Fabien Fernandez

10 nouvelles captivantes



C'est grâce à la rencontre organisée par Babelio que j'ai pu découvrir ce titre de la rentrée littéraire Auzou qui paraîtra le 3 octobre (merci encore pour ce fantastique moment).



Il s'agit donc d'un recueil de 10 nouvelles écrites par 10 auteurs jeunesse (Christine Féret-Fleury, Erik L'Homme, Charlotte Bousquet, Madeleine Féret-Fleury, Anne-Fleur Multon, Jean-Luc Marcastel, David Bry, Françoise Grard, Fabien Fernandez, Pascal Brissy).



Aucune contrainte de la part de l'éditrice, que ce soit en terme de longueur, de thème, de genre... un seul impératif : l'arbre.

Libre à l'auteur ensuite d'exploiter ce "thème". L'arbre peut être au cœur de l'intrigue ou non, en être le personnage principal ou simple décor...



J'adore ce genre de recueil.

C'est fou de constater qu'avec un seul mot, les histoires peuvent être si différentes.

Si je te dis "arbre", quelle histoire pondrais-tu, toi ?



Je ne vais pas faire le résumé de chaque nouvelle, je préfère te laisser la surprise.

Sache seulement que tu vas vraiment voyager avec ce recueil.

On passe d'un futur où le personnage principal est un robot à une histoire tirée d'un fait divers réel en pleine Seconde guerre mondiale.



On passe de la peur la plus viscérale pour notre futur à l'espoir. Du "L'humanité a mérité tout ça, nous nous le faisons à nous-mêmes" à "L'être humain peut être tellement merveilleux".



On en ressort follement amoureux de la nature. On a envie de partir en forêt et de câliner chaque arbre que l'on croise.



Et puis, l'autre avantage de ce genre de recueil c'est que c'est l'occasion de découvrir différentes plumes.

Toutes les nouvelles m'ont enchantée, toute les écritures m'ont transportée dans leur univers.

Mais j'avoue que j'ai totalement craqué pour Jean-Luc Marcastel. J'ai vraiment envie de plus découvrir son univers.

Pascal Brissy m'a surprise et David Bry m'a fait pleurer.

Mais toutes ces nouvelles sont de qualité. Chaque lecteur, grand ou petit, trouvera forcément une nouvelle qui le séduira.



Enfin, si tu as encore besoin d'une bonne raison pour acheter ce livre, sache qu'au moins 1000 arbres seront plantés grâce à sa vente.

Les auteurs et les éditions Auzou se sont en effet engagé avec l'association Up2green Reforestation.



Vous pouvez donc faire une bonne action pour notre planète tout en vous régalant avec de belles histoires.



Réel coup de cœur pour ce titre de la rentrée littéraire.

Un livre à offrir ou s'offrir, de 10 à 100 ans.

Réservez-le vite pour le 3 octobre !
Lien : https://demoisellesdechatill..

"Au nom de nos rêves" est un roman vraiment original par son concept : le principe de cette histoire commune, racontée en onze nouvelles par onze auteurs différents (dont certaines autrices que je connaissais et appréciais déjà), qui décrivent le point de vue de onze personnages différents m'a beaucoup plu.

Un peu à la manière d'un cadavre exquis, le lecteur déroule le fil de l'histoire, un personnage en introduisant un autre, personnages tous plus attachants les uns que les autres. Nous sommes plongés dans la rue des Roses avec tous les protagonistes de "Liens publics" et l'on se prend à espérer avec eux que l'association ne soit pas expulsée de ses locaux et trouve une issue heureuse pour continuer d'aider les étudiants en situation précaire.

C'est un sujet grave, important qui est traité dans ce roman, et qui met ainsi en lumière le travail formidable réalisé par l'association Linkee !

Pour illustrer le beau message d'espoir et de solidarité que délivre ce roman, les auteurs ont décidé de reverser intégralement les droits à l'association venant en aide aux étudiants. Un grand bravo sur toute la ligne !

