Valéria a 27 ans et est en couple avec son mari, Adrian, qu’elle a connu il y a maintenant presque 10 ans. Carmen, la complexée de la bande, aimerait plaire à Barto et tente de lui envoyer certains signes séducteurs, sans réponse, qu’elle soit négative ou positive. Lola, grande libérée de la clique, s’envoie en l’air avec un homme fiancé, Sergio, mais qui écrase de plus en plus l’amour propre de notre espagnole presque trentenaire. Nerea, la sage du groupe, se trouve enfin ce qui paraît être l’homme idéal, à un détail près. Ces quatre filles avec leurs histoires amoureuses respectives pour le moins très différentes forment l’intrigue du bouquin. Dynamique, on passe du coq à l’âne, d’une situation amoureuse à une autre, ce qui amène une focalisation assez étrange : Valéria s’exprime comme narratrice en plus d’être le personnage principale, mais raconte les aventures de ses amies comme si elle les vivait, comme si elle était une narratrice externe. Serait-ce l’expression d’une grande intimité entre nos quatre hispaniques, qui se traduirait par le fait que Valéria sait tout des histoires amoureuses de ses amies ? En tout, ça amène beaucoup de rythme, et surtout des visions de l’amour différentes. Comme pour nous dire qu’aucune histoire ne se vaut, que chaque couple est unique.
Nous suivons donc principalement Valéria, mariée mais pas très… touchée. Parce que oui, Dans les pas de Valéria, c’est une romance. Et une romance bien explicite… Esprits fermés ou peu expérimentés dont l’âge n’est pas encore à se demander ce qu’on peut faire avec ce qu’il y a dans le pantalon d’un mec, s’abstenir !
Et c’est tout là l’intrigue de la chose. Non pas que Valéria ne pense qu’à ça et qu’il n’y a que ça qui l’intéresse, mais soyons sérieux : quand, dans un couple trentenaire qui est formé depuis dix ans, il ne se passe rien au lit et que l’étincelle dans les yeux du partenaire a disparue, ça fout le bazar. Un soir donc, alors qu’elle est de sortie avec Lola, Valéria rencontre Victor. Et là, c’est le drame. Victor est prêt à lui offrir ce qu’Adrian ne lui donne plus, à la considérer avec des yeux nouveaux, à la faire se sentir femme à nouveau. Adrian, lui, n’en a que pour la photo, son métier, et… son assistance. Ben oui, il ne manquait plus que ça pour compléter le tableau des clichés !
Notre héroïne est donc coincée dans un dilemme cornélien : rester fidèle à Adrian ou sauter dans les bras de Victor car, même couchée dans le lit conjugal, elle rêve de galipettes avec son nouvel « ami ». L’intrigue colle assez bien avec le style de bouquin, bien qu’elle soit assez classique. Mais ce qui m’a le plus agacée, c’est que Valéria joue avec Victor. Elle veut, puis ne veut plus. Aguiche puis repousse. Tiraillée entre ces deux garçons, elle fait souffrir le charismatique Victor qui ne sait pas à quoi s’en tenir. Et des fois, ça énerve. On se met alors à la place de Victor, comme si on lui disait sous son pif « Tu vois ce que tu pourrais avoir ? Ben tu ne l’auras pas ». J’ai ressentir exactement la même chose dans la romance À quatre mains de Renée Carlino. C’était certes un coup de coeur, mais l’héroïne, Mia, jouait avec Will comme avec un vulgaire hochet. Je veux, je veux plus. Et ça m’agaçait un poil.
Heureusement, les histoires de cœur des amies de Valéria relèvent quelque peu ce cliché de l’amoureuse indécise. Mon couple préféré est sans aucun doute possible Barto et Carmen. Pour ceux qui regardent, ils m’ont un peu fait penser au couple « Marga – Pablo » au début de leur histoire dans Las Chicas del cable (soit dit en passant, BEST SERIE EVER !!).
Concernant la fin du bouquin, on est clairement sur un rebondissement qui annonce une suite. En réalité, comme décrit dans la présentation de l’auteure, Valéria connaît trois suites : Dans le miroir de Valeria, Les hauts et la bas de Valeria et Passionnément Valeria. Déjà publiées en espagnol mais pas encore traduites, elles ne devraient sans doute pas tarder, car elles seront suivies par une série sur Netflix. Et par rapport à ce que j’ai lu… Ça annonce du lourd, je te le dis !!!!!
Pour résumer, j’ai plutôt bien apprécié cette romance dans laquelle on nous fait clairement comprendre que l’amour a plusieurs visages, qu’il avance à des rythmes différents et qu’il peut être tant juste que mal. Un agacement de la protagoniste, mais que serait une bonne romance sans le cliché de la fille qui n’arrive pas à se décider quant aux bras du bel homme ? Un peu (trop) explicite néanmoins pour le lecteur qui n’est pas habitué. Beaucoup moins cru que la célèbre histoire de Christian Grey et d’Anna, mais tout aussi… nu.
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