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Citations de Fernando Pessoa (1993)


Pour moi, qui aujourd’hui n’espère ni ne désespère, la vie est un simple cadre extérieur, qui m’inclut moi-même, et à laquelle j’assiste comme à un spectacle dépourvu d’intrigue, fait pour le seul plaisir des yeux.
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Je vis que je me trouvais sur une scène et que je ne savais rien de mon rôle, alors que les autres se mettaient à réciter le leur, sans le savoir davantage.
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Je vis toujours au présent. L’avenir, je ne le connais pas. Le passé, je ne l’ai plus. L’un me pèse comme la possibilité de tout, l’autre comme la réalité de rien.
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Nous sommes ceux que nous ne sommes pas, la vie est brève et triste.
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L’intensité des sensations a toujours été plus faible, chez moi, que l’intensité de la conscience que j’en avais. J’ai toujours souffert davantage de ma conscience de la douleur que de la souffrance même dont j’avais conscience.
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Pour comprendre, je me suis détruit. Comprendre, c’est oublier d’aimer.
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Je me demande comment je peux me survivre à moi-même, comment j’ose cette lâcheté de rester ici, parmi tous ces gens-là, en m’appliquant à une similitude absolue, à une conformité réelle aux ordures illusoires dont ils sont faits.
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Une volonté morte et une réflexion qui la berce, comme si c’était son enfant, bien vivant.
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Celui qui a entendu mes vers m'a dit : "Qu'y a-t-il là de
nouveau ?"
Tout le monde sait qu'une fleur est une fleur et qu'un
arbre est un arbre.
Mais moi j'ai répondu : "Tout le monde ? voire..."
Car tout le monde aime les fleurs parce qu'elles sont
belles, et moi je suis différent.
Et tout le monde aime les arbres parce qu'ils sont vers et
donnent de l'ombre, mais pas moi.
J'aime les fleurs parce qu'elles sont des fleurs, directe-
ment.
J'aime les arbres parce qu'il sont des arbres, sans ma
pensée.
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XLV

Une rangée d'arbres là-bas au loin, là-bas vers le coteau.
Mais qu'est-ce qu'une rangée d'arbres ? Des arbres et voilà
tout.
Rangée et le pluriel arbres ne sont pas des choses, ce sont
des noms.

Tristes âmes humaines qui mettent partout de l'ordre,
qui tracent des lignes d'une chose à l'autre,
qui mettent des pancartes avec des noms sur les arbres
absolument réels,
et qui tracent des parallèles de latitude et de longitude
sur la terre même, la terre innocente et plus verte que tout
ça !
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Penser c'est ne pas comprendre
Le monde ne s'est pas fait pour que nous pensions à lui (penser c'est avoir mal aux yeux) mais pour que nous le regardions avec un sentiment d'accord...
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Un individu quelconque est, en même temps, individu et humain : il est différent de tous les autres et en même temps pareil à tous les autres. Une vie sociale saine est le résultat de l'équilibre de ces deux sentiments : une fraternité agressive définit l'homme social et sain.
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Ce qui est significatif chez les Portugais, c'est qu'ils sont le peuple le plus civilisé de l'Europe. Ils naissent civilisés, parce qu'ils naissent en acceptant tout.
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Peut-être n’as-tu existé que comme un lézard auquel on a coupé la queue, et qui continue d’exister frémissante, indépendamment du lézard.
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Leopardi : / […] « Je suis timide avec les femmes, donc Dieu n’existe pas » : voilà une métaphysique assez peu convaincante.
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Transformer en réalité [extérieure] nos sentiments ou nos penchants individuels, et nos états d’âme en mesure de l’univers ; nous imaginer que, parce que nous désirons ou aimons la justice, la nature doit obligatoirement éprouver le même désir ou le même amour ; supposer que, si une chose est mauvaise, on peut l’améliorer sans la rendre pire : voilà autant d’attitudes romantiques qui définissent des esprits incapables de concevoir la réalité hors d’eux-mêmes –tels des enfants réclamant la lune sur terre.
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Je reconnais que la vie est pleine de gaieté. Je le reconnais au bord de la tombe que je vais ouvrir moi-même, et je le reconnais avec cette fierté ultime de savoir le reconnaître. Qu’a donc à voir la tristesse personnelle, qui m’accable, avec la verdure universelle des arbres, ou la gaieté naturelle de ces bandes de garçons et de filles ? […]
Combien je m’abaisserais devant moi-même et, plus encore, devant tout et tous, si je disais maintenant que le printemps est triste, que les fleurs souffrent, que les fleuves gémissent plaintivement, que les chants mêmes des paysans trahissent angoisse et désirs, et tout cela pourquoi ? –Parce que, en fait, Alvaro Coelho de Athayde, 14e (sic) baron de Teive, s’est aperçu avec tristesse qu’il ne pouvait écrire les livres qu’il voulait !
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Le peuple ne se moque pas de la Critique de la raison pure.
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[…] je reconnais que si tous les grands esprits avaient eu la scrupuleuse grandeur de ne vouloir réaliser que la perfection –ou à défaut (laissant de côté cette hypothèse impossible), de n’accomplir qu’une œuvre entièrement conforme à la totalité de leur personnalité-, ils auraient renoncé, comme j’ai renoncé moi-même.
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Ces bouts de papier, que contenaient-ils de moi ? Auparavant, j’aurais répondu « tout » ; aujourd’hui je dirais « rien », ou bien « un peu », ou bien « quelque chose d’étrange ».
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