Quasiment tout le monde, qu'on ait lu ou non Shakespeare, connait l'histoire tragique de Roméo et Juliette, je ne vais donc pas m'étendre sur le résumé de l'histoire...

J'étais très curieuse de lire une réécriture de cette oeuvre et je n'ai pas du tout été déçue.



Si la trame est bien la même, l'auteur a su la moderniser, la transposer dans le temps et l'espace et surtout réserver quelques jolies surprises aux lecteurs.

On plonge dans l'atmosphère de la Nouvelle-Orléans où Julian et Roxanne vont vivre des amours contrariées. Jazz, clubs, loas, l'ombre de Katrina, on y retrouve toutes les caractéristiques de cette région et l'on est par ailleurs immergé dans les cuisines où Julian exerce ses talents personnels. Quelques très charismatiques personnages secondaires plein d'humanité viennent étayer l'intrigue : Ben, Dayane...etc...



La narration, particulièrement bien échafaudée, se présente comme une enquête journalistique d'un fait divers ayant défrayé la chronique.

La narratrice, Dakota, raconte sa propre enquête, en alternant ses rencontres avec tous les acteurs du drame et des retranscriptions de témoignages vidéos de Julian et Roxanne. Ces dernières où les indications de lumière, d'attitude, de cadrage sont notées, prennent une véritable dimension cinématographique. Ce double jeu de compte-rendu est extrêmement bien exploité, donnant une vraie dynamique au récit et les petites notes de bas de pages très personnelles ajoutent une dimension plus intime à la lecture, impliquent davantage le lecteur.



Quel tour de force d'avoir su ménager un vrai suspens alors que tout un chacun connait d'avance la fin de l'histoire ! Prison, drame, drogue, vengeance, mort, amour, amitié, loyauté, mais aussi racisme, le poids des réseaux sociaux et de la presse, tous ces thèmes sont présents. On ne s'ennuie à aucun moment, porté par l'intrigue captivante, la recherche objective et rigoureuse de la jeune femme, les questions posées, les doutes, le rôle de chacun des protagonistes, par les révélations, les surprises multiples et judicieuses, par la narration très originale mais aussi par le jeu varié sur le style tantôt familier, tantôt poétique et travaillé.... j'ai adoré sentir le souffle shakespearien entre les lignes, retrouver des références littéraires.



Le petit plus : la postface sur la Louisiane et les recettes de Julian !



Pour finir, je parlerai de l'objet livre, avec cette belle couverture, ses dorures et surtout ce bruissement de pages dont je ne me suis jamais lassée...



Une chouette lecture originale, littéraire, une belle exploitation d'une oeuvre universelle...



Un grand merci à Babelio et aux Editions Gulf Stream pour cette belle découverte !


Lien : https://chezbookinette.blogs..

La collection Court-Métrage propose des textes très brefs mais qui ne sont pas pour autant destinés toujours à un très jeune public. Il s'agirait plutôt de toucher un public d'ados "faibles lecteurs" ou de proposer ces courts textes comme point de départ d'un débat, à la manière de Matin Brun...

Dans L'Enfant mitrailleuse, Fabien Fernandez s'intéresse à l'épineuse question des enfants soldats dont il est impossible de chiffrer le nombre aujourd'hui dans le monde. Une chose est sûre, ces enfants soldats existent et les dégâts provoqués par cet embrigadement forcé sont terribles comme tant à le montrer L'Enfant mitrailleuse. En effet, "John", le narrateur de l'histoire raconte par bribe des souvenirs de son passé d'enfant soldat alors qu'il a réussi à être sauvé par une organisation humanitaire. Oscillant entre colère, violence, désintoxication et tentative pour retrouver son humanité, l'adolescent transmet au lecteur toute sa fragilité et sa difficulté à vivre à nouveau normalement.

