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Critiques de Fabien Grolleau (289)
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

L'histoire débute à Paris le 14 juillet 1870 sous le règne de napoléon III. Nous découvrons un drôle de monte en l'air à l'abondante chevelure rousse. Il se promène sur les toits parisiens à la recherche d'objets de valeurs à dérober. Il est attiré par les bijoux, par ce qui brille. Il admire la ville sous les feux d'artifice tirés pour la fête nationale.



Qui est donc ce drôle de personnage ? Qui sont les autres personnages qui croisent son chemin ?



Les auteurs nous décrivent ses péripéties tout en faisant référence à l'actualité de l'époque : la déclaration de guerre de la France à la Prusse. Puis très rapidement la défaite française et l'abdication de l'Empereur des français. C'est l'occasion pour les auteurs d'introduire le retour de l'exilé volontaire de Guernesey, Victor Hugo. Son retour à Paris est triomphal car il symbolise la résistance à celui qui était devenu empereur suit à un coup d'État.



Grâce à l'auteur des Misérables, on va découvrir que le surnom de notre petit voleur est "l'écureuil" surement en référence à la couleur de sa crinière mais aussi de son agilité pour se mouvoir en l'air.



Victor Hugo va raconter à "l'écureuil" son histoire mais il va aussi évoquer une grande actrice jouant la Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas.



Les auteurs utilisent le prétexte des aventures de "l'écureuil" pour nous faire une visite des toits de Paris en 1870 et pour évoquer la situation politique en France en général et à Paris en particulier avec les troupes prussiennes qui se rapprochent de la capitale. Occasion d'évoquer des événements comme le départ en ballon de Gambetta. On retrouve sur les lèvres de"l'écureuil" des paroles de Victor Hugo extraites des Misérables.



Les auteurs nous font découvrir le monde de la nuit et les petits truands organisés en groupe sous l'emprise de "caïds". On ne peut pas parler du petit peuple de Paris puisqu'il s'agit de voleurs.



Le graphisme est, certes, particulier mais somme toute, agréable à regarder. Il est vrai que donner à voir Paris depuis les toits est une idée originale. Le bombardement de Paris est bien rendu dans les couleurs et dans les formes.



Je sors de ce tome 1 avec l'envie de découvrir la suite des aventures de "l'écureuil" mais aussi celle de voir comment sera traitée la Commune de Paris.



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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

Une belle lecture que je vous invite à aller découvrir dans toutes bonnes librairies ! Une lecture familiale, un récit d'aventures et qui permet aussi d'en apprendre un peu plus sur ce contexte historique.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

Une histoire touchante avec un petit écureil attachant. Le tout se déroule sur les toits de Paris ou nous faisons la connaissance de personnages assez variés... Malgré le fait que le style d'illustration ne me parle pas vraiment, j'ai particulièrement aimé le récit qui, en assez peu de pages, arrive quand même à capter l'attention du lecteur et à l'émouvoir.
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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

«Cet album est un hymne à la liberté et à ceux qui vivent avec passion cette singularité. »

Planète BD
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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

Par-dessus la commune, en plus de révéler le talent graphique de deux artistes à suivre, conclut de manière plaisante une fable originale et divertissante sur fond historique.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

Critique commune aux deux tomes.

L’Écureuil est un récit d’aventure qui se passe pendant la Commune de Paris (1970-71), une histoire d’enfant sauvage qui vit sur les toits, on l’appelle l’Écureuil à cause de sa longue tignasse rousse et sa capacité à se déplacer dans les hauteurs.

Le dessin est brut, expressif, avec un crayonné nerveux et grouillant, il donne au récit un bouillonnement tumultueux, en harmonie avec l’histoire.

