à ses premières amours sous la dénomination de Sword & Laser face à une flopée de NSO résolument cyberpunks se perdant dans les méandres de la matrice et du TINA, mais, je retiens qu'au XXe siècle Edmond Hamilton a fait le pont entre la littérature populaire du XIXe et celle du XXe siècle en offrant à ses successeur les moyens de réaliser "Starwars" et "Farscape", et à ses côté Edward Elmer Smith a fait la même chose en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Star Trek" et "Babylon V"… Deux stars de la Science-Fiction dont l'héritage sur la culture populaire est incommensurable, et je ne vous parle même pas de Leigh Brackett qui elle a carrément mis les mains les cambouis en scénarisant "L'Empire contre-attaque" qui a tout changé ! (ah les tenants d'une SF élitiste rouspète que la culture populaire ce n'est pas de la culture, mais ces derniers on n'en a rien à carrer !!!)



PS: carton jaune à la dernière couverture en date de J'ai Lu, le pop-art c'est bien mais le roman date de bien avant le pop-art donc si elle correspond parfaitement aux clichés littéros sur le space opera elle n'a rien à voir avec le ton et le contenu de l'oeuvre… Quand on voit tous les grands artistes SFFF qui envoient du bois sur deviantart, il faut absolument qu'on passe par la case stéréotypes cheap ??? le niveau de flemmardise et le manque d'imagination des décideurs français n'en finit plus de m'affliger…



Challenge Pavés 2016-2017
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Les loups des étoiles, tome 2 : Les mondes in..

ROMAN SCIENCE-FICTION / SPACE OPERA.

Pape du Space Opera Edmond Hamilton a été en avance sur son temps niveau rythme et mise en scène (le fameux équilibre entre dialogues et descriptions, action et baston) : on n’est plus dans un livre car on est déjà à l’écran, et certains réalisateurs ont pioché chez l’auteur avec bonheur… Mais c’est trop court et on a l’impression d’avoir parcouru quelque chose qui aurait mérité d’être davantage développé et travaillé. Au final une très bonne lecture de divertissement (mais pas que), même si ce tome 2 est le moins abouti de la trilogie...
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Capitaine Futur, tome 1 : L'empereur de l'e..

J’avais besoin d’un bouquin cool pour remonter chez moi en train. J’ai bien fait de choisir ce Capitaine Futur.



Dès la préface on est averti. Il s’agit de revenir à l’esprit naïf d’aventure porté par les récits de science-fiction des années 1940. Pas de prise de tête, de la bonne littérature populaire, de l’évasion. Si vous voulez lire un truc sérieux ou militant, passez votre chemin. Ça tombait pile poil bien !



Le capitaine Futur est un personnage récurrent de l’auteur Edmond Hamilton, sur une idée de Mort Weisinger (futur responsable de DC comics). Curt Newton est un héros interplanétaire, puissant athlète et savant de génie, qui soutient le Bien et la Justice à travers le système solaire. Il est accompagné de son mentor Simon réduit à l’état de cerveau en conserve, de Grag le robot et Otho l’androïde métamorphe. Si ces personnages vous rappellent vaguement quelque chose, pensez au dessin animé Capitaine Flam. C’est à travers lui qu’on le connait en France.



On baigne vraiment dans une atmosphère de l’âge d’or des comics : une équipe surhumaine, un héros aussi doué que Batman et dont les origines sont assez proches, un méchant qui veut conquérir le système solaire, une enquête pour dévoiler son identité. Le décor, essentiellement jupitérien, est cohérent avec le faible niveau de connaissance des planètes en 1940, et Hamilton l’a rempli de jungles, d’une faune inventive, d’autochtones exploités et de cités mystérieuses. Le rythme est rapide, l’énergie atomique est le miracle du progrès, les dangers se succèdent et le héros s’en sort toujours. J’ai rapidement été ferré et je l’ai lu pratiquement d’une traite.



J’ai parfois tiqué malgré tout. Je n’ai pas compris qu’on puisse voir les lunes de Jupiter depuis la surface alors que l’atmosphère est si opaque vue de l’extérieur. Le système solaire est comme une grande Amérique (tous les personnages ont des noms et prénoms de western) plutôt WASP et on sent un certain racisme – a minima une condescendance – envers les autochtones. Enfin les femmes ont peu de place (même si elle n’est pas si potiche que ça). Là aussi le récit se conforme à son époque et on ne peut le lui reprocher. Il ne m’a pas été difficile de passer outre.



