AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Emmanuel de Waresquiel (132)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Talleyrand, le prince immobile

Comme quoi on peut aussi écrire barbant et avoir du succès quand le sujet en vaut la peine. Au crédit de l’auteur, il est difficile de maintenir un style enjoué sur 800 pages. Mais justement : était-il nécessaire d’entrer dans tant de détails, de s’offrir tant de disgressions, même pour rendre justice à un personnage aussi complexe ? Oui, peut-être, si l’on considère qu’Emmanuel de Waresquiel a réussi avec ce livre la biographie de référence, probablement la plus complète jamais écrite sur le sujet.

Quoi qu’il en soit, j’ai tenu la distance et sauté aucune page. C’est que Son Altesse Sérénissime Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince-duc de Bénévent, en vaut la peine. Celui qui restera pour la postérité « le plus impénétrable et le plus indéfinissable des hommes », selon Madame de Staël, celui qui eut « le privilège d’être l’image scintillante du mal » selon Roberto Calasso, a été une, sinon la figure majeure de l’histoire de France, entre un 18ème siècle finissant et le premier tiers du 19ème siècle.

Il est difficile de résumer un tel personnage sans que cette critique ne prenne des proportions de roman.

Nommé évêque d'Autun le 2 novembre 1788, il sera celui qui fera le plus peut-être, pour abattre l’église en tant qu’institution, « bradant » ses biens en proposant leur nationalisation, nommant des évêques sans l’autorisation du Pape, et se mariant sans que ce dernier ne le délie de son ordination de prêtre.

Accusé d’avoir trahi successivement tous ses maîtres, on oublie un peu vite qu’ils lui devaient tous, peu ou prou, leur accession au pouvoir.

Chargé par Louis XVIII de défendre les intérêts de la France au Congrès de Vienne, une France vaincue, foulée au pieds par les puissances coalisées contre elle, il réussit l’exploit de réinsérer notre pays dans le camp des vainqueurs.

Et je pourrai continuer ainsi jusqu’à la nuit des temps. Mais faut-il résumer un tel travail ? Homme brillant, amant assidu, un des deux plus fins diplomates de son temps avec Metternich, pourvoyeur assidu d’aphorismes pour la postérité, Talleyrand a trouvé chez Emmanuel de Waresquiel un biographe à sa hauteur.

Plongez-donc dans ce livre si vous aimez l’histoire et souhaitez découvrir le personnage. Comme le disait Talleyrand à la fin de sa vie : « Je ne fais que ce que je dois, mais je veux faire tout ce que je dois. Je suis du vieux temps. »

Commenter  J’apprécie          50
L'Histoire à rebrousse-poil  : 1815-1830

Emmanuel de Waresquiel nous livre avec cette Histoire à rebrousse-poil une lecture non aisée, pleine de renvois à d’autres auteurs, théories et évènements pas toujours explicités (l’on se sent parfois un peu ignare face à cette foultitude d’informations transmises comme s’il allait de soi qu’on eût dû en connaître les détails).



Il y questionne la notion de représentation des élites sous la Restauration, dans un monde mouvementé qui voit cohabiter deux visions du passé et du futur : celle dont l’objectif est de restaurer l’Ancien Régime, et une deuxième qui a intériorisé les ruptures qu’ont constitué la Révolution et l’Empire napoléonien. Vaste programme.



L’auteur débute par une petite introduction méthodique où il rappelle l’importance des sources iconographiques et biographiques pour mieux interroger l’histoire (ça tombe bien, il est un spécialiste des portraits des élites sous la Restauration, et s’est farci un bon nombre de biographies dans ses travaux antérieurs), soulignant au passage que la biographie permet de considérer un temps différent de celui que les contemporains ont en tête lorsqu’ils découpent l’histoire en petites parties séparées par de franches ruptures, oubliant que les protagonistes eux vivent (ou pas) sur ces différentes « époques ».