Cette aventure est ancrée dans l’Histoire avec un Grand “H” : les évènements du siège de Paris par les Prussiens, la proclamation de la République et la fuite en ballon de Gambetta, la mise en place de la Commune et ses idéaux très à gauche sont vécus en parallèle de l’histoire de cet enfant sauvage, des personnages réels apparaissent, Victor Hugo y prend même un rôle important et semble aussi inspirer le scénaristes, il y a une pointe des Misérables, une autre de Notre dame de Paris… On reçoit une véritable leçon d’Histoire sans s’en apercevoir parce l’aventure est trépidante, pleine de rebondissements, avec des personnages savoureux, même ce salaud de Max, bandit profiteur de la crise est un personnage intéressant. Et l’air de rien, cette petite histoire nous remue, nous soulève, on vole sur les toits, sur la connaissance de l’Histoire, sur les idéaux politiques et sur les émotions. L’Écureuil est une belle histoire, passionnante, grouillante et riche de connaissances, d’émotions.

Une découverte réjouissante.
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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

C’est une lecture qui m’a donné une sensation de joie et d’espoir … dans laquelle, à mon avis, petits et grands peuvent trouver leur compte !
Lien : http://www.deedr.fr/lecureui..
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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

L'écureuil, Par dessus la Commune, Tome 2.



On retrouve notre ami(e) "l'écureuil", ce cher Victor Hugo et Paris au temps de la Commune. Notre écureuil va connaître son origine, soin histoire mais va aussi raviver des souvenirs de son enlèvement et de son ravisseur. "L'écureuil" va devenir un justicier mais pas un vengeur masqué.



Le scénario est limpide, il suit les événements et la lutte des Communards. Victor Hugo est omniprésent comme député mais aussi comme auteur puisque des allusions sont faites à Notre Dame de Paris et aux Misérables. Le bossu Paul est un philosophe qui analyse bien la situation et les états d'âme des parisiens.



Grolleau, Bonelli et Mialet rendent un triple hommage grâce à cette BD : hommage à Victor Hugo, hommage à la Commune et à le révolte des Communards et hommage à la ville de Paris vue des toits. J'ai une nouvelle fois apprécié le graphisme, peut-être encore plus que dans le tome 1 mais aussi la mise en couleurs des scènes de combat et de Paris en feu. Les combats sont évoqués sans parole tout passant par le dessin. La scénographie proposée est très intéressante, variée et originale.



J'ai découvert ces deux BD par hasard dans une solderie. J'ai été attiré par le graphisme et par le thème de la Commune qui m'intéresse. Ce fut une belle découverte.



Je vous conseille cette lecture. Pour ma part, je vais chercher d'autres BD scénarisées par Fabien Grolleau et essayer de trouver Wes in town sur lequel ont collaboré Lou Bonell-Crespa et Benjamin Mialet.



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L'Écureuil, tome 2 : Par dessus la Commune

Les plus grandes joies viennent des œuvres dont on n'attendait rien car si le tome 1 était fort sympathique, le tome 2 est lui carrément une franche réussite à l'histoire poignante et aux graphismes aboutis : mieux, un merveilleux conte historique pour petits et grands !



Ce qui m'a frappé de prime abord c'est la bonne volonté et la bonne humeur qui transpire dans la manière donc la fiction rejoint la réalité : les personnages de cette BD incarnent tout en les mélangeant de manière savoureuse les protagonistes de "Notre-Dame de Paris" et des "Misérables", et durant le siège de la capitale parisienne en 1870-1871 c'est un grand plaisir de voir évoluer les alter ego de Jean Valjean, Fantine, Causette, Marius, Gavroche, mais aussi d'Esméralda et de Quasimodo. Ainsi en retrouvant l’Écureuil, Victor Hugo devient Jean Valjean, mais en retrouvant Esméralda, l’Écureuil devient Jean Valjean à son tour : magnifique passage de témoin entre les générations, donc enfin un jeu d'écriture postmoderniste qui ne se regardent pas le nombril !

Mais l’Écureuil n'est pas qu'une sauvageonne candide qui hante les toits de Panane, c'est aussi un avatar du Héros aux Mille et un visages (mythe immémorial de l'humanité qualifié d’idéologie fasciste par par les intellos freudistes qui prennent leur cas personnels pour une vérité universelle) ! Pour devenir adulte l’Écureuil doit se confronter à son croquemitaine, mais si Max le voleur est un méchant dixneuvièmiste archétypal il incarne également Javert, Claude Frollo, et cette grosse pourriture ploutocratique et suprématiste d’Adolphe Thiers, le pire ennemi que la France n'aie jamais eu (et qui absent par sa personne est omniprésent dans le récit par ses décisions et ses actions).

