AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
John Gordon tome 1 sur 2

Gilles Malar (Traducteur)
EAN : 9782277134329
307 pages
J'ai lu (20/02/1984)
3.98/5   94 notes
Résumé :
John Gordon et Zarth Arn : un petit employé new-yorkais de notre époque et un prince de l'empire galactique qui vit 200 000 ans dans le futur. Tout sépare ces deux hommes... A priori. En fait, Zarth Arn a échangé son esprit avec celui de Gordon. Mais une guerre à l'échelle de l'univers les empêche de regagner leurs corps respectifs.
John Gordon est alors projeté dans un tourbillon d'intrigues et s'éprend de Lianna, la fiancée du prince. Il ne sait pas que le ... >Voir plus
Que lire après John Gordon, tome 1 : Les Rois des étoilesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 94 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Merci, oh oui merci aux auteurs qui ont fait rêver des millions de lecteurs, et à leurs successeurs qui continuent à faire rêver des milliards de spectateurs ! C’est pour le roman "Les Rois des étoiles" qu’on a inventé l’expression « space opera », et c’est pour son auteur aussi qu’on a inventé l’expression « sens of wonder » ! C’est dire l’influence d’Edmond Hamilton sur la Science-Fiction populaire (vilipendée par les tenants d’une SF élitiste, que je maudis à jamais car ils ont failli me faire détester la SF à jamais) Le schéma narratif reprend la trame du "Prisonnier de Zenda", et la WWI remplaçant la Guerre de Sécession l’élément déclencheur est quasiment le même que celui de "Princess of Mars" (et il n’y a qu’en France que tout le monde n’y a vu que du feu, surtout les prescripteurs d’opinion à la con).


Tout commence à New York au sortir de la WWII : John Gordon est un petit comptable dans une compagnie d’assurance, transfiguré par sa vie de pilote de bombardier durant la Guerre du Pacifique… Durant le conflit il n’a rêvé de retourner à la maison, et de retour à la maison il ne rêve que d’action, adrénaline et d’aventure… Quand le prince Zarth Arn, voyageur temporel en quête de savoir lui propose d’échanger sa place avec lui situé 200000 ans dans l’avenir, il n’hésite pas un seul instant…

Et il découvre une galaxie dominée par les Rois des Étoiles, où après des millénaires d’expansion, de séparation et de réunification l’humanité domine l’espace connu : l’Empire Canopéen (les États-Unis), les Royaume Polaire, de la Lyre et du Cygne (l’Europe), les baronnies de la constellation d’Hercule (l’Amérique latine), les Comtes des marches (les colonies) et dans la Nébuleuse Noire la Ligue des Mondes Obscurs (hum… ça sent les méchants ça… l’URSS évidemment !)... L’auteur qui s’inspire très largement de la littérature d’aventure britannique s’emmêle un peu les pinceaux entre monarchie et démocratie, et tente de rattraper le coup en comparant les royaumes des étoiles au Commonweath terrien. Bon on retrouve aussi les fusils atomiques, les pistolets atomiques et les munitions atomiques, propre à l’univers de "Flash Gordon", et l’atome encore associé au radar pour les voyages spatiaux, encore que les rayons subspectraux, les moteur masse/énergie et les champs de stase sont loin d’être inintéressants…
https://d1466nnw0ex81e.cloudfront.net/n_iv/600/967725.jpg
Il y a une part de tourisme intergalactique, et John Gordon pourrait largement être un client de chez Recall ! Mais rapidement il est emmené dans les intrigues amoureuses de celui qu’il remplace, puisqu’il se retrouve coincé entre sa maîtresse, une petite brune piquante qui le laisse froid, et son épouse officielle, une grande blonde marmoréenne qui en affolant son cœur reprend le rôle de Flavia de Ruritanie… Puis il est emmené dans une Guerre Froide intersidérale : la Ligue veut obtenir l’arme absolue dont le secret n’est connu que des membres de la famille impériale, et alors que l’Empire se demande si la Ligue n’a pas déjà mis la main dessus la Ligue qui ne l’a pas encore ne sait pas si l’Empire est prêt à l’utiliser… Oui le roman a été écrit en 1947, donc oui il s’agit d’une allégorie de la bombe nucléaire !
Nous sommes dans un pulp d’aventure donc on retrouve les espions, les enlèvements, les chantages, les séances d’interrogatoires musclées, les évasions rocambolesques, les cavales, les fusillades, mais aussi un crash sur une planète d’épouvante, la confrontation avec les traîtres et la Bataille de Déneb ou le sort de la galaxie repose entre les mains de John Gordon, et au bout du bout il renonce à tout pour respecter la parole donnée au Prince Zarth Arn…
Les mêmes causes produisant les mêmes effets on touche parfois du doigt le blockbuster hollywoodien et ses mécanismes hollywoodien, et que serait un bon James Bond sans un bon méchant ? Shorr Kan le tyran totalitaire de la Ligues des Mondes Obscurs est censé être l’alter ego de Staline, mais on reconnaît bien plus en lui la parfaite canaille qu’était Rupert de Hentzau (le meilleur vilain jamais écrit avec un certain Long John Silver que comme hasard on reconnaît aussi)…


