Fabien Grolleau

•Naoto, gardien du cœur•

.

🦊 Mars 2011. Fukushima. Le Japon est percuté par un tsunami et une explosion nucléaire qui restera gravée dans nos mémoires. La vie demeure paisible lorsqu’en un instant, la nature vient dévaster l’humanité. Cette nature qu’on maltraite parfois vient terrasser une centrale nucléaire pour contaminer une population sans défense. Le jour où le Japon aurait pu disparaître est bien celui-ci. Les tremblements de terre et les vagues viennent subtiliser nos courages. Excepté celui de Naoto, ce fermier qui refuse de quitter la ville pour protéger ses animaux. Homme le plus irradié du Japon et militant engagé contre le nucléaire, cet homme apparaît comme un héros. Toujours en excellente santé malgré l’irradiation de son corps nous nous baladons de manière poétique sans aucun manichéisme au cœur du réacteur humain•••

.

🦊 Avec subtilité Fabien Grolleau et Ewen Blain abordent le si délicat sujet du nucléaire avec douceur. Ouvrage idéal pour la jeunesse qui aimerait ouvrir les portes du nucléaire lorsque l’amour des bêtes prend le dessus. Naoto ne classe pas les animaux et les hommes, il ne souhaite pas quitter l’environnement dans lequel il s’évertue de protéger. Cet homme est extrêmement attachant, lui et ses cheveux blancs. Les japonais sont malheureusement habitués aux traumatismes. Lorsque les cendres radioactives tombent, ils savent. Malgré l’omerta gouvernementale et la face cachée des faits, ils savent. Auréolé d’un conte japonais en parallèle permettant d’accompagner le personnage principal, cet album est rafraîchissant. En n’étant jamais noir et se rapprochant toujours d’une sorte de céleste élégance, le récit graphique aux couleurs franches séduit par son angle choisi. Une mention spéciale aux dessins pleine page somptueux qui viennent ponctuer le récit avec brio. Histoire véritable qui en devient une belle histoire, j’ai aimé le courage de cet homme. Isolé, il était demeuré seul dans les décombres malgré le danger•••

.

Nous avions rencontré l’équipe de Steinkis dans une rencontre @vleel_ le replay est sur la Chaîne YouTube VLEEL ❤
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Sur les ailes du monde : Audubon est un roman graphique qui raconte l'épopée scientifique de John James Audubon, dans ses recherches exploratoires ornithologiques à travers le monde.

Il donne à voir un personnage haut en couleurs, passionné par l'immense tâche qu'il s'est imposé de faire : recenser dans leur milieu environnemental d'origine, l'ensemble des espèces d'oiseaux du continent américain. Au-delà de la recherche scientifique, au-delà de ses aventures sur le terrain, il s'astreint à garder une trace de ses découvertes, en peignant de façon réaliste et "sentimentale" les spécimens qu'il a tués, pour les observer et les mettre en scène.

Il vit de véritables et palpitantes aventures.

Le roman graphique est découpé en grandes parties, au gré de la chronologie et de la géographie de ses voyages. Il montre les sacrifices qu'il a du faire pour arriver à ses fins, notamment en ce qui concerne sa vie de famille, mise longuement entre parenthèses.

J'ai trouvé ce roman graphique très instructif et les planches bien illustrées, dépaysantes, surtout celles montrant la nature. Les planches illustrant la vie du scientifique/artiste sont plus communes.

Le roman permet par ailleurs de voir comment a travaillé ce personnage hors pair et dans quelles conditions, tout en valorisant son rapport instinctif à la Nature. Il montre aussi combien l'observation des oiseaux a été synonyme de sacrifices, puisque des milliers d'oiseaux ont été tués pour pouvoir être empaillés, conservés, puis dessinés.

Il montre enfin déjà à cette époque les dégâts faits par l'homme sur le continent : raréfaction des ressources, disparitions de certaines espèces, abus de chasse aux bisons juste pour le plaisir etc. Le passage sur sa rencontre avec une famille d'esclaves rappelle aussi qu'à cette époque, il était courant d'en posséder. Audubon a semblé suffisamment ouvert d'esprit pour aider ou du moins bien traiter ceux rencontrés.

