Une chronique adolescente dans la paisible bourgade de Muglione, à un jet de pierre de Pise.
Le narrateur a 19 ans, ce qui fait tout le charme de ce récit où le gag et le rire ne sont jamais bien loin, même lorsque la vie est dure.
Distrayant et très agréable.
50 pages de trop peut-être... et le personnage du "mini-champion" que j'ai trouvé complètement raté (ce qui n'engage que moi).
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Muglione, petite ville désolée en pleine campagne dans les plaines de Pise
Fiorenzo 19 ans qui a perdu sa main quelques années plus tôt en cherchant à exploser avec un gros paquet de pétards l'énorme bestiole qui hante le canal puant des environs, le roman raconte son passage bouleversé de l'adolescence à l'âge adulte. Tiziana la trentaine, de retour dans sa ville natale, elle s'occupe d'un centre d'orientation pour les jeunes occupé par les vieux du coin depuis que l'unique bar de la ville a fermé, alors qu'avec son diplôme elle pourrait trouver un travail dans une ville européenne. Enfin, le jeune Mirko, qui va être le pivot de cette histoire pleine de passion et d'ironie, doué pour les études mais faisant tout pour ne pas réussir afin de plus subir la vindicte de ses camarades, devenu par hasard un jeune prodige du cyclisme sous la houlette du père de Fiorenzo, ce dernier va d'abord le prendre en grippe, le malmener, et devenir un père de substitution en lui apprenant la défaite qui lui redonnera le gout de la victoire.
Ce roman est plein de fraicheur, se tenant volontairement du côté de la vie alors qu'il décrit des personnages emberlificotés
dans des racines de douleur, l'auteur explore avec un mélange d'émotion et d'humour, différentes facettes de la perte : celle d'une mère complice et celle d'une main, de l'innocence enfantine et de la réussite. Il articule habilement l' éducation sentimentale, le fiasco de la première expérience sexuelle et le crépuscule d'un amour naissant. La dialectique entre la victoire et la défaite, la faiblesse et la force, et l'atterrissage parfois rude dans cette zone frontalière incertaine où l'on apprend à absorber les impacts négatifs venant du monde extérieur. Les scènes se déroulant dans la réserve du magasin de pêche, là où sont entreposés les appâts vivants, en offrent une représentation symbolique, cette pièce est une sorte de cocon protecteur, un refuge pour Fiorenzo puis pour Mirko, et en même temps une manière d'expérimenter la mort en côtoyant et écoutant, au coeur de la nuit, le bruissement des différentes espèces de ver...
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Recommandé par Jérôme, libraire de la librairie Charlemagne de Fréjus, Appats vivants de Fabio Genovesi, dont il m'a confié le soin de lire sa chronique le lundi 10 septembre à midi 17 sur RCF Méditerranée (105.1 ou internet) est selon lui: un roman libre, audacieux et implacable.
A lire et...à suivre!
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En 3 jours, j’en ai lu 120 pages. Comme quoi, ce roman se refuse à moi. Au début, je trouvais les pensées des jeunes intéressantes. Ce qui m’a fait décrocher est cette femme qui fait l’amour avec un inconnu qui lui dit en partant : « Appelle-le Luca. ». Cinq ans plus tard rebelotte : « Appelle-la Luna. » Et voilà, comment elle devenue mère d’une albinos et d’un dingue de surf ! La narration, pour elle, est à la 2ème personne du singulier. S’y ajoutent des potes quadragénaires désabusés, un enfant de Tchernobyl. La plupart ont un parler de charretier et je suis toujours déroutée quand une description est expliquée en long et en large. L’Italie et la mer, cette fois, pas pour moi. Faut dire que j’ai lu avant L’empreinte et qu’après un tel ovni, on est très exigeant.
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Livre dont la couverture m’avait séduite il y a quelques mois. Il était alors question d’un séjour en Italie, mon pays de prédilection.
Quel désenchantement … Personnages sans relief et sans passion (sauf Luca peut-être mais celui-ci disparait vite du roman), langage cru, intrigues de téléfilm, récit choral où l’auteur ne s’est même pas donné la peine de changer de style en fonction de l’interlocuteur. Non vraiment une mauvaise expérience.
Deuxième déconvenue de suite chez Dix-Dix-huit … Il fut un temps (certes lointain) où acheter un de leurs romans était l’assurance de lire un ouvrage de qualité. Je pense entres autres aux écrits déjantés de Richard Brautigan, aux sagas de Jorn Riel et aux fantaisies de Boris Vian, tous publiés chez cet éditeur et découverts à une époque où je n’avais aucune référence et où Babelio n’existait pas encore.