A travers les aventures et les mésaventures de l’Écureuil nous suions celle de la Commune, et le détournement de Fifi Brindcier finiy par devenir plus que jamais l'Esprit de Paname, que tout le monde y compris elle-même juge immortelle jusqu'au jour ou elle mettra pied à terre. Mais les dieux ont un étrange sens de l'humour : c'est bien ce qui arrive lors de sa confrontation avec son croquemitaine, et elle se retrouve sous le feu croisé des chiens de gardes du Grand Capital et des révolutionnaires idéalistes car Adolphe Hitler, euh pardon Adolphe Thiers a décidé d'en finir une fois pour toute avec la vermine communarde qui après avoir vaillamment combattu l'envahisseur prussien en lieu et place de la bourgeoisie qui a lâchement lui fui devant l'ennemi ose prêcher la liberté, l'égalité et la fraternité...

La fin douce-amère est d'une immense tristesse : Le mot fin n'apparaît finalement même pas : la fin est-elle est un commencement ? Au fond de la Boîte de Pandore reste-il l'Espoir ? Durant la IIIe République L’Écureuil va-t-il grandir en même temps que la démocratie ???



Les graphismes ne sont pas ma tasse de thé, mais j'ai été bluffé par leur maîtrise tant dans la fantasmagorie de l’Écureuil blessée qui confond rêve et réalité, que dans la mise en scène de l'écrasement dans le sang de la Commune qui mêle épique et tragique, espoir et désespoir... J'espère de tout cœur que l'histoire n'est pas vraiment finie, et qu'une bonne fée animatrice se penchera sur le berceau de son éventuelle adaptation au grand ou au petit écran...
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

L’étrange voyage de R.L. Stevenson est une BD dont le scénario a été assuré par F Grolleau et le graphisme par J Royer.



Le scénariste déroule le vécu de Louis en ajoutant ses notes personnelles. Il décrit Louis comme un enfant d’abord de santé fragile. Sa mère jeune, 21 ans, inexpérimenté, en mauvaise santé, n’arrive pas à s’occuper de son fils. Les parents engagent une nourrice, qu’ils appelleront Cummy et qui sera une deuxième mère pour Louis. Outre le fait d’être en mauvaise santé, l’enfant fait des cauchemars et son imagination sans limite, qu’il exprime, le fait passé pour quelqu’un qui délire.



L’enfant adolescent se veut libre. Il se détache de la religion chrétienne chère à ses parents, refuse de prendre la succession de son père dans l’entreprise familiale, n’arrive pas à mener les études qu’il entreprend à bonne fin. Une chose est certaine, il veut écrire.



Il rencontre une femme américaine peintre, à Barbizon au Nord-Ouest de Paris où elle était venue pour s’entretenir avec d’autres peintres. C’est le coup de foudre, il veut l’épouser. Elle est de dix ans son ainée, séparée mais pas divorcée. Elle décide de partir retrouver son mari pour le faire consentir au divorce. Louis voulait la suivre mais ses finances ne le lui permettaient pas. Déçu et en proie au doute, il effectue une randonnée pédestre de 230 km avec un âne. C’est ce qui correspond au roman de Louis : Voyage avec un âne dans les Cévennes.



Il décide finalement de rejoindre Fanny à Monterey, en Californie. Il ne la trouve pas mais malgré de multiples déconvenues, il est bien décidé de poursuivre ses efforts inimaginables. Il tombe inconscient dans un désert où des trappeurs le retrouve et l’amène chez une guérisseuse indienne. Il a été té retrouvé grâce à Simoneau un ami de Fanny. Fanny à le bonheur de lui annoncer qu’elle a les papiers du divorce.



Ils se marient et vont en voyage de noce dans une mine d’or à Silverado. Je ne sais pas si ce lieu existe en Californie ou s’il est fictif. Toutefois cette mine d’or a inspiré à Stevenson son roman : La route de Silverado.



A la mort du père de Louis, Fanny et lui s’en vont en croisière au large de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande pour accoster sur l’île de Samoa et décider d’y tenir demeure. C’est là que décèdera Louis à l’âge de quarante-quatre ans. Il y sera enterré suivant ses dernières volontés.



