Fabien Vehlmann

-...Vise bien! Il reste plus qu'une balle!
-Je sais, me stresse pas!
-Chacun son tour!
-Approche serial-bâtard! ...J'vais t'montrer!

« – Alors peut-être croirez-vous la légende qui prétend que l’île cache une porte… une porte donnant sur l’autre monde.
– Vous voulez dire de l’au-delà ?
– Ce n’est ni tout à fait la mort, ni tout à fait la vie : l’autre monde est partout autour de nous, mais sans qu’on puisse le voir. C’est le royaume des êtres féériques et des esprits errants, le domaine secret où se cachent les créatures qui hantent nos rêves et assaillent les fous. On dit que quelques hommes courageux ont franchi cette porte guidés par un lièvre ou un cerf blanc, et qu’ils en sont revenus chargés d’or… mais vieillis de mille ans. On dit aussi que cette porte a un gardien… un monstre sans pitié… »

"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres. Adieu, vive clarté de nos étés trop courts.
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres le bois retentissant sur le pavé des cours."

Baudelaire

(…) une normalité si exemplaire n'est-elle pas plus monstrueuse que bien des folies, (…) ?

- Mais moi ça me bouffe, vous comprenez ? Plus on me regarde comme si j'étais cool, comme si j'étais un putain de héros, et plus ça me bouffe.
(…)
- C'est pour ça qu'il faut que je parte, vous vous débrouillerez bien mieux sans moi.

Pour être tout à fait franc, humanoïdes ou pas humanoïdes, la difficulté de compréhension est exactement la même. En revanche, ce qui entre effectivement en jeu, c’est notre manière d’anticiper cette rencontre

- Quelle infâme camelote nous as-tu ramenée, Grince-matin ?
- Assortiment d'enfants, méchants comme innocents. Que de l'extra-frais.
- Pouah, qu'ils sont laids !!! ...Je te prends les deux parfumés, et encore : je te fais une faveur. (...)
- Moi, je n'ai besoin que de leurs jolies mimines, pour une délicieuse soupe d'ongles ! (...)
- Pour ma part, j'ai toute confiance en Grince-matin. Il choisit toujours ses marmots avec le plus grand soin. Je sais qu'il les zieute pendant des jours... il les esgourde... il les hume... pour ne sélectionner que les plus extraordinaires et les plus gouteux. Je te fais une offre pour le lot.

J'avais décelé en toi une note de ténèbres veloutée et suave - couleur de réglisse - qu'on trouve rarement chez les enfants... Un bouquet subtil de tristesse et de colère contenues.

J'ai créé une sublime divinité du carnage, moi ! Pas une machine à faire du boudin !!!

- Venez visiter le plateau ! Vous allez adorer ! Il s'agit d'un film sur le nazisme, une œuvre très politique, très profonde...
- Ah tiens, comme dans l’album d’Émile Bravo...
- Oui c’est drôle, un de nos auteurs fait de même dans le journal en ce moment !

Mais des "trous de l'enfer", c'est comme des "brèches de Roland" ou des "cols de l'homme mort" !!! Il y en a mille au kilomètre carré, nom de nom !!!
- Oui enfin, votre énervement prouve que vous êtes déstabilisé par mes arguments.
- Si vous continuez, je vous promets que c'est votre grand nez qui va être déstabilisé par ma grosse main.

- Et les USA, alors ? Je sais bien qu'ils connaissent des problèmes d'émeutes en ce moment, mais... la France appartient à l'OTAN, quand même !
- En plus, ils nous ont habitués à sauver le monde, au cinéma... (p. 102)

La météo était bonne et rendait chacun confiant: l'avenir semblait parfaitement radieux.

La vie m’a appris à accepter les bonnes comme les mauvaises surprises...
D’autant qu’il faut parfois un peu de temps pour distinguer les unes des autres, haha !

- Ton problème, Françoise, c'est que tu n'as jamais peur.
- Bah, pour ce que ça sert.

[Qu'] Il est non seulement essentiel d'apprendre à connaître ses limites mais [qu'] on peut apprendre à les aimer et même à en être fier, car ces limites sont précisément ce qui nous constituent.

p.90.
- Vous aviez pourtant dit qu'ils seraient très intelligents...
- Mais ils sont intelligents ! Ils sont rusés ! Ils sont juste incapables de se projeter dans l'avenir ! Car pour penser un futur lointain, il faut pouvoir observer des répétitions, pour en déduire des règles !

Avant qu'on parte, il nous a dit: "ca fait toujours un peu mal d'en voir réussir à filer..."

- Cette fois-ci, tu t'en vas pas vraiment... N'est-ce pas ?
- Les autres ont de la chance de t'avoir, tu sais.

Ne t'inquiète pas. Je te promets qu'il ne t'arrivera plus rien de grave, maintenant. Je fais de mon mieux pour que les choses redeviennent comme avant. Tu me crois ?