Je me suis demandé pourquoi encore gaspiller du temps avec ce livre en écrivant un billet négatif. Mon intention ici est simple et modeste: éclairer les Babéliotes qui partagent peu ou prou mes goûts littéraires dans le choix de leur prochaine lecture. Rien d’autre …
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Le roman de l'été... L'Italie, la mer, les copains.
On est déjà dans une bonne ambiance.
On rajoute un ado surfeur, une fille de la lune.
Une maman un peu folle, un orphelin attachant.
Un papy cinglé et un prof qui n'est pas prof...
Du soleil, du mystère et on obtient des personnages qu'on ne veut plus laisser.
C'est un peu du Anna Gavalda à l'Italienne.
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La couverture m'a charmée et la 4e de couverture m'a intriguée.
J'ai passé un beau moment, vraiment.
L'écriture est très belle, j'avais envie de noter de nombreuses phrases qui m'ont parlé...mais je ne l'ai pas fait...il y en avait trop.
Le seul bémol est pour moi les propos assez crus tenus par certains personnages de cette histoire.
Et des personnages, il y en a. Et quelle galerie !!! Serena et ses deux enfants, Luca et Luna (une jeune fille albinos), un trio de potes quadragénaires et complétement paumés !!! Zot, le petit garçon de Tchernobyl et son "grand-père"...
Luna et Zot sont très attachants, tandis que les 3 potes sont plutôt agaçants...
C'est un roman doux amère, comme le dit très bien la 4e de couverture (et je suis rarement en accord avec une 4e de couverture !)
En bref...une belle découverte qui aborde des thématiques variées (amitié, famille, différences etc...).
Je ne m'attendais quand même pas à la mort de Lucas...
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J'ai passé du bon temps en lisant ce livre. Ce que j'aime c'est qu'on change de point de vue à chaque chapitre, et malgré la multitude de personnages on arrive bien à les visualiser. J'aurais aimé que certains points soient plus développés et la fin me laisse un peu perplexe...je ne me suis pas tant attachée aux personnages que ça...Dommage ça aurait pu être vraiment mieux!
Le petit plus: le côté poétique de certaines scènes, un peu à l'image de la vie parfois. Le côté aussi réaliste et où les choses ne se passent toujours bien...J'ai eu vraiment du mal avec les personnages de Sandro et ses amis...Je les ai trouvés un peu insipides...Mon personnage préféré reste celui du "grand-père"!
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La couverture est alléchante : la mer, la plage, des jouets.
La quatrième de couverture aussi. L'histoire, les personnages semblent sympas.
Le début, raconté par Luna m'a fait sourire. Cette petite a un grand sens de l'humour et un bon raisonnement.
Quant à Luca, c'est l'enfant parfait dont toute mère rêve.
Alors pourquoi, au fil des pages, je sens peser, rôder même des choses indicibles. Le trouble m'envahit peu à peu au point même que je ne peux continuer ce livre.
Il m'oppresse, m'angoisse...
Quel dommage, une si belle écriture !
Mais on n'est pas là pour se faire du mal, n'est-ce-pas ?
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Je n'ai pas vraiment adhéré à ce roman qui est pourtant un succès en Italie. Il m'a d'abord été difficile d'y entrer même si l'écriture est fluide. A chaque chapitre nous ne suivons pas les mêmes personnages qui vont peu à peu se croiser et se réunir; j'aime habituellement cette forme narrative mais dans ce roman je peinais à replonger à chaque fois dans l'univers de chacun. Les personnages sont atypiques mais je ne suis pas parvenue à réellement m'y attacher. J'ai cependant éprouvé davantage de plaisir dans la dernière partie du roman lorsque les personnages principaux entament leur voyage et la fin est belle. Pour conclure, je n'ai pas été embarquée par ce roman mais c'est un ressenti personnel et je comprends que les personnages puissent séduire d'autres lecteurs.
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J’ai été déçu par ce roman, dont la traduction de l’italien en français vient de sortir chez JC Lattès.
Cela partait plutôt bien, avec le récit de l’enfance d’un jeune garçon italien au sein d’une famille assez loufoque. Malheureusement, cette succession d’épisodes souvent farfelus a fini par m’ennuyer.
Malgré quelques moments plus touchants, notamment tout ce qui concerne la relation entre Fabio et son père taciturne, j’ai fini par renoncer après avoir lu un gros tiers du livre. J’avais l’impression de me forcer à lire, sans y prendre de plaisir.
Merci tout de même à NetGalley.fr et aux éditions JC Lattès de m’avoir permis de découvrir ce livre.
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Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions J.-C. Lattès pour l'envoi, de le cadre de la masse critique de septembre, du roman La mer où l'on n'a pas pied de Fabio Genovesi.
Fabio a six ans, deux parents et une dizaine de grands-pères. Il est le seul enfant de la famille Mancini, et les nombreux frères de son véritable grand-père, des hommes impétueux et dangereusement excentriques, se le disputent pour l’entraîner dans leurs diverses activités telles que la chasse et la pêche, et d’autres guère appropriées à un enfant.