Fabien Grolleau s’est bien documenté pour l’histoire qu’il transmet. Malgré les difficultés que cela représente, de nombreuses étapes de la vie de Stevenson sont abordées. Quant au graphiste, il m’a agréablement surpris. J’ai vu en fin d’ouvrage une photo de louis Stevenson, un homme mince au visage ovale, que je retrouve tout à fait dans les dessins. J’ai également apprécié les couleurs qui passent de ténébreux à lumineux en alternance.



Dans l’ensemble c’était une agréable surprise. Il y a quelques années, je ne lisais jamais de BD. J’y ai pris goût mais je trouve qu’en lisant une BD qui se focalise sur un personnage, la lire avant une biographie texte expose à un puzzle difficile à reconstituer. A l’avenir donc, j’essayerai de litre la BD après la lecture texte du personnage.



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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Cette bande dessinée nous emporte dans le monde intérieur de Stevenson et nous amène à suivre les événements qui ont amené a l’écriture de ses livres et la passion qui l a animé toute sa vie. J’ai ressenti la passion des auteurs pour cet écrivain qui a suivi ses rêves malgré une santé fragile et une famille qui ne ke comprenait pas. J’avais déjà lu l île au trésor et je vais m empresser d ajouter ses autres œuvres à ma liste de lecture!
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

J’ai adoré ce roman graphique sur la vie de l’écrivain R.L. Stevenson , l’auteur du célèbre L’île au trésor qui a bercé mon enfance mais aussi de Dr Jekyll et Mr Hide , Voyage avec un âne dans les Cévennes , pour les plus célèbres romans de son œuvre .

Enfant à la santé fragile , à l’imagination débordante , il décevra son père qui le destine à reprendre le flambeau de la société familiale , une société de phares océaniques créée par son grand - père .

Lors d’une tournée d’inspection avec son père , le jeune Stevenson a la conviction intime que son destin sera différent , depuis l’enfance , il vit dans un monde imaginaire qui deviendra la source inépuisable de ses futurs écrits .

Pour aggraver son cas , il n’est pas croyant , décevant encore plus ses parents pour qui la religion est le pilier principal de l’existence et des années plus tard , il s’éprend d’une jeune américaine plus âgée que lui , mère de deux adolescents.

Cette jeune femme c’est Fanny Ousbourne qui comprendra que sa rencontre avec Stevenson va bouleverser sa vie , la transformer littéralement.

Elle quittera tout , obtiendra le divorce à une époque où c’était tabou et ne quittera plus jamais Stevenson , l’homme qu’elle aime , elle parviendra même à un tour de force incroyable celui de réconcilier Louis avec ses parents .

Magnifique récit de la vie de cet auteur prolifique , avant gardiste qui ira jusqu’au bout de ses rêves , hélas avec un énorme handicap , celui d’une piètre santé , il décèdera à l’âge de 44 ans , entouré de l’amour des siens et des habitants de l’île de Samoa qui reconnaîtront en lui un homme exceptionnel.

Les illustrations sont splendides , un énorme coup de cœur .

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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Raconter la vie de RL Stevenson n’est pas chose aisée, tant sa vie est intense et ses projets nombreux et variés.. Né en 1850 dans une famille écossaise, Stevenson est persuadé d’être né pour écrire. Tour À tour, poète, essayiste, journaliste, romancier, il tentera toute sa vie, de s’affranchir des attaches religieuses ou conventionnelles. Malgré une santé fragile, il voyagera au gré de ses envies, de l’Ecosse aux Etats-Unis, des Cévennes aux îles Samoa où il s’éteindra à l'âge de 44 ans auprès de Fanny Osbourne rencontrée en 1876.



Les auteurs nous proposent un magnifique album/BD consacré à un personnage des plus originaux du XIXème. Ils ont choisi de nous raconter quelques épisodes de la vie de Stevenson comme le voyage dans les Cévennes ou le périple américain à la recherche de Fanny.

Grâce à eux, on rentre dans les différents processus d’écriture de Stevenson, le jeu pour l’île au trésor ou la folie avec ses petits brownies qui le guident pour L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde.