Bien que les auteurs avertissent que l'ensemble du récit ne soit pas véridique, le roman a l'avantage de montrer quel était l'esprit de ce scientifique hors norme, dont les oeuvres sont aujourd'hui entrées dans la postérité. Sa vision si particulière et artistique a en effet eu du mal à s'imposer dans les sphères artistiques ou scientifiques de son vivant.

Les reproductions d'Audubon proposées à la fin de l'ouvrage sont magnifiques.

Je ne suis pas sûre de garder un souvenir impérissable de cette lecture, mais j'ai apprécié le voyage dans cet univers si particulier à la croisée des sciences, d'une aventure et de l'art.

Les légendes des peuples premiers sont d'une très grande richesse et restent assez peu exploitées en bande dessinée. Thomas Gilbert et Fabien Grolleau décident d'inscrire leur série "Nordics" au coeur de divinités inuites. La nature trouve un équilibre entre le ciel et la terre. Et quoi de mieux qu'un décor de glace pour y placer une histoire fantastique. Un univers où le bleu et le vert contrastent avec la présence du blanc. Et où on peut trouver des divinités assez atypiques pour en tirer des personnages plus surprenants les uns des autres. L'ensemble créé une histoire dynamique où l'ennui n'a pas sa place. En plus, les dialogues assez courts facilitent la lecture pour les plus jeunes ce qui permet de plus se concentrer  sur l'action. L'originalité est une force dans cette bande dessinée qui peut pousser le lecteur à découvrir une culture souvent méconnue. Aucun doute que d'autres tomes vont par la suite faire leur apparition et nous emmener vers de nouvelles rencontres étonnantes.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..

Mes dix mots inspirés par cette lecture : Intuitions - Emerveillement - Sagesse - Révélations - Evolution - Fondation - Phylogénétique (arbre) - Enchantement - Civilisations - Jean-Claude AMEISEN

HSM Beagle, aux origines de Darwin offre assurément un premier contact intéressant à ceux qui veulent approfondir leurs connaissances à propos du probablement plus célèbre naturaliste que la Terre ait porté et de sa théorie. En effet, il est intéressant, pour le lecteur, de constater l'évolution du jeune adulte insouciant en un homme plus réfléchi qui cultive le doute pour mieux apprendre.



Non, la Terre ne peut avoir que 6 000 ans…



Au cours de son voyage, certaines idées de Darwin et d'autres qui émergent de ses observations seront constamment confrontées aux idées traditionnelles de la bourgeoisie anglaise de l'époque. L'auteur, Fabien Grolleau, réussit à bien relever ces dilemmes moraux que pouvaient vivre certains chercheurs, notamment en ce qui concerne les textes bibliques. Par ailleurs, une authentique dispute entre Darwin et le capitaine, Robert FitzRoy, constitue un moment marquant du récit. Le premier prend la défense d'un jeune esclave en prétendant que tout homme est égal aux autres, et que l'esclavage est une vraie honte pour l'humanité. Le lecteur comprend alors comment cette idée, si rare à l'époque, pouvait déranger.



En fin de livre, deux pages bien remplies de notes de l'auteur viennent préciser et enrichir nos réflexions, entre autres sur la singularité du voyage, l'esclavage, les peuples primitifs et l'élaboration de la théorie de l'évolution. Écrites avec un souci d'exactitude bien senti, elles expliquent, par exemple, le sort probable des trois indigènes capturés, civilisés en Europe puis relâchés, lors de ce voyage, dans leur village natal du sud de l'Argentine. Ces différentes explications permettent de mieux saisir le contexte social de l'époque ainsi que la portée des idées de Darwin (parfois avant-gardistes – comme sur l'esclavage –, parfois réactionnaires – comme pour ses égards envers les peuples autochtones).