Les trois autres chapitres traitent ensuite du besoin pour la monarchie restaurée de clôturer le chapitre de la Révolution, non sans en accepter certaines avancées pour mieux assoir un pouvoir absolutiste bénéficiant de l’affaiblissement de la noblesse et de l’Eglise – le débat philosophique et politique autour de la souveraineté et de sa légitimité (c’est le Roi qui octroie la Charte vs. c’est le Peuple qui fait signer la Charte au roi) est d’ailleurs à la fois passionnant et ubuesque, de « l’état » des élites durant la Restauration, l’auteur soulignant au passage que ces élites ne sont pas celles de l’avant-Révolution, et les tentatives avortées de la monarchie pour faire fusionner les nobles d’antan et la noblesse d’Empire, et enfin du l’épisode des Cent-jours vécu comme un traumatisme et une quasi nouvelle Révolution par les contemporains monarchistes. Les courts développements sur la bataille des couleurs des cocardes sous l’œil goguenard des Alliés et le tabou que fut la bataille de Waterloo, réhabilitée sous la monarchie de Juillet, sont autant truculents qu’intéressants.



Une chouette lecture donc, pas des plus aisées mais parfaite pour mieux comprendre les enjeux politiques et culturels sous la Restauration, et le poids de la Révolution dans la définition d’une nouvelle légitimité du souverain, forcé malgré lui à une sorte de pacte avec un peuple qui n’est plus le même que 30 ans auparavant.

Commenter  J’apprécie          70
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Emmanuel de Waresquiel est sans doute l'un de meilleurs historiens et des plus belles intelligences de notre temps (ce n'est peut-être plus un compliment à notre époque mais mon avis est sincère).



Le travail sur Jeanne du Barry est d'autant plus intéressant qu'il est nuancé. Il ne s'agit pas de contrer totalement les arguments des détracteurs de Jeanne sur le fait que cette dernière était une ambitieuse séductrice avec des prédispositions pour la chose politique et le secret.

En revanche, l'historien démonte point par point les légendes inventées sur la favorite de Louis XV la faisant passer pour une prostituée, une idiote et une femme mourant de manière indigne (la dernière phrase à l'intention du bourreau).

Cette femme était une enfant illégitime d'un puissant financier, éduquée et intelligente. Par delà sa beauté légendaire qu'elle entretenait tous les jours à coups de bains d'eau froide et de marches dans sa résidence de Louveciennes, Jeanne était une femme particulièrement bienveillante, généreuse et fine.



L'époque pré-révolutionnaire est décrite de manière édifiante dans cette biographie. Un soulèvement ne pouvait qu'avoir lieu au vu de la situation économique du royaume et du comportement d'une partie de l'aristocratie française avec Louis XV et son successeur sans parler du peuple ( une évidence). Une donnée sur la population parisienne et le pourcentage des gens qui s'y prostituaient est très révélatrice des conditions de vie de tous ceux qui n'appartenaient pas à la noblesse ou aux familles de notables.



Aucun film ni série Netflix ne vaudront jamais une plume aussi intelligente et belle que celle d'Emmanuel de Waresquiel. Je me suis même amusé à compter (d'après les indications de l'auteur et sur l'estimation des instances révolutionnaires) la fortune approximative qui restait à Mme du Barry après le pillage de Louveciennes par Georges Grieve, son détracteur et bourreau. Quelle époque que celle qui a précédé la Révolution française...

Je termine en parallèle La force impure de Valentin Pikul (cette fois-ci un roman non traduit en français) sur Raspoutine et la chute des Romanov. On y retrouve des ressemblances frappantes avec les faits qu'évoque De Waresquiel sur l'effondrement de l'Ancien régime: le mépris de deux reines d'origine étrangère (Marie-Antoinette et Alix de Hesse devenue Alexandra Fedorovna ) pour un peuple qu'elles ne connaissent pas, la faiblesse et le désintérêt total de Louis XVI et de Nicolas II pour les affaires d'Etat, la débauche des moeurs qui devient une norme et l'omniprésence de consortiums financiers représentant des intérêts privés.



Jeanne du Barry est un livre d'une finesse rare, qui rétablit une partie de la vérité historique avec beaucoup d'élégance et dont la chute donne un immense sourire.



Merci.
Commenter  J’apprécie          40
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Une biographie érudite, très documentée sur une femme controversée qu'Emmanuel de Waresquiel réhabilite. Loin d'être la catin illettrée et écervelée ensorcelant un roi vieillissant, symbole de la décadence de la puissance française que certains ont voulu voir en elle, l'auteur enquête sur ses origines, son éducation. Origines obscures et pire encore illégitimes, la bâtardise étant au XVIIIème siècle une tache, une tare originelle, une infâmie quasi impossible à surmonter.

D'une grande beauté certes mais aussi lettrée, cultivée et politique sinon comment aurait-elle tenu si longtemps dans ce panier de crabes qu'était la Cour de Versailles ?

