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Citations de Ernest Hemingway (1276)


Je travaillais toujours jusqu'au moment où j'avais achevé un passage et m'arrêtais quand j'avais trouvé la suite. Ainsi j'étais sur de pouvoir poursuivre le lendemain. Mais parfois, quand je commençais un nouveau récit et ne pouvais le mettre en train, je m'asseyais devant le feu et pressais la pelure d'une des petites oranges au-dessus de la flamme et contemplais son crépitement bleu. Ou bien je me levais et regardais les toits de Paris et pensais: " Ne t'en fais pas. Tu as toujours écrit jusqu'à présent, et tu continueras. Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Ecris la phrase la plus vraie que tu connaisses." Ainsi, finalement, j'écrivais une phrase vraie, et continuais à partir de là. C'était facile, parce qu'il y avait toujours quelque phrase vraie que j'avais lue, ou entendue, ou que je connaissais.

(p.51)
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Je t'ai vue, mignonne, et tu m'appartiens désormais, quel que soit celui que tu attends et même si je ne dois plus jamais te revoir pensais-je. Tu m'appartiens et tout Paris m'appartient, et j'appartiens à ce cahier et à ce crayon.

(p.45)
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"Si vous avez eu la chance de vivre à Paris quand vous étiez jeune, quels que soient les lieux visités par la suite, Paris ne vous quitte plus, car Paris est une fête mobile."
( citation d'Hemingway )
(P.11)
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C'était un café plaisant, propre et chaud et hospitalier, et je pendis mon vieil imperméable au portemanteau pour le faire sécher, j'accrochai mon feutre usé et délavé à une patère au-dessus de la banquette et commandai un café au lait. Le garçon me servit et je pris pris mon cahier dans la poche de ma veste, ainsi qu'un crayon, et me mis à écrire.

(p.44)
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-C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Voius autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue.
- Vraiment ? dis-je.
- Vraiment, insista-t-elle. Vous ne respectez rien, vous vous tuez à boire.
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Un continent vieillit vite quand nous y arrivons. Les indigènes vivent en harmonie avec lui. Mais l'étranger détruit, coupe les arbres, draine les eaux, de sorte que l'approvisionnement en eau est changé et au bout de peu de temps le sol, une fois la terre retournée, s'épuise et, ensuite, il commence à s'envoler comme il s'est envolé dans tous les vieux pays et comme je l'ai vu s'envoler au Canada. La terre se fatigue d'être exploitée. Un pays s'épuise vite à moins qu'on ne remette dedans tous ses déchets et tous ceux de ses animaux. Quand l'homme cesse de se servir d'animaux et emploie des machines, la terre triomphe rapidement de lui. La machine ne peut pas reproduire, ni fertiliser le sol, et elle mange ce qu'il ne peut pas produire. Un pays a été fait pour être tel que nous l'avons trouvé. Nous sommes les envahisseurs et, après notre mort, nous pourrons l'avoir ruiné, mais il sera toujours là et nous ne savons pas quels seront les changements qui se produiront par la suite.
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At either of those places you felt that you were taking part in a crusade. That was the only word for it although it is a word that has been so worn and abused that it no longer gave its true meaning. You felt, in spite of all bureaucracy and inefficiency and party strife something that was like the feeling you had when you heard Bach, or stood in Chartres Cathedral or the Cathedral at León and saw the light coming through the great windows; or when you saw Mantegna and Greco and Brueghel in the Prado.
(Dans chacun de ces endroits, tu as l’impression de faire partie d’une croisade. C’est le seul mot qui convient bien que ce soit un mot qui a été si longtemps galvaudé et malmené qu’il ne donne plus son vrai sens. Tu te sens, malgré toute la bureaucratie, l’inefficacité et les conflits partisans un peu comme ce que tu ressentais quand tu entendais du Bach, ou te tenais dans la cathédrale de Chartres ou la cathédrale à León et que tu voyais la lumière percer à travers les grands vitraux ; ou quand tu as vu Mantegna et le Greco et Breughel au Prado.)
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“But are there not any fascists in your country?”
“There are many who do not know they are fascists but will find it out when the time comes.”
“But you cannot destroy them until they rebel?”
“No”, Robert Jordan said. “ We cannot destroy them. But we can educate the people so that they will fear fascism and recognize it as it appears and combat it.”
("Mais il n'y a pas de fascistes dans ton pays?"
"Il y en a beaucoup qui ne savent pas qu'ils sont des fascistes mais le découvriront le moment venu."
"Mais tu ne peux pas les détruire avant qu'ils se révoltent?"
"Non" dit Robert Jordan "nous pouvons les éduquer de sorte qu'il craindront le fascisme et le reconnaîtront quand il apparaîtra et ils le combattront.")
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Ernest Hemingway
I have loved you so much that everything else sounds like a lie.