Les éditions du Bélial’ ont choisi une couverture vintage qui colle vraiment avec les originales que l’on peut trouver ici : http://stayka.homelinux.net/cf/cf-cover.html Le tome 2 est d’ores et déjà disponible et je le lirai probablement un de ces jours. Par la suite, on devrait avoir droit à un tome traduit par an. Et vu le nombre de titres publiés en anglais, on en a pour vingt an !

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La ville sous globe

Une lecture plutôt jeunesse , très sympathique .

Ce roman mobilise un merveilleux scientifique assez improbable et assez envoutant .

Un merveilleux qui se trouve ici convoqué et conjugué avec une ambiance d'exploration , à la foi rapide et déterminée , sur une terre devenue totalement autre.

Ce roman fonctionne bien et pourtant on est au départ dans une sorte de réalité douteuse sur le fond , du point de vue d'une crédibilité rationnelle disons .

Mais du point de vue romanesque cela fonctionne très vite à merveille autant le dire .

En effet un épisode nucléaire projette une ville dans un lointain futur , alors que dans cette époque d'un lointain futur , la terre vieillie et épuisées s'achemine vers sa fin car le soleil s'achemine lui-même vers sa fin .

Le monde est désormais copieusement désertique et il encaisse ainsi des écarts thermiques affolants , entre le jour et la nuit .

Les habitants de cette ville rescapée et perdue , devront rapidement se ressaisir et explorer ce nouvel environnement au plus vite afin de tenter de comprendre où il sont , ce qui a bien pu se passer . Afin aussi de faire l'inventaire de leurs ressources résiduelles et d'autres qui se présenteraient peut-être si on s'efforçait de les chercher et de les débusquer .

Il devront évaluer rapidement et principalement , s' ils ne devraient pas profiter des merveilles qu'une mystérieuse ville sous globe met à leur disposition alors qu'elle semble vide et offerte .

Ce roman mobilise un univers de SF qui repose sur l'idée qu'un bout de notre univers est projeté brutalement et involontairement dans un ailleurs improbable alors que les pauvres voyageurs involontaires , doivent faire de de gros efforts d' adaptation , passé le choc initial du changement plus ou moins radical .

Le roman , La ville sous globe , est très agréable , tout se met en place de manière abrupte et les rapports interpersonnels des personnages ne sont pas trop surannés.

L'univers est vite agréablement différent du nôtre et c'est un peu de ce point de vue , variation sur un thème .

Et très vite on passe de subtilement diffèrent à radicalement différent , au grès des sensations et des démarches et des résolutions des habitants brutalement déracinés et victimes involontaires , impuissantes , en même temps , de l'atome comme de la folie des hommes .

Un thème très conforme à l'esprit de l'Age d'or de la science-fiction . . .

Nos survivants devront encore se défendre et négocier finalement , et ils seront peut-être au final dans un meilleur état ( moralement et stratégiquement ) que leurs contemporains , désormais , du passé pour eux qui sont projetés dans l'avenir .

Leurs pauvres contemporains du départ étant massivement pour leur part et semble-t-il , définitivement , disqualifiés de l'avenir , par l'atome impitoyable et radical .

Donc l'espoir n'est pas toujours désespéré ( sourire ) .

Ps : ce texte est actuellement disponible .

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Capitaine Futur, tome 1 : L'empereur de l'e..

J'ai commencé une nouvelle série… oui je sais, c'est n'est pas bien mais en ce moment j'ai besoin d'une bonne dose de lectures divertissantes.



Cela faisait longtemps que j'avais envie de me lancer dans les aventures du Capitaine Futur et franchement, je n'ai pas été déçue. Je me suis régalée !



Curt Newton (hello ginger ^_^ ) et ses acolytes (un cerveau, un robot et un androïde) forment une belle brochette de personnages. C'est rythmé, j'ai beaucoup aimé les petits cliffhangers en fin de chapitres. L'intrigue est sympa. Il y a de l'action, de l'humour et même si scientifiquement cela ne tient pas trop la route (l'histoire à quand même 80 ans) on s'en fiche car on passe un excellent moment de lecture.