Le portrait d'une femme mais aussi celui d'une époque, celle de la deuxième moitié du XVIIIème siècle et de la Révolution, les mentalités, les goûts artistiques.

Un destin exceptionnel, une ascension fulgurante et une fin tragique.
Commenter  J’apprécie          60
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

364 pages (je ne compte pas les annexes) pour nous dire que l’on sait très peu de choses sur la dernière favorite de Louis XV. Ou tout au moins, que le peu que l’on sait est faux. L’auteur s’efforce de contrer l’image de catin superficielle de la jeune femme, s’appuyant sur les quelques écrits qui nous sont parvenus et dénonçant les affabulations de ses détracteurs de l’époque. Sauf que l’on est tellement noyé par les anecdotes et les histoires des personnages liés de près ou de (très) loin à sa vie que l’on en perd l’essentiel : Jeanne elle-même.



Jeanne « a passé sa vie à se sauver du sentiment d’abandon qui a marqué son enfance ». Le portrait qui se profile au gré des chapitres « derrière la légende noire » est celui d’une femme raffinée et généreuse, amatrice d’art, de littérature, et musicienne. J’ai passé les détails de ses travaux d’aménagement et de décoration dans ses différents logements mais j’ai été touchée d’apprendre qu’elle avait eu « de nombreux pupilles, filles et garçons, elle a été leur marraine, elle s’est occupée d’eux, les a élevés, éduqués, pensionnés. La plupart était des enfants de ses domestiques ». Saviez-vous qu’elle avait une fille cachée, Betsi ?



Par ailleurs, « Jeanne ne manque pas de s’intéresser au gouvernement du roi. » Elle apprend vite : les affaires intérieures, la jurisprudence, les démêlés du roi avec ses parlements. « Elle se préoccupe aussi de diplomatie ». Au final, c’était une femme cultivée et intelligente qui ne se réduisait pas à un physique. On comprend mieux sa relation surprenante avec Louis XV, « marquée du sceau du secret ». J’ai beaucoup aimé le portrait du roi réalisé par l’auteur. Le chapitre sur son agonie est émouvant (« A la Cour, les ambitions, les hypocrisies et le cynisme se glissent jusque dans la mort »).



Parmi l’entourage de Jeanne, plusieurs personnalités ont attiré mon attention : Jean-Benjamin de la Borde, « l’ami le plus sûr et le plus fidèle de la favorite, et qui le restera jusqu’à la fin ». Il était premier valet de chambre du roi et « double masculin de Jeanne ».

Il y a aussi Guillaume du Barry, le « mari de papier » car « Jeanne est déjà sûre de son pouvoir sur le roi ».

Enfin j’ai été marquée par la haine et le mépris de la jeune Marie-Antoinette (que j’aimais beaucoup jusque là).



Si le passage sur le procès de la favorite déchue semble interminable, je referme cette biographie avec en tête le portrait d’une femme bien différente que celui que j’en avais avec les différentes émissions grand public que j’ai pu regarder. La comtesse du Barry dépeinte ici était une femme déterminée et courageuse, curieuse et ouverte d’esprit, altruiste et aimante. Merci à Emmanuel de Waresquiel de l’avoir réhabilitée.
Commenter  J’apprécie          20
Entre deux rives

J'ai aimé cet essai du grand historien Emmanuel de Waresquiel, qui évoque ici, dans la perspective de sa propre mort, les écrivains qu'il aime et qui ont eu à son encontre un rapport spécial. On croisera donc (enfin plus que croiser car chaque auteur traité a le droit à un long chapitre de 50 à 70 pages) de Nerval et Zweig, Brasillach ou Julien Gracq.

,Le livre est très élégamment écrit ce qui ne surprendra pas les lecteurs de cet historien de la période 1750-1850. Vous ne passerez pas un moment avec un joyeux drille en ce qui concerne le fond. Dernière phrase du livre à propos du prince de Ligne, incarnation aux yeux de l'auteur de l'élégance du XVIIIème siècle : " Qu'aurait-il dit aujourd'hui où il n'y a plus ni esprit, ni illusions ?"

A ceci près l'on pourra sourire à la lecture de ce livre qui égrène les belles citations (Emmanuel de Waresquiel en a le goût et le montre dans chacune de ses biographies), parfois effectivement spirituelles.