L'Enfant mitrailleuse est un texte sans prétention, un peu court, un peu rapide et qui ne va certes pas beaucoup en profondeur des choses mais à le mérite d'effleurer les conditions de vie des enfants soldats, leur embrigadement et leur manipulation par les adultes avant d'ouvrir la discussion sur le sort des enfants-soldats. A compléter peut-être par d'autres lectures comme Une arme dans la tête de Claire Mazard ou le Chemin parcouru d'Ishmael Beah
Lien : http://www.lirado.fr/enfant-..

Comme chaque année, les familles de Théo et Mati se réunissent pour des vacances en montagne.

Les parents partis faire des provisions pour leur séjour, une tempête éclate et isole les deux adolescents dans le chalet.

Mais sont-ils vraiment seuls?



Si vous aimez les huis-clos et les situations cauchemardesques, ce roman est pour vous.

S'adressant à un public de jeunes ados, il m'a semblé un peu "light" et s'apparente à la série "Chair de poule".

Néanmoins, l'intrigue reprend les codes des films d'horreur de notre jeunesse sans tomber dans le gore ni l'excès d'hémoglobine.

La petite amourette entre les protagonistes et leur solidarité dans l'adversité sont malgré tout attendrissantes.

Ce récit ne m'a pas vraiment fait frissonner mais faites-le lire à votre ado de 10-12 ans et vous passerez une nuit blanche.

Je remercie Babelio et les éditions Miss Jungle pour l'opération Masse Critique Privilégiée ainsi que l'envoi du livre.

La couverture est magnifique, elle est très colorée. Les dessins sont très beaux, parfaitement compréhensible et le texte a une jolie police.

Le scénario est simpliste et très bien adapté pour des enfants je pense, mais un adulte peut le lire aussi.

Par contre, Ayati m'a agacé, c'est une vraie tête à claques.Jusqu'au Temple, elle passe pour une jeune fille malheureuse avec de la malchance mais dés le Temple elle se transforme. Elle est agressive, irrespectueuse, ingrate et imbue de sa personne. Sans véritable raison. le fait qu'elle soit une ado n'est pas une explication valable.

A la fin, elle redevient douce, gentille et raisonnable mais c'est trop tard. Je n'y crois plus, c'est une façade.

Et puis, dans le scénario quelque chose m'a dérangé. le Dieu Indra ainsi que l'esprit de la forêt lui rabâche qu'elle n'est pas du tout prête à combattre le démon et que c'est dangereux d'y aller sans préparation mais elle gagne quand même son combat. Elle ne le tue pas mais elle l'affaiblit beaucoup. Ce n'est pas cohérent.

Pour ces raisons là mais surtout à cause du comportement puéril d'Ayati, je suis désolée mais je ne lirais pas les autres tomes. Dommage...

Bonjour, bonjour,



J'ai fait récemment une découverte originale et je souhaite la partager avec vous. Laissez-moi vous présenter "Au nom de nos rêves" publié par les éditions Scrineo et écrit collégialement par Sylvie Baussier, Pascale Perrier, Charlotte Bousquet, David Bry, Pascaline Nolot, Marie Colot, Régine Joséphine, Fabien Fernandez, Silène Edgar, Christine Féret-Fleury et Aurélie Gerlach.



Voici un recueil de nouvelles peu banal. C'est même la première fois que j'en lis un construit comme celui-ci. Chaque nouvelle complète la précédente et prépare la suivante. Ensemble, elles forment un tout, une seule et même histoire. Cette suite de nouvelles devient un roman dans lequel chacun des onze chapitres est dédié au personnage d'un auteur ou une autrice. L'ensemble est d'une remarquable fluidité.



Dans cet ouvrage, le collectif nous présente l'association "Liens publics" qui vient en aide aux étudiant.e.s. Elle est menacée de disparition, car le propriétaire de leur local veut arrêter de le leur louer. Pour faire face à cette situation, que vont bien pouvoir faire Espérance, la permanente de l'asso, les bénévoles et les bénéficiaires ? Ce collectif va essayer d'obtenir un sursaut de la Mairie ou du propriétaire pour trouver une solution. Celle-ci naîtra de la force de l'entraide et du réseau.