Je sais exactement quels seront les prochains livres que je vais acheter… Est-ce bien raisonnable ? Non, c'est indispensable !









Challenge cycles/séries 2020

Challenge mauvais genre 2020
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John Gordon, tome 1 : Les Rois des étoiles

Merci, oh oui merci aux auteurs qui ont fait rêver des millions de lecteurs, et à leurs successeurs qui continuent à faire rêver des milliards de spectateurs ! C’est pour le roman "Les Rois des étoiles" qu’on a inventé l’expression « space opera », et c’est pour son auteur aussi qu’on a inventé l’expression « sens of wonder » ! C’est dire l’influence d’Edmond Hamilton sur la Science-Fiction populaire (vilipendée par les tenants d’une SF élitiste, que je maudis à jamais car ils ont failli me faire détester la SF à jamais) Le schéma narratif reprend la trame du "Prisonnier de Zenda", et la WWI remplaçant la Guerre de Sécession l’élément déclencheur est quasiment le même que celui de "Princess of Mars" (et il n’y a qu’en France que tout le monde n’y a vu que du feu, surtout les prescripteurs d’opinion à la con).





Tout commence à New York au sortir de la WWII : John Gordon est un petit comptable dans une compagnie d’assurance, transfiguré par sa vie de pilote de bombardier durant la Guerre du Pacifique… Durant le conflit il n’a rêvé de retourner à la maison, et de retour à la maison il ne rêve que d’action, adrénaline et d’aventure… Quand le prince Zarth Arn, voyageur temporel en quête de savoir lui propose d’échanger sa place avec lui situé 200000 ans dans l’avenir, il n’hésite pas un seul instant…



Et il découvre une galaxie dominée par les Rois des Étoiles, où après des millénaires d’expansion, de séparation et de réunification l’humanité domine l’espace connu : l’Empire Canopéen (les États-Unis), les Royaume Polaire, de la Lyre et du Cygne (l’Europe), les baronnies de la constellation d’Hercule (l’Amérique latine), les Comtes des marches (les colonies) et dans la Nébuleuse Noire la Ligue des Mondes Obscurs (hum… ça sent les méchants ça… l’URSS évidemment !)... L’auteur qui s’inspire très largement de la littérature d’aventure britannique s’emmêle un peu les pinceaux entre monarchie et démocratie, et tente de rattraper le coup en comparant les royaumes des étoiles au Commonweath terrien. Bon on retrouve aussi les fusils atomiques, les pistolets atomiques et les munitions atomiques, propre à l’univers de "Flash Gordon", et l’atome encore associé au radar pour les voyages spatiaux, encore que les rayons subspectraux, les moteur masse/énergie et les champs de stase sont loin d’être inintéressants…

https://d1466nnw0ex81e.cloudfront.net/n_iv/600/967725.jpg

Il y a une part de tourisme intergalactique, et John Gordon pourrait largement être un client de chez Recall ! Mais rapidement il est emmené dans les intrigues amoureuses de celui qu’il remplace, puisqu’il se retrouve coincé entre sa maîtresse, une petite brune piquante qui le laisse froid, et son épouse officielle, une grande blonde marmoréenne qui en affolant son cœur reprend le rôle de Flavia de Ruritanie… Puis il est emmené dans une Guerre Froide intersidérale : la Ligue veut obtenir l’arme absolue dont le secret n’est connu que des membres de la famille impériale, et alors que l’Empire se demande si la Ligue n’a pas déjà mis la main dessus la Ligue qui ne l’a pas encore ne sait pas si l’Empire est prêt à l’utiliser… Oui le roman a été écrit en 1947, donc oui il s’agit d’une allégorie de la bombe nucléaire !

Nous sommes dans un pulp d’aventure donc on retrouve les espions, les enlèvements, les chantages, les séances d’interrogatoires musclées, les évasions rocambolesques, les cavales, les fusillades, mais aussi un crash sur une planète d’épouvante, la confrontation avec les traîtres et la Bataille de Déneb ou le sort de la galaxie repose entre les mains de John Gordon, et au bout du bout il renonce à tout pour respecter la parole donnée au Prince Zarth Arn…