Les auteurs jonglent habilement entre les différentes techniques de dessin. Les décors, les paysages, les couleurs sont magnifiques. J’ai particulièrement aimé les planches à l’aquarelle pour illustrer le journal de Fanny Osbourne.

Les auteurs ont adapté leur palette pour exprimer la réalité, le rêve ou la folie, l’histoire ethnographique ou l’aventure et rendent ainsi un bel hommage au personnage.

Cet album est une vraie réussite.

Merci à Netgalley et aux éditions Dargaud pour cette rencontre avec un écrivain dont je connaissais mal la vie et l'œuvre, hormis les deux ou trois textes les plus connus.

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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

L'étrange voyage de R.L. Stevenson signé Fabien Grolleau et Jérémy Royer parait aux Editions Dargaud.

Stevenson, voyage, étrange me voilà harponnée! le voyage attendu était bien là, R.L. Stevenson aussi et ne parlons pas de l'étrangeté bien tangible dès les premières pages de ce roman graphique consacré à ce romancier exceptionnel, véritable OVNI et objet de scandale pour la bonne société d'Edimbourg.

J'ai beaucoup appris sur l'homme, sur sa vie, ses amours, ses attaches, son projet littéraire. Edimbourg, Paris, Giverny, Menton, les Cévennes, New-York, les îles Samoa ...Fanny Osbourne bien sûr.

Je me suis laissée séduire par les dessins , le graphisme historique, fantasmagorique et onirique , ou "ethnographique" selon.

A mon grand regret je n'ai pas trouvé la traduction de certains textes laissés en version originale.

Je remercie chaleureusement les éditions Dargaud pour ce partage via netgalley, #LÉtrangevoyagedeRLStevenson #NetGalleyFrance !

Une version numérique ne reflète évidemment pas les qualités inhérentes au livre papier.. un petit tour en librairie s'impose donc.
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Une biographie non linéaire de Robert L Stevenson, auteur de 2 énormes romans (dr Jekyll et l'ile au trésor) et d'essais savoureux. Jeune homme fragile, il découvre sa vocation assez tôt ainsi que la femme de sa vie, Fanny, séparée mais non divorcée. On découvre son histoire avec Fanny, le récit de son écriture de ses romans, sa vie aux Samoa, ses déboires avec la maladie et avec des entités mystérieuses, à la fois inspiratrices et angoissantes.

C'est un vrai plaisir de lecture et de lectrice des romans de Stevenson. A lire.



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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Grâce aux éditions Dargaud, via net galley, j'ai pu lire : L'étrange voyage de R.L. Stevenson de Fabien Grolleau et Jérémy Royer.

Robert Louis Stevenson est un des plus grands, sinon le plus grand écrivain de la fin du XIXe siècle.

Il meurt à seulement 44 ans, dans les îles Samoa, dernière étape de sa vie voyageuse.

Ce roman graphique lui rend hommage autant au niveau des textes que des illustrations, qui sont très réussies.

Connaissant très mal cet homme, j'ai pris plaisir à découvrir sa vie, son œuvre, ses amours, ses projets.

Je connais bien sur L'île au trésor, que j'ai lu de nombreuses fois étant plus jeune et évidemment je connais de nom L'étrange cas du docteur Jekyll et Mister Hyde. Mais à part ça, j'avoue que je ne connaissais pas vraiment cet écrivain, sauf de nom.

C'est pour cela que j'ai trouvé cet ouvrage très intéressant, et très instructif car il m'a permis d'apprendre de nombreuses choses.

A aucun moment je ne me suis ennuyée et je mets quatre étoiles à ce roman graphique, que je vous recommande.

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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Un magnifique roman graphique, qui débute par la création de la Terre et l'enterrement d'un homme : Robert Louis Stevenson aux îles Samoa, là où il vivait avec son épouse, Fanny.

De Stevenson, je connais deux grands classiques "L'île au trésor" et bien sûr "l'étrange cas du docteur Jekyll et Mister Hyde", mais je connais en fait, plus son épouse, Fanny grâce à la biographie romancée d'Alexandra Lapierre.

