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Citations de Ellis Peters (221)


Mais quel homme faut il être pour rompre un lien qui nous a unis pendant la moitié de notre vie et ne plus rien ressentir au bout d'un an ?
J'ai honte d'avoir pu rester auprès de la bière en contemplant ce qui restait de cette femme et d'avoir été forcé de déclarer que je ne pouvais vous être utile.
Est-ce Generys, je n'en sais rien. Je ne vois pas pourquoi ce serait ell ni ce qui aurait bien pu lui arriver, mais je suis incapable d'affirmer que ce n'est pas elle. je ne me suis pas senti touché au cœur. Quant aux yeux et à l'esprit, qu'y a-t-il dans ces os pour parler à qui que ce soit ?
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Les miracles peuvent être simplement la manifestation divine des circonstances ordinaires.
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Le champ de la nature humaine est impitoyablement vaste.
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L'innocent a droit à la justice bien plus que le coupable au châtiment.
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A l'intérieur des murs, il avait, pratiquement seul, fait ce jardin clos où poussaient de petites plantes fragiles. A l'extérieur, sur les terres qui descendaient jusqu'à la Meole, dont les eaux faisaient tourner la roue du moulin, il avait ses légumes, choux, haricots et lentilles. Mais maintenant que l'hiver s'approchait doucement, que la terre commençait à s'endormir, et que les hérissons se roulaient paresseusement en boule, blotissant leurs piquants dans un coussin de paille, d'herbe et de feuilles mortes, on ne lui avait laissé qu'un novice pour l'aider à faire mijoter ses potions, préparer ses pilules, broyer les ingrédients de ses cataplasmes pour soigner non seulement les moines, mais ceux, nombreux, qui venaient chercher secours à leurs ennuis depuis le ville et la Première Enceinte, et parfois même des villages disséminés dans les environs.
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Mon enfant, je ne saurais dire si tu es un saint ou un idiot....
Emmenez-le jeune fille, que je puisse éteindre mon feu et fermer mon atelier.
(Frére Cadfael au sujet de Meriet).
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Le prieur avait les reliques sur l’estomac en fait depuis que les clunisiens de Wenlock avaient redécouvert la tombe de sainte Milburga, fondatrice de l’abbaye, dont la châsse était maintenant sur leur autel. Un prieuré tout proche, avec une sainte faisant des miracles, et la grande abbaye bénédictine de Shrewsbury aussi vide de reliques qu’un tronc pillé ! C’était plus que Robert n’en pouvait supporter. Depuis plus d’un an, il cherchait un saint oublié, dans la région des Marches, où les saintes poussaient jadis comme des champignons, et où on ne les considérait pas mieux.
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Grandir et prendre de l’âge ne se font pas progressivement et en douceur. Un petit gamin chétif se met brusquement à grandir comme une asperge, une adolescente banale devient une beauté l’espace d’une nuit et un homme d’âge mûr bien conservé, qui aborde la soixantaine tout en paraissant quarante-cinq ans, comble la différence et fait plus que son âge en l’espace de quelques mois.
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Couronnée de blond-roux, sa tête romano-celtique, aux yeux lapis-lazuli ciselés en longueur et indifférents, relevait de la statuaire plus que de l’humanité. George connaissait ce type physique local - une poignée de fossiles perduraient dans les vallées frontalières -, mais il n’avait jamais croisé ce superbe spécimen : Orrie Benyon, alias Orlando, l’homme qui admettait de bon cœur les incursions nocturnes de ses ancêtres fantomatiques sur son territoire. Un casque de bronze aurait mis en valeur ses boucles coupées militairement, son cou monumental et son nez droit ; pas étonnant qu’il reconnût ceux de sa race et se sentît à l’aise parmi eux.
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Car la réussite n'était pas dans la pierre, bien que la pierre eût éclos comme une fleur sous les mains de maître Harry. Si la coquille qui recelait toute cette splendeur était brisée et perdue, se dit Benedetta, émerveillée, le miracle se prolongerait à jamais, car il l'avait conçu et rendu vivant. De même que l'âme survit au corps, l'œuvre de Harry survivrait à la pierre. Tous les yeux qui l'avaient admirée verraient ensuite toutes choses différemment, car ils auraient appris la mesure de sa plénitude. Et ce que l'on apprend est transmis à autrui, et la révélation que nous avons reçue, nous la transmettons, de main en main. Cette église pouvait s'écrouler, Harry aurait quand même, d'une manière secrète, changé le monde.

Chapitre 9
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Oui, maintenant il les reconnaissait. L'homme et la bague, des cadeaux l'un et l'autre. C'est bien long, dix-huit ans. Cela tasse un homme, entrave sa démarche, blanchit ses cheveux, corrode son visage, mais cela lui laisse un éclat dans le regard qui dit la plénitude de sa haine, et un acide dans le cœur qui se diffuse jusque dans ses paroles.

Chapitre 4
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Benedetta sentit les années d'autrefois se rassembler autour d'elle comme de proches connaissances, inchangées et jamais oubliées. Ce jour nouveau qui se levait était tous les jours de sa vie, comme l'instant de la mort dans un cœur en paix.