Les mêmes causes produisant les mêmes effets on touche parfois du doigt le blockbuster hollywoodien et ses mécanismes hollywoodien, et que serait un bon James Bond sans un bon méchant ? Shorr Kan le tyran totalitaire de la Ligues des Mondes Obscurs est censé être l’alter ego de Staline, mais on reconnaît bien plus en lui la parfaite canaille qu’était Rupert de Hentzau (le meilleur vilain jamais écrit avec un certain Long John Silver que comme hasard on reconnaît aussi)…





Oui cela a vieilli, mais cela a bien vieilli car l’auteur maîtrise les codes du page-turner et je me suis surpris à bien kiffer un paquet de bons cliffhangers. Mais je ne suis pas objectif car le cape et d’épée dans l’Espâce, ça marche toujours avec moi car je revendique fièrement d’être un enfant des guerres étoiles qui a grandi avec "Cosmos 1999", "Star Trek", "Galactica", "Buck Rogers", "Flash Gordon", "Capitaine Flam", "Albator", "Ulysse 31"… "Les Rois des étoiles" est un bon récit d’aventure, et il suffirait juste d’approfondir les thèmes qui n’y sont qu’effleurés (les traumatismes et les déchirements du héros, la lutte des classes dans l’Espâce, l’impérialisme et le colonialisme dans l’Espâce, le spectre des armes de destruction cosmique…) d’une modernisation du style, et d’une traduction plus punchy pour obtenir quelque chose de carrément supracool ! Mais les autres enfants des guerres des étoiles l’ont déjà fait : le petit comptable newyorkais en quête d’aventure, c’est Johnson de "Space Adventure Cobra", la géohistoire de la conquête de l’espace c’est "Les Héros de Galaxie", les quiproquos royaux d’un lointain futur c’est l’anime "El Hazard", le Disrupteur c’est le Négateur dans la saga du "Traquemort", la Bataille de Déneb c’est la Bataille de Qujaga dans "Farscape"… Oh oui, des heures de grande aventure dans l’Espâce !

http://www.kethinov.com/images/farscape/Movie2j.png





Le Sword & Planet s’est transformé en Space Opera avant de revenir à ses premières amours sous la dénomination de Sword & Laser face à une flopée de NSO résolument cyberpunks se perdant dans les méandres de la matrice et du TINA, mais, je retiens qu’au XXe siècle Edmond Hamilton a fait le pont entre la littérature populaire du XIXe et celle du XXe siècle en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Starwars" et "Farscape", et à ses côtés Edward Elmer Smith a fait la même chose en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Star Trek" et "Babylon V"… Deux stars de la Science-Fiction dont l’héritage sur la culture populaire est incommensurable, et je ne vous parle même pas de Leigh Brackett qui elle a carrément mis les mains les cambouis en scénarisant "L’Empire contre-attaque" qui a changé à tout jamais le destin de la Science-Fiction en la faisant entrer par la grande porte dans la culture et l’inconscient collectif de l’humanité ! (ah les tenants d’une SF élitiste rouspètent que la culture populaire ce n’est pas de la culture, mais ces derniers on n’en a rien à carrer !!!)





PS: carton jaune à la dernière couverture en date de J’ai Lu, le pop-art c’est bien mais le roman date de bien avant le pop-art donc si elle correspond parfaitement aux clichés littéros sur le space opera elle n’a rien à voir avec le ton et le contenu de l’œuvre… Quand on voit tous les grands artistes SFFF qui envoient du bois sur deviantart, il faut absolument qu’on passe par la case stéréotypes cheap ??? Le niveau de flemmardise et le manque d’imagination des décideurs français n’en finit plus de m’affliger…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Les Harpistes de Titan

Les éditions Le Bélial’ se lancent ce mois-ci dans la publication de la série pulp des années 1940 : Captain Future d’Edmond Hamilton. C’est de la SF ancienne mais c’est la première traduction disponible en français et je trouve cela courageux.

Mais j’y pense ; Captain Future ça ne vous dit probablement rien. Mais si je chante « Caaaa-pi-taine Flam tu n’es paaas, de-no-tre-Voie-Lactéee… », ça vous titille ? Probablement, si vous êtes assez vieux comme moi. C’était un anime manga tiré de l’œuvre d’Hamilton que je trouvais d’un niveau au-dessus des Goldorak et Albator, au moins du point de vue scénaristique.

Donc pour lancer la série, Le Bélial’ propose une nouvelle gratuite disponible au téléchargement depuis leur site (https://www.belial.fr/o/blog/les-harpistes-de-titan). Une sorte d’hameçon quoi. Ben j’ai joué au poisson gourmand et je me suis fait pêcher.



