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Citations de Félix Leclerc (169)


Félix Leclerc
Quand il neige à plein temps, c'est comme du silence qui tombe ...
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Félix Leclerc
Vieillir en beauté
  
  
  
  
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l’heure
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur,
Car à chaque âge se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps,
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour,
Car où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir,
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir !

Ne regrette pas de vieillir.
C’est un privilège refusé à beaucoup !
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Est-ce qu'un jour les fleurs se déracineront pour rejoindre les oiseaux dans l'air, que les animaux se mettront à causer, que l'odeur de fête persistera, que l'ivresse deviendra n état permanent, que les hommes assisteront enfin à l'agonie de la haine, de la peur, du feu, du vol, des mots atroces ? Le repos que tous désirent est-il quelque part ici, après tous ces siècles de tentatives, après tous ces siècles d'échecs ?
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Lentement, discrètement, papa nous préparait un héritage ; il nous glissait ce qui est mieux que l'argent : du courage, des provisions de courage pour l'avenir, car lui savait que dans le détour, après l'enfance, un bête nouvelle et compliquée tapie hypocritement, fait le guet...Bien assez tôt, ce devait être notre tour d'entrer dans cette gueule !
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Félix Leclerc
La Vie

Plus fragile que la feuille à l'arbre
La vie
Plus lourde que montagne au large
La vie
Légère comme plume d'outarde si
Tu la lies à une autre vie
Ta vie
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Félix Leclerc
Tu n'as qu'une vie, emploie-la à rendre légère celle de tes voisins.
(Théâtre de village)
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LES MATINS

Ces sortes de matin d'avril où l'on dirait que la nuit continue, qu'il n'y aura pas de lever. Et il pleut, et la neige fond, et l'on rit en faisant les projets de vacances.
(...) Il n'y plus de neige. Les pommiers sont en fleurs, les lilas aussi, les épousailles aussi.
C'est la fête des labours, des jardins, des semailles.
On peinturera les maisons. Les chaises de paille resteront sur la galerie. Les animaux coucheront dehors. La libération, les grandes vacances, les folles aventures .
(...) On fait le grand ménage. On pousse les portes, on ouvre les fenêtres.
Les enfants vont pieds nus. On entend des gens qui chantent sur les vérandas.
Le soleil est rouge. Il fait bon. On respire. On est vêtu de blanc. la féerie est commencée et apparaît l'énorme mise scène de l'été en couleurs, avec ses oiseaux et ses plantes.
Matins rouges comme une tige de sarrasin.
Saison d'amour, de sérénité, de paix ! Le sable est chaud. À l'ombre il fait tiède Vivre ! Tous les coeurs sont à la chanson.
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VIOLON À VENDRE

____Sur les conseils répétés de mes professeurs du collège, mon père m'acheta un violon. J'avais du talent, beaucoup d'oreilles, une main agile, et l'âme à fleur de peau. J'ai étudié un an. Ma passion était du délire , tant j'aimais ça. Pour partir le soir, après le souper, encore avec mes chiens, et, une fois par semaine, faire sept milles, aller chercher ma leçon et revenir, il fallait aimer ça. Roulé dans une couverte, je serrais mon violon dans mes bras, comme on tient un enfant. J'étais heureux.
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Félix Leclerc
Quitte le nid
Si tu y es bien
Gagne la mer
Si tu es goéland
Défends tes droits
Surtout le droit à l'erreur
Sois l'eau qui porte
Le radeau en dérive
Devenir grand
C'est choir hors du nid
Se séparer
C'est rester unis
Les désunis
Vivent souvent ensemble
Bâtir son nid
C'est savoir s'en aller.

Quand on est vieux
On dit j'aurais dû
Si j'avais su
Disent les quéteux
La possession
Écrase les épaules
Rien posséder
C'est pas toujours très drôle
La connaissance
Est loin des livres
Repos fatigue
Et fatigue repose
Et si tu chantes
Chante pour toi d'abord
Car l'ignorance
A le mépris facile
Le verbe aimer
Pèse des tonnes.

