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Critiques de Edward Anderson (9)
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Il ne pleuvra pas toujours

J’étais tombée sur ce bouquin dans une boîte livre. La 4ème de couverture disait ceci au sujet de l’auteur :



« Exact contemporain de Jim Thompson, Anderson - qui fut, à l'occasion, tromboniste, boxeur et matelot - se remet en 1931 à sillonner l'Amérique : " J'ai fait le passager clandestin sur les trains de luxe, de marchandises et les tortillards, dans les wagons-tombereaux et les voitures à bétail.

J'ai dormi dans les asiles, les hôtels à 10 cents, les parcs et les églises. Ce n'était pas tous les jours que je me sentais un gentleman et fier de l'être. "



Typiquement le genre d’auteur qui m’attire. Un profil de bourlingueur qui rappelle celui d’un Jack London. J’ai donc embarqué le livre. Et je ne regrette absolument pas.



« Hungry men », le titre original, bien plus parlant, de ce roman suit l’errance d’Axel, un hobo, pendant la triste période de la grande dépression. C’est un récit sans véritable intrigue, plutôt une succession de tranches de vie. Cette forme de récit colle parfaitement au sujet, d’autant plus que l’auteur a un vrai sens de la narration et qu’il excelle dans l’art de l’ellipse. La peinture de l’époque est criante de vérité, on sent que l’auteur sait de quoi il parle. Alors oui, ce n’est pas une lecture très confortable, il s’agit là d’une plongée dans la misère, dans la vie quotidienne de ces hommes jetés sur la route par la crise. Pour autant, le récit n’est pas dénué d’espoir. En effet, la solidarité et l’entraide qui unissent les hobos viennent illuminer ce récit d’une grande dureté. Le partage d’un morceau de pain ou d’une adresse où dormir pas cher ou encore un plan pour trouver un job, la plupart de ces vagabonds font preuve, dans l’adversité, d’une humanité qui devrait inspirer les plus chanceux. Et puis, Anderson offre une galerie de personnages absolument remarquable. Axel, bien sûr, pour qui on espère une vie meilleure, mais aussi tous les autres chemineaux. Mon personnage préféré était Boats, qui vient donner une touche un peu politique au récit. Pour ceux qui douteraient de l’actualité de cette histoire se déroulant pendant la dépression, j’ai envie de citer Boats : « Alors, tu approuves un système qui fonctionne de telle façon qu’un homme est assez riche pour acheter un milliard de repas, quand un autre ne peut pas s’en payer un seul ? » ou encore « J’ai toujours pensé que la différence entre un banquier et un bandit, c’est que le vol du banquier est légal. Le bandit au moins a plus de cran ». Ou encore Axel qui, plus tard dans le roman, dira : « si c’est être rouge que de vouloir partager entre les hommes les choses nécessaires à l’existence, la nourriture, l’habitation, les vêtements, alors, je suis rouge sang ».



Je suis navrée de voir que ce roman n’a reçu aucune critique sur babelio. C’est maintenant chose faite avec mon petit billet. Je vous invite sincèrement à oser suivre les pas de ces vagabonds d’hier qui ressemblent tant à nos miséreux d’aujourd’hui, c’est la même faim qui les tenaille, le même froid qui leur fait mal. Lire ce livre, c’est un peu comme ne pas détourner le regard lorsqu’un sans-abri tend la main, et oser simplement lui sourire. Lire ce livre, c’est douloureux mais c’est aussi laisser entrer en soi un peu de l'humanité qui manque tant à notre époque.



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Des voleurs comme nous

Les oldies, c’est mon péché mignon… Mon petit morceau de chocolat noir, amer et fort en goût.



Les romans noirs ayant pour thème la pègre, des bootleggers, des braqueurs de banques, le tout dans une Amérique au temps de la Grande Dépression, c’est un plaisir de fin gourmet.



Je possédais ce roman noir depuis longtemps, j’en étais même arrivée à oublier son existence (j’ai de quoi, vu tous les livres possédés) et c’est grâce à mon Dealer De Lignes que j’ai fait des fouilles dans ma biblio en ligne pour me rendre compte que je l’avais.



Comme si je n’avais rien de plus urgent à lire, je me suis décidée à la déguster sur une après-midi, délaissant quelque peu mon Oliver Twist et, passant de voleurs à des autres, je me suis régalée avec cette petite friandise noire et amère.



L’auteur manie la plume avec brio et ses dialogues sont crus, percutants, sans fioritures, à la mesure des personnages principaux, trois amis, trois braqueurs de banque, récemment évadés de leur prison où ils bénéficiaient d’un régime de faveur.