Ce collectif d'autrices et d'auteurs obtient un très beau résultat tant sur le fond que sur la forme. J'ai été bluffé par cette fluidité et le plaisir de lecture associé. Je me suis attaché à ces personnages que l'on suit tout du long, en zoomant sur chacun d'eux au gré des chapitres et des plumes. Bravo !



Il est important de noter que les droits d'auteurs et une partie des bénéfices sont reversés à Linkee, qui est une association d'Île-de-France luttant contre le gaspillage alimentaire et oeuvrant à distribuer de l'aide alimentaire aux étudiants.



Je vous encourage à vous procurer ce livre et je vous souhaite un bon moment de lecture solidaire.

Ce roman s'adresse à tous les jeunes étudiants dès 14 ans, à tous ceux qui ont des ados de ces âges, et à tous les adultes également qui aiment connaitre la vie étudiante. Ce livre est assez singulier, car il est écrit par 11 auteurs qui présentent chacun un personnage de l'intrigue. Ce ne sont donc pas des nouvelles, mais bien un roman entier qui nous raconte l'histoire d'une association qui se bat pour sauver son rêve : celui de pouvoir continuer à aider les étudiants dans le besoin.



Nola, Marwan, Célian et les autres sont étudiants et ont du mal à subvenir à leurs besoins. Ils ont la chance d'avoir trouvé l'association Liens Publics qui les aide au quotidien pour pouvoir manger, discuter, se réconforter. Benjamin et Espérance sont les bénévoles qui apportent ce soutien quotidien à tous ceux qui en ont besoin.



Mais aujourd'hui, le propriétaire du local souhaite vendre son bien et demande donc aux locataires de partir. Tous les étudiants se battent, main dans la main, pour réussir à sauver ce local qui apporte tellement de bonheur à tous ces gens. Mais ce ne sera pas facile, le combat risque d'être plus difficile que prévu.



J'aime beaucoup l'idée de cet ouvrage. Chaque auteur présente l'un des onze personnages. On découvre donc la vie de Vita, Jo et tous les autres, et on les suit dans leur combat pour la sauvegarde de cette association. Tous les auteurs ont réussi le pari ! C'est super bien écrit, c'est au plus proche de la réalité, c'est vraiment abordable pour les jeunes... Je suis certaine que ces derniers vont adorer l'entraide et la solidarité qui se dégagent de ces chapitres. Tous sont bien écrits, on ne voit pas la différence entre les auteurs, l'histoire est claire et coule de source.



Un grand bravo pour ce travail de collaboration !



Un petit mot pour dire que ce livre est en partenariat avec Linkee, une association venant en aide aux personnes en situation de précarité, en luttant contre le gaspillage alimentaire. Depuis octobre 2020, ils apportent une aide alimentaire durable aux étudiants en situation de précarité.



Les droits d'auteur de ce roman sont reversés à Linkee, première association française de distribution alimentaire aux étudiants.

Pour tout livre acheté, Scrineo, la maison d'édition, reverse également une partie des bénéfices à cette association.
Lien : http://leslecturesdemaryline..

Quel beau roman et quelle belle histoire. 



11 auteurs.



11 chapitres.



chacun démarrant là où le précédent s'est arrêté et qui racontent sous forme d'un roman choral l'histoire d'un lieu qui fait du bien, "Liens publics" qui offre un lieu où se ressourcer à des étudiants désargentés, déboussolés par le COVID qui les prive de jobs d'appoint. 



Un lieu chaleureux, où ils peuvent se raconter, étudier au chaud après la fermeture des bibliothèques, se restaurer et repartir avec quelques goodies dans leurs sacs à dos ; un lieu d'écoute et de partage ...



Certains ne font que passer, d'autres y restent plus longtemps, beaucoup se croisent ... 



Mais quand e propriétaire veut récupérer son bien, tous se mobilisent pour inverser le cours des choses.