Nous partons donc de la fin d'un homme, mais aussi de son éternité grâce aux romans qu'il a écrit, comme des petites lumières qui s'allument lorsqu'on les lit. Nous rencontrons le petit Lewis, enfant chétif et malade, à l'imagination d'autant plus fertile qu'il ne peut aller à l'école et que ses "brownies" (qui ressemble aux esprits de la forêt de Miyazaki dans Princesse Mononoké). qui lui racontent des histoires quand il rêve. Lewis a un père, Thomas, ingénieur qui s'occupe des phares et une maman, sensitive. Ils élèvent Robert dans la foi catholique et vont se fâcher avec leur fils, un temps, car Robert va devenir athée. Il y a l'homme qui allume les bec de gaz le soir à Edimbourg et l'homme en noir qui guette Robert, mais le guide aussi. Il y a le groupe de copains, cousins : les "frères de la côte", les voyages innombrables d'un homme à la santé plus que fragile à une époque où peu de médicaments existaient. Il y a la France et la rencontre avec Fanny Osbourne, mariée, 2 enfants, américaine, plus âgée de Robert, mais pour laquelle, il ira aux USA, manquer se perdre dans le désert californien, mourir et renaître. Fanny qui permettra la réconciliation avec ses parents, Fanny et la création des premiers romans et après la mort de Thomas, son père, le départ de Robert et Fanny dans un long voyage qui les mènera aux Samoa. Là, Robert et Louis deviendront des personnalités respectées et respectueuses des habitants des Samoa jusqu'à ce que l'homme en noir vienne le chercher.

Une vie comme un roman, un héros invincible, trompe la mort, l'Ecosse pays des fantômes, les naufrageurs ... Les auteurs ont inclus quelques photos à la fin du livre et j'ai adoré la photo portrait de Stevenson et ses yeux qui pétillent au dessus de sa moustache : tellement vivant !

Un grand merci aux Editions Dargaud et à Net Galley pour m'avoir permis de retrouver la riche vie de Robert Louis Stevenson.
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

L'étrange voyage de R.L.STEVENSON

Fabien Grolleau & Jérémie Royer

Bande dessinée, biographie romancée

Dargaud 2021, 200 planches





le scénariste et le dessinateur-coloriste, fascinés par Stevenson, s'intéressent à la création au XIX°. Ils retracent la courte vie de Stevenson, connu pour L'Ile au trésor, et L'étrange cas du Dr Jekill et de M. Hyde.

Stevenson est né en 1850 à Edimbourgh et mort à Samoa en 1894.

La BD commence par l'enterrement de Stevenson aux îles Samoa, au sommet du mont Vaea, et se termine par sa mort, en plein travail d'écriture.

Puis, par un flash-back, les auteurs reviennent vers sa vie, en citant dans le texte des morceaux, originaux ou adaptés, de Robert Lewis Stevenson. Mais le récit n'est pas linéaire. En parallèle, il y a le journal-carnet de voyage de Fanny van de Grift Stevenson, une peintre américaine dont il fait la connaissance à Barbizon, une femme plus âgée que lui, mère de deux enfants, qui a divorcé. Elle aussi est une créatrice dans son genre, aménageant un lieu pour vivre et cultivant légumes et fruits. Elle est sensible à la nature, comprend l'âme des lieux, est appréciée des Samoans. Mais aussi, elle est une âme littéraire qui a su transformer par ses encouragements un récit distrayant en chef d'oeuvre, L'étrange cas du Dr Jekill et de M. Hyde.

C'est un enfant chétif – il est né d'une mère tuberculeuse et mélancolique- qui déborde d'imagination. le docteur conseille à ses parents d'emménager sur la côte dans une maison plus saine. Avec des amis et son « cousin de fêtes et d'infortune », ils lisent et vivent Robinson Crusoë dans les ruines d'un château, brûlant du feu de leurs histoires. Lewis apprend ainsi qu'au fond même du plus avili des êtres humains, quelque chose brûle, une passion, un feu, qui le rend poétique. Quand il fait la tournée des phares avec son père, un ingénieur qui comme son père avant lui en construit et lui prépare un avenir tout tracé, il lui avoue qu'il préfère inventer plutôt que d'écrire un essai historique. Il sait très vite qu'écrire, ce n'est pas de la belle analyse ni de la description, c'est donner de la chair, et c'est ça qui fait l'oeuvre d'art.