Au final, les choix faits par l'auteur permettent d'appréhender la genèse de la théorie de l'évolution tout en sachant captiver avec les aventures vécues par l'équipage. Les dernières pages, se déroulant aux iles Galápagos, complètent de façon juste le livre en exposant clairement la théorie. À ce moment, le lecteur réalise à quel point toutes les sciences sont dépendantes les unes des autres et à quel point s'ouvrir à la connaissance universelle a été bénéfique pour Darwin. De plus, les dessins mettent de l'avant plusieurs représentations d'espèces, ce qui conforte la vocation scientifique de l'oeuvre. D'ailleurs, le fait que plusieurs vignettes laissent toute la place à l'illustrateur allège la lecture, qui peut parfois être un peu plus ardu. Une très belle lecture, donc!



Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2079
Lien : http://sophielit.ca/critique..

Attirée par la couverture- cet envol d’oiseaux chatoyants ne pouvait que m’interpeller-, retenue par le nom dAudubon, j’ai emporté cette BD Dargaud de Fabien Grolleau & Jérémie Royer.



La BD retrace la biographie d’Audubon à partir de ses récits de voyage, esquissant ainsi plutôt le parcours d’une personnalité qu’une vérité historique.



Le dessin est somptueux, les planches représentant des oiseaux m’ont toutes ravies, en particulier la chouette de la page 11.



Quant à monsieur Audubon, c’est avec quelque déplaisir qua j’ai découvert certaines de ses méthodes de travail. Son œuvre reste néanmoins remarquable ; les difficultés surmontées, sa ténacité, sa pugnacité ne font qu’accroître son mérite.



Un très hommage de belle facture. Bravo et merci messieurs Grolleau & Royer.

C’est une lecture qui m’a donné une sensation de joie et d’espoir … dans laquelle, à mon avis, petits et grands peuvent trouver leur compte !
Lien : http://www.deedr.fr/lecureui..

Moi qui ne connaissais Audubon que de nom (amusant que ce Français soit bien plus célèbre aux Etats-Unis que dans son pays d’origine), j’ai découvert un passionné. Un pur et dur. Un homme habité. Cette BD, bien qu’elle mêle la réalité et la fiction, m’a donné envie d’en apprendre davantage, de découvrir plus en avant la vie de cet explorateur un peu fou.



Ce n’est pas une biographie complète, de sa naissance à sa mort. A partir des récits qu’Audubon a fait de ses aventures, les auteurs se sont surtout focalisés sur sa quête, même s’ils nous donnent à voir quelques retours au monde civilisé. A sa passion, Audubon consacra ses économie, sacrifia sa vie de famille (bien que ce soit sa femme qui, comprenant la première la force de l’appel de la nature, l’invita à prendre la route).



Evidemment, le personnage n’est pas sans côtés sombres, voire parfois choquants. A commencer par la manière dont il s’y prenait pour dessiner les oiseaux : les tuer (les massacrer parfois) – peu importe s’ils sont rares – et les empailler avant de les immortaliser sur le papier. A l’instar de la terrible scène de la chasse aux bisons, il s’agit là d’une attitude difficile à concevoir de la part d’un amoureux de la nature de nos jours. Mais il ne faut pas oublier qu’Audubon a vécu deux cents ans avant nous et que l’approche à la nature n’était alors pas la même.



Sur les ailes du monde, Audubon donne aussi à voir une Amérique qui change. Transition entre l’Amérique d’avant les colons et celle que l’on connaît. La nature est encore sauvage et omniprésente, mais ce n’est plus le monde vierge dans lequel les Amérindiens vivaient en totale harmonie avec elle. Les premières cicatrices infligées par les colons commencent à apparaître. Et une partie de la faune à s’éteindre.



Jérémie Royer m’a convaincue par ses dessins des oiseaux et de la nature. Magnifiques. On en prend plein les yeux avec ces créatures de toutes les couleurs et toutes les tailles possibles et imaginables. Grâce à ses illustrations, les animaux, la nature, le livre, tous respirent et vivent.

Certaines scènes sont magiques – celle de l’arbre aux hirondelles, celle, très onirique, du délire fiévreux… –, d’autres pleines d’émotions comme celle où sa femme l’invite à partir. On ressent la force de la passion d’Audubon en voyant son visage concentré, hypnotisé, lorsqu’il se retrouve face à une chouette qui lui rend son regard.