Une belle histoire d'amitié et de solidarité, qu'il est possible de prolonger en offrant ce roman dont les droits d'auteur sont reversés à l'association Linkee qui œuvre contre la précarité étudiante. 



Je remercie Babelio et Scrineo qui m'ont offert cet ouvrage et m'ont permis de relayer cette belle aventure. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Au nom de leurs rêves, une bande de jeunes étudiants se bat pour que l’association Liens Publics survive.

Si cela leur tient tant à cœur, c’est que cette association leur apporte beaucoup au quotidien. Un soutien alimentaire bien sûr mais aussi et surtout moral car suite au confinement, certains ont perdu le petit boulot qui leur permettait de boucler les fins de mois et se retrouvent dans une précarité extrême. Mais voilà, suite à une dénonciation calomnieuse, le propriétaire du local souhaite se débarrasser de ses locataires…



Ce roman collectif est très fort !

D’une part, dans sa conception, parce qu’on parle, quand même, d’une histoire écrite à 11 ! Tout s’enchaîne et s’imbrique de manière claire et limpide, c’est une belle réussite.

D’autre part, on aborde un thème assez peu représenté en littérature, et même peu évoqué tout court.. à savoir la précarité et la dépression chez les étudiants. Cette histoire véhicule un beau message d’espoir et d’humanité basé sur l’entraide et la solidarité.

Pour finir, les droits d’auteur de ce livre sont reversés à l’association Linkee qui s’occupe de distribuer une aide alimentaire aux étudiants en difficulté. Et, Scrineo reverse également une partie de ses bénéfices à cette association.

Que de bonnes raisons de découvrir ce roman collectif !!

Une jolie découverte...



Un thème d'actualité, la précarité étudiante. Un sujet qui fût longtemps passé sous silence et qui pourtant, avec le premier confinement, à été mis en lumière. Ce livre est un hommage à toutes ces associations qui tentent d'aider, à tous ces étudiants qui travailles de longues heures pour payer leurs loyers, à tous ces acteurs du tissus sociale qui aident comme ils peuvent.



Mais ce livre est plus, c'est aussi la rencontre de différents personnages, avec chacun leurs problématique. Des personnages touchants, révoltés, en colère ou juste résignés, qui, le temps d'un récit prennent vie et donnent leurs voix.



Le récit est fluide, l'histoire se tient et le changement de plume à chaque chapitre est traité avec facilité et brio.



J'ai aimé plonger dans ce roman et j'apprécie que des auteurs se mobilisent pour une cause. Je ne peux donc que recommander !



Belles lectures à tous.

Nous sommes ici avec un roman d'horreur à destination de la jeunesse.

Moi qui suis habituée à lire les pires horreurs, je n'ai donc pas vraiment frissonné en lisant ce livre.

Mais je le trouve très bien construit, rythmé et particulièrement captivant !

Je suis persuadée qu'il plaira aux jeunes adolescents qui aiment se faire peur !

En tant qu'adulte, j'ai apprécié cette lecture et les nombreuses références à Stephen King.



À découvrir un soir de tempête, dans une maison sombre, au coin de la cheminée !

Nola est étudiante,

le confinement arrive et avec lui les fins de mois difficiles et le frigo vide. Heureusement, une amie lui parle de l'asso "Liens publics". Elle y trouve le soutien auquel elle n'osait plus croire. Elle y rencontre des gens qui comme elle vont se battre au moment où le local dans lequel est installée l'asso risque d'être vendu.

Indispensable. Récit choral autour de la solidarité, ce roman court saura réveiller chez chacun de nous la fibre qui donne envie d'agir et de participer à l'élaboration d'une société meilleure. Il n' y a pas à rougir de demander. L'entraide est nécessaire. Chacun peut faire sa part.