Chapitre 3
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Lorsque les ténèbres commencèrent à s'adoucir un peu avant l'aube, Benedetta quitta sa couche et monta jusqu'au sommet de la colline, où le vent se levait, lui apportant la plainte de la mer, le flux et le reflux de la marée montante, pareils aux grands soupirs d'un lointain chagrin enfin apaisé après les tourments des débuts. Elle délivra ses cheveux sur ses épaules et fit les cent pas pendant les dernières heures de la nuit, tel un chien à l'affût sur l'herbe incolore. Silencieuse, attentive, guettant le signal. À l'aube, elle redescendit de la colline, aussi calme que la pierre que le maçon a fini de tailler, dont la forme est achevée et parfaite et ne doit plus être retouchée de crainte de gâter sa perfection.

Chapitre 3
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La sainte femme d'Aber, bien qu'elle n'eût pas prononcé ses vœux, demeurait en ces lieux telle la cime de la montagne, respectant son accord secret avec Dieu, sans jamais émettre un reproche, une plainte, sans jamais laisser place au moindre désir. Son sang ne s'animait (à l'évocation de Dieu seul savait quel souvenir) que lorsque la mère du garçon lui rendait visite, faisant renaître par sa voix fraîche et vive, ses yeux brillants et tristes, le monde d'autrefois.

Chapitre 3
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Pensais-tu que je ne reviendrais jamais ? Croyais-tu être débarrassé du dernier des Talvace ? Que l'histoire s'achèverait ainsi ?

Chapitre 1
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Tu es celui qui a conduit mon père Harry Talvace dans ces murs, avec son frère de lait, Adam Boteler. Tu en as fait ton maître d'œuvre pour qu'il te construise une splendide église. Ne t'a-t-il pas donné ce que tu lui demandais ? A-t-il failli dans son service ? Tu sais bien que non ! C'est dans cette église que je t'ai rencontré pour la première fois, et j'ai vu ton regard sur l'œuvre de mon père. Tu en connaissais la perfection. Tu l'as même admis devant moi. En quoi t'a-t-il trahi ? Comment t'a-t-il offensé ? Il a arraché de tes mains un jeune prince gallois, un enfant de neuf ans que tu devais mettre à mort sur les ordres du roi Jean, et il a chargé Adam de le ramener auprès de son père adoptif, le prince Llewelyn. Voilà toute sa faute ! Il a privé le roi Jean du petit cadavre d'Owen ap Ivor et il t'a épargné l'accomplissement d'une ignominieuse allégeance que tu abhorrais mais devant laquelle tu ne voulais pas te dérober. Ensuite il est revenu se livrer à toi, parce qu'il avait juré de ne pas te quitter avant d'avoir achevé son chef-d'œuvre. Il l'a achevé, le corps enchaîné, et lorsque le dernier pilier et la dernière claie d'échafaudage ont été démontés, tu l'as conduit devant sa propre église pour qu'il y subisse une mort de traître, une mort atroce. « Ce cœur qui est le tien, as-tu dit, je l'arracherai de ta poitrine. » Et c'est ce que tu aurais fait, si ta bien-aimée Madonna Benedetta n'était secrètement intervenue pour lui ménager une fin meilleure, rapide et propre, par la main de son archer John le Fléchier. Mais même alors tu ne pouvais te résoudre à le laisser en paix. Ni lui, ni Benedetta, parce qu'elle l'aimait et l'avait sauvé. Tu l'as dévêtue et tu l'as attachée, vivante, au corps de mon père mort, puis tu les as précipités dans les eaux de la Severn afin qu'ils pourrissent à jamais dans les bras l'un de l'autre. Mais John le Fléchier les a repêchés, donnant à l'une la vie, et à l'autre une tombe paisible à Strata Marcella. Tu ne voulais pas en rester là. Tu as retrouvé la trace de Madonna Benedetta ainsi que celle de ma pauvre mère, encore chancelante de m'avoir mis au monde, et tu nous as pourchassés au-delà de la frontière de Gwynedd, jusqu'à un refuge que tu n'avais pas prévu : le manoir et la protection paternelle du prince Llewelyn.

Chapitre 1
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Ellis Peters
George était là, qui se penchait pour lui ouvrir la portière, silencieux, l’air indulgent et vaguement supérieur, arborant le sourire que l’homme marié garde toujours en réserve pour l’imprévisible idiote qui sommeille quelque part chez toute femme sensée.
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Ellis Peters
George était là, qui se penchait pour lui ouvrir la portière, silencieux, l’air indulgent et vaguement supérieur, arborant le sourire que l’homme marié garde toujours en réserve pour l’imprévisible idiote qui sommeille quelque part chez toute femme sensée.
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Contrairement à ce que l’on dit souvent, les morts n’ont jamais l’air de dormir. Ils ont seulement l’air mort. Il règne autour de la mort une sorte de perfection.
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À quarante ans passés, Joan était au tournant où la saison entame son long déclin, et William de Breos, de dix ans son cadet, beau et enjoué, lui était apparu comme une perpétuation magique du printemps qui la quittait à jamais. Une année plus tard, il n'aurait rien signifié pour elle, car elle aurait déjà été engagée sur la pente descendante et absorbée par la moisson. Une année plus tôt, elle n'aurait éprouvé aucun besoin de lui, ni commis la poignante erreur de croire qu'il y avait de la vertu dans la beauté et la jeunesse au-delà de leur grâce temporaire et superficielle. Mais il était arrivé juste à point nommé, et il avait comblé cet instant de désespoir et d'incertitude avec le charme éblouissant de son rire. Et il en était mort.

Chapitre 4
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