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Citations de Félix Leclerc (169)


À cette tombée de jour-là, pendant que nous revenions du Fer-à-Cheval, si nous avions été le bon Dieu, Fidor et moi, je crois que nous aurions fait sauter la terre, nous aurions sorti les trompettes et sonné le jugement final, afin de ramener au plus tôt dans la définitif pays, les milliers de bourrus de par le monde, écrasés, sans que personne ne s'en doute, sous des ciels infiniment trop purs et des peines infiniment trop lourdes...
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Félix Leclerc
Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait ses parfums jusqu'à nous étourdir, maman disait parfois :-Cessez un instant de boire et de parler. Nous obéissions. - Regardez-vous, disait-elle doucement. Nous nous regardions sans comprendre, amusés. C'est pour vous faire penser au bonheur, ajoutait-elle. Nous n’avions plus envie de rire
(dans Pieds nus dans l'aube)
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Sur les murs, les planchers, entre les poutres, sous l'escalier, près des tapis, dans le creux des abat-jour, vivaient les lutins, le bonhomme sept-heures, les fées, les éclats de chant, Lustucru, les échos de jeux; dans les veines de la maison, courait la poésie.
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Une poésie qui plane et ne touche personne, c'est comme voir se débattre à la télévision un orchestre symphonique sans le son.
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Mourir à une tâche irréalisable est préférable à vivre sans heurt comme un incliné.
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A un pauvre il lui faut peu de chose pour que ce lui soit de l'extraordinaire.
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Il faut penser deux fois à ce que l'on veut, parce qu'un jour ou l'autre l'on possède.
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Je voudrais bien être la lettre que j'envoie ce matin à celle que j'aime.
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Le pauvre Rondudu buvait trop aussi. Ses scandales étaient connus. Sa cruauté révoltait le pays. Il devait finir ainsi. Dans le sang. Espérons qu'il a crié le nom de sa mère en mourant, comme l'affirme le mulot des sables…
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Quand vous couperez la pain
Ne vous coupez pas la main,
Surtout si un assassin
Vient de tuer le pharmacien...
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Attends-moi, ti-gars,
Tu vas tomber si j'suis pas là
Le plaisir de l'un
C'est de voir l'autre se casser l'cou...
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Il n'y a pas de bouche qui parle mieux que les lèvres du silence.
Je suis chez moi dans la pauvreté des bruits... Comme je méprise tout ce que je possède ! Comme est pauvre ce qui est humain ! Le bonheur que je cherche me fait mourir. Je m'en irai par le sentier inconnu, je gravirai la montagne chauve et sur un caillou élevé où l'on voit la terre à ses pieds, je chanterai la richesse de celui qui n'a rien.
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Félix Leclerc
Le p'tit bonheur

C’était un p'tit bonheur
Que j’avais ramassé
Il était tout en pleurs
Sur le bord d’un fossé
Quand il m’a vu passer
Il s’est mis à crier:
"Monsieur, ramassez-moi
Chez vous amenez-moi".
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n’me cueillez point, je vais mourir, quelle ballade !
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture".

2.
J’ai pris le p’tit bonheur
L’ai mis sous mes haillons
J’ai dit: " Faut pas qu’il meure,
Viens-t’en dans ma maison".
Alors le p’tit bonheur
A fait sa guérison
Sur le bord de mon coeur
Y avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils, mon mal, tout fut oublié;
Ma vie de désoeuvré, j’avais dégoût d’la r’commencer,
Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des peines,
J’prenais mon p’tit bonheur et j’lui disais: "C’est toi ma reine".


3.Mon bonheur a fleuri,
Il a fait des bourgeons.
C’était le paradis,
Ça s’voyait sur mon front.
Or un matin joli
Que j’sifflais ce refrain,
Mon bonheur est parti
Sans me donner la main.
J’eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du coeur,
Il s’en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine,
Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.

4.
J’ai bien pensé mourir
De chagrin et d’ennui,
J’avais cessé de rire
C’était toujours la nuit.
Il me restait l’oubli,
Il me restait l’mépris,
Enfin que j’me suis dit:
"Il me reste la vie".
J’ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines et mes guenilles,
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux.
Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux...(Bis).
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J’avais la prétention de croire que je pouvais faire autre chose que de chanter. D’ailleurs, la création m’a toujours attiré plus que l’exécution...
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Paris, c’est comme une maîtresse, il ne faut pas toujours être avec elle...
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J’avais fait un pas de plus dans ma conviction que le rêve est peut-être la seule réalité acceptable.
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Je m’avance avec ma guitare d’une main et ma chaise de l’autre (pour mettre mon pied dessus) et je n’entends qu’un bruit dans le silence complet de la salle: mes pas; le son de mes godillots canadiens qui, péniblement, vont l’un devant l’autre. Je ne me souviens pas de ma vie d’avoir fait promenade plus pénible, plus cruelle, plus terrible.
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Évidemment, je n’avais pas de tourne-disque, mais je me servais du truc enseigné par un Italien, mon ancien professeur de guitare (vous en ferez ce que vous voudrez). On se laisse pousser l’ongle du petit doigt, que l’on emploie comme aiguille à passer dans le sillon de ses disques, lesquels on fait pivoter sur sa main, les soirs d’ennui. C’est pas excellent, mais ça occupe, sans déranger les voisins.
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A Paris, je me fis remarquer en entrant parce que je dis bonjour à la bonne et que j’accrochai moi-même mon chapeau dans la penderie.
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Une fois, mon père me dit avec douceur: «Tu veux chanter, d’accord; mais chanter c’est pas travailler, il faudrait que tu travailles. Les chanteurs que je connais chantent le soir, mais le jour, ils travaillent.
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