Parfois les projets collectifs partent d'une bonne intention mais le résultat n'est pas convaincant. Parfois les recueils présentent des nouvelles de qualité inégale. Et bien pas là! Les onze auteur·rice·s différent·es ont su créer une homogénéité de style et de sens donnant l'impression d'une seule et même histoire, tout en apportant chacun·e sa touche et sa sensibilité personnelles. Les héros des onze récits sont tous différents et pourtant si semblables dans leurs doutes et leurs espoirs... Et ils œuvrent autour d'une préoccupation commune: sauver l'association solidaire qui leur apporte tant au quotidien.



Ces étudiants sont en effet en situation précaire. Leurs parents ne peuvent pas prendre en charge la totalité des frais liés à leurs études et le confinement a fait perdre leur job à la plupart d'entre eux. On a tous vu à l'époque des reportages sur la situation critique de certain·es, complètement isolés dans leur minuscule chambre. Grâce à "Liens publics", les jeunes non seulement récupèrent de la nourriture mais sont aussi en mesure de maintenir un minimum de relation sociale (autrement que par zoom!). Etre écouté est aussi important que d'être nourri.



J'ai été touchée par Marwan, qui travaille comme gardien d'hôtel la nuit, victime de propos racistes dans la file d'attente des Restos du cœur ("Sale noir qui mange le pain des Français"). Marwan s'efforce de "me concentrer sur mon objectif. Ca a été tellement dur d'en arriver là"... C'est très dur également pour Célian qui a peur de sortir de chez lui... Depuis le confinement, il n'a pas remis un pied dehors ("Cet appartement est mon cocon") car "dehors, je ressentais l'obligation viscérale de me conforter aux attentes des Autres". Ils ont en effet beaucoup de pression, ces étudiants: trouver le moyen de financer leurs études, ne pas décevoir leurs parents qui se sacrifient, rester motivés malgré les cours à distance... Vita a complètement arrêté la danse: impossible de s'entraîner dans 17 mètres carré! On sent ces étudiants meurtris, déprimés. Comment garder courage dans ces conditions? Avec l'association, ils tentent de tenir grâce au "lien entre nous". Certains en sont même transformés, comme Théo le timide chanteur guitariste.



Espérance, la co-fondatrice de "Liens publics", est aussi une femme meurtrie. C'est une bonne idée d'apporter le point de vue des adultes, on comprend que les jeunes apportent autant à Espérance qu'elle leur apporte. Les adultes peuvent aussi être fragiles... comme le montre le personnage de Benjamin, qui œuvre aux côtés d'Espérance ("Si on avait pu en bouffer, des "non", on aurait nourri tout le quartier. Mais les "non", ça remplit pas les ventres, à la place, ça ronge les cœurs").

Victor, quant à lui, est un opposé pertinent aux étudiants de "Liens publics": il n'a pas de souci d'argent, mais son "masque d'insouciance" cache "un gars bouffé par le stress et incapable d'empathie". Et n'oublions pas le petit Yannis, grâce à qui les journalistes s'en mêlent!



Tout ce petit monde évolue dans des nouvelles courtes et dynamiques dans lesquelles les protagonistes changent tout en se croisant, jusqu'à une jolie fin où il n'est plus seulement questions de "liens publics" mais de "liens familiaux" et de "liens affectifs". Une réussite!
Lien : https://www.takalirsa.fr/au-..

En pleine crise du Covid et des confinements, de nombreux étudiants se retrouvant sans job pour subvenir à leurs besoins, et étant davantage isolés en l’absence de cours en présentiel, ont souffert de grande précarité matérielle et sociale. Ici, un lieu existe précisément pour eux, pour échanger, pouvoir trouver une oreille bienveillante, de quoi se nourrir et cuisiner quelques repas. Les bénéficiaires y sont aussi bénévoles. Mais la menace est tombée : le bailleur veut vendre le local et l’Association doit quitter les lieux. Alors, bien que désespérés et inquiets, l'animatrice Espérance, l'étudiante Nola, et les autres, décident de manifester, lutter pour que demeure leur refuge protecteur.



