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Citations de Eiji Yoshikawa (178)


De tous les chagrins qui assaillent les êtres humains, le plus minant, le plus pitoyable, le plus torturant, c'était de ne pouvoir poser les yeux sur l'être après qui l'on soupirait.
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N'essaie pas de t'opposer au sens de l'univers. Mais assure toi de connaitre le sens de l'univers.
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« Voilà de bonnes fêtes de nouvel an ! Si même un vagabond tel que moi à le droit à cinq bons gâteaux de riz, alors ce doit être que le ciel permet à tout le monde de le célébrer d'une manière ou d'une autre le nouvel an. J'ai la rivière Kamo pour compagne, et les trente-six pics de Higashiyama décorent mon foyer ! Je dois me purifier le corps pour attendre le premier lever du soleil. »
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je ris des mes dix années de pèlerinage :
habit fané, chapeau en loques, porte zen où l'on frappe

En réalité, la loi du bouddha est simple :
Mange ton riz, bois ton thé, porte tes vêtements.
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Vous vous apercevrez, mon ami, que dans les égouts de ce monde instable une bonne partie des ordures est formée de fleurs déchues.
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...où diable, vais-je faire sécher cette vieille robe en lambeaux ? Je ne puis la suspendre au prunier. Cela serait un sacrilège, une insulte à la nature, que de couvrir ces fleurs.
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Il considerait le papier blanc comme le grand univers de la non-existence. Un simple coup de pinceau y ferait naître l'existence. Il pouvait évoquer la pluie ou le vent à volonté mais, quoi qu'il dessinât, son cœur subsisterait à jamais dans le tableau. Si son cœur était corrompu, le tableau serait corrompu ; si son cœur était agité, le tableau le serait aussi. S'il essayait de faire étalage de son adresse, impossible de le cacher. Le corps humain s'efface, mais l'encre survit. L'image de son cœur survivrait après que lui-même aurait disparu.
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Au lieu de vouloir être comme ci ou comme ça, transforme-toi en un géant silencieux et immuable. Telle est la montagne [Fuji-san]. Ne perds pas ton temps à essayer d'impressionner les autres. Si tu deviens le genre d'homme que les gens peuvent respecter, ils te respecteront sans que tu aies à lever le petit doigt.
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La durée d'une vie n'est qu'un intervalle insignifiant dans le cours infini du temps.
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Si les enseignements religieux n'étaient que du bon sens, nous n'aurions pas besoin de prophètes pour les transmettre.
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Jotaro se laissa tomber sur une touffe de violettes en fleurs et se mit à éclabousser des pieds dans le ruisseau pour en laver la boue. L'eau, qui coulait droit du jardin de Ginkakuji, était plus pure que la neige fraîche. "Cette eau est glacée", remarqua-t-il en fronçant le sourcil, mais la terre était chaude et il se sentait heureux d'être vivant , dans ce bel endroit. Les hirondelles chantaient comme si elles aussi se réjouissaient de ce beau jour. Jotaro se leva, s'essuya les pieds dans l'herbe, et se rendit à la véranda.
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En ce temps-là, il éprouvait souvent une admiration profonde pour le travail d’autrui. Il s’apercevait qu’il respectait la technique, l’art, et même l’aptitude à bien accomplir une tâche simple, surtout s’il s’agissait d’un talent que lui-même ne possédait pas.
En des moments pareils, le monde, qu’autrefois il avait cru si plein de gens stupides, semblait vaste à faire peur. Mais la vie, se disait Musashi, n’est pas une question de logique ; le sabre n’est pas logique. L’important n’était ni la parole ni la spéculation, mais l’action. Peut-être y avait-il en cet instant précis des gens bien plus grands que lui mais lui aussi pouvait être grand !
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Le soi est la base de toute chose. Toute action est une manifestation du soi. Un être qui ne se connaît pas lui-même ne peut rien faire pour autrui.
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Quand les gens vivent en harmonie les uns avec les autres, la terre est un paradis, poursuivit gravement Musashi. Mais tout homme a son mauvais côté aussi bien que son bon côté. Il y a des moments où seul le mauvais ressort. Alors, le monde n'est pas un paradis mais un enfer. Comprends-tu ce que je te dis ?
- Oui, je crois, répondit Iori, maintenant radouci.
- Les bonnes manières et la politesse ont leur raison d'être. Elles nous empêchent de laisser le mauvais côté prendre le dessus. Ce qui favorise l'ordre social, but des lois qui nous gouvernent.
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- Tu t'attends vraiment à être tué aujourd'hui ?
- Je le crains.
- Si tu meurs, je ne pourrai continuer de vivre. Voilà pourquoi il m'est si facile en ce moment d'oublier que je suis malade.