Lettre à Martha Gellhorn
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Une fille entra dans le café et s'assit, toute seule, à une table près de la vitre. Elle était très jolie, avec un visage aussi frais qu'un sou neuf, si toutefois l'on avait frappé la monnaie dans de la chair lisse recouverte d'une peau toute fraîche de pluie, et ses cheveux étaient noirs comme l'aile du corbeau et coupés net et en diagonale à hauteur de la joue.
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Soyez amoureux.
Crevez-vous à écrire.
Contemplez le monde.
Écoutez de la musique et regardez la peinture.
Ne perdez pas votre temps.
Lisez sans cesse.
Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.
Taisez-vous.
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Le vieux savait qu'il irait très loin, il laissait derrière lui le parfum de la terre ; chaque coup de rame l'enfonçait dans l'odeur matinale et pure de l'océan.
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Pourquoi les vieux se lèvent toujours tôt ? C’est-y pour avoir des jours plus longs ?
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- Avez-vous quelque chose à faire en ce moment ?
- Non.
- Venez pêcher avec moi.
- Je peux disposer d'une heure.
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C'est toujours comme ça. On meurt. On ne comprend rien. On n'a jamais le temps d'apprendre. On vous pousse dans le jeu. On vous apprend les règles et, à la première faute, on vous tue. Ou bien vous êtes tués sans raison. Mais vous finissez toujours pas être tué. Ça, vous pouvez y compter. Un peu de patience et votre tour viendra
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Ernest Hemingway
Il n'a y a pas d'ami aussi fidèle qu'un livre.
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Il n’y a rien d’autre que maintenant. Il n’y a ni hier, certainement, ni demain non plus. Quel âge faut-il que tu atteignes avant de savoir ça ? Il n’y a que deux jours. Eh bien, deux jours, c’est ta vie, et tout ce qui s’y passera sera en proportion. C’est comme ça qu’on vit toute une vie en deux jours. Et si tu cesses de te plaindre et de demander l’impossible, tu auras une bonne vie.
(p.192)
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Autre aspect intéressant de la guerre : elle constitue pour le naturaliste l'unique occasion d'observer la mort des mules. En vingt ans de vie civile, je n'avais jamais vu de mule morte et j'avais commencé à douter que ces animaux fussent mortels. Il m'était arrivé de me croire en présence de mules mortes, mais de plus près, ces animaux s'avérèrent bien vivants et ne devaient leur aspect de cadavre qu'à leur état de repos absolu. Mais à la guerre, ces animaux succombent exactement comme les plus communs et les moins robustes des chevaux.
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Deux êtres qui s’aiment, qui sont heureux et gais et font du bon travail, séparément ou ensemble, attirent les autres aussi immanquablement qu’un phare puissant va attirer la nuit les oiseaux migrateurs.
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Les gens que j’aimais et ne connaissais pas allaient dans les grands cafés pour s’y perdre et pour que personne ne les remarque, et pour y être seuls, et pour y être ensemble.
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