Pour nos trois amis évadés (Bowie Bowers, Chicamaw et T-Doub), les politiciens, les banquiers, les assureurs, les avocats, sont des voleurs comme eux, sauf qu’eux, au lieu de manier les flingues, ils manient leur langue, et ça marche !



Passant d’une planque à une autre, toujours en cavale, en recherche d’une banque à braquer, de voitures à acheter, incendier, nos trois amis nous ferons partager leur haut fait d’armes (braquages ou meurtres), comptabilisant les banques mises à sac comme d’autres comptent leurs livres lus sur l’année et nous emmenant avec eux dans ces places fortes à dévaliser.



Le seul personnage qui va évoluer sera Bowers, qui, de cerveau de la bande et de plus dangereux, sera le plus calme avec des envies de se retirer des affaires et le moins dépensier, le plus « tête froide » alors que l’indien Chicamaw est un alcoolo agressif et T-Doub un gamin fou.



Il est malheureux qu’Anderson n’ait pas trouvé son public lorsqu’il publia son roman car il est génial du début à la fin, les dialogues sont ciselés aux petits oignons, brut de décoffrage, réalistes et l’action est distillée comme il faut, avec des temps de repos entre deux braquages et deux changements de planque.



Anderson m’a même donné l’impression, un peu comme Dickens dans son "Oliver Twist" de se faire le porte-parole des sans-grades, des laissés-pour-compte, de ceux qui n’ont pas vécu le rêve Américain et qui ont dû passer de l’autre côté de la ligne rouge afin de s’en sortir, sans pour autant devenir des stars comme John Dillinger, même si la presse en a rajouté beaucoup sur nos trois braqueurs afin de vendre ses feuilles de choux.



Un roman noir profond, serré comme un petit café, avec des personnages qu’on se surprend à apprécier, malgré leur profession peu recommandable. Un roman qui nous conte une cavale qui a tout d’une "sans issue" et qui ne pourra se terminer que tragiquement.



Une pépite à découvrir pour tous les amateurs de noir bien serré.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Tous des voleurs

Chandler pour le Noir...

Shakespeare pour la profondeur des sentiments...à la vie à la mort

Faulkner pour son sud..

Steinbeck pour ses " pauvres blancs ".

Un roman efficace et complet, plus qu'un simple roman noir. Des personnages attachants, un thème qui reste d'actualité : qui sont les plus voleurs: les gangsters ou les banques?

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Il ne pleuvra pas toujours



J'ai adoré ce livre paru en 1935. Je l'ai lu en anglais mais je pense qu'il est aussi très bon en français. FOXFIRE en a fait d'ailleurs l'éloge dans sa très bonne critique.

Hungry Men est le titre original, meilleur titre qu'en français, car il va droit au but, et révèle déjà le style sans pathos du roman. L'écriture est simple, directe mais ne dévoile que l'essentiel. Un traitement pudique pour un sujet difficile, dur et parfois violent.

C'est l'histoire de Acel E. Stecker, un hobo, (contraction de homeless boy) qui traverse les États-Unis lors de la grande dépression.

À la recherche perpétuelle d'un endroit où dormir, de quelques heures de travail contre un repas, car le héros ne se départ jamais de sa dignité, Acel voyage de ville en ville à la recherche d'un lendemain meilleur. Jamais il ne se plaint. Une fois seulement se lève-t-il un matin en ayant le "blues" et se demande pourquoi puisque sa condition n'est pas si mal, selon lui.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue car c'est le roman, au jour le jour, d'un personnage. Évidemment, on comprend qu'il s'agit d'un témoignage (on sent le vécu !), le portrait d'une époque et de millions d'hommes comme lui.

Hungry Men, Hommes affamés donc, au sens premier du terme, mais affamés aussi d'égalité sociale. La cruelle disparité entre les très riches et les très pauvres est très présente dans le livre. L'espoir d'une vie meilleure est porté par un mouvement que l'on nomme socialisme ; mais aux yeux des Américains, socialistes, communistes, anarchistes et fascistes ne sont qu'une seule et même vermine que l'on jette dans le même sac. Le sens du partage n'est pas vraiment la préoccupation des capitalistes américains et le retour de bâton peut être très, très dur !

Un livre bouleversant par sa vérité et peut-être aussi par sa naïveté.

Edward Anderson n'a écrit que deux livres et j'ai lu quelque part que son deuxième, Des voleurs comme nous, était son meilleur. J'imagine ce que ça doit être !!