Oui cela a vieilli, mais cela a bien vieilli car l’auteur maîtrise les codes du page-turner et je me suis surpris à bien kiffer un paquet de bons cliffhangers. Mais je ne suis pas objectif car le cape et d’épée dans l’Espâce, ça marche toujours avec moi car je revendique fièrement d’être un enfant des guerres étoiles qui a grandi avec "Cosmos 1999", "Star Trek", "Galactica", "Buck Rogers", "Flash Gordon", "Capitaine Flam", "Albator", "Ulysse 31"… "Les Rois des étoiles" est un bon récit d’aventure, et il suffirait juste d’approfondir les thèmes qui n’y sont qu’effleurés (les traumatismes et les déchirements du héros, la lutte des classes dans l’Espâce, l’impérialisme et le colonialisme dans l’Espâce, le spectre des armes de destruction cosmique…) d’une modernisation du style, et d’une traduction plus punchy pour obtenir quelque chose de carrément supracool ! Mais les autres enfants des guerres des étoiles l’ont déjà fait : le petit comptable newyorkais en quête d’aventure, c’est Johnson de "Space Adventure Cobra", la géohistoire de la conquête de l’espace c’est "Les Héros de Galaxie", les quiproquos royaux d’un lointain futur c’est l’anime "El Hazard", le Disrupteur c’est le Négateur dans la saga du "Traquemort", la Bataille de Déneb c’est la Bataille de Qujaga dans "Farscape"… Oh oui, des heures de grande aventure dans l’Espâce !
http://www.kethinov.com/images/farscape/Movie2j.png


Le Sword & Planet s’est transformé en Space Opera avant de revenir à ses premières amours sous la dénomination de Sword & Laser face à une flopée de NSO résolument cyberpunks se perdant dans les méandres de la matrice et du TINA, mais, je retiens qu’au XXe siècle Edmond Hamilton a fait le pont entre la littérature populaire du XIXe et celle du XXe siècle en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Starwars" et "Farscape", et à ses côtés Edward Elmer Smith a fait la même chose en offrant à ses successeurs les moyens de réaliser "Star Trek" et "Babylon V"… Deux stars de la Science-Fiction dont l’héritage sur la culture populaire est incommensurable, et je ne vous parle même pas de Leigh Brackett qui elle a carrément mis les mains les cambouis en scénarisant "L’Empire contre-attaque" qui a changé à tout jamais le destin de la Science-Fiction en la faisant entrer par la grande porte dans la culture et l’inconscient collectif de l’humanité ! (ah les tenants d’une SF élitiste rouspètent que la culture populaire ce n’est pas de la culture, mais ces derniers on n’en a rien à carrer !!!)