Les courtes biographies des auteurs sont brillantes et très bien senties. On sent une intense familiarité entre l'auteur et eux.
Commenter  J’apprécie          160
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Excellente biographie qui se lit presque comme un roman. Les sources et la documentation sont remarquables mais avec Emmanuel De Waresquiel ce n'est pas étonnant !

Je recommande aussi l'écoute de la série en 4 émissions diffusée par France Inter et intitulée "Madame du Barry" , à écouter en podcast.
Commenter  J’apprécie          41
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Cette biographie m'attirait car je ne connaissais Jeanne du Barry qu'à travers des romans historiques et je souhaitais en savoir un peu plus sur cette femme plutôt décriée. Je dois reconnaitre que j'ai été pleinement satisfaite , cette biographie est très érudite, parfois trop. Le début m'a paru un peu long alors que l'auteur a fait un travail de recherche remarquable. Mais plus la lecture avançait et plus je me suis prise au jeu. Et la lecture est devenue plus facile ...
Commenter  J’apprécie          10
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Ce livre sur Jeanne du Barry est vraiment très intéressant. On y apprend tout ou presque de sa vie depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Emmanuel de Waresquiel a retrouvé des archives inédites. Je connaissais Jeanne du Barry pour l'avoir vu passer dans les enquêtes de Nicolas Le Floch comme un personnage secondaire. Dans ce livre on retrouve de nombreux personnages de l'Histoire de France que le même Nicolas a croisé comme Jean Benjamin de la Borde oublié bourreau de Paris Charles Henri Sanson par exemple. Ce livre m'a donné envie de lire d'autres livres d'Emmanuel de Waresquiel.
Commenter  J’apprécie          00
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Cet ouvrage est une enquête qui montre que la vie de la Du Barry n'est pas seulement un roman mais aussi un témoignage sur une société en décomposition par certains aspects et en pleine recomposition par d'autres.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Dans son dernier ouvrage "Jeanne du Barry - Une ambition au féminin" : Emmanuel de Waresquiel livre un sensible et érudit portrait de la dernière favorite de Louis XV.

Cet ouvrage est une superbe alchimie entre érudition et humanisme dans l'analyse de son sujet. Les années de recherches, les complexes enquêtes menées par l'auteur, font de cet ouvrage une merveille d'érudition sublimée par la plume élégante de l'auteur.

On est saisi par le parcours et l'histoire de cette femme une fois les oripeaux des caricatures laissés de côté.

Le légende parlait d'une femme illettrée, incapable même d'écrire son nom ; elle était en réalité une femme de son temps, de ces années précédant la révolution pendant lesquelles elles ont eu droit de cité... Une femme cultivée et audacieuse dans ses goûts littéraires et artistiques mais aussi la véritable initiatrice d'un renouveau des arts décoratifs avec style tranchant fortement avec l'époque de Madame de Pompadour.

L'auteur démontre que le style Louis XVI doit bien plus à Jeanne du Barry qu'au roi.

On voyage et on plonge avec délectation dans cette époque complexe au bras de cette femme si longtemps décriée par laquelle on ne peut manquer d'être touché. On vibre dans son mundus muliebris et l'on vogue dans l'art de vivre d'une époque à jamais disparue.

Emmanuel de Waresquiel atteint le sommet de son art d'historien avec cette biographie, exercice unique en son genre : sommet de l'érudition et sensibilité à l'égard de son sujet.

Une biographie magistrale qui fera date !



"Les personnages sur lesquels le biographe travaille pendant des années, dans la distance du temps et le silence de ses sources, lui font parfois des signes comme pour lui rappeler qu’ils respirent encore. Ils lui font soudain la grâce d’une légère brise, d’un souffle de vie retenu par des siècles d’absence." (Passage extrait du livre)
Commenter  J’apprécie          31
Sept jours : 17-23 juin 1789, la France ent..



Ce qu'écrit Emmanuel de Waresquiel est vrai : "Celui qui sait faire passer les mots pour des vérités détient le pouvoir ".

A mon humble avis, c'est ce qui a manqué à Louis XVI.