Un destin hors du commun, une passion dévorante, une balade poétique dans une Amérique qui n’est plus que fiction.
Lien : https://oursebibliophile.wor..

Autour d'une personnalité hors du commun, Fabien Grolleau et Jérémie Royer ont construit une histoire envoûtante, celle d'un homme et de sa passion. Ils se sont basés sur les écrits de John James Audubon et lui ont bâti un récit à sa mesure : Audubon qui entreprit, au XIXe siècle de parcourir les Etats Unis pour en recenser tous les oiseaux.



Un pari fou et insensé, un voyage d'exception ! Par chance, Audubon avait trouvé une compagne à la hauteur de ses espérances, l'encourageant à aller de l'avant pour vivre pleinement ses rêves et vaincre les difficultés.



Voici un album qui invite sans aucun doute au voyage : un mélange de réalisme et d'originalité qui m'a beaucoup plu ! Au-delà du destin de cet ornithologue extraordinaire, cet ouvrage ouvre grand les fenêtres et fait souffler un vent de liberté sur notre quotidien. Les oiseaux, la nature, les grands espaces, ... si vivants et libres à travers des planches qui font rêver. Les embûches qu'Audubon rencontra et le contexte de l'époque également...



Fabien Grolleau et Jérémie Royer signent ainsi un bel ouvrage qui rend habilement hommage à Audubon, prenant la mesure de cet homme, de sa folie et de sa grandeur.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..

Là où l'on pense la préhistoire sale et sauvage, les auteurs apportent une grande tendresse à cette période mystérieuse au travers de l'histoire d'Ellé-celle-qui-trace. de sa naissance à sa mort, on y découvre sa vie d'artiste pariétale, son rôle de "traceuse", un rôle essentiel au sein de sa tribu pour inscrire la mémoire des siens, partager leur imaginaire et perpétuer traditions et croyances.

J'ai croisé ça et là des retours mitigés sur cette bande dessinée, mais pour ma part, je l'ai beaucoup aimée, tant dans son dessin que son texte, alors même que je suis loin d'être férue de paléolithique (quelques relents traumatiques du visionnage non-sollicité du fameux film "La Guerre du feu", bien trop réaliste et cru pour l'enfant de 7 ans que j'étais alors...).



Le texte flirte avec l'onirisme - l'ensemble du scénario, d'ailleurs, se pare d'un poétisme inattendu, de réflexions qui, bien que peut-être anachroniques, s'inscrivent pertinemment dans le récit, tentant de s'affranchir des clichés qu'on lui connaît. C'est vrai que cela peut paraître un peu fantasmagorique, invraisemblable, mais ça fait aussi sens dans ce contexte où rituels et coutumes sibyllines sont de mises...

Peindre avec les lions propose aussi de redonner à la femme la place qui lui revient dans cette période préhistorique, conjuguée depuis sa découverte au masculin.



Les magnifiques aquarelles font écho au sujet de l'art rupestre, avec des illustrations pleines pages qui font toujours leur petit effet et un traitement des paysages qui se révèle apaisant.

Une belle proposition que je recommande sincèrement !

Dans cet ouvrage, nous suivons la vie d'Ellé, de sa naissance à sa mort. C'est un vrai récit initiatique. On découvre avec elle le métier de traceur et son apprentissage en la matière. Ellé est à la fois porteuse de la mémoire et de l'imaginaire de son peuple.



La représentation des animaux a un aspect mystique. Les illustrations d'Anna Conzatti apportent de la poésie et de l'onirisme à ce mysticisme.

Il y a un côté très contemplatif et les dessins participent à cette ambiance.



Je remercie les éditions Dargaud de m'avoir permis de faire cette découverte via la plateforme NetGalley. J'ai passé un agréable moment, qui changeait de mes lectures habituelles.
Lien : https://psycheedelik-unehist..