Ne pas aimer
Pèse plus lourd encore
Aux bruits humains
Vont les fils des ténèbres
Fils de lumière
Se gavent de silence
Prends bonne note
Des mauvais conseils
Ton allier
S'appellera vieillesse
Aime le traître
Qui s'appelle jeunesse
Et tu vivras
Cent ans
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CÉLESTIN
Alors, on retourne sur terre? ... Mon offre tient toujours, vous savez. Voulez-vous y retourner en roi? ...
L'INTELLECTUEL
Les rois s'ennuient.
CÉLESTIN
En prieur?
L'INTELLECTUEL
Ils appellent la mort comme une délivrance.
CÉLESTIN
En enfant?
L'INTELLECTUEL
Les enfants vieillissent.
CÉLESTIN
En idiot?
L'INTELLECTUEL
Ils ne pensent pas ... J'y retournerais en oiseau. En aigle.
CÉLESTIN
Il y a les fusils. Ici, l'espace est vierge.
L'INTELLECTUEL
Je voudrais dormir.
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«De la souffrance, je ferai mon amie. Je m'en vêtirai comme d'un vêtement, par respect pour l'homme qui commence sa vingtième heure dans un train d'Europe à la recherche de sa femme; pour celui qui a payé, hier, le crime commis il y a cinq siècles; pour le garde-côte qui fait sa ronde; pour l étudiant qu'on interroge; pour la perdrix qui saigne, la jolie femme qui prépare le repas de la brute, les petits chats qui naissent, le canard qui fuit la balle; pour la fille qui travaille de nuit et le pianiste en sanglots ... »
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Assez, assez, assez! Au nom de l'humanité, de l'Union Jack, du Fleur de Lys, du Canada, assez! (Temps. On s'assoit, découragés.) Et moi avec la soutane, qu'est-ce que j'ai fait? J'ai tenu tête à mon patron, vous êtes venus et vous m'avez humanisé d'un coup sec quand mon rôle était de vous «cielliser» si je peux dire! Qu'est-ce qui va nous arriver maintenant? Il faudra faire amende honorable, mes frères.
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Et toi, le bon parler français, pourquoi tu t'en prives? Il s'est dit en français des pensées éternelles, intraduisibles. Alors, tu te prives, c'est dommage. Pro­cédons. Je ne t'en veux pas. Tu es ingénieur, parlons ingénieur. Pouvez-vous illuminer une route de cinq mille milles?
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Quand on n'a pas le moyen de perdre une vache et qu'on la regarde mourir étendue dans l'herbe, seul avec elle dans le fin fond des champs, qu'il y a ni vétérinaire, ni remède, on fait le geste de la mort et on creuse un grand trou à côté. On revient avec sa pelle ronde sur le dos et sa masse dans la main. La solitude est un mot qui prend des proportions; on se dit: «Je deviendrai riche par tous les moyens».
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Félix Leclerc
Le P'tit bonheur,

C'est un petit bonheur que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs sur le bord d'un fossé
Quand il m'a vu passer il s'est mis à crier
Monsieur ramassez-moi, chez vous emmenez-moi
Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n'me cueillez point, je vais mourir quelle balade
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture

J'ai pris le p'tit bonheur, l'ai mis sous mes haillons
J'ai dit faut pas qu'il meure, viens-t'en dans ma maison
Alors le p'tit bonheur a fait sa guérison
Sur le bord de mon coeur, y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils, mon mal, tout fut oublié
Ma vie de désoeuvré, j'avais l'dégoût de la recommencer
Quand il pleuvait dehors ou q'mes amis m'faisaient des peines
Je prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais, c'est toi ma reine

Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons
C'était le paradis, ça s'voyait sur mon front
Or un matin joli que j'sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti sans me donner la main
J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes
Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du coeur
Il s'en allait toujours la tête haute sans joie, sans haine
Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure

J'ai bien pensé mourir de chagrin et d'ennui
J'avais cessé de rire, c'était toujours la nuit
Il me restait l'oubli, il me restait l'mépris
Enfin que je m'suis dit qu'il me reste la vie
J'ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines, et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux
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NUIT