Une certaine lumière brilla dans les yeux de la jeune fille, ce qui fit sentir au jeune homme la faiblesse de sa propre détermination en comparaison de la sienne. Pour acquérir ne fût-ce qu'un peu de maîtrise de soi, il avait dû méditer depuis des années la question de la vie et de la mort, se discipliner sans arrêt, se forcer à subir les rigueurs d'un entraînement de samouraï. Sans entraînement, ni autodiscipline consciente,, cette femme était capable de déclarer, sans l'ombre d'une hésitation, qu'elle aussi se trouvait prête à mourir si lui mourait. Son visage exprimait une sérénité parfaite ; ses yeux lui disaient qu'elle ne mentait ni ne parlait impulsivement. Elle semblait presque heureuse à la perspective de le suivre dans la mort. Il se demanda comment les femmes faisaient pour être aussi fortes. (...)
Ce que je vais dire est la vérité. Je t'aime, Otsu. J'abandonnerais tout pour vivre avec toi si seulement... (... ) je te parle sans amour-propre ni faux-fuyant : il y a eu des jours où je ne pouvais me concentrer parce que je pensais à toi ; des nuits où je ne pouvais dormir parce que je rêvais de toi. Des rêves brûlants, passionnés, des rêves qui me rendaient presque fous. Souvent j'ai étreint ma couche comme s'il s'était agi de toi... pourtant même quand j'éprouvais ce genre de sentiments, si je dégainais mon sabre et le regardais, ma folie se dissipait et mon sang se calmait.
Le sabre est mon refuge. C'est ma destinée, Otsu. Je suis déchiré entre amour et autodiscipline. Il semble que je suive deux voies à la fois. Pourtant lorsque les voies divergent, invariablement je parviens à me maintenir sur la bonne...
Je pense à mon sabre et tu disparais dans quelque coin sombre de mon esprit... non, tu disparais tout à fait, sans laisser de trace. C'est en de pareils moments que je suis le plus heureux et le plus satisfait de ma vie. Je mourrai pour l'honneur de mon sabre mais je ne mourrai point pour l'amour d'une femme . Pas même pour l'amour de toi.
- Je sais tout cela, dit-elle avec force. Si je ne le savais pas je ne t'aimerais pas comme je t'aime.
(...) Musashi, une minute encore ! ..............................................................................................................
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Si deux armées se faisaient face au combat, il serait inimaginable, suivant les règles de l’Art de la guerre, que chacune se servît d’un seul flanc tout en laissant l’autre inactif. N’y avait-il pas là un principe que l’homme d’épée isolé ne pouvait se permettre d’ignorer ? Dès Ichijōji, il avait paru à Musashi que l’emploi des deux mains et des deux sabres constituait la méthode normale, humaine. La seule coutume, aveuglément suivie à travers les siècles, l’avait fait paraître anormale. Il eut le sentiment d’être parvenu à une indéniable vérité : la coutume avait fait paraître non naturel le naturel, et vice versa.
Alors que la coutume était affaire d’expérience quotidienne, se trouver à la frontière entre la vie et la mort n’avait lieu que de rares fois au cours d’une existence. Pourtant, le but suprême de la Voie du sabre était de pouvoir se tenir à tout moment au seuil de la mort : regarder fermement la mort en face devrait être une expérience aussi familière que toutes les autres expériences quotidiennes. Et ce processus devait être conscient, bien que le mouvement dût être aussi libre que s’il était purement réflexe.
Le style « aux deux sabres » devait être de cette nature : conscient mais en même temps aussi automatique qu’un réflexe, tout à fait libéré des restrictions qu’impose l’action consciente. Depuis quelque temps, Musashi tentait d’unir en un principe valable ce qu’il savait d’instinct avec ce qu’il avait appris par des moyens intellectuels. Maintenant, il était près de le formuler en mots, et cela le rendrait célèbre dans tout le pays pour des générations.
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Le Sabre est l’âme du Samouraï ; il ne le porte qu’afin de maintenir son intégrité. Pour l’homme qui gouverne d’autres hommes et cherche, ce faisant, à suivre la Voie de la vie, le sabre est une exhortation perpétuelle. Il n’est que naturel que l’artisan qui polit le sabre doive aussi polir l’esprit de celui le manie."
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Dans la vien nous devons avoir de la souplesse. Notre esprit doit être en mesure de se mouvoir librement. Etre trop rigide, c'est être cassant et manquer de faculté de réagir.
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Non qu'il eût oublié la leçon que Takuan lui avait enseignée :l'homme brave est celui qui aime la vie, qui la chérit comme un trésor qu'une fois perdu l'on ne peut jamais retrouver. Musashi savait bien que vivre, c'est plus que se borner à survivre. Le problème, c'était de savoir comment imprégner sa vie de signification, comment assurer que sa vie lancerait jusque dans l'avenir un vif rayon de lumière, même s'il devenait nécessaire de renoncer à cette vie pour une cause.
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Certes, vous avez senti de l'agressivité en moi, mais ce n'était qu'un reflet de la vôtre.
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