PS: carton jaune à la dernière couverture en date de J’ai Lu, le pop-art c’est bien mais le roman date de bien avant le pop-art donc si elle correspond parfaitement aux clichés littéros sur le space opera elle n’a rien à voir avec le ton et le contenu de l’œuvre… Quand on voit tous les grands artistes SFFF qui envoient du bois sur deviantart, il faut absolument qu’on passe par la case stéréotypes cheap ??? Le niveau de flemmardise et le manque d’imagination des décideurs français n’en finit plus de m’affliger…
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          386
Le moins que je puisse dire c'est que cette lecture m'a fait buter sur un seuil.
Comme lecture adulte recommandable aujourd'hui , disons que non et vraiment non. En jeunesse, oui pourquoi pas et franchement oui d'ailleurs.
C'est un texte au style soigné qui affiche une forme assez passée avec des allures de classicisme réussi. le texte est représentatif de l'Age d'or de la SF. Il est bien sous tous rapport dans le contexte de sa date de parution , donc à titre documentaire on peut le recommander à tous, aveuglement . Mais pour une lecture contemporaine ce n'est pas raisonnable de le recommander à tous, sauf dans le cadre d'une lecture jeunesse de Space Opera.
Je ne vais pas dévoiler l'histoire , mais disons que l'on est en contexte pseudo scientifique ,avec passage extratemporel de l'esprit d'un corps à l'autre à travers l'espace et le temps , une durée temporelle incommensurable et une distance non moins incommensurable .Par ailleurs le récit est immergé dans une géopolitique de type complètement traditionnel. Dans ce lointain futur ,au lieu d'écrire région ,vous écrirez étoile, vous lirez année lumière au lieu de kilomètre et enfin puit de gravité au lieu de colline. Il vous faudra aussi compter avec des princes, des rois , des empereurs. Donc avec tout le bottin mondain de la noblesse galactique.
C'est un récit mouvementé aux qualités éducatives potentielles certaines. La transgression du statut social est au coeur du roman et cela favorise efficacement l'identification facile avec les personnages du texte par un large public. C'est une oeuvre qui en son temps avait une ampleur certaine.
Cet ouvrage ferait potentiellement une excellente bande dessinée ou un excellent film d'animation, je le jure !
Commenter  J’apprécie          476
Les Rois des étoiles a été écrit en 1949 et sa suite, plus tardive le Retour aux étoiles a été écrite en 1967.
Vous comprendrez, vu les dates qu'on ne peut s'attendre à de la sf contemporaine, mais ce n'est pas ce qu'on demande à ce livre.
On est là dans les vieux schémas de la sf d'après guerre (Flash gordon ?, le héros des étoiles s'appelle gordon lui aussi).
Totalement irréaliste, un homme à lui seul, sera capable de gagner une guerre intergalactique grâce à une arme ultime que lui seul peut utiliser.
La présentation de l'éditeur vous indique dans quoi vous allez vous embarquer.
MAIS, une fois ceci posé, émerveillons nous...
Style ultra accessible (y compris par les ado), un "sens of wonder" intact. Des très gentils, des très méchants. Une histoire d'un manichéisme totalement assumé.
Une galaxie riche en couleur dont les étoiles sont accessibles en "deux coups de fusée à pot".
Tellement mignon tout cela, tellement facile et agréable à lire, qu'on ne peut pas mettre moins de 4 étoiles.
Si vous voulez prolonger le plaisir, vous pouvez lireLes Loups des étoiles : L'Arme de nulle part - Les Mondes interdits - le Monde des loups du même auteur. Un ton en dessous, quand même, à mon sens.
Commenter  J’apprécie          310
Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, la science-fiction en ce temps-là faisait du vrai Space-opera… C'est vrai que les Rois des Étoiles et le Retour aux Étoiles datent un peu mais bon sang quel plaisir de se plonger dans cette science-fiction de Papa. Sans vouloir plagier nos experts du genre, le style d'Edmond Hamilton est accessible pour tous avec un vrai « sens du merveilleux ». Il y a des bons et des méchants comme le gentil John Gordon, le sinistre Shorr Kan, la princesse Lianna, et l'oiseau extra-terrestre Korkhann. Il y a de l'action, des rebondissements, de l'amour, de l'aventure, des scènes de batailles spatiales à faire rougir StarWars. Bref, c'est un vrai page-turner comme on l'aime et qui en plus n'a pas pris une ride. On est peut être loin de la science-fiction dite des milieux bien-pensant, mais celle-ci n'est-elle pas là avant tout pour nous faire rêver… et Edmond Hamilton sait le faire.
Commenter  J’apprécie          192
Un empire galactique. Des étoiles à perte de vue, chacune accompagnée de mondes peuplés d'étranges créatures. Des vaisseaux naviguant par milliers sur les marées stellaires, s'affrontant en d'improbables armadas au milieu d'explosions cataclysmiques et de faisceaux multicolores. de nobles héros, élancés, vaillants, séduisants, un peu téméraires, à l'oeil vif et à l'intelligence pratique. Des femmes fatales, au caractère solide et à la beauté sidérale. Des ennemis implacables. Des armes absolues, capables d'anéantir un système solaire, voire une galaxie entière.