L'éloquence était du côté des parlementaires du Tiers Etat à l'image de Mirabeau.
Commenter  J’apprécie          00
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Farouchement épris de son ­sujet, Waresquiel campe avec enthousiasme, dans un style élégant, la femme ambitieuse et amoureuse, la conseillère de l’ombre [...], l’esthète aussi, dont l’influence dans l’avènement du néoclassicisme se révèle décisive.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
Jeanne du Barry: Une ambition au féminin

Emmanuel de Waresquiel retrace le destin de cette fille de lingère devenue la dernière favorite de Louis XV.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Talleyrand en son château de Valençay

Dans le cadre de la masse critique Babelio, j’ai reçu ce petit guide.

Je m’attendais au départ à un guide plus conséquent mais il semble vraiment destiné aux visites avec son format fin et peu encombrant qui se glisse partout. Il est d’ailleurs fortement orienté sur le château en lui-même, présentant les plans, de nombreuses photos et l’historique de construction.

Une première partie retrace en quelques pages, la construction avant Tayllerand et les familles associées au château, agrémentée de photos et de peintures pour mieux voir les évolutions.

Ensuite une plus longue partie sur Tayllerand et ce qu’il fit de son château, ses aménagements, sn utilisation, avec les invités qui y résidèrent, parfois de manière plus ou moins forcées.

Ensuite, la visite des principales pièces et extérieurs, avec beaucoup de photos, presque comme si on y était, des précisions sur les meubles et portraits d’importance, comme le ferait une visite guidée.

Un guide intéressant, peut-être un peu trop succinct historiquement par rapport à ce que j’en attendais mais riche de photos et qui suffit largement pour une visite d’un château qui s’annonce fort beau et bien conservé.

Commenter  J’apprécie          50
Talleyrand en son château de Valençay

Petit guide du château de Valençay.

Son histoire depuis le XVème siècle, mais plus particulièrement XVIIIème et XIXème siècle et de Talleyrand-Périgord, abbé, marquis, duc puis prince en même temps que plusieurs fonctions gouvernementales comme ministre...

Après cette histoire du domaine, son architecture, sa fonction, sa vie, celles de ses occupants, son rôle dans l'Histoire, un descriptif des différentes pièces de la visite avec des zooms sur les pièces les plus remarquables. (J'ignore si c'est toujours le cas, mais lors des nocturnes on pouvait visiter, guidés, certains lieux (comme les grottes ou la glacière par exemple) qui sont notés pas visitables, mais était-ce uniquement pour la nocturne ou ouvert il y a de celà quelques années...)

Le guide est très complet et bien fait. Par contre il regorge de termes techniques qui peuvent compliquer la compréhension de néophyte. Il permet de bien se remémorer un château déjà visité ou de bien préparer une future visite.
Commenter  J’apprécie          40
Talleyrand en son château de Valençay

Exercice inédit chez les amis de Babelio (merc , chroniquer un petit guide touristique. J'ai voulu tenter l'expérience, comme un petit tour en Val de Loire, chez un personnage historique qui m'a toujours fasciné. Et c'est plutôt, sympa, une petite soixantaine de pages, format poche de touriste, jolies photos et brève histoire de ce bijou entre Tour et Chateauroux, qui fleure bon le vin de Touraine. Les auteurs, deux historiens dont l'un spécialisé en architecture, ont concocté l'essentiel de la visite.



C'est toujours un plaisir pour moi, quelque temps hors du temps justement. Passionné d'histoire, et le cinéma est passé par là (Le Diable Boîteux, Le souper), la trajectoire de Talleyrand, qui traversa cinq ou six régimes successifs, m'a semblé extraordinaire. Evêque défroqué, ambassadeur, ministre, cet homme est de ceux, rares, qui pesèrent sur la France, sans être tout à fait en première ligne mais souvent faiseurs de rois.



Valençay fut son Versailles. Le célèbre vice appuyé sur le bras du crime (Talleyrand au bras de Fouché selon Châteaubriand) était aussi un excellent gestionnaire de son domaine. A dire vari il géra un peu tout en France. Et on s'imagine une certaine douceur de vivre dans ce château Renaissance Empire Restauration etc. Cette charmante plaquette de Christophe Morin et Emmanuel de Waresquiel, toute en cour d'honneur, jardin de la Princesse, Grand Vestibule et Salon Bleu...nous dépayse joliment. Un avant-goût d'estivales escapades. Et quelques rappels historiques bien utiles dans la grnde valse mémorielle.
Commenter  J’apprécie          40
Fouché : Les silences de la pieuvre

J'ai trouvé cette biographie tout à fait exceptionnelle sur tous les plans. Tout d'abord, et ce n'est pas la moindre des choses, le personnage Fouché est en lui même captivant, passionnant, sidérant...Les mots manquent pour le qualifier. Mais cette biographie témoigne par ailleurs d'une maitrise incroyable du sujet ( la bibliographie est proprement démentielle ) et l'auteur arrive à dénouer tous les fils (dans la mesure du possible ) d'un personnage mystérieux, habitué au secrets, aux complots, parfois très tortueux ( ainsi les complots royalistes sous le consulta ou l'Empire)...