Très contemporain, cette histoire, ce roman choral, sait toucher et rendre humains et crédibles des personnages qui se croisent, se découvrent, s’épaulent. L’originalité de ce livre tient au fait que chaque chapitre porte la voix d’un personnage et chaque chapitre est écrit de la plume d’un-e écrivain-e différent-e. Et le tout s’articule formidablement.



On lit avec plaisir ces personnages qui se rapprochent, se rencontrent, s'apprivoisent, s'aiment. Sortent de leurs isolements. Et c'est vraiment impressionnant de réaliser à quel point tout le récit se tient, est fluide, malgré les 11 plumes qui se sont relayées.

C'est réussi, et dans le noble but de reverser les droits d'auteur à l'association Linkee qui justement distribue des aliments aux étudiants en difficulté.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..

L'association Linkee qui bénéficie des profits de ce livre distribuent jusqu'à 200 000 repas par mois aux étudiants en situation de précarité. Souvent, ils sont la solution pour eux pour continuer leurs études tout en trouvant de quoi se nourrir.



Cet ouvrage a été écrit par 11 autrices et auteurs et prend place dans un de ces lieux de distribution. Rien que ça, j'aimais déjà cette petite histoire, je trouve la démarche de l'association, de l'écriture et de la publication de ce livre louable et je pense qu'elle doit être encouragée.



L'association se trouve dans la rue des Roses, et Espérance et Benjamin y œuvre d'arrache pied. Espérance... un prénom tout à fait bien choisi.

Chaque chapitre raconte l'histoire d'un étudiant où d'une personne de l'asso... chacune avec sa plume, et avec son lien avec les autres histoires.

Ce livre est un miroir d'humanité, d'amour, de bienveillance et franchement ça fait chaud au cœur. Heureusement que ces associations existent alors : aidons-les à continuer d'exister et à péricliter.

Ce roman a été réalisé par onze auteurs qui ont écrit onze nouvelles qui s'enchaînent parfaitement pour nous offrir une histoire qui a du sens. Les auteurs nous proposent de découvrir un récit où la fiction n'est autre que la réalité. Tous les bénéfices des ventes de ce roman seront versés à Linkee qui oeuvre pour distribuer des repas aux étudiants dans le besoin.



Bref, j'ai apprécié cette lecture qui nous ouvre les yeux sur une réalité qu'on ne peut nier ou oublier. Les auteurs nous montrent qu'avec la solidarité et l'entraide tout est possible et rien n'est insurmontable. Un beau message d'espoir qu'il faut propager et partager.



Avis complet à lire sur :
Lien : https://thelovelyteacheraddi..

L'avie d'Ophélie:

Une vraie claque littéraire où solidarité, détresse et précarité se mélangent.



Onze auteurs ont décidés décrire une nouvelle chacune avec un personnage différent, mais tous présent dans le gros fil rouge de l'histoire. Concrètement, on y suit onze personnages en précarité étudiante ou non, qui sont reliés par un événement: l'expulsion de l'association "Liens publiques". L'histoire est captivante et toutes les plumes sont agréables à lire. Malgré le fait qu'on suit plusieurs personnages et non un seul, l'histoire avance et chaque protagoniste fait avancer l'histoire et apporte des nouvelles thématiques. Nous avons plusieurs sujets importants qui y sont abordés: la pression de réussir, le jugement de nos proches, les "Autres"....Cet ouvrage porte un message très fort: non ce n'est pas normal d'être étudiant et de manquer de nourriture et que cela doit changer. Certains personnages secondaires portent la parole de "ils [les étudiants] n'ont qu'à prendre un mi-temps". Cela fait écho aux mêmes paroles de la vie réelle. Face à ces paroles et à la détresse des étudiants, on ne peut qu'être rebuté. Ce livre n'est pas stéréotypé et il apporte, je trouve, tellement plus qu'un message. Je trouve que c'est une vraie preuve de solidarité qui se dégage et fais savoir aux étudiants qu'il y a des personnes avec eux.



