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Citations de Edmond Rostand (624)


CYRANO : …Ma pauvre enfant, vous qui n’aimez que beau langage,
Bel esprit, — si c’était un profane, un sauvage.
ROXANE : Non, il a les cheveux d’un héros de d’Urfé !
CYRANO : S’il était aussi maldisant que bien coiffé !
ROXANE : Non, tous les mots qu’il dit sont fins, je le devine !
CYRANO : Oui, tous les mots sont fins quand la moustache est fine.
— Mais si c’était un sot !…
ROXANE (frappant du pied) : Eh bien ! j’en mourrais, là !

Acte II, Scène 6.
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CYRANO : Pourquoi t’en vas-tu, toi, de ce pas qui traîne !
LE CADET : J’ai quelque chose dans les talons qui me gêne !…
CYRANO : Et quoi donc ?
LE CADET : L’estomac !
CYRANO : Moi de même, pardi !
LE CADET : Cela doit te gêner ?
CYRANO : Non, cela me grandit.
DEUXIÈME CADET : J’ai les dents longues !
CYRANO : Tu n’en mordras que plus large.
UN TROISIÈME : Mon ventre sonne creux !
CYRANO : Nous y battrons la charge.

Acte IV, Scène 3, (1758-1763).
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LE BRET : Tout seul, soit ! mais non pas contre tous ! Comment diable
As-tu donc contracté la manie effroyable
De te faire toujours, partout, des ennemis ?

CYRANO : À force de vous voir vous faire des amis,
Et rire à ces amis dont vous avez des foules,
D’une bouche empruntée au derrière des poules !
J’aime raréfier sur mes pas les saluts,
Et m’écrie avec joie : un ennemi de plus !

LE BRET : Quelle aberration !

CYRANO : Eh bien ! oui, c’est mon vice.
Déplaire est mon plaisir. J’aime qu’on me haïsse.
Mon cher, si tu savais comme l’on marche mieux
Sous la pistolétade excitante des yeux !
Comme, sur les pourpoints, font d’amusantes taches
Le fiel des envieux et la bave des lâches !

Acte II, Scène 8.
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ROXANE : Et plus tard, mon ami, moins frivole,
— Oiseau qui saute avant tout à fait qu’il s’envole, —
Ta beauté m’arrêtant, ton âme m’entraînant,
Je t’aimais pour les deux ensemble !…

CHRISTIAN : Et maintenant ?

ROXANE : Eh bien ! toi-même enfin l’emporte sur toi-même,
Et ce n’est plus que pour ton âme que je t’aime !

CHRISTIAN (reculant) : Ah ! Roxane !

ROXANE : Sois donc heureux. Car n’être aimé
Que pour ce dont on est un instant costumé,
Doit mettre un cœur avide et noble à la torture ;
Mais ta chère pensée efface ta figure,
Et la beauté par quoi tout d’abord tu me plus,
Maintenant j’y vois mieux… et je ne la vois plus !
[...]
Ah ! tu n’y entends rien !
C’est maintenant que j’aime mieux, que j’aime bien !
C’est ce qui te fait toi, tu m’entends, que j’adore,
Et moins brillant…

CHRISTIAN : Tais-toi !

ROXANE : Je t’aimerais encore !
Si toute ta beauté tout d’un coup s’envolait…

CHRISTIAN : Oh ! ne dis pas cela !

ROXANE : Si ! je le dis !

CHRISTIAN : Quoi ? laid ?

ROXANE : Laid ! je le jure !

Acte IV, Scène 8.
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De toi, je me souviens de tout, j’ai tout aimé :
Je sais que l’an dernier, un jour, le douze mai,
Pour sortir le matin tu changeas de coiffure !
J’ai tellement pris pour clarté ta chevelure
Que, comme lorsqu’on a trop fixé le soleil,
On voit sur toute chose ensuite un rond vermeil,
Sur tout, quand j’ai quitté les feux dont tu m’inondes,
Mon regard ébloui pose des taches blondes !
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Vous souvient-il du soir où Christian vous parla
Sous le balcon ? Eh bien ! toute ma vie est là.
Pendant que je restais en bas, dans l’ombre noire,
D’autres montaient cueillir le baiser de la gloire !
C’est justice, et j’approuve au seuil de mon tombeau.
Molière a du génie et Christian était beau !
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Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède ...
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CYRANO : Oui, la pointe, le mot !
Et je voudrais mourir, un soir, sous un ciel rose,
En faisant un bon mot, pour une belle cause !
- Oh ! frappé par la seule arme noble qui soit,
Et par un ennemi qu’on sait digne de soi,
Sur un gazon de gloire et loin d’un lit de fièvres,
Tomber la pointe au cœur en même temps qu’aux lèvres !

Acte IV, Scène 3, (1773-1779).
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«Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !»
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« Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur,
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme ! »
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[...]La sage Pénélope
Ne fût pas demeurée à broder sous son toit,
Si le seigneur Ulysse eût écrit comme toi,
Mais pour le joindre, elle eût, aussi folle qu'Hélène,
Envoyé promener ses pelotons de laine !
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Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ;
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom sonne !
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A Roxane
Vous souvient-il du soir où Christian vous parla
Sous le balcon? Eh bien ! toute ma vie est là:
Pendant que je restais en bas, dans l'ombre noire,
D'autres montaient cueillir le baiser de la gloire !
C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau:
Molière a du génie et Christian était beau!
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CYRANO : Campagnard : " Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu' navet géant ou ben queuqu' melon nain ! "

Acte I, Scène 4.
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CYRANO : Je n'ai pas de gants ?... la belle affaire !
Il m'en restait un seul... d'une très vieille paire !
- Lequel m'était d'ailleurs encor fort importun :
Je l'ai laissé dans la figure de quelqu'un.
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CYRANO
Le Bret, Je vais monter dans la lune opaline,
Sans qu'il faille inventer, aujourd'hui, de machine...

ROXANE
Que dites-vous?

CYRANO
Mais oui, c'est là, je vous le dis,
Que l'on va m'envoyer faire mon paradis.
Plus d'une âme que j'aime y doit être exilée,
Et je retrouverai Socrate et Galilée !
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- Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit;
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

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C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
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si fraîche qu'on pourrait, l'approchant, prendre un rhume de cœur.
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Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien, Quand même tu devrais n'en savoir jamais rien, S'il se pouvait, parfois, que de loin j’entendisse Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !
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