Du suspense ! de la romance ! de l'action !

La garantie d'un dépaysement total. [...]
Hamilton (à ne pas confondre avec l'auteur britannique homonyme de l'Aube de la Nuit et de l'Etoile de Pandore) est une référence en la matière, spécialiste (avec ses amis E.E. Smith et Jack Williamson) de ces récits fondés sur l'épopée stellaire : chez lui, les vaisseaux sont des croiseurs intergalactiques qui filent "cent fois plus vite que la lumière à travers l'espace sidéral."
Les belligérants usent d'armes atomiques, de faisceaux de lumière cohérente quand ce n'est pas une arme secrète tel ce disrupteur "qu'on avait utilisé en 129 411 pour repousser les monstrueux envahisseurs venus d'un des Nuages de Magellan"…
Et, bien entendu, les princesses y sont sublimes : voici Lianna, reine de Fomalhaut, fiancée de Zarth Arn dont Gordon, simple employé new-yorkais, occupe le corps.
"Fierté, beauté, conscience de sa valeur et de son autorité, telles étaient les qualités que Gordon lut sur le visage finement ciselé, les lèvres rouges et légèrement dédaigneuses, les yeux gris et froids de la princesse…"
Pas étonnant que ce brave Américain du XXe siècle en tombe amoureux – sans savoir que son alter ego la hait profondément. Mais c'est aussi compter sans son épouse morganatique, Murn :
"Ses longs cheveux noirs flotaient sur ses épaules nues, encadrant un visage adorable dont les yeux bleu foncé rayonnaient de bonheur. Une enfant ? Ce n'était pas un corps d'enfant qui transparaissait sous la chemise de nuit arachnéenne…"
[...]
Allons, c'est moins puéril qu'un Buck Rogers mais de la même veine, c'est assez enlevé, parfois suranné et toujours léger, sous des tournures empesées. On n'est pas très loin du cadre de Star Wars, la mythologie et l'aspect initiatique en moins. Peut-être moins réussi que son cycle des Loups de l'Univers, ce roman n'en reste pas moins agréable à lire. Il s'est vu adjoindre, bien plus tard, une suite, assez dispensable sauf pour ceux qui seraient tombés sous le charme désuet des personnages. [...]
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C’était bien cela. Depuis la fin de la guerre, il ne se sentait plus dans son assiette à New York. Il est facile de prendre un petit comptable, de l’arracher à sa compagnie d’assurance, d’en faire un pilote capable de manier des bombardiers de trente tonnes avec aisance. Oui, c’est facile, et c’est ce qu’on avait fait à John Gordon. Mais le phénomène n’est pas tout à fait réversible. Après trois ans de vie militaire, un feuillet de démobilisation et les remerciements anonymes de la patrie ne suffisent pas à renvoyer un pilote vers son ancien bureau. Gordon le savait ; il avait fait l’amère expérience.
Commenter  J’apprécie          230
Les monstres gélatineux !Les indigènes abominables de cette planète absurde avaient percé les defenses de Durk Undis et envahissaient le navire.
Commenter  J’apprécie          190
En 129411, les créatures monstrueuses qui peuplaient les Nuages de Magellan, hors de la Galaxie, envahirent cette dernière. L’Empire Central prit la tête de la résistance, et son savant empereur, Brenn Bir, repoussa les envahisseurs grâce à une arme secrète : le disrupteur. L’alliance nouée à cette occasion avec les royaumes indépendants inaugura une ère de paix qui permit d’explorer et de coloniser les planètes situés dans les régions lointaines appelées Marches des Espaces Inconnus, aux limites de la Galaxie.
Commenter  J’apprécie          30
La première fois qu'il entendit une voix retentir sous son propre crâne, John Gordon crut que sa raison s'égarait .
Commenter  J’apprécie          120
La première fois qu'il entendit une voix retentir sous son crâne, John Gordon crut que sa raison s'égarait. D'abord le phénomène se produisit la nuit, au moment où Gordon s'endormait. la voix parlait, nette et claire, dans son esprit somnolent. M'entends-tu, John Gordon? entends-tu mon appel?
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (261) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}