Je ne le regrette pas. L’histoire se situe sur Titan, le satellite de Saturne, dans une ville nommé Moneb entourée d’une jungle de lichens (dans la SF des années quarante, toutes les planètes du système solaire foisonnent de vie végétale et animale, et d’être intelligents également). La cohabitation entre Terriens et autochtones est menacée par une faction extrémiste de locaux qui sont prêts à utiliser une arme infernale appelée « Harpistes ». Les Futuristes – Curt Newton (Flam), le puissant robot Grag, l’androïde métamorphe Otho et le cerveau génial Simon Wright – sont là pour rétablir la situation.



La nouvelle est efficace et se lit avec plaisir. L'arme ultime des extrémistes est originale et s'éloigne des canons laser. J’ai été de plus agréablement surpris de découvrir qu’elle offrait plus qu’un peu d’action exotique. L’histoire adopte le point de vue de Simon Wright, qui depuis si longtemps n’est plus qu’un cerveau connecté dans un habitacle de métal augmenté d’appareils sensitifs artificiels. Qu’a-t-il gagné, qu’a-t-il perdu en se libérant de son corps ? Cette question est au centre du récit. Et je n’ai pas pu m’empêcher d’éprouver de la compassion pour Simon.



Une bonne mise en bouche donc. Attention, cependant. L’éditeur annonce en introduction que cette nouvelle date de la fin du cycle (écrite en 1950) et qu’Edmond Hamilton avait bien fait évoluer son style par rapport aux débuts de la série. Par conséquent, elle n’est probablement pas représentative des volumes qui vont sortir ce mois-ci.

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La ville sous globe

"La ville sous globe" commence comme un post-apo très classique : une petite bourgade américaine des années 50, une explosion atomique, une Terre ravagée. A ce stade, vous vous dites que vous avez déjà lu ça mille fois, que vous connaissez la suite : quelques rescapés vont tenter de survivre dans un monde hostile tout en essayant de lutter contre leurs instincts primitifs qui ont tendance à prendre le dessus. Et bien non ! "La ville sous globe" d'Edmond Hamilton est un récit post-apocalyptique très original et prend une tournure inattendue.



Tout d'abord, l'explosion atomique ne détruit pas la Terre mais projette la petite ville de Middletown (nom particulièrement bien choisi) loin, très loin... dans le futur. Le soleil se meurt, la Terre est donc devenue quasi invivable. Les Humains ont depuis plusieurs générations fait le deuil de leur planète et sont partis chercher des cieux plus cléments.



Ainsi, d'un point de départ très classique, Hamilton emmène son récit dans une direction toute autre. Direction qui lui permet de proposer des développements intéressants. Qu'adviendra-t-il lorsque ces Humains d'un autre temps rencontreront leurs lointains descendants, aujourd'hui déconnectés de la Terre ?



Le roman d'Hamilton est plutôt pertinent dans sa description psychologique des personnages (même si certains aspects sont peut-être un peu datés).

Cette intrigue permet également à l'auteur d'aborder de nombreux thèmes passionnants : l'attachement à ses racines, la peur du changement, l'ambivalence de la science (à la fois source de destruction et dernière chance)... Cependant, ces thèmes ne sont qu'effleurés. Il faut dire qu'il serait bien difficile d'approfondir ces sujets en moins de 200 pages. "La ville sous globe" est en effet très court. C'est sa limite, le roman reste un peu superficiel. Mais c'est aussi sa force. Le récit est mené tambour battant, offre de nombreuses péripéties.



"La ville sous globe" est un divertissement de très bon niveau, à la fois très ludique et intelligent.



Challenge Multi-Défis 2016 - 23 (un livre post-apocalyptique)

Challenge Petits plaisirs 2016 - 16

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Les Loups des étoiles, tome 3 : La Planète des ..

ROMAN SCIENCE-FICTION / SPACE OPERA.