La quatrième de couverture nous rappelle que François Busnel classe Emmanuel de Waresquiel dans la famille peu nombreuse des vrais écrivains ( je paraphrase ) c'est sans doute excessivement laudateur dans le sens où si l'on prenait cela véritablement au pied la lettre ce club des vrais écrivains comprendrait des centaines de noms...

Toutefois il est évident que l'écriture du livre est d'une intelligence, d'une finesse remarquable, très au-dessus par exemple de Pierre Milza, auteur pourtant de biographies exceptionnelles (Mussolini, Garibaldi, verdi, Voltaire...). L'auteur a le sens des métaphores, n'hésite pas à convoquer de grands auteurs (Stendhal, Blazac, Hugo...jusqu'à Mac Orlan). Il parle parfois à la première personne ce qui n'est pas la règle du genre dans le domaine de la biographie historique produite par de grands universitaires. Mais c'est que l'on perçoit à quel point il s'agit d'une véritable enquête historique de longue haleine. Et il y a un sens de la psychologie, nécessaire ici, qui est celui d'un véritable romancier.

Un livre vraiment exceptionnel qui scotchera tous ceux qui s'intéressent à cette période, sur plus de ....800 pages ! . Vous n'ignorerez plus rien du Fouché défenseur de la pire Terreur, mais aussi du ministre intelligent de Napoléon et du vieil exilé qu'il fut à la fin de sa vie. J'ai encore préféré ce livre-ci à son Talleyrand que j'avais pourtant déjà adoré.
Commenter  J’apprécie          264
Talleyrand, le prince immobile

Une biographie MAGISTRALE.



Pourquoi ? Parce que documentée finement, avec une bonne bibliographie. Parce que finement analytique de son sujet et de la période. Parce que très bien écrite. parce que palpitante : j'étais dans tous mes états à la lecture de la mort de Talleyrand.
Commenter  J’apprécie          00
Louis XVI, Marie-Antoinette et la Révolution ..

C’est à un remarquable travail collectif que nous convient les Archives nationales et les éditions Gallimard : Jusqu’au 6 novembre 2023 à l’hôtel de Soubise (Paris) est à découvrir, l’exposition gratuite Louis XVI, Marie-Antoinette & la Révolution.

L’exposition et le livre sont sous la direction d’Isabelle Aristide-Hastir, responsable de département des archives privées des Archives nationales. Mais aussi, de Jean-Christian Petitfils, historien et écrivain et d'Emmanuel de Waresquiel, chercheur à l’École Pratique des Hautes Études.



Avant d’accompagner les femmes le 5 octobre 1789 chercher à Versailles, le boulanger, la boulangère et le petit mitron pour les ramener à Paris, aux Tuileries le 6, qui deviendra dorénavant leur prison dorée, il s’agit de rappeler très brièvement comment nous en sommes arrivés là.



Couronnés à moins de 20 ans, le 20 mai 1774, Louis XVI et Marie-Antoinette semblent bien conscients d’être trop jeunes pour gouverner. La France a des finances dans un état désastreux, Louis XIV et Louis XV s’en sont chargés, et si certains disent que la Cour et surtout la jeune reine ont un train de vie qui finit de vider les caisses, l’engagement de la France dans la guerre d’indépendance des futurs États-Unis y contribue bien plus largement.



Pendant plus de quinze ans Louis XVI va essayer de trouver des solutions avec ses ministres, dont les plus connus Turgot et Necker, pour redresser les finances du pays. Mais le Parlement bloque toutes ses tentatives. La crise s’envenime, la banqueroute n’est pas loin. Le 5 mai 1789, Louis XVI convoque les États généraux, c’est le début de la fin.



La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emmanuel de Waresquiel (545)Voir plus

Quiz Voir plus

Marius, Fanny, César

s'agit-il d'un(e):

roman
pièce de théatre
poésie
essais

20 questions
71 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel PagnolCréer un quiz sur cet auteur

{* *}