Ce roman graphique raconte les deux hivers ,1912 et 1913, que Matisse a passés à Tanger, Maroc, et qui sont peu relatés dans ses biographies générales . Matisse qui avait donc ouvert ses horizons géographiques au Maroc durant ces hivers afin de rompre avec Paris et avoir un nouveau souffle, va découvrir la pluie alors qu'il s'attendait au soleil.

En attendant le retour du soleil, il peint à l'intérieur , son modèle sera Zohra et lorsque le soleil arrive Matisse découvre la lumière de Tanger; il part alors à la découverte de la ville et de ses habitants.

Tanger et sa lumière l'ont conquis mais il rentre en France sans avoir compris le sens de l'histoire racontée par Zohra. Matisse a-t-il été subjugué par la lumière sans comprendre les habitants?

Dans cet ouvrage, outre la double histoire de Matisse et de Zohra, j'ai beaucoup aimé le choix des couleurs qui sont liées aux lieux, au climat et histoires et j'ai été étonnée de voir le bocal aux poissons rouges qui est une oeuvre de 1911 ainsi que les motifs botaniques qui sont bien ultérieurs à ces deux hivers tangerois.

EB :

Cette histoire, qui est tirée de faits réels, se déroule au Japon et plus précisément à Fukushima. Quand la centrale nucléaire de Fukushima explose, la vie de notre héros, Naoto, change totalement. le gouvernement déclare l'évacuation totale mais Naoto reste …



Ce livre m'a beaucoup plu car Naoto brave des dangers. Naoto pense aux autres et pas à lui. Par exemple il va mettre sa famille en sécurité et ensuite repart à Fukushima. J'ai aussi aimé car il y a de la fantaisie, on voit des monstres qu'on peut rencontrer dans les mythes Japonais. Je pense que Naoto voit ces monstres parce qu'il a subit trop de radiations et il a des hallucinations.



PV :

La bande dessinée se déroule au Japon où Naoto un fermier habite à coté de la centrale nucléaire Fukushima avec son père, sa mère et son neveu qui vient pour les vacances. Un jour la centrale explose et Naoto doit évacuer pour éviter d’être contaminé et pour sa sécurité. Mais il désobéit aux autorités, brave l’interdit et reste avec son père, sa mère et son neveu dans la zone irradiée au risque que tous les quatre soient irradiés à leur tour. Pourquoi Naoto et sa famille décident-ils de rester à coté de la centrale ?

J'ai beaucoup aimé cette BD car elle parle de faits réels, c'est très réaliste et cela nous explique un peu ce qui s'est passé ce jour là.

Très étonnant aussi la décision de Naoto de rester dans sa ville irradiée. J'ai lu le livre très vite et j'ai le relire car le sujet nous fait réfléchir sur le nucléaire et ses dangers, du fait que le nucléaire n'est pas une source d’énergie sûre et peu s'avérer très dangereuse si elle n'est pas maitrisée.

Très beau livre, bien écrit et à l’histoire touchante. Le choix des contes japonais associe le fantastique au réel pour créer une belle poésie sur une histoire tragique.



On regrettera le tract EELV à la fin du livre ; le drame qu’est le cumul des événements à Fukushima-Daichi ne devrait pas être récupéré par un parti politique qui promeut la pauvreté (notamment énergétique) ou les restrictions de liberté (par autoritarisme). Ce serait le contraire de l’exercice littéraire…

Naoto Matsumara vécut en mars 2011 de terribles secousses ce qui provoqua un tsunami qui ravagea la ville à coté de son village. Naoto, déterminé à découvrir la cause de ces secousses, prend sa voiture et commence à se diriger vers Fukushima mais la zone est irradiée et bientôt cela atteindra son petit village... Naoto décide de rester chez lui malgré les radiations.

Cette BD et très enrichissante car elle nous apprend l'incident qu'il y a eu à Fukushima en plus que cela est une histoire vraie. Les dessins sont spéciaux car il font penser a un manga mais correspondent parfaitement au style de l'histoire.

Gaspard P.