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Des voleurs comme nous

Ce livre est sorti en 1937, son auteur n’a pas trouvé son public et n’a plus jamais rien écrit hormis quelques nouvelles, qui n’ont pas eu plus de succès. Et pourtant, ce petit livre est une perle, un trésor que devrait posséder tout amateur de roman noir, mais sans doute le public contemporain n’a-t’il pas su voir cette pépite.



C’est un livre court et on ne peut en raconter beaucoup sans en dire trop : Bowie, T-Doub et Chicamaw s’évadent du pénitencier de l’Oklaoma où ils purgent une peine à perpétuité pour des braquages de banques. Il s’échappent grâce à une ruse, traitent très bien leurs otages et les relâchent le plus vite possible sans leur faire de mal,ils utilisent seulement leur voiture. Le trio est constitué d’un blanc, d’un noir et d’un indien. Ils vivent dans le sud des USA et nous les suivons durant un an entre 1934 et 1935. Ils sont très attachants et humains. Nous suivons leur cavale, leurs espoirs et leurs résignations. Durant la première moitié du livre, les trois fugitifs sont au centre de l’action et dans la deuxième partie, nous nous intéressons surtout à Bowie, personnage particulièrement juste, loyal et fidèle.



Il s’agit d’un vrai roman noir écrit à l’apogée du genre, mais il ne fait pas le portrait de gangsters de grandes villes, nos héros sont des campagnards ou des citoyens de toutes petites villes du sud, ravagé par la crise économique. Anderson nous les présente sous un jour très sympathique, certes ils braquent des banques, mais de façon non violente. Pour eux les vrais voleurs ce sont ceux qui profitent de la misère des autres et s’enrichissent sur le dos des plus défavorisés. Ils ne sont pas des Robin des Bois pour autant, Chicamaw est un ivrogne égoïste et jaloux. La critique sociale est sous jacente tout au long du livre, illuminé par le magnifique et lumineux personnage de Bowie.



Un autre thème est la manipulation par la presse, aux ordres du système et plus soucieuse d’endoctriner que d’informer.



Ce livre nous emmène dans un univers disparu, plus proche de celui de Caldwell que de Hammett. C’est un petit bijou à ne surtout pas manquer. Il est vite lu, mais sûrement pas vite oublié. Le style est très agréable et on ne s’y ennuie pas du tout. Quand on découvre de telles perles, on se dit que le polar contemporain américain a beaucoup perdu en qualité, surtout si on pense à certains succès de librairie actuels.




Lien : https://www.patpolar.ch
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Des voleurs comme nous

Durant la Grande Dépression, deux braqueurs et un condamné pour meurtre s'évadent d'un pénitencier en Oklahoma. Avoir cinq planques, chacune avec un garage à deux places. Ne jamais se promener à deux et n'admettre aucune question de la part des voisins. Aucune. Et toujours satisfaire la logeuse c’est les règles qu’ils se sont fixé. En cavale au Texas avec deux autres détenus, Bowie sait qu'il ne peut plus reculer Le gang se réfugie chez le cousin de l'un d'entre eux dont la fille, Keechie, séduit Bowie. Et puis au Texas où ils écument méthodiquement les banques. Mais II sont allés trop loin, les flics de la région sont nerveux. Bowie ne leur en veut pas. Dans le fond, chacun fait ce qu'il a à faire.



Raymond Chandler disait que Tous des voleurs est une des meilleures histoires sur la pègre, "bien meilleure et infiniment plus honnête que Des souris et des hommes de John Steinbeck."

Et pour Philippe Garnier ( de Libération), "en le relisant aujourd'hui, on peut se demander si Anderson (1906-1969) n'est pas le grand oublié des années 30. Et ce roman reste aussi unique et fort que quand il était seulement admiré de quelques connaisseurs. C'est une histoire dure, courte et informée : étrangement différente des deux versions filmées, sans pour autant leur être inférieure. Tous des voleurs est la grande exception à la règle qui veut que seuls les romans inférieurs ou mineurs donnent de bons films. ».

Je ne dirai pas beaucoup mieux que ces deux experts en roman noir. Juste que ce roman qui détaille les braquages de banques de 3 gangsters a des putains de dialogues ciselés. Qu’il parait en 1937 mais que son désespoir est toujours d’actualité.

Et qu’il fut adapté 2 fois au cinéma (en 1947 par Nicholas Ray: "They live by night" puis en 1973 par Robert Altman "Thieves like us"). Deux adaptations totalement différentes qui elle aussi reflète bien leur époque.