Je trouve la couverture est magnifique et extrêmement représentatif. Le "soleil" représente le petit havre de paix que trouvent les étudiants dans l'association "Liens publiques" et toutes générations, ethniques, couleurs de peau confondus se soutiennent pour ne pas qu'ils soient détruits.



Parlons de ce que fait concrètement le livre. Les droits d'auteur ainsi qu'une partie des bénéfices de ScriNeo sont reversés à une association, Linkee qui aide les personnes en situation de précarité dont les étudiants et lutte contre le gaspillage. Ils sont partenaires avec des commerçants de proximité (à Paris et en Ile-de-France) puis distribuent des repas confectionnés par des bénévoles et des spécialistes. Pour vous donner un peu de chiffres, c'est plus de 600 000 repas qui ont étés distribués à plus de 15 000 étudiants depuis 2020.



Achetez ce livre se sera d'un part un merveilleux moment que vous passerez et d'autre part vous soutiendrez une cause juste.
Lien : http://mellysbook.kazeo.com/..

Un très beau petit roman, que je n'ai pas pu lâcher d'un bout à l'autre.

J'avoue avoir d'abord été choquée par le parallèle entre le confinement dû au covid, et le confinement des juifs se cachant pour sauver leur vie. Car ce n'est pas possible de comparer notre vie en 2020 à celles de milliers de personnes dont on sait qu'ils ne sont hélas jamais revenus.

Mais l'histoire est si prenante, si tendre et bien amenée que j'ai vite oublié ma réaction, pour apprécier pleinement cette histoire.



La narration est à trois voix.

Nina d'abord, que son père, médecin, dépose chez Arlette, une vieille dame inconnue pour y passer le confinement, parce que lui sera trop occupé par son travail et ses patients. Enfin, il ne la dépose même pas, il la lâche devant la porte.

Et elle s'apprête quasiment à faire la tête pendant toute la durée de son séjour, elle aurait tellement préféré rester chez elle que faire la connaissance de l'infirmière qui terrorisait son père à ses débuts.



Arlette s'efforce de mettre Nina à l'aise, ce n'est pas simple. Mais Arlette n'est pas juste "une vieille dame". Elle a une grande habitude d'accueil, et aussi un passé dramatique que nous devinons peu à peu.



Et puis, il y a Natan. Natan qui est terrorisé quand Nina le voit. Natan qui est réellement confiné dans l'immeuble. Et Nina découvre peu à peu qu'elle est la seule à le voir et l'entendre.



Si on comprend très vite ce qu'il en est, on a cependant encore beaucoup de choses à découvrir au fil de la lecture, et même un secret de famille nous attend sans qu'on s'en doute.



Ce roman est vraiment très beau, évoquant plusieurs sujets difficiles avec délicatesse.

Facile à lire, mais important.

Dommage qu'en numérique, les lettres "manuscrites" soient illisibles sur la liseuse. (Manquent les majuscules, les accents, la ponctuation).



Il m'a évoqué d'autres lectures, notamment le superbe "L'Ombre" de Yaël Hassan et Rachel Hausfater, tout en abordant aussi d'autres sujets.

Je l'ai lu, par hasard, juste après Angie ! encore une histoire pendant le confinement, mais aussi différentes que possible l'une de l'autre.



En résumé, je ne veux pas tout dévoiler, c'est un très beau roman, que je conseille vivement de lire.
Lien : https://livresjeunessejangel..

En alternant les points de vue et les époques, les auteurs de ce roman jeunesse alternent les vécus et les perceptions de leurs personnages. Une approche joliment menée comme un fil tendu entre les générations, une porte ouverte sur les dérives vécues. L’écriture fraîche et franche des auteurs, met joliment en valeur les échos qui se dessinent entre les époques, laissant la figure du mal, de la petitesse et de la délation prendre différentes formes, souvent inattendues. Une oeuvre jeunesse intéressante en ce qu’elle montre que l’absence de liberté sous toutes ses formes entretient un sentiment d’insécurité et de faillibilité qui questionne encore les lecteurs aujourd’hui. A découvrir.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..