La nuit est venue. Quelqu'un a tourné la lampe. Il fait frais, presque froid. Tout dort.
Au-dessus de la grange , plus loin que les prairies et le bois, par-dessus la crête des pins, la lune regarde comme un oeil ouvert. On peut lire un journal dehors, en l'approchant bien de ses yeux.
Les blés endormis bruissent une chanson , en balançant tous à la fois leurs tiges.
Les feuilles s'agitent doucement , comme si elles envoyaient la main à ceux qui n'ont pas de maison et qui passent durant la nuit pour ne pas être vus.
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J'ai grandi dans ce chaland-là .Ça été mon berceau. Je me faisais un lit de fougères vertes , le midi; j'étendais-ça dans le fond , sur le bois brûlant ; je me couchais dans cette belle odeur , ma casquette en visière sur les yeux . Floup...gloup ; les vagues faisaient floup, gloup, en tapant sur mon gros berceau. Puis je m'endormais pleines de chansons. Quand je me réveillais, je restais des heures à plat ventre sur le bout qui donnait au large. Je regardais passer l'eau , les boules d'écumes, les poissons , puis, des fois, les remous qui faisaient comme un entonnoir . J'appelais ça des yeux, les yeux de la rivière qui regardaient les miens, puis qui continuaient à descendre en virant.
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La Fabie rentra le surlendemain avec une maigre pêche et une voile déchirée.
En route, Alphée avait dit à Nérée : —Thalia nous portait chance. Pourquoi ne pas l'amener ?
— Elle est trop belle pour des morutiers comme vous autres, elle n'épousera pas Léonidas. Je la garde pour un pêcheur d'Anticoste. Je la cacherai.
Voilà quelle était la folie de Nérée. Dans les livres, il avait lu des histoires de fées qui dormaient cent ans en attendant le prince. Il disait à Léonidas :
— Voyons, réfléchis. Tu es un homme de semaine et c'est un homme de dimanche qu'il faut à Thalia, tu le sais. Quand elle passe dans les mouillures du jardin, les fleurs se courbent !
Il rêvait et rimait pendant que sa fille, Thalia l'amoureuse, se languissait, pendant que l'équipage s'ennuyait au large. Décidément elle avait jeté un sort sur la Fabie, la pêche restait petite.
— Bâtis-lui un hamac dans les voiles, si tu ne veux pas que nous la regardions, ta fille ! avait crié Alphée un soir de colère, alors que la pêche ne venait point. Il nous la faut ici dans la Fabie, entends-tu, Nérée ?
Un hamac dans les voiles !
Léonidas avait levé les yeux et tout de suite entre les deux mâts, il avait vu en esprit se balancer dans les haubans un gros hamac en toile grise, avec des glands verts qui pendaient à la tête.
Nérée s'était rais à rire en traitant ses hommes de fous ! Mais le hamac dans les voiles lui hanta le cerveau.
Il fut posé.
Nérée, le faiseur de barges, grimpa un matin dans les cordages et suspendit le hamac en toile grise.
Plusieurs curieux vinrent examiner le rêve. Le bonhomme disait aux gens :
— C'est pour l'observation, la vigie. On a vu des animaux étranges au large. Thalia sera l'étoile. Thalia nous guidera.
Et Thalia l'amoureuse, la poitrine oppressée par la joie, entra sur la Fabie, regarda sa prison qui se balançait dans le ciel et y grimpa comme vers la liberté.
L'équipage s'habitua à ne la voir qu'aux repas.
Les hommes reprirent leur gaieté, Nérée ses rimes et Léonidas qui était surveillé, pêchait du côté de l’ombre, pour observer à fleur d’eau le hamac avec sa tête de sirène que la vague essayait d’engloutir.
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Félix Leclerc
On pardonne plus facilement les défauts que les qualités.
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Célestin : Taisez-vous ! Silence ! Plus un mot ! Pire que ça : sortez ! Allons ! Et pas d’écorniflage ! Je vais vous en faire , moi, des « petites santés » puis des « Terre de vos aïeux » (Il tousse. Bouleversé, à Satan.) Combien de temps ?
Satan : Aller-retour.
Célestin : Tu prendrais la tête de cette révolte ?
Satan : « Expédition » Pourquoi toujours les grands mots ? « Expédition ».
Célestin : Tu prends sur tes épaules…
Satan : Oui, Célestin. N’avons-nous pas mérité de vacances ? Depuis des siècles de compilations, de dossiers, d’interrogatoires, de procès ? Tout chérubins que l’on soit, nous avons les yeux fatigués et le dos rond d’avoir tant travaillé. Au téléphone parfois, tu as une voix de vieillard épuisé. Je vais te donner deux bonnes raisons : Sommes-nous moins que les hommes ? Et les hommes vont dans la lune pour se changer les idées. Deuxièmement : on connaîtra mieux cette race ayant vécu avec elle. Riches de cette expérience pratique, notre travail en bénéficiera pour la grande gloire de Dieu.
Célestin : Pour la plus grande gloire de Dieu ??
Satan : Pour la plus grande gloire de Dieu !

Pages 138-139.
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