Je dirai jusque je j’ai aimé cette fuite en avant, cette histoire de gangsters, et aussi la romance naissante entre Bowie et Keechie. Un livre dont on se dit qu’il ne peut que finir mal et dont on attend le dénouement avec fébrilité. Une fort belle découverte à découvrir et faire découvrir.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Des voleurs comme nous

Trois prisonniers s’échappent du pénitencier de l’Oklahoma : Bowie Bowers, Chicamaw et T-Doub. Alors que Bowie est un assassin, les deux autres sont plutôt des braqueurs de banque. Ce roman va raconter leur cavale, de vols de voitures en vols de banques. Ils vont se cacher, se terrer, raconter leur vie, comment ils en sont arrivés là. Ils vont aussi raconter leurs plus grands faits de guerre, même si on les soupçonne de parfois exagérer.



Alors que Bowie semble le plus dangereux des trois au départ, il en vient à s’adoucir au fur et à mesure jusqu’à envisager de se ranger ; Alors que les autres sont et resteront des bouledogues inconscients jusqu’au bout. Cette fuite vers l’enfer, cette course vers nulle part ne pourra que se terminer de façon dramatique.



De ce roman, brillant du début à la fin, on ne peut que regretter que Edward Anderson n’ait écrit qu’un roman (en fait il en a écrit deux mais le deuxième ressemble à une biographie). Car le roman est découpé au millimètre près en scènes, et tout avance surtout grâce à des dialogues formidables. Toute la psychologie des personnages passe par ces moments où ils se retrouvent entre eux.



De même, le sujet est remarquablement intemporel, assenant son message jusqu’à en devenir démonstratif. Tous sont des voleurs, les banquiers, les politiques, les avocats … seules les armes diffèrent. Et le roman atteint dans ces moments là une dimension sociologique autre, Edward Anderson se faisant le porte parole des gens qui sont restés sur le coté de la route, les oubliés du rêve américain.



Des voleurs comme nous est un roman remarquable aussi bien par son sujet que par son traitement. Et on a du mal à imaginer qu’il a été écrit en 1937, tant il est transposable à n’importe quelle époque. Evidemment, je ne peux que vous encourager de courir vous procurer ce livre et de le déguster. Du Roman Noir Pur Malt garanti !
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Des voleurs comme nous

Une histoire de gangsters qui nous vient tout droit des années 30, une histoire à la Bonnie and Clyde au rythme plus lent, plus plouc. Une tranche de vie et de mort, celle de trois sympathiques malfrats qu'on a finalement du mal à voir comme les criminels que la presse exalte pour booster son tirage. Avec 3/4 de siècle de décalage horaire, on ouvre une fenêtre sur ce monde résolument dépassé dans lequel commettre des hold-ups à visage découvert ne posait pas véritablement de problème... pas de caméras de surveillance, pas de catalogue informatique des criminels, pas d'internet, pas d'empreintes génétiques... un autre monde, vraiment. Bien rendu par la traduction d'Emmanuèle de Lesseps, particulièrement pertinente en ceci qu'elle s'est attachée à reproduire le style daté de la prose d'Anderson, assumant parfaitement des tournures vieillottes qui surprennent en 2013, tournant le dos à toute tentative d'actualisation qui aurait sans aucun doute massacré la première publication française de ce texte rare et intéressant.
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Des voleurs comme nous

Durant la Grande Dépression, deux braqueurs et un condamné pour meurtre s'échappent d'un pénitencier en Oklahoma. Ils se réfugient d'abord chez le cousin de l'un d'entre eux dont la fille, Keechie, ne laisse pas insensible Bowie, puis le gang s'établit dans le Texas voisin et écume les banques de la région selon une technique parfaitement au point.



L’auteur de ce roman, Edward Anderson, avait publié une première fois ce roman en 1937. La Manufacture du livre, nous fait découvrir ce grand oublié de l’histoire littéraire par cette réédition. Tous les ingrédients d’un bon roman noir y sont réunis : une Amérique dévastée par la grande dépression, des champs agricoles a pertes de vue, de la sueur et de la crasse, armes à feu, bagnoles et quelques jolies pépés : le tous assemblé dans un univers sans merci. On s’attachera a des personnages tous plus différents les uns des autres que ce soit dans leurs buts, leurs rapports à l’argent et leurs codes de l’honneur de bandits : Bowie le romantique et superstitieux, Chicamaw alcoolique et jouisseur et T-Doub le technicien flambeurs. Trois desperados, qui ont en commun de ne pas vouloir vivre comme des chiens et qui seront aspirés par un destin que l’on devine tragique. On suivra leur fuite ininterrompue à travers plusieurs états : de planques à planques et de braquages en braquages qu’une presse avide de sensation suivra avec avidité. Un polar passionnant et d’une grande authenticité qui satisfera assurément tous les amateurs du genre…
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