La chair, il éprouve ce qu'elle est dans des bordels ; il renonce aux études d'ingénieur qui l'ennuient et à la religion de ses parents. Il se veut athée. Il quitte le domicile parental, séjourne sur la Côte d'Azur, puis dans la région de la Loire, retrouve son cousin à Barbizon, voyage dans les Cévennes avec l'ânesse Modestine pour trouver le courage de rejoindre Fanny, rappelée par son mari, aux Etats-Unis.

Il embarque, se retrouve à Monterey, malade, vérolé, mais rencontre Jules Simonneau, un ami de Fanny. Parti dans le désert sans eau, il est sauvé par des trappeurs qui l'emmènent chez une guérisseuse Indienne. Fanny le rejoint. Elle écrit aux parents de Louis pour qu'ils l'aident financièrement. Tous deux vivent une vie aventureuse dans la mine de Silverado, en Californie.

Quand son père, dont il n'a pas su voir la véritable nature, meurt, il veut s'éloigner de l'Ecosse, et s'installe aux îles Samoa, où le couple se conforme aux moeurs du pays, où les habitants l'appellent le raconteur d'histoires.

Un homme noir, au visage invisible, porteur de lunettes -son double ?- le suit depuis qu'il est petit, et lui annonce sa mort. C'est lui qui le pousse à écrire. Stevenson dit que ce sont ses brownies, les petites créatures monstrueuses, qui en fait inventent les histoires tirées de ses monstrueuses intériorités à lui.

C'est une BD très intéressante à lire, bien conçue, qui fait voyager aussi par ses dessins. Des brumes écossaises, de la lande côtière, à la lumineuse côte d'Azur, aux Cévennes plutôt nocturnes, du désert aride à la compagnie des crotales, du phare de Point Pinos en Californie, où le puissant Pacifique souffle ses mystères infinis au clair paradis, où tout tabou tombe, de l'île Samoa. Les lanternes et réverbères sont omniprésents. Les réverbères éteints laissent le champ libre aux brownies, et les lanternes à l'odeur nauséabonde, si elles sont piteuses de l'extérieur, contiennent une féconde chaleur à l'intérieur d'elles-mêmes, tout comme Stevenson.

Combien de fois ai-je lu L'Ile au trésor. Je pense maintenant connaître bien son auteur et sa conception des histoires qui doivent tenir compte des questions des lecteurs et leur fournir des réponses limpides.

Les commentaires de la fin de l'album m'ont appris la disparition de Michel Le Bris, spécialiste de l'oeuvre de Stevenson, le 30 janvier 2011, à l'âge de 76 ans des suites d'une longue maladie. Cet écrivain, né de père inconnu, fondateur d'Etonnants Voyageurs , prône une littérature-monde et milite pour que l'imagination soit au pouvoir.
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Dans L’étrange voyage de R.L. Stevenson, Fabrice Grolleau fait le choix de présenter l’homme et relativement peu le romancier. Les malheurs de l'auteur tendent toutefois à s’étirer, et ce n’est que dans l’ultime chapitre que le projet trouve tout son sens.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Je ne connaissais pas R. L Stevenson, juste vaguement son œuvre. J'aime les biographies et cette BD est l'occasion d'entrer dans son monde.

Rendez-vous réussi !On en sait plus sur sa vie, son imagination, ce qui l'a inspiré. On passe du réel à l'imagination de l'écrivain pour une immersion dans sa vie comme dans son œuvre

C'est là la vie impressionnante d'un homme qui a une santé fragile depuis son enfance. Il est destiné à être ingénieur comme son père. Mais très tôt son imagination débordante lui fait préférer l'écriture.

On voyage grâce aux ambiances très différentes qui sont dessinées avec cet homme qui a beaucoup souffert et qui a dû lutter pour suivre son chemin.

J'ai découvert un homme et un écrivain assez impressionnant. Bien sûr il me faut désormais lire l'île au trésor !

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