Ce qui l'inquiète... c'est la terrible malédiction qui semble toucher sa famille : tous les hommes qui ne sont pas mariés à quarante ans deviennent fous ; ce dont témoigne sa collection de grands-pères...
Fabio grandit donc sans avoir de camarades de son âge, jusqu’à son premier jour d’école…
Jour après jour, de l’école primaire au collège, Fabio s’efforce de trouver un équilibre entre son monde intérieur, aussi riche et vaste que son imagination, et le monde extérieur, bridé par d’innombrables règles et dominé par la loi du plus fort...
Oh là là ! Que cette lecture fût laborieuse ! Pourtant La mer où l'on n'a pas pied me tentait énormément, j'ai même sauté de joie en découvrant que j'allais le recevoir.
Malheureusement j'ai un peu déchanté à la lecture car je trouve que cet ouvrage est vraiment très lent. Il manque de rythme et il ne se passe pas réellement grand chose.
On découvre le petit Fabio. Il a six ans quand il rentre à l'école et découvre qu'il est différent des enfants de son age au niveau du nombre de grands-pères. Lui, il en a une dizaine ! Alors ses nombreux grands-pères deviennent ses tontons (ce qu'ils sont, en vrai).
L'enfant découvre aussi qu'une terrible malédiction pèse sur sa famille, ce qui le perturbe, il aimerait en savoir plus..
L'enfant grandit doucement, sous nos yeux.. C'est sympathique, certains passages m'ont plus toutefois je trouve l'ensemble assez moyen.
Je ne sais pas si cela vient de la traduction mais je le répète : cela manque cruellement de rythme. C'est poussif, il y a des longueurs. Ce n'est pas désagréable à lire, loin de là, mais je n'ai pas réussi à accrocher réellement.
Petite déception donc, ce qui est rare avec des romans reçus grâce à Babelio.
Je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir, et je ne mets que la moyenne : 2.5 étoiles.
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Ce roman autobiographique est très touchant. C'est un roman car je soupçonne l'auteur d'être comme l'oncle Adelmo et d'être capable de donner une dizaine de versions véridiques et différentes du même événement. Je me suis laissée porter par sa verve, chaque chapitre est une pépite où il nous conte une anecdote qui fait terriblement sens.
Je remercie sincèrement l'amie qui m'a suggéré ce titre car ça a été une très belle découverte.
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Cette histoire est absolument charmante, pas dans le sens mignonne, mais plutôt le fait qu'on en tombe sous le charme. Le point de vue est celui d'un petit garçon italien, issu d'une famille étonnante, et on en suit les aventures, les oncles étranges, le papa qui sait tout réparer, zut je raconte ça comme une histoire pour gamins, mais ce n'est pas du tout le cas !
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Fabio est un petit garçon de six ans qui vit au milieu d’une famille totalement fantasque au cœur de l’Italie. Fils unique, dépourvu de cousins, il est le seul enfant de la famille Mancini et une sorte de petit roi d’un univers très fermé qui compte dix grands-pères, un père taiseux qui répare tout sur son passage, une mère aimante qui veut absolument le protéger des réalités de la vie et une grand-mère qui vit dans le souvenir de son mari disparu.
Les grands-pères sont en fait des grands-oncles totalement excentriques et hors du monde et Fabio apprend grâce à eux plein de choses passionnantes que l’école ne lui inculquera jamais !
On suit Fabio de ses six ans à ses treize ans et l’histoire se déroule à hauteur d’enfant. Un enfant certes naïf mais qui porte un regard plein de pertinence sur le monde et l’absurdité de l’âge adulte.
C’est drôle, les situations rocambolesques voire invraisemblables, s’enchaînent, surtout dues à la présence de ces dix oncles tous plus barrés les uns que les autres et aux questionnements de Fabio sur la vie, la nature, les rapports humains.
A travers des événements douloureux ou plus légers Fabio traverse l’enfance accompagné de l’amour de se famille, légèrement en décalage par rapport aux autres enfants et en vivant des expériences qui vont faire naître chez lui une véritable vocation de conteur.
On aurait presque envie d’avoir la même enfance libre et heureuse que Fabio !
J’ai traversé ce récit avec tour un tour le rire aux lèvres et les larmes aux yeux. Grâce à la fantaisie et à l’humour de l’auteur, je me suis attachée à ce petit garçon et à sa famille. Même si je me suis demandée au cours des premières pages où le roman allait, je me suis finalement laissée transportée.
Ce récit démontre avec justesse que ce qui importe, plus que de vivre dans une norme étriquée, est de laisser leur place aux rêves et à la fantaisie.
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