Pape du Space Opera Edmond Hamilton a été en avance sur son temps niveau rythme et mise en scène (le fameux équilibre entre dialogues et descriptions, action et baston) : on n’est plus dans un livre car on est déjà à l’écran, et certains réalisateurs ont pioché chez l’auteur avec bonheur… Mais c’est trop court et on a l’impression d’avoir parcouru quelque chose qui aurait mérité d’être davantage développé et travaillé. J'ai presque envie de dire "peu importe", car des des gens qui ont oublié d'être cons on repris et modernisés tout cela pour notre plus grand bonheur !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Capitaine Futur, tome 4 : Le triomphe

Allez ma petite douceur romanesque du mois d’août.

Pas de prise de tête ou de « qu’est-ce que c’est pas réaliste ». On prend et on grignote comme un paquet de cacahuètes (les deux ensembles pourquoi pas ?). C’est ça Capitaine Futur !



Le système solaire d’Edmond Hamilton n’est pas incompatible avec les connaissances de 1940. Il y a de la vie sur toutes les planètes, qui sont toutes telluriques pour le coup. Avec partout des forêts, des animaux et des « humains » intelligents qui socialement et rationnellement nous ressemblent comme deux gouttes d’eau. Niveau culture, commerce et industrie, l’essentiel du système solaire ressemble à d’immenses États-Unis d’Amérique avec un niveau technique plus développé où l’atomique est partout.



Dans ce système, les Futuristes sont une sorte de groupe de super-héros qui font face aux plans machiavéliques de vilains et d’organisations criminelles infâmes. Vous les connaissez si vous avez vu un jour le manga Capitaine Flam : Curt Newton le capitaine Futur, le robot Grag, l’androïde Otho et le Cerveau du scientifique Simon Wright enfermé dans un bocal de sérum. Un vrai groupe de comics, yeah ! Futur a même un signal d’appel à l’aide et une salle des trophées, comme Batman.

Et on n’oublie pas les deux compères de la Police des Planètes : le vieux marshal Ezra Gurney (que je ne peux m’empêcher d’imaginer habillé d’un manteau anti-poussière et d’un chapeau genres Il était une fois dans l’Ouest) et la splendide et courageuse espionne Joan Randall qui partage avec le capitaine une attirance certaine mais jamais assouvie (faudrait que ça avance, leur histoire).



J’ai quand même un peu ressenti la répétition dans ce tome. Les Futuristes affrontent une sorte de Pablo Escobar qui inonde le système avec une drogue qui ramène la jeunesse, mais que l’on doit reprendre régulièrement sous peine d’une mort atroce. L’identité du vilain est inconnue et quelques suspects sont identifiés. Hamilton a réemployé une technique pour l’identité du coupable ; du coup j’ai trouvé rapidement alors que les camarades de Futur se plantaient systématiquement. La manière technique avec laquelle Futur identifie le coupable est cependant très bien vue.

Comme d’habitude, Futur et ses amis se sortent de justesse de situations impossibles, d’étonnantes forêts ou autre peuple caché font leur apparition, et tout est mené tambour battant.



Ce serait probablement fatigant de lire les tomes à la suite. Mais séparé par plusieurs mois, pour se reposer de lectures plus exigeantes, c’est un must.

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John Gordon, tome 1 : Les Rois des étoiles

Les Rois des étoiles a été écrit en 1949 et sa suite, plus tardive Le Retour aux étoiles a été écrite en 1967.

Vous comprendrez, vu les dates qu'on ne peut s'attendre à de la sf contemporaine, mais ce n'est pas ce qu'on demande à ce livre.

On est là dans les vieux schémas de la sf d'après guerre (Flash gordon ?, le héros des étoiles s'appelle gordon lui aussi).

Totalement irréaliste, un homme à lui seul, sera capable de gagner une guerre intergalactique grâce à une arme ultime que lui seul peut utiliser.

La présentation de l'éditeur vous indique dans quoi vous allez vous embarquer.

MAIS, une fois ceci posé, émerveillons nous...

Style ultra accessible (y compris par les ado), un "sens of wonder" intact. Des très gentils, des très méchants. Une histoire d'un manichéisme totalement assumé.

Une galaxie riche en couleur dont les étoiles sont accessibles en "deux coups de fusée à pot".

Tellement mignon tout cela, tellement facile et agréable à lire, qu'on ne peut pas mettre moins de 4 étoiles.

Si vous voulez prolonger le plaisir, vous pouvez lireLes Loups des étoiles : L'Arme de nulle part - Les Mondes interdits - Le Monde des loups du même auteur. Un ton en dessous, quand même, à mon sens.
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