Tanger sous la pluie se révèle passionnant par ses partis pris. Le scénario de Fabien Grolleau concilie légèreté et profondeur, réflexion sur la création et description d’un lieu, rêverie éveillée et cruauté sociale. Le dessin d’Abdel de Bruxelles est plein de vie, fin et malicieux.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

en lisant cette BD je pensais découvrir Charles Darwin et sa théorie de l'évolution sous une forme graphique. en fait, il n'en est rien. on revient aux sources du voyage qu'il a réalisé, son référencement des espèces qu'il a collectées et qui ont fait sa renommée en premier lieu auprès de ses pairs à Oxford. la rencontre d'esclavagistes humanistes va également l'amener à s'interroger sans pour autant qu'on trouve dans cette BD une position claire sur le sujet. j'ai apprécié la lecture de cette BD qui aide à appréhender le cheminement de Darwin, qui lui a servi de terreau pour ses futures recherches. il ne s'agit pas d'un livre sur la théorie de l'Evolution mais d'une BD sur cette fameuse expédition.

Une BD sur la vie de Robert Louis Stevenson qui avait une imagination et une envie d'aventures permanentes. À seulement 44 ans, il s'éteindra durant sa dernière étape au sein des îles Samoa. Les scénaristes mêlent avec justesse l'histoire et ses oeuvres avec deux styles de planches différents : ce qui peut parfois perturber le lecteur. Une bande-dessinée intéressante donc sur un auteur dont on ignore beaucoup.

La catastrophe de Fukushima (tremblement de terre, répliques, tsunami et conséquences) est racontée en 4 chapitres : le prologue donne la parole au personnage « héros » et à son désir de rester sur les lieux, on verra en fin d'album qu'il a eu raison

Entre ces prologue et épilogue, une narration chronologique minutieuse, qui retrace les événements, mais vécus par deux « candides » : le gardien, ancien fermier directement touché par la catastrophe, et notamment un jeune enfant en vacances chez, le « gardien », son oncle.

le dessin est classique, comme il sied à une narration linéaire : pas question de sombrer dans l'horreur extrême ou gratuite : le gardien, un homme généreux et « de bonne volonté » prend conscience progressivement de ce qui arrive à sa famille, à son exploitation, à la région, sinon au pays. Il explique les drames à son neveu inquiet via des légendes nippones, comme des mythes éclairants mais apaisants voire cauchemardesques : histoire du poisson chat, de la tortue et du dragon. Par ces biais et par des illustrations soignées qui se souviennent des estampes et motifs nippons, on vit l'histoire à travers la culture japonaise, sans céder à l'horreur mais en la comprenant.

A vrai dire la solidarité, même à l'intérieur du cadre familial n'est pas évidente. C'est souvent le « chacun pour soi », et une passivité ou une résignation qui viennent de l'histoire du Japon, « habitué » si l'on peut dire, à des catastrophes naturelles ou historiques. Notre gardien ne baisse pas les bras, et sauve du désastre la vie qui l'entoure.

Pourtant, la colère se manifeste, et sur le terrain, et dans la pensée des auteurs. Ils invitent à ne pas rester démobilisés devant des projets nucléaires dangereux, à court et à long terme. En même temps, cette mise en garde faite, on restera dubitatif devant une « happy end » facile.

Elle a du moins l'avantage de permettre aux adultes comme aux enfants de lire cet album et de prendre conscience des enjeux d'une politique énergétique à risques, souvent mal expliquée par l'information. Pour rester proche des mythes, on dira que l'album relève un peu du conte moral et politique.

Une biographie non linéaire de Robert L Stevenson, auteur de 2 énormes romans (dr Jekyll et l'ile au trésor) et d'essais savoureux. Jeune homme fragile, il découvre sa vocation assez tôt ainsi que la femme de sa vie, Fanny, séparée mais non divorcée. On découvre son histoire avec Fanny, le récit de son écriture de ses romans, sa vie aux Samoa, ses déboires avec la maladie et avec des entités mystérieuses, à la fois inspiratrices et angoissantes.

C'est un vrai plaisir de lecture et de lectrice